Je vis à deux pas de chez mes parents, dans un grand studio confortable, que j'ai meublé d'objets chinés aux Puces ou sur Internet, attirée par les meubles possédant déjà une histoire. Je me plais à imaginer qu'autrefois, une jeune femme des années folles, s'apprêtant à aller danser dans le quartier de Montparnasse, lissait son carrée court face au miroir que je détiens désormais dans mon entrée, accroché au-dessus d'une petite commode qui a elle-même certainement orné la chambre d'une petite fille dans les années soixante. Depuis des années, je me passionne pour ces inconnus ayant vécu l'Histoire, évoluant dans leur quotidien sans même se douter qu'un jour une petite nana peut-être un peu cinglée tenterait d'imaginer ce qu'avait été leur vie.
Partir en quête de sa propre identité est souvent un douloureux voyage, qui nécessite de faire une halte dans le passé afin de mieux comprendre le présent.
L’enfance, c’est un ensemble de souvenirs éphémères, que l’esprit retranscrit avec plus ou moins d’exactitude.
J’ai toujours eu peur de faire des choix, parce qu’un choix implique forcément qu’on doive renoncer à quelque chose ou à quelqu’un.
Le passé, quel qu'il soit, ne devrait jamais gâcher la beauté de l'instant présent...
- L’enfance... murmura Martin tout en la serrant contre lui. L’enfance, c’est un ensemble de souvenirs éphémères, que l’esprit retranscrit avec plus ou moins d’exactitude. Il ne reste de l’enfance que ce que nous voulons en conserver, ma Louise.
J'ai un réel problème avec la mode ; elle me laisse indifférente et en retour elle ne s'intéresse pas à moi non plus.
N'est-ce pas un peu la maladie de notre siècle, de ne jamais être satisfaits de notre sort ?
Et puis, d’un coup, une drôle de pensée m’a envahie ; celle que Rose était morte sans connaître la fin de son livre. Je sais que c’est bête, mais cette idée est l’une de mes peurs les plus profondes ; mourir avant d’avoir pu terminer ma lecture en cours.
J’ai ce don de m’énerver toute seule, à tergiverser sur tout et sur rien !