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4,14

sur 540 notes
Donc, tout d'abord, la première.. En toute honnêteté, je n'étais pas loin d'une grosse déception, l'une des premières aussi flagrantes de cette année 2018. Je ne ressentais rien, excepté peut-être de l'agacement.
Les personnages sont horripilants, surtout Kestrel, qui jouait l'adolescente "princesse" sans cervelle... Elle se dit détentrice de valeurs, mais les transgresse la minute d'après.
Même Arin ne m'a pas forcément plu. Agaçant, pas assez profond, j'ai eu dû mal à m'en attacher. J'avais presque l'impression qu'il était "survolé", un peu bâclé.
L'histoire, encore une fois, reste de surface. On sait qu'il y a eu une guerre, mais tout reste vague, et franchement, même au bout de la seconde partie, je n'ai pas eu toutes les réponses à mes questions.. Pourtant, c'était vraiment bien pensé, et le tout bien exploité aurait fait de "The Curse" une véritable pépite.
Mais passons à la seconde partie, et donc aux réjouissances. Suite à des événements trèèèès prévisibles (trop d'indices..), nos personnages mûrissent, et ce fut pour une moi une véritable libération.
J'ai découvert d'eux deux d'autres facettes, bien plus plaisantes à m'imaginer que les adolescentes en pleine crise de rébellion. le côté stratège de Kestrel m'a beaucoup plu, et je me suis prise au jeu. Les pages défilaient d'elle-même, sans que je n'y prête vraiment attention.
La romance, comme on s'en doute dès le début, fait son apparition assez vite malgré tous les aléas qui traversent leur chemin. J'ai trouvé certains moments un peu trop mielleux, mais ils étaient vite engloutis dans des passages plutôt "sanglants.".
Dans la seconde partie, la tension est palpable. Notre cerveau est malmené, mais je m'en suis tout bonnement délectée.
La fin, aux mille possibilités me donnent juste l'envie de me plonger sur le second tome.
Alors malgré un début très décevant, je vous invite à continuer votre lecture, car l'autre moitié est bien plus aboutie, plus réussie.
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Roman jeunesse dystopique qui fait penser à beaucoup d'oeuvres du même type: La sélection, Éphémère: le Dernier Jardin, Red Queen, etc. C'est-à-dire que des thèmes similaires sont abordés (fossé entre riches et pauvres, guerre, esclavage, mariage, contraintes, privation des libertés de chacun, politique, complots, rébellion, amour...) dans un environnement semblable également. Toutefois, parmi ces romans pour adolescents, celui-ci est intéressant et se lit avec intérêt et rapidement. Les amateurs du genre n'y trouveront rien de bien original, mais aucun défaut particulier non plus. La lecture est plaisante, le sort des personnages principaux nous préoccupe et nous avons envie de connaître la suite. Je suis certaine que mes élèves vont apprécier cet univers. Je trouve dommage que la maison d'édition n'ait pas jugé bon de trouver un titre francophone à la traduction. J'ai toujours beaucoup de réticence à conseiller une série dont le titre est en anglais à mes élèves, j'ai toujours l'impression d'un travail "bâclé" ou encore d'une piètre considération pour le lectorat francophone.
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OH.MON.DIEU ! J'ai du mal à définir exactement à quel point j'ai adoré ce livre ! Sa couverture me donnait déjà assez envie en VO, et quand j'ai su que Lumen allait l'éditer… MIRACLE !
Je ne suis absolument pas déçue ! J'ai été captivée dès le début et je n'ai pas réussi à sortir de ce livre, tellement j'étais prise dans l'histoire ! C'est surtout un univers totalement inédit pour moi, retrouvé nul part, et c'est rafraîchissant !

On entre ici dans un monde tout en extrême. La pauvreté, la richesse. Les soirées mondaines, les esclaves. La guerre, la vie… On entre dans la peau de Kestrel quasi instantanément, cette jeune femme au destin bien compliqué car elle n'a guère le choix : s'enrôler dans l'armée ou se marier. En attendant de se décider, elle doit faire bonne figure, rester « sage » et paraître devant le beau monde qui guette ses pas. le tout est tellement bien décrit qu'on plonge sans s'en rendre compte. Je m'imagine déambulant à leurs côtés dans ces rues escarpées…

Et justement, ce sont bien les personnages ici qui sont important ! Kestrel en est le coeur, avec Arin bien entendu, mais ils sont entourés par beaucoup de personnages intéressants. Les amis de Kestrel, son père surtout,… Kestrel est une très belle héroïne.. Elle est très intelligente, stratège, fidèle à ses valeurs, elle adore la musique, est nulle au combat… mais qui malheureusement, ne peut pas tenir face aux élans du coeur. Un personnage humain en vérité.
On découvre Arin au fil des pages, même si on sait qu'il complote, on ne sait pas tout, et on s'attache vite à cet homme qui a l'air d'avoir été maltraité par la vie, mais qui ne cesse de lever la tête. Il se dévoile au fil des pages, même si on sait que son désir de vengeance va aller au delà du peuple valorien.

Ce que j'ai particulièrement aimé en tout cas, c'est la maturité de ce roman. L'intelligence de Kestrel est telle qu'elle peut converser avec son père, ou l'Empereur, spécialistes de la guerre concernant leurs stratégies. On met ici l'héroïne à leur niveau. Cela apporte un côté très politique à l'histoire, entre les territoires appropriés, le goût de la guerre des Valoriens, les rôles dans l'aristocratie, les mariages,.. et j'en passe. On a quelque chose d'assez évolué que je n'avais pas encore trouvé dans un autre roman, avec une ambiance très Grèce Antique en version évolué.

L'histoire est apportée petit à petit, vraiment pas à pas. On peut penser que certains chapitres sont lents, mais tous sont nécessaires à l'histoire. Cela ne fait que plus nous s'attacher, plus nous emmener où elle veut, pour nous donner l'estocade.
J'ai pu deviner une partie du livre fin en cours de lecture, mais je priais pour m'être trompée.. la fin qui nous laisse dans un état absolument horrible, et j'ai beaucoup trop hâte de lire le second tome !

DONNEZ LE MOI !!!!
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Je publie des chroniques littéraires sur lavisqteam.fr et celle de ce roman est présente au lien suivant : http://www.lavisqteam.fr/?p=27669
J'ai mis la note de : 19/20

Mon avis : The Curse est le premier tome d'une trilogie déjà sortie intégralement dans les pays anglophones. La France n'a pas eu cette chance et il faut espérer que les tomes 2 et 3 vont vite sortir, tant la fin de ce tome est insoutenable. Les éditions Lumen ont fait ici un choix judicieux : ce livre est devenu un vrai coup de coeur pour de nombreux lecteurs !

La couverture fait penser à des livres de Kiera Cass (dont la critique de son dernier livre La Sirène est disponible sur ce site) ou Anna Godbersen (dont la critique de sa dernière trilogie Tout ce qui brille est disponible sur ce site) et cette comparaison lui va bien. En effet, même si le public visé est typiquement féminin, ce livre, loin de parler de sujets insignifiants, met en avant des problèmes politiques, d'esclavage, des relations fortes et réalistes ainsi que des situations aux rebondissements étonnants. La couverture attire et l'histoire en vaut la peine. Laissez-vous tenter, lecteur ou lectrice ! Même si l'héroïne est une femme, le personnage secondaire masculin est tout aussi puissant et s'impose vite comme un meneur né.

Le monde décrit rappelle clairement l'Antiquité et l'époque gréco-romaine après la conquête de la Grèce par Rome. On est rapidement plongés dans cet univers imaginaire plutôt sombre : les Valoriens ont envahi Herran, le royaume des Herranis qui ont été réduits en esclavage. Petit à petit, on apprend les contextes de la guerre, les différents points de vue des deux camps et les cultures des Herranis et des Valoriens, opposées sur certains points mais complémentaires dans d'autres. Chacun se fera son idée et son avis sur cette guerre. le point de vue du vainqueur n'est pas spécialement plus mis en avant que celui du perdant, et c'est ce qui est agréable dans ce roman. Même si l'on commence à découvrir ce monde à travers les yeux de Kestrel, la fille du général Valorien, Trajan (nom qui rappelle bien sur un célèbre empereur romain), le point de vue opposé est toujours présent.

En début de roman, Kestrel et son amie Jess, se baladent tranquillement à l'affut de nouveaux vêtements, de nouvelles pierreries pour un bal prochain ou un après-midi mondain. Kestrel marque vite sa différence avec Jess, préférant jouer à des jeux de hasard que de perdre son temps en achats inutiles. le caractère franc, provocateur et intéressant de la jeune femme entre très vite en jeu et comble d'entrée. Sa vie ne lui plaît pas vraiment, comme toutes les règles qui la régissent. Etre la fille d'un dirigeant demande des efforts et des concessions. Dès ses 20 ans, Kestrel devra choisir entre servir dans l'armée ou se marier et aucun de ces deux choix ne semble lui convenir. Plutôt mauvaise dans le maniement des armes et ne voulant pas prendre de vie, la jeune femme préfère passer son temps derrière son piano, à rêver et multiplier les mélodies, s'abîmant les doigts des heures durant, ignorant les foudres de ses pairs qui ne cessent de lui rappeler que la musique est réservée aux esclaves.

La balade au marché aura d'ailleurs tourné différemment que d'habitude. Ne comprenant pas très bien ce qui lui est arrivé, la jeune femme a fini par acheter un esclave Herrani, du nom de Arin, qui semble la détester au plus haut point et qui est vite placé à la forge de son père. Même si l'on sent la romance venir entre ces deux opposés, elle ne vient pas du tout comme on aurait pu s'y attendre. Kestrel et Arin ne se voient quasiment pas, leur statut ne leur permettant pas. de temps en temps, ils jouent à Crocs et Venins, un jeu de stratégie qui ressemble au poker et en profitent pour mieux se connaître. Leur relation évolue lentement mais nous happe totalement tant les deux personnages sont prenants, tous deux à leur manière. Chacun est fasciné, effrayé et intrigué par l'autre. Kestrel essaie de déchiffrer Arin et ses réactions, alors que lui essaie de comprendre ses choix tout en mettant en place un plan qui n'échappera pas au lecteur très longtemps. Arin finit par suivre Kestrel dans presque tous ses déplacements, une jeune femme ne pouvant se déplacer sans chaperon, et ce couple étrange finit par faire parler de lui tout en mettant à mal la réputation de la jeune femme.

La relation amoureuse qui se met petit à petit en place est loin de toutes les niaiseries possibles et envisageables. Même si le livre tourne autour des pensées de Kestrel, certains chapitres se concentrent sur un Arin énigmatique qui ne dévoile pas ses secrets et qui reste ainsi un personnage mystérieux jusqu'à la toute fin du roman où révélations, actions, bouleversements et rebondissements en tous genres se multiplient à une vitesse folle. le roman est ainsi divisé en deux parties : une partie de découverte des personnages et du monde, et une autre plus rapide, pleine de péripéties et de suspens.

Kestrel apparaît comme une femme intelligente, pleine d'esprit et qui sait faire les choix qui sauveront ceux qu'elle aime, au détriment de ses propres passions et sentiments. Arin se dévoile comme l'homme malin qu'il a toujours été et son patriotisme, même fondé, ne fera pas que du bien, tant au lecteur qu'à la jeune femme qui se sentira profondément trahie.

The Curse est un livre étonnant à cause de ses personnages, de son univers, de ses messages et de sa fin étonnante. La lecture est rapide et est un vrai plaisir, l'écrivaine ne se préoccupant pas de détails superflus et allant au fait pour faire avancer l'intrigue et délivrer son message d'humanité. Un vrai coup de coeur !
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J'ai eu ce livre par une amie pour mon anniversaire et je vous avoue ne pas avoir voulu lire le résumé et rester sur ma première impression de cette couverture simplement sublime. Je n'avais lu aucuns avis sur cette lecture mais avais juste entendu des critiques concernant l'histoire d'amour trop peu présente et la difficulté à comprendre toute la partie politique et stratégique. Alors quand j'ai vu « politique » je me suis dis : oh mon dieu non.
Et finalement je me suis lancée car la couverture m'appelait…Et c'est donc mon plus gros coup de coeur de 2017 avec Une Braise sous la Cendre. Je ne pourrais pas choisir entre les deux évidemment mais vraiment je ne m'attendais pas à une pépite pareille.
The Curse c'est donc l'histoire de Kestrel, fille du général Trajan, une Valorienne dont le peuple a vaincu il y a quelques années les Heranni et les ont soumis à l'esclavage. L'histoire commence lorsque la jeune fille se rend aux enchères aux esclaves et sur un coup de tête elle achète un esclave, du nom d'Arin.
De là nous allons assister au point de vue des deux jeunes gens. Si certains ont trouvé compliqué à comprendre le vocabulaire de la guerre et le surplus de stratégie, j'étais agréablement surprise de voir qu'à moi, ça m'a enchanté. Cela change beaucoup de ce que l'on peut voir dans les dystopies même si le fond est assez similaire, cela apporte de la richesse à l'univers créé par Marie Rutkoski que je salue pour son écriture fluide et addictive. Elle a le don de transmettre un maximum d'émotions à travers ses personnages, elle prend le temps de nous faire éprouver de l'empathie sans aller sur le chemin de la longueur.
En effet les deux personnages vont être confronté à leur destins et au prix à payer du vainqueur. Malgré les différents des deux peuples, l'auteure arrive à nous mettre à la place des deux rivaux. Elle ne prend pas partie ce qui fait qu'il n'y a pas à proprement parlé de « méchant » lorsque l'on comprend le fond du récit. Les actes faits par les deux protagonistes sont justifiés et nous devenons aussi perdu qu'eux : que faire pour obtenir un entente ? Des sacrifices.
L'histoire nous happe de toutes ses forces et ses atouts majeurs sont Kestrel et Arin deux personnages forts mais pas trop, courageux et torturés. Kestrel est très stratège, arrive à déceler les sentiments d'autrui et Arin un grand observateur, direct dans ses pensées qui n'hésite pas à dire à Kestrel ce qu'il pense.
Si certains ont trouvé que l'histoire d'amour n'est pas assez présente je l'ai trouvé extrêmement bien dosée, ce n'est pas niais, c'est réaliste et touchant. Je suis tombée sous le charme des deux personnage et je crois que Kestrel vient de rentrer dans mon top bookgirl !
Ajouté à cela la musique, l'amitié, le drame… Je n'ai pas assez de mots pour décrire les émotions par lesquelles je suis passée durant ma lecture. Je ne peux que vous conseiller ce roman si comme moi vous êtes fan de dystopie.
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The Curse pour moi ça veut dire La Malédiction, du coup, je ne sais pas si je n'ai pas saisi quelque chose ou si on en apprend plus dans les 2 tomes suivants.

Je disais donc, je n'ai pas vu où était la malédiction. Il se peut aussi que malédiction revête aussi, pour moi, un sens magique, et point de magie ici, ou du moins pas dans le sens premier du terme. La magie est dans les dons ou instincts très forts des personnages principaux. Et en fait de malédiction, il s'agit surtout des conséquences suite à un geste, une décision qui donne un effet papillon.

L'histoire : Kestrel a 17 ans (peut-être 18… je ne suis pas très précise avec les âges je sais, je vais essayer de m'améliorer) elle est une jeune fille de bonne famille, son père est un grand Général respecté du peuple Valorien et sa mère est décédée quand elle était plus jeune. Kestrel a un don : elle sait lorsque quelqu'un lui ment.

Je vois que vous êtes perturbés : Ouaip j'ai écrit « Valorien » je ne me suis pas trompée, il s'agit du nom du peuple vainqueur de plusieurs territoires dans une contrée que vous ne trouverez sur aucune carte (création totale de l'auteure).

La vie de Kestrel est réglée comme du papier musique, elle doit, dans un délai imparti, : soit se marier avec plus ou moins la personne de son choix (c'est déjà pas mal), soit intégrer l'armée. Pas d'appel à un ami, pas de demande d'aide au public, merci et aurevoir Jean-Pierre ! Pas top le choix, je vous l'accorde.

Kestrel ne peut se résoudre ni à l'un ni à l'autre, elle ce qu'elle veut, ce qu'elle aime, c'est jouer du piano mais elle est obligée d'en jouer en cachette (alors jouer du piano discrètement faudra qu'on m'explique mais ce n'est pas ce qu'il y a de plus simple…) parce que ce n'est pas une activité convenable pour une « jeune fille comme il faut ». de ce fait, intégrer l'armée, se battre, elle s'y refuse, non pas par manque de courage, (et du courage et du cran elle n'en manque pas), mais tout simplement pour ne pas se blesser aux mains et ainsi être privée de jouer de son instrument préféré. Cette référence à ses mains est très présente dans le livre et ça m'a marquée.

Et alors ? me direz-vous. C'est bien beau tout ça mais « que passe-t-il » comme disait l'autre.

Un matin, Kestrel se rend au marché avec une amie et ce jour-là a lieu une vente aux enchères d'esclaves. Les esclaves sont appelés « Herranis » il s'agit du peuple tombé face aux Valoriens qui ont décidé de ne pas tous les tuer mais de les soumettre et d'en faire des serviteurs (sont généreux hein ? *ironie*). La vente aux enchères commence avec un jeune homme Herrani de 19 ans, Arin, dont l'attitude fière et le port altier intriguent Kestrel qui en offre un prix exorbitant et fera d'elle le centre des commérages et ragots de toute la ville.

Kestrel va se rendre compte qu'effectivement Arin n'est pas comme les autres esclaves, ni comme les autres hommes qu'elle connaît. Il travaille comme forgeron et excelle dans ses travaux. Elle fait ensuite de lui une sorte de garde du corps, et il la suit partout où qu'elle aille. Il parle le Valorien ce qui n'est pas courant parmi les Herranis. Au fur et à mesure qu'ils se côtoient, Arin va prendre certaines libertés avec Kestrel et lui parler comme à une égale. Leurs échanges font la richesse de leur relation. Ces discussions fréquentes et récurrentes permettent à Kestrel d'entrapercevoir la vraie nature d'Arin et de ses origines.

Arin a un secret. Arin n'est pas celui qu'il prétend et le visage qu'il présente tous les jours n'est qu'un masque. Toutefois, il ne se doutait pas que Kestrel serait sur sa route, qu'elle serait forte et qu'elle deviendrait, à son insu, son point faible.

Je n'en dis pas plus, je ne veux pas vous gâcher le plaisir !

Je donne le max parce que ça le vaut largement. C'est impeccable de A et Z. C'est extrêmement bien écrit. ça se lit tout seul. Les dialogues qui sont le coeur de tout sont savoureux. Vous êtes en haleine jusqu'au point final. Il n'y a pas un moment où il ne se passe pas quelque chose. le monde créé par l'auteure est juste, précis, aucun détail n'est négligé. Il y a aussi une symbolique très forte derrière certains objets, et certaines traditions des peuples tant Valoriens qu'Herranis. J'y crois totalement. J'en ai visualisé le film dans ma tête. Marie Rutkoski a accompli un vrai travail d'orfèvre.

Et puis, Kestrel quoi !!!! KESTREL!!!! : impeccable ! un personnage parfait, un personnage vrai, du caractère, forte et fragile à la fois. Elle n'attend pas que les choses se passent, elle agit, elle prend des décisions, elle prend des risques, elle est dévouée et droite. Je n'aurais jamais cru qu'elle ferait ça à la fin. Et oui La fin parlons-en de LA FIN : vous restez avec la bave au bord des lèvres...
Pssssst si vous ne l'avez pas, achetez-le, dépaysement garanti.
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Mon avis :

Je dois dire que ce livre, le concept de l'histoire et son environnement m'ont enthousiasmée dès le début ! Ce roman est totalement captivant et finement bien écrit, nous plongeant facilement dans son univers. Rien n'est laissé au hasard, nous sommes bercés du début à la fin dans un monde de supercheries, de mensonges, de trahisons, ainsi que de devoir et de loyauté. Mais aussi avec un soupçon de comportement chevaleresque et de sentiments naissants s'apparentant à de l'amour sincère accompagné d'un désir profond. Deux êtres que tout oppose vont tenter de s'apprivoiser, de faire connaissance mais leurs origines vont les forcer à se manipuler afin que le meilleur gagne ! Mais à quel prix ?! Une lecture où l'ennui n'a pas lieu d'être tout du long. Un roman digne d'un grand film retraçant l'époque d'une Rome conquérante et glorieuse se sentant au-dessus de n'importe quelle menace, négligeant cependant la détermination et le courage de valeureux guerriers prêts à tout pour leur liberté, leur libre arbitre… Je peux d'ores et déjà dire que je suis conquise et que ce premier tome est un coup de coeur!
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J'avais entendu des avis très différents sur cette saga, alors je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre. Et j'ai adoré. Rien d'étonnant quand je sais que je suis une grande fan de l'univers de Licia Troisi, notamment la saga Les Royaumes de Nashira dont le type d'histoire ressemble un peu à The Curse. Cette histoire fantastique avec les personnages assez intéressants m'a beaucoup plue. Je pense qu'il ne manque pas grand chose pour se rapprocher di coup de coeur.
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Attention, ENORME coup de coeur !!!
J'explique l'envoutement ressenti pour ce triptyque Young adult (qui appartient réellement à ce registre, contrairement au cycle « Un palais d'épines et de roses » de Sarah J. Maas).

L'intrigue gravite autour des deux personnages principaux : Kestrel, jeune valorienne de 18 ans, et de Arin, jeune herrani de 19 ans… Un vrai Roméo et Juliette à la sauce fantasy, l'une appartient au peuple des oppresseurs, des occupants tandis que l'autre est devenu esclave sous le joug des valoriens. La romance est sublime, naissante, mais jamais l'auteure ne rentre dans des détails citronnés.

D'un côté, nous avons donc Kestrel, beauté blonde valorienne, aux yeux brun clair et à la peau pâle. Les Valoriens sont de ceux qui conquièrent, vivent dans la fierté de leurs victoires, et de celles à venir, forment leurs jeunesses au combat dans une soif de conquête dictée par un empereur machiavélique, égocentrique se plaisant à manipuler ses sujets. Leur honneur, leur parole est de fer, et cette société, carcan rigide, laisse peu de libre-arbitre : à 20 ans, il faut soit s'engager dans l'armée, soit se marier.

Kestrel a toujours été conditionnée par les pratiques de son peuple, sans vraiment chercher à les remettre en question, même si elles ne lui conviennent pas. Elle voue, en effet, une admiration sans bornes à son père, le général Trajan, bras droit de l'empereur et grand stratège, toujours en quête de sa reconnaissance, de son approbation. Or, elle ne parvient pas à coller parfaitement à l'image valorienne d'excellence que souhaiterait ce dernier. Il nourrit beaucoup d'espoirs envers sa fille unique, ambitionne le meilleur pour elle. Il aimerait tant faire d'elle une guerrière hors pair… Malheureusement, Kestrel s'avère être une piètre combattante malgré des heures d'entraînement… Non, le domaine dans lequel elle excelle, c'est la stratégie militaire : son intelligence, sa finesse et ses capacités d'observation la servent sans pareil. Tout n'est donc pas perdu.

Oui mais… elle excelle aussi dans un autre registre : le piano… Or, la pratique des arts est l'apanage des oisifs, des esclaves car considérée sans valeur dans la culture guerrière valorienne. Elle joue donc en secret, quand son père est sur le front ou la nuit… Mais son père n'est pas dupe. Il sait, tolère mais n'approuve pas.

Le jeu sous toutes ses formes connait aussi les faveurs de Kestrel : mettant en pratique ses talents de stratège, c'est une joueuse exceptionnelle, adepte du jeu de plateau très en vogue « Crocs et Venins ». Elle se plait à défier et battre les personnes qu'elle méprise.

Arin, jeune esclave brun aux yeux gris, la peau bronzée à force de travaux de plein air, appartient au peuple herrani : autrefois les siens étaient de fins navigateurs, marchands, appréciant l'art sous toutes ses formes.

Il excelle dans le chant mais tait ce don depuis bien longtemps. Il incarne, selon moi, le héros chevaleresque. Son code d'honneur est indéfectible, il est courageux, très intelligent et fin. Je n'en dis pas plus car le récit lève peu à peu le voile sur les différences facettes de cette personnalité hors du commun et si touchante.

L'action se déroule dix ans après la conquête de la Herranie par les valoriens. Ses habitants sont donc réduits en esclavage sur leurs propres terres. Arin n'a pas oublié le jour où il a tout perdu. Il nourrit une haine sans bornes aux Valoriens et à tout ce qu'ils représentent : la soif de pouvoir, la brutalité, l'humiliation perpétuelle de son peuple depuis. C'est donc de la défiance qu'il éprouve lorsqu'il rencontre Kestrel la première fois. Elle incarne le mal valorien à elle seule : l'arrogance, tout ce à quoi il a injustement renoncé alors qu'il n'était qu'un enfant. Leur première rencontre les place dans une position diamétralement opposée sur l'échiquier social : Kestrel, accompagnée de son amie de toujours, Jess, se ballade en ville quand elle tombe sur le marché aux esclaves. Animée par une curiosité inhabituelle, elle jette un oeil à l'esplanade sur laquelle va se dérouler la vente d'Arin. Mue par une envie qui la dépasse, elle enchérit sur lui et finit par emporter la mise à un prix indécent…

Je m'arrête là car j'en dévoilerais trop si je m'attardais davantage sur le déroulé de l'histoire.

Tout m'a charmé : l'histoire de leur rencontre d'abord… Deux univers opposent nos deux héros. On se doute qu'un lien fort finira pas les unir car ils se retrouvent par l'esprit tout d'abord et, même si le texte le suggère par petites touches, on se doute qu'ils s'attirent aussi physiquement…

Jamais l'auteur ne nous prend pour des imbéciles, rien n'est facile pour Arin et Kestrel. Tout les sépare. Les jalons de l'intrigue sont mis progressivement en place. On sait qu'Arin est plus qu'un simple esclave. On sait que Kestrel a une personnalité forte, transcendant les codes valoriens, qu'elle détonne par certains côtés et que peu à peu elle doute… Ce qui n'échappe pas à l'oeil observateur d'Arin… On espère tellement que ces deux là se rapprochent… Ils sont tellement différents et semblables à la fois !

J'ai adoré leurs parties de crocs et venins et leurs enjeux… C'était très subtile et tellement jubilatoire !

Les émotions des deux héros bouillonnent, le trouble respectif qu'ils ressentent l'un envers l'autre subtilement traduit : ils sont si fiers qu'ils ne laissent affleurer qu'une infime part de l'agitation intérieure qui les bouleverse, agite, détruit, ronge… Car ils savent que le jeu auquel ils se prêtent n'est pas anodin… Tout passe par le regard, les joutes verbales. Il y a un respect mutuel naissant entre ces deux-là dans le premier tome. Jamais il cela n'est abordé frontalement, en cela, nous sommes dans de le registre young adult. L'auteur nous fait confiance pour deviner, par nous même, leur émoi.

Les personnages secondaires assaisonnent ce plat déjà fortement épicé grâce à la présence magnétique d'Arin et Kestrel. L'ombre menaçante du général plane au-dessus du jeu auquel se livre nos deux jeunes gens. On se doute que le rôle de ce personnage prendra de l'ampleur dans les tomes suivants… Jess, l'amie de Kestrel m'a paru superficielle, égocentrée, sans jamais remettre en question les méfaits de son peuple, je ne m'y suis pas attachée. La personnalité enjôleuse et enjouée de Ronan, son frère m'a plu.

Enfin, l'auteure est documentée, et pour cause, quand on se penche sur sa biographie, on apprend qu'elle a été professeur de littérature et d'histoire, elle nous révèle qu'elle a su s'entourer pour nous décrire les différentes tactiques et manoeuvres décrites dans ce roman et dans les suivants.

Bref, j'ai complétement adhéré ! Je suis passée au second tome illico presto !



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Si Cécile ne me l'avait pas recommandé, je ne l'aurai pas lu parce que je l'ai vu passer... mais ça ne me disait rien : univers Young Adult, une couverture avec une énième nana en robe de bal et sa dague, et la petite phrase parlant de malédiction. Aucun thème qui ne m'interpellait. Pourtant, une fois que j'ai jeté un coup d'oeil au synopsis et à l'univers de Fantasy qui s'en détachait, j'ai eu envie de l'essayer.

Je ne l'ai pas lâcher de toute la soirée, jusqu'à 3h du mat', je voulais savoir ce qui se passerait. Alors, oui, on devine et on voit beaucoup de choses arriver mais j'ai trouver ça bien amené, un rythme bon qui fait qu'on ne s'arrête pas. Rien de nouveau en soit ! Deux peuples qui se sont fait la guerre et qui a finit par réduire l'un des deux camps en esclavage, les femmes ont deux choix : soldat ou épouses... et Krestel n'a de cesse d'essayer de trouver autre chose. Qu'est-ce qu'elle peut faire d'autres dans ce pays avec ces coutumes ? Qu'en est-il de l'injustice des conditions de ce peuple autrefois prospère ?

On suit notre héroïne qui fait partie de l'Aristocratie, elle est fille de général et a visiblement déjà un esprit acéré et est fin stratège. Son père l'a veut à ses côtés, mais bizarrement ce n'est pas ce qu'elle souhaite, elle est plus portée sur les arts. Pour être plus exact, le piano et pas vraiment dans le maniements des armes. Nous voilà avec un conflit entre le père et la fille, un pays conquérant qui doit garder ses frontières et en fil conducteur avec cette romance entre une Valorienne et son esclave Herrani.

Je me suis attachée à ces personnages, à cette histoire d'A naissante et impossible, à cette vie injuste et plus que tout, à ces complots politiques qui ont fait de cette lecture : un page turner. Evidemment, j'ai plus que hâte de continuer avec les deux autres tomes.
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