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Christian Cler (Traducteur)
EAN : 9782020969765
472 pages
Seuil (15/01/2009)
3.8/5   70 notes
Résumé :
La musique peut nous émouvoir jusqu'au tréfonds de notre être, nous inciter à danser, ou nous rendre tristes et nostalgiques.
Quand on est un neurologue aussi compétent qu'Olivier Sacks, ouvert, comme lui, à bien d'autres disciplines, et surtout mélomane de longue date, comment peut-on comprendre et décrire ce pouvoir ?
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Tout le sens de cet ouvrage du neurologue et mélomane américain Oliver Sacks réside – on le comprend à postériori – dans son sous-titre ; en français, « La musique, le cerveau et nous » : d'abord, la musique, « personnage principal » du livre ; ensuite, le cerveau, l'objet du livre ; enfin, nous, car, à travers les nombreux cas exposés, l'auteur nous fait comprendre et ressentir que la frontière entre pathologie et normalité est parfois très ténue.
Le sous-titre original, « Tales of Music and the Brain » semble insister sur l'aspect narration et donne lui aussi une clé du livre. Oliver Sacks est un remarquable conteur et s'est bien de la relation entre la musique et notre cerveau dont il nous entretient. Découpé en quatre parties, (1) « Hanté par la musique », (2) « Des formes de musicalité différentes », (3) « Mémoire, mouvement et musique », (4) « Emotion, identité et musique », l'ouvrage fait le tour de toutes les pathologies possibles où la musique joue ou peut jouer un rôle – quand ce n'est pas elle qui se joue de nous – , allant des cas les plus bénins que tout un chacun peut être amené à vivre, aux affections les plus dramatiques et irréversibles. Des notes en bas de page, pour certaines rédigées lors de la réédition de 2008, viennent compléter judicieusement – sans devoir se précipiter de manière fastidieuse en fin de volume – le corps du texte.
Ce livre n'est pas, de mon point de vue, un ouvrage de vulgarisation scientifique ; en ce sens, il pourrait décevoir les puristes : les férus de science (une copieuse bibliographie devrait les satisfaire), comme certains musiciens. Son intérêt réside ailleurs, dans son approche sensible et respectueuse, non dénuée d'humour, des problèmes graves ou plus légers qu'un médecin, amoureux de la musique et convaincu de ses incidences positives sur notre comportement et sur l'apaisement de certaines des souffrances humaines, a été amené à rencontrer et a voulu faire partager au plus large public dans un langage accessible.
De par son humanité transcendante, on sort de Musicophilia plus riche, renforcé, en ce qui me concerne, dans l'idée que les mystères insondables de la Musique sont encore, toujours et inlassablement à découvrir tant dans le domaine de l'art et de sa pratique que dans ses effets sur l'Homme.

(Critique de Cantus)



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Le principe du recueil de témoignages ou de compte rendu des consultations continue d'alimenter de (trop) nombreux cas plus ou moins pathologiques entièrement peuplés de musique. le tout à un niveau de détail très élevé !
Et je rejoins les autres critiques : trop c'est trop ! de plus beaucoup de notes de bas de page sont des témoignages dans le témoignage... et sur les hallucinations et d'autres thèmes, j'ai fini par lire en diagonale.

L'ensemble est assez décousu et il est très difficile d'en tirer un fil conducteur, de relier ces cas à des risques, des pathologies, des éléments plus généraux et donc malgré quelques sujets/cas intéressants, on reste frustré devant cette profusion ! Heureusement que les talents de conteur d'Oliver Sacks sont la !
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Quelle est la cause de ma déception, face au souvenir du ravissement ancien (d'il y a environ 20 ans) à la lecture du célébrissime L'Homme qui prenait sa femme pour un chapeau, confirmé par la moins ancienne délectation (d'il y a une dizaine d'années) à la lecture de L'Ile en noir et blanc?
Je pense qu'elle a trait à un manque de clarté de genre. En effet cet ouvrage du grand neurologue vulgarisateur, qui se propose d'explorer les mécanismes cérébraux de perception et d'élaboration des phénomènes musicaux, se compose de matériaux divers: les récits de cas cliniques (donc de dysfonctionnements neurologiques) qu'il traite avec autant de doigté et de sensibilité humaine et littéraire que d'habitude (ce qui faisait le charme de la prose que je lui connaissait) ne forment plus la partie la plus importante de l'ouvrage, ils sont même parfois traités de façon trop brève. Des réflexions sur le fonctionnement cérébral "normal" (ou presque) sont étayées par le propre de certains souvenirs d'enfance et expériences personnelles de l'auteur (lui-même mélomane averti et élevé dans une famille tout aussi amatrice), qui m'ont paru moins intéressantes. Enfin, la rédaction est ponctuée parfois de (longues) pages plus scientifiques, lorsque l'auteur précise l'état d'avancement des connaissances neurologiques sur tel ou tel point précis de la physiologie, de la pathologie voire même de la thérapeutique, qui s'avèrent assez obscures et rébarbatives pour le profane que je suis.
Sans doute ai-je été trop ambitieux à vouloir faire de cet ouvrage une lecture "de vacances"; peut-être mériterait-il d'être repris à un moment où la muse de la concentration serait plus proche... mais la confusion de la démarche de l'auteur me semble plutôt lassante (et éventuellement rédhibitoire peut-être pas pour moi seul).
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Un essai fascinant, instructif mais aussi effrayant. Il y a quelques visions de cauchemar mais surtout, une exploration de cette matière incroyable qu'est la musique, qui éveille les esprits les plus isolés, réveille les souvenirs, aide à apprendre et nous tombe parfois dessus comme un tas de brique. le premier chapitre m'a un peu parlé de moi et de ce violon et qui est tombé dans ma vie comme un cheveu dans la soupe au début de ma quarantaine. J'y ai découvert que je suis loin d'être la seule à se retrouver, soudain, à cet âge, obsédée par la musique, à en avoir besoin. le cerveau se modifie, évolue, on le voit en perte de vitesse depuis la vingtaine alors qu'il gagne aussi d'autres aspects, nous fait explorer d'autres monde. J'ai été fascinée par cette idée que les premiers langages sont musicaux, que la musique et le rythme sont en sorte la base de la communication. Et comment les sentiments les plus inexprimables se transmettent par la musique, cette mathématique de son, de vibrations qui nous parle si fort. le livre est moins fascinant que "L'homme qui prenait sa femme pour un chapeau", mais reste très intéressant et agréable à lire. Contrairement à certains commentateurs, j'aurais aimé moins de cas cliniques et plus d'exploration théorique du fonctionnement du cerveau au contact de la musique.
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On m'avait surtout parlé des cas cliniques présent dans ce livre, et c'est pour cette raison que j'ai opté pour la lecture de ce bouquin en premier même si L'homme qui prenait sa femme pour un chapeau est dans ma pile à lire depuis 2 ans. Sauf que… les cas ne représentent même pas un tiers du livre, de ce côté-là j'en suis un peu déçu, vraiment qu'un peu.

Un essai de vulgarisation de sociologie, une ode à l'amour de la musique, un énième livre bien-être psycho, je ne sais pas comment le qualifier. Avant ma lecture d'un chapitre j'ai voulu me mettre dans son ambiance en écoutant un titre de Bach, JJ Goldman, Melody Gardot, Odetta, Oscar & the wolf et bien sûr le dernier a eu droit à The end des Doors que j'adore écouter en toutes occasions. L'expérience était for me, for me, formidable, c'était comme laisser décanter un bon vin avant de le déguster.

En soit le livre ne m'a rien apporté philosophiquement, psychologiquement ou musicalement, j'aimais la musique, j'ai aussi des airs qui me trottent dans la tête (en ce moment c'est du Joan Baez), comprendre le pourquoi du comment ne l'a pas faite partir. Intéressant, sûrement plus pour les étudiants en psycho ou musicologie.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Dans la mesure où les hallucinations musicales s'enracinent dans l'expérience et les souvenirs musicaux de toute une vie, l'importance que telle ou telle sorte de musique présente pour une personne particulière joue sûrement un rôle majeur ; et l'exposition en tant que telle n'est pas sans conséquence, car elle peut même prévaloir sur les goûts personnels – la plupart des hallucinations musicales consistent dans des chansons populaires ou des indicatifs d'émissions (et, pour la génération qui nous précède, dans des hymnes et des chants patriotiques), y compris chez les musiciens professionnels ou les auditeurs très raffinés : elles reflètent plus fréquemment les goûts d'une époque que ceux d'un individu.
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L'imaginaire musical normal franchit parfois un seuil au-delà duquel il devient pathologique, pour ainsi dire. C'est le cas en particulier chaque fois que la répétition incessante de tel ou tel morceau de musique nous porte sur les nerfs : il peut arriver qu'une courte phrase ou un thème de trois ou quatres mesures bien circonscrites nous tourne dans la tête pendant des heures ou des jours avant de cesser de se faire entendre. (P63)
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Plus d'aires cérébrales sont affectées au traitement de la musique qu'à celui du langage.
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à la force de la volonté, son cerveau s'était littéralement remodelé
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L'imaginaire musical normal franchit parfois un seuil au delà duquel il devient pathologique, pour ainsi dire. C'est le cas en particulier chaque fois que la répétition incessante de tel ou tel morceau de musique nous porte sur les nerfs.
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Videos de Oliver Sacks (73) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Oliver Sacks
« Les jardins et la nature sont souvent plus efficaces que n'importe quel medicament. » Oliver Sacks Qui soigne son jardin soigne son âme : s'occuper ne serait-ce que de quelques fleurs à sa fenêtre aide à se reconnecter à soi et aux autres. Voltaire ne disait-il pas qu'il « faut cultiver notre jardin » ? Grâce au jardinage, les prisonniers récidivent moins, les ados à risques retrouvent des repères, les personnes souffrant de syndrome post-traumatique gagnent une forme d'apaisement, les personnes âgées une meilleure forme physique et morale… et tout le monde y trouve son équilibre. S'appuyant sur les données scientifiques et sur son expérience de psychiatre et de psychanalyste, tout autant que sur sa pratique, vitale pour elle, du jardinage, Sue Stuart-Smith, explore le pouvoir reparateur du lien avec la nature. Best-seller en Angleterre, traduit dans dix langues, un livre inspirant sur les effets thérapeutiques du jardinage et sa capacité à apaiser notre stress dans le monde moderne.
Sue Stuart-Smith, psychiatre, psychanalyste, enseigne à la Tavistock Clinic de Londres. Avec son mari, Tom Stuart-Smith, paysagiste anglais, ils ont créé le magnifique Barn Garden, dans le Herfordshire.
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