En attendant le repas, telle Perrette et son pot au lait, il se laissa bercer par un de ces rêves qui deviennent réalité tout le temps qu'ils vous habitent.
Papa, il dit que tous les livres apprennent quelque chose.
Il voulait savourer la rue, regarder, écouter, faire des rencontres.
Lili, la petite italienne, sortait du couloir, un baigneur en celluloïd sous le bras.
Tu joues avec moi ?
Ce quartier [rue Labat] leur avait plu [à la famille Zober]. Des familles venues d'Europe centrale ou d'Afrique aussi bien que des provinces françaises défavorisées comme la Bretagne ou l'Auvergne avaient implanté une manière d'être, des coutumes qui, par delà les différences de nationalité, de race et de religion, gardaient les points communs de la vie rurale.
Il se souvint: d'une parole du roi Salomon:"Les paroles inutiles conduisent à la famine".Alors il se tut.
-De la respect,que j'ai ai plein pour vous,madame Chateauneuf,plein les bras comme ça...
-Pourquoi j'en apprendrais l'anglais?
-Tu voiras bien le jour que ça te sert, tu es contente dans ta tête d'en savoir pour en entendre et en parler.
-Encore,tu voudrais pas aller à l' Amérique peut être?
-Oïlle! oïlle!oïlle! fit M.Zober.
-Toujours qu'il a raison Isaac,dit Esther.Alors,je ferme ma bouche comme ça et c'est la cuisine que je fais.
-Quand le juif il a raison, les coups de bâton,ils sont pas loin,récita M. Zolber.