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3,48

sur 917 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Lors de sa sortie , j'ai pris le temps de palper , sentir , toucher , feuilleter les premières pages de ce livre précédé d'une réputation plutôt flatteuse de la part des critiques . Finalement , j'ai reporté sa lecture , ma PAL , comme les vôtres , j'en suis certain, étant déjà bien garnie.
Mais , "Au revoir, ce n'est pas toujours Adieu " et une nouvelle rencontre a eu lieu entre nous , le jour de sa sortie "en poche". Cette fois , pas d'excuse , nos destins se croisent , pour le meilleur et.....pour le pire.
Le meilleur , c'est , à mon sens la maîtrise de l'écriture par l'auteure. C'est fluide , bien maîtrisé , efficace . Le meilleur , c'est aussi la description de cette famille aisée et surtout sa relation interne ou avec les autres , cette vie hypocrite exclusivement menée par le silence ou les non -dits dans l'entre -soi , cette vie hypocrite ostentasoirement menée par la vanité , par le paraître ,par une image de soi lisse et flatteuse envers " les amis ". La fragilité de ces "mamours" de façade cédera bien vite face aux événements , du reste. Amitié et intérêt ne font pas toujours bon ménage.....
Le moins bon, c'est sans doute ce personnage de Benjamin qui n'est jamais parvenu à me toucher , à m'émouvoir , un personnage assez fade , subissant les événements , spectateur de sa vie , jamais acteur , tout au moins à mon humble avis .
Et puis il y a ce lac Leman dont je ne sais plus aujourd'hui si j'ai encore envie de le voir tant il semble attirer tous les désespoirs du monde , tout sombre et rempli de pièges insondables....Que d'eau , que d'eau....
Et surtout , je crois , la lenteur , la lenteur jusqu'à l'ennui , l'envie de fermer le livre avant la fin , l'envie de "passer à autre chose ".
Et pourtant , un "je ne sais quoi " , une sorte de petite voix me disait de ne pas abandonner , de respecter le travail de l'auteure , un peu ennuyeux , peut-être, parfois , mais loin d'être totalement inintéressant.
Mon opinion est donc assez mitigée mais , "non , rien de rien ,non , je ne regrette rien." J'ai bien fait de m'accrocher , la seconde partie de ce roman m'ayant davantage plu.
La lecture des critiques , très différentes les unes des autres ,m'a beaucoup intéressé. Il n'est rien de pire que l'uniformité et là , vraiment , les avis sont très disparates . Tant mieux.
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Si j'avais à le faire, je qualifierais "Summer" de roman d'ambiance: c'est l'été, la période hippie; la langueur et la nonchalance donnent le ton de l'atmosphère dans laquelle une jeune fille de dix-neuf ans disparaît subitement.
C'est son frère, Benjamin, le narrateur de cette histoire. Il n'a rien vu venir, il ne comprend pas où et comment sa soeur a-t-elle bien pu se volatiliser. Son récit oscille de la période de la disparition (leur adolescence) à sa vie de quarantenaire, vingt-cinq ans après le drame. C'est un gars qui a toujours été particulier, perdu dans son monde intérieur, bourré de tics alors qu'il était enfant. Et maintenant qu'il est adulte, il "survit" entre divers psychotropes, drogues et alcool et ses fréquents rendez-vous avec un psychiatre. Un paumé qui est resté au même point, qui se pose toujours des questions sur ce qu'a bien pu devenir sa soeur, qui ne s'en remet toujours pas, alors que le monde autour de lui a changé, a évolué, le laissant seul à ressasser sur son passé.
Car de fil en aiguille, de moments d'éveil en prise de conscience, Benjamin va soulever quelques morceaux de draps ou de foulards pas bien propres en ce qui concerne sa famille... jusqu'à comprendre un bien lourd secret.
Une histoire bien écrite avec une résolution de l'intrigue aux indices bien distillés, mais qui se perd un peu trop dans les pensées brumeuses du narrateur.
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Summer n'est pas une saison, mais le prénom d'une jeune fille de 19 ans, disparue lors d'un pique-nique au bord du lac Léman, laissant dans la détresse et l'incompréhension son jeune frère Benjamin (13 ans à l'époque), qui tente de résoudre le mystère 25 ans après.
Adulte, Benjamin est hanté par les souvenirs de cette si jolie soeur aux longues jambes dorées et aux cheveux de soie. Sa quête est devenue obsessionnelle.

Summer s'est-elle noyée ? A-t-elle été enlevée ? A-t-elle choisi de disparaître ? Pourquoi sa famille n'a-t-elle pas vraiment volé en éclats suite à cette mystérieuse disparition? Leurs parents ont-ils fait tout ce qui était en leur pouvoir pour retrouver Summer ? Ont-ils dit la vérité à Benjamin?

Dans ce roman, la plume poétique, envoûtante de Monica Sobolo m'a évoqué l'univers de la romancière américaine Laura ­Kasischke, que j'apprécie beaucoup. L'étrange s'invite insidieusement, l'atmosphère se fait lourde, oppressante, onirique. L'odeur des eaux immobiles et sombrement huileuses du lac, la touffeur de l'air, la moiteur des peaux dénudées sont admirablement évoquées. Davantage que la mémoire de Benjamin, ce sont ses sens, ses cauchemars, son imagination qui le guident vers les secrets du passé.

Summer est un roman magnétique difficile à classer : thriller ? drame familial ? En tout cas une lecture marquante et singulière sur la solitude, les secrets de famille, le poids des apparences, les mensonges et les faux-semblants.
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L'histoire d'une jeune fille de 19 ans, issue d'une famille bourgeoise des bords du lac Léman, qui disparaît sans laisser de trace au cours d'un pique-nique entre amies. le livre aborde vingt-cinq d le quotidien de son frère, hanté et submergé par cette disparition non élucidée. A travers une thérapie, il va enquêter sur ses souvenirs et sur sa propre famille.

J'ai un sentiment mitigé à l'égard de ce livre, il aurait pu rejoindre la liste de mes nombreuses lectures rapidement oubliées et non commentées. L'intrigue en elle-même m'a peu convaincu et peu passionné. Mais tout de même, pour un roman psychologique, un peu thriller, je trouve qu'il a quelque chose d'original et de recherché dans l'écriture (très poétique) et dans l'atmosphère créée. Outre le style, je retiendrai également le portrait intéressant qu'elle dresse de la jeunesse bourgeoise.
Lien : Https://evanhirtum.wordpress..
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Summer est une belle jeune femme de 19 ans qui disparaît au bord du lac Léman au cours d'un pique nique avec des amis et son frère. Elle laisse derrière elle une famille brisée par son absence et surtout par l'absence de réponse à ses questions: est-elle morte, en vie, noyée, a t'elle été enlevée? le plus touché par cette disparition c'est Benjamin le frère cadet de Summer. C'est un peu le vilain petit canard de cette famille bourgeoise où tout le monde est beau et charismatique . Adolescent perturbé victime de tics qu'il ne contrôle pas, il va devenir un adulte dépressif rongé par la disparition de sa soeur. Comprenant (enfin) que faire l'autruche n'est pas une solution il se décide à partir à la recherche de la vérité avec l'aide de son psy. Dans un premier temps il fait appel à ses souvenirs avant de se résoudre à affronter le monde et les gens qui le composent.
Sans être un thriller, un certain suspens s'installe et on a envie de connaître le fin mot de l'histoire. Peu à peu les pièce du puzzle se mettent en place et on découvre une famille prête à tout pour sauvegarder les apparences. Les secrets de famille éclatent au grand jour et c'est peu reluisant.
Un joli roman, une écriture très poétique mais qui, à mon goût, manque de mordant. On a du mal à éprouver de l'empathie pour les personnages dont la plupart sont très caricaturaux. En ce qui concerne le personnage principal, Benjamin, son côté passif est à la longue assez agaçant et on a envie de le secouer.
Une belle lecture mais qui ne laisse pas un souvenir impérissable.
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Je n'ai pas été totalement emballée par ce roman. Je m'attendais à une histoire plus centrée sur la disparition que sur l'introspection de celui qui reste après. Cette méprise est totalement liée à mon imagination parce que la dernière de couv n'est nullement trompeuse.
Au delà, c'est plutôt une lecture agréable, où on se laisse facilement porté par l'auteur. Celle ci offre une très bonne description des personnages, on arrive très facilement à les imaginer et entrer dans leurs mondes.
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Il y a des romans que l'on prend un certain plaisir à lire, que l'on peut même trouver brillants sur la forme mais dont il ne reste finalement rien dans une mémoire de lecteurs. Et « summer » fait partie de ces livres à mes yeux. Ce roman est finalement aussi évanescent que son héroïne.

Cette dernière, élevée dans les quartiers chics de Genève disparait brutalement l'été de ses 19 ans.

Son frère cadet, au profil solitaire, un peu paumé, s'infligeant des griffures et s'adonnant à diverses drogues, nous parle de cette soeur disparue : « sur les photos de classe, on ne voyait qu'elle , elle était cette beauté au sourire franc, ses cheveux incroyablement blonds, le genre de filles dont tous les garçons tombent amoureux ».

Ce frère à la dérive raconte longuement, par petites touches, cette disparition inexpliquée, les années qui ont précédé et celles qui ont suivi. Il remonte le fil du temps pour découvrir enfin la vérité dont il ignore détenir la clé.

Et le lecteur découvre grâce à lui une famille genevoise chic et flamboyante qui cache de très vilains secrets. Un père souvent absent. Une mère mystérieuse, soudain accablée par le chagrin. Un couple distant. Un fils écrasé par la figure paternelle, grand avocat d'affaires, mais aussi par sa soeur qui attire tous les regards tandis que lui est toujours en retrait, comme étranger à sa propre famille.

Le style du livre est plutôt envoutant, avec de très belles tournures poétiques et oniriques. La souffrance sans fin du frère, comme orphelin de sa soeur, est bien rendue. L'intensité cruelle des souvenirs d'enfance aussi. L'omniprésence de l'eau, du lac et de ses profondeurs donne du mystère à cette intrigue dont le dénouement est étonnant mais finalement prévisible.

Mais peut-être ai-je lu trop de romans mettant en scène des jeunes filles qui disparaissent, aussi ce livre ne me marquera pas. Il n'est pas facile d'évoquer certains traumatismes sans céder à une forme de complaisance. La révélation finale, très dérangeante, tombe comme pour clore un suspens, comme dans les romans policiers, mais n'a suscité en moi aucune émotion.

Au final, je recommande la lecture de ce livre pour le très beau style poétique de son auteur mais je suis restée assez indifférente aux personnages si lointains et même éthérés. La beauté et la précision du style ne compense pas le manque d'émotion.
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L'écriture de Monica Sabolo ne manque pas de charme, notamment dans la description des paysages et des atmosphères. Malgré cela, et malgré la révélation finale qui donne tout son sens au roman, j'ai ressenti, à la lecture de la plus grande partie du livre, l'impression de "tourner en rond" sur la narration d'une énième psychothérapie probablement inutile, celle que Benjamin entreprend 24 ans après la disparition inexpliquée de sa soeur Summer à l'âge de 19 ans. Il avait 15 ans à l'époque.
Impression de "tourner en rond" également sur cette affaire troublante qui frappe cette famille aisée qui vit dans une belle villa sur les bords du lac Léman, et qui, sous un vernis de bonnes manières et de faux-semblants, est engluée dans ses névroses, ses non-dits et ses mensonges.
Les dernières pages du livre, celles qui révèlent à Benjamin la vérité sur la disparition de sa soeur, redonnent un peu de corps à ce roman.
Impression mitigée donc.
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Lors d'un pique-nique au bord du lac Léman, Summer, dix-neuf ans, disparaît. Elle laisse une dernière image : celle d'une jeune fille blonde courant dans les fougères, short en jean, longues jambes nues. Disparue dans le vent, dans les arbres, dans l'eau. Ou ailleurs ?
Vingt-cinq ans ont passé. Son frère cadet Benjamin est submergé par le souvenir. Summer surgit dans ses rêves, spectrale et gracieuse, et réveille les secrets d'une famille figée dans le silence et les apparences.
Comment vit-on avec les fantômes ?

Summer est un thriller psychologique. On navigue dans la mémoire de. Benjamin et dans ses questionnements. Sa vie s'est arrêtée avec la disparition de sa soeur, disparition qu'il ne comprend pas avec ses yeux d'enfant, puis d'adolescents. Il se réfugie dans des fréquentations apparemment légères et d'autres névroses. Les non-dits et les mensonges font refaire surface. Tout le monde sait un peu de quelque chose, mais personne ne dit rien. Il faut laisser place aux apparences et lisser ce qui pourrait se révéler néfaste. Un père avec une personnalité omniprésente. Une mère narcissique et égoïste. Des amis qui n'en sont pas vraiment. Une soeur qui se rebelle. Benjamin va avancer dans ces eaux troubles pour refaire surface et se révéler à lui-même.

Monica Sabolo use de métaphores et d'images poétiques et sensuelles pour illustrer délicatement les fragilités , les emballements et les ambiguïtés de l'adolescence ... pour un roman à la fois poignant et sensible.
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La pensée que j'ai souvent eu durant cette lecture, a été, l'être humain est fascinant. Fascinant par sa capacité à occulter, à fantasmer, à rêver, à idéaliser une personne ou une situation.
Un événement vécu par différents individus ne sera jamais perçu de la même manière. Il donnera lieu à diverses interprétations selon le lien, le moment, l'humeur ou même l'envie.

Lorsque Summer, 19 ans, disparaît lors d'un pique nique au bord du Lac Léman, Benjamin, son frère cadet, en est le premier témoin. Enlevée, assassinée, noyée... aucune réponse. Et puis se souvient il vraiment ? Vingt cinq années après, toujours englouti par les souvenirs, les interrogations, les incompréhensions, il a besoin de savoir, besoin de mettre un point final à cette histoire. Comprendre. C'est peut être la chose que le cerveau a le plus de mal à digérer : l'incompréhension. La scène est vu, revu, re-revu, décortiqué pour trouver le détail qui permettra d'assembler le puzzle. Et apaiser l'âme.
Entre non dits, mensonges et fragilité de l'adolescence, Monica Sabolo nous livre un roman haletant. Je ne dirai pas thriller mais il y a, sans aucun doute, une ambiance pesante, un peu à la Gone Girl (Les apparences en roman). Poétique et brumeux. Une écriture fluide, efficace, extrêmement bien maîtrisée. On nage dans les méandres d'un homme hanté par ses fantômes. On erre en suivant ce narrateur abattu par la disparition de sa soeur jusqu'à la dernière ligne ...
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