Summer

Sur les rives du lac Léman, quartier chic ; les Wassner, une famille huppée…..
Benjamin, le petit dernier de la famille mène une vie un peu chaotique. Il suit une psychothérapie. En réalité, Summer, sa soeur ainée a disparu il y a vingt-cinq ans lors d'un pique-nique, comme ça… Et tout cela lui revient comme un boomerang. Benjamin a besoin de comprendre, de savoir. Il est hanté par les eaux du lac Léman siège de tous ses fantasmes, la demeure des fantômes qui le hantent depuis des années.

Summer est une plongée dans les affres de la famille bourgeoise prise en tenaille par ses secrets, son obsession du paraître et dont la vérité est une valeur à géométrie variable. Pas évident donc de se construire au milieu de tout ça.
Benjamin rame, mais s'accroche au souvenir de cette soeur omniprésente, et pourtant si absente.

Summer est un roman qui m'aura semblé paradoxal du début à la fin. Paradoxal parce qu'en définitive je ne sais pas si je l'ai aimé. Et pourtant j'ai eu un mal fou à le lâcher. Son écriture est assez addictive, son style fluide et facile. L'omniprésence de l'eau, et l'atmosphère globale si humide (qui en rebuté plus d'un) ne m'a même pas gêné. Et pourtant, je ressens indéniablement un grand vide à l'issue de la lecture ; une forme d'inconsistance meublait les pages, dans une histoire somme toute assez fade sur une thématique qui n'est pas nouvelle en littérature et dont le traitement m'a semblé exploité sans trop de conviction.

Summer ne fut pas un roman désagréable à lire, mais pas inoubliable.

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Summer Wassner, 19 ans, disparaît lors d'un pique-nique au bord d'un lac. 24 ans plus tard, son frère Benjamin, âgé de 14 ans à l'époque, se souvient. Dépressif, mal dans sa peau, usager de drogues et d'anxiolytiques, il ne cesse de ressasser les circonstances de sa disparition et les souvenirs de son enfance et de son adolescence : Summer le hante, personnage spectral, pareille à l'Ophélia de Rimbaud, flottant dans le lac parmi les algues.

Le récit est centré autour de Benjamin, complètement envahi par les souvenirs de sa soeur. La famille ignorant si elle est morte ou vivante, il l'imagine flottant dans les eaux, probablement noyée. C'est sur cette idée que sont construites ses rêveries et ses pensées, au risque de rendre la métaphore aquatique, filée tout au long du récit, proprement indigeste. Par ailleurs le personnage de Benjamin est très passif – son mal être est-il suffisant pour justifier une telle attitude ? -, au point d'attendre un quart de siècle avant de franchir la porte du commissariat et retrouver le policier chargé de l'enquête à l'époque, qui va lui apprendre la vérité. Laquelle se dévoile dans le dernier quart du récit, lui permettant alors de retrouver un second souffle.

Le roman se lit assez facilement cependant, la langue est fluide, et les souvenirs réels ou fantasmés de Benjamin distillés judicieusement pour permettre au lecteur de deviner la nature des relations au sein de la famille Wassner.

Roman lu dans le cadre du Prix Littéraire des Lectrices de Elle 2018.

Benjamin est un petit garçon très fier de sa famille : un père charismatique, une mère splendide et une soeur aussi belle que rayonnante, même s'il sent qu'il est en décalage. Il est timide, nerveux et souffre de tics. La disparition de sa soeur va finir de faire exploser l'adolescent. Des années après, une simple odeur va le ramener dans le passé auprès de Summer. Il entame alors une analyse avec un psychologue pour tenter de trouver les causes de ses crises d'angoisse.

N'attendez pas une enquête sur la disparition d'une jeune fille. Malgré le titre, le personnage principal reste pour moi Benjamin. On suit sa psychothérapie et son histoire après le drame. Comment faire le deuil quand on ne sait pas ce qui s'est réellement passé ? A-t-elle été kidnappée ? Assassinée ? Est-elle partie ?

Vous l'aurez compris, ce roman est avant tout introspectif. Benjamin est un personnage pour lequel on ressent rapidement de la compassion (sans que cela devienne de la pitié). Les secrets qui se révèlent progressivement déconstruisent l'image de famille parfaite. L'auteur a su créer une atmosphère étrange. L'ambiance s'alourdit, presque poisseuse. de ce point de vue là, le roman est réussi.

Néanmoins, je ne pense pas que ce roman me laisse un souvenir impérissable. le récit prend des allures parfois plus fantasmagoriques ce qui rend le rythme un peu décousu. Il m'a également manqué un peu de liant à toute cette histoire pour la rendre plus fluide. Les autres personnages de la famille auraient pu être plus développés pour enrichir le récit.

Ce n'est bien sûr que mon avis et le roman récolte tout de même des avis globalement positifs des critiques. Summer fait partie de la première sélection du Goncourt, il a donc dû en convaincre plus que moi !
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J'ai acheté ce livre chez Emmaus en me laissant guider par son prix des lecteurs du livre de poche 2019, par sa quatrième de couverture et par le fait que cette auteure sortait un nouveau livre à la tente littéraire du mois de septembre 2022. Les cinquante premières pages m'ont semblé bien intéressantes puis un goût de déjà-vu est apparu ; il me faisait penser à Virgin Suicides en moins bien notamment mais également à des JCOates sans sa noirceur et sa profondeur. Et le style m'a semblé faiblir dans les cents dernières pages. Pour terminer, la fin est très clairement attendue. En résumé : une déception.

Benjamin est en pleine déprime, plus de 20 ans après la disparition de sa soeur Summer, il somatise et essaie de se souvenir de son enfance et de cette disparition jamais élucidée. Nous le suivons dans sa quête de vérité et suivons cette famille suisse, hors norme jusqu'au dénouement de l'affaire.
Bien mené même si on se doute du dénouement.

Bon autant le dire d'emblée, je me suis ennuyée les 3/4 du livre. Plus j'avançais dans ma lecture et plus je me demandais ce qui pouvait susciter de telles élogieuses critiques. Si c'est une question de style , alors oui, je suis d'accord. Monica Sabolo réussit à merveille à nous faire entrer dans le monde de l'attente et du vide aussi. L'atmosphère est créée mais voilà pour moi l'histoire ne suit pas ou ne se déroule pas. Impossible aussi de s'attacher aux personnages de cette histoire...Benjamin m' a fortement agacé tout au long de ma lecture. J'ai eu envie de le secouer pour le sortir de sa léthargie. Certes l'absence peut devenir une présence tellement forte que tout se cristallise autour d'elle, mais il choisit de subir. Jusqu'au moment où, le déclic ce produit. Et là, on est au 3/4 du roman, et l'histoire se déroule. On a envie de savoir, de comprendre aussi...Et tout s'éclaire. L'auteur nous y avait préparé, habilement même, mais cela fut beaucoup trop long pour moi.
Alors je referme ce livre en comprenant pourquoi il peut autant plaire et en me disant qu'il n'était tout simplement pas pour moi.

Livre sélectionné pour le prix Goncourt des lycéens.
le récit est raconté à la première personne. Benjamin Wassner essaie de se souvenir. Il y a 24 ans disparaissait sa soeur adorée, Summer, 19 ans., partie en pique-nique avec ses amies. Que s'est-il passé ce jour-là ? Que veulent dire ses rêves ? Il a l'impression qu'elle l'appelle, qu'elle l'attend quelque part…Se peut-il qu'elle soit toujours vivante ? Qu'il ait au fond de lui la clef de ce mystère ?
J'ai beaucoup aimé ce roman construit sur un jeu de miroirs. A travers les souvenirs et les rêves de Benjamin, le lecteur décode peu à peu le sens de ce que Benjamin enfant a vu, entendu…sans le comprendre à l'époque. Nous le suivons pas à pas dans sa quête de la vérité. Et toutes les explications sont données à la fin. J'avais compris certains indices, mais d'autres m'avaient échappé , ce qui m'a fait relire certains passages avec ce nouvel éclairage.
La transformation de Benjamin m'a aussi intéressée car le personnage ne se contente plus d' être celui qui reste à l' écart, silencieux. Entre un père avocat beau parleur , une mère jeune et rayonnante et cette soeur solaire, il avait du mal à trouver sa place (« T'es sûr que t'as pas été adopté ? » entend-il), parle peu ,se défonce… Cette enquête sera aussi un moyen de se construire et de donner un nouveau sens à sa vie .

Je ne m'attarderai pas sur le synopsis du livre puisqu'il figure déjà dans d'autres avis. Je reste mitigée sur ce roman. Je suis étonnée que certains le qualifient d'intrigue car il s'agit avant tout de la souffrance d'un frère qui ne sait pas ce qu'il est advenu de sa soeur disparue depuis plus de 20 ans. Mais a-t-il vraiment cherché à savoir? On ne voit que ce qu'on veut bien voir ...
Difficile de vraiment rentrer dans l'histoire avant la moitié du livre ensuite le dénouement va trop vite bien qu'on se doute depuis le début du "secret" de cette famille. Beaucoup de clichés. J'aurais aimé une analyse plus approfondie des autres personnages autour de Benjamin. La fin me laisse sur ma faim. Par contre beau style d'écriture.

Malheureusement, la façon dont est écrit ce livre m'a empêché de me mettre dans l'histoire.

Il m'arrive rarement dans des livres de ce type de ne pas avoir envie de me dépêcher d'arriver à la fin pour connaître le dénouement.

Parfois je trouvais que tout se mélangeait trop, je ne comprenait pas tout de suite de qui Benjamin parlait lorsqu'il commençait une phrase. Chronologiquement, je ne m'y retrouvait pas toujours.

Dommage, j'ai trouvé ça intéressant pour un thriller de décrire la psychologie d'un des personnages mais je n'ai pas réussi à vraiment apprécier.

Je ressors de cette lecture avec un sentiment mitigé.
J'ai aimé l'écriture qui arrive à rester poétique tout en installant une ambiance ambiguë, un peu instable.
Si le titre est le prénom de la jeune disparue le sujet du roman le sujet du roman est l'absence ou comment vivre avec l'absence d'un proche.