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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
La vie dont ils rêvaient ? Une vie tellement parfaite pour Sam, Merry et Conor leur bébé, de purs bobos newyorkais venus prendre un nouveau départ en Suède. Un air pur et vivifiant, un ciel bleu électrique, une maison nichée dans les bois à trente minutes de Stockholm.

Tout cela sonne tellement vrai, tellement authentique, comme dans le catalogue de vente d'un célèbre fabricant de meuble.

« le mari. le maître de la maison. J'imagine qu'il m'explique seulement ce que je ne sais pas. Ce dont j'ai besoin. Ce que je veux. Qui je suis. En échange de quoi, je lui donne tout. Je lui donne précisément la femme qu'il veut que je sois. Une prestation parfaite. Il ne se satisferait pas de moins."



Heureusement il ne faut guère plus d'une vingtaine de pages à Michelle Sacks pour faire de ce tableau idyllique une toile de Fontana.

Merry ignore que Sam a dû démissionner de son poste de professeur d'université à cause d'un scandale sexuel et Sam ne sait pas qu'en son absence, Merry visite des sites internet qui récoltent les témoignages de très mauvaises mères.

L'arrivée de Frances, l'amie d'enfance de Merry, ne risque pas d'arranger les choses. Un élément perturbateur dans une situation déjà perturbée voilà de quoi faire une bonne histoire.

"Les hommes avant Sam voulaient me sauver, souffler sur mes bobos pour les guérir. Sam veut tout reprendre de zéro. Et je répugne à le décevoir, parce que décevoir Sam est la pire chose qui soit. C'est la fin du monde, vraiment, et le retour du vide, inexorable et désespérant, qui me ronge de l'intérieur. »

Disons-le tout net « La vie dont nous rêvions » n'est pas vraiment un livre sympathique, mais c'est un livre impossible à lâcher. Véritable mise en abime du mensonge dans le mensonge dans le mensonge, la romancière va vraiment très loin.

Mais elle réussit, grâce à une écriture blanche très efficace, à rendre le lecteur empathique face à des personnages odieux. Michelle Sacks transforme l'illusion du bonheur en véritable tragédie et tricote un thriller bleu layette particulièrement efficace. Attention ,« happy end » peu conventionnel.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Un roman qui m'a tenue toute la soirée et jusque quatre heures du matin. Je n'ai littéralement pas pu le poser, il fallait que j'aille au bout !

Michelle Sacks est une auteure sud-africaine, et c'est son premier roman. Je l'ai acheté sachant que je l'avais vu recommandé (je ne sais plus où, en fait) et dès la première ligne j'ai vraiment aimé, et accroché immédiatement.
Un jeune couple d'américains s'est installé en Suède, profitant d'un cottage traditionnel reçu en héritage. Changement de vie : d'un petit appartement à Brooklyn à une maison en pleine nature dans une forêt suédoise. Comme ils vont avoir un bébé, ça sera parfait. Un recommencement à zéro pour la vie du bébé, du jeune couple. La jeune femme, Merry, est fière d'elle : elle est devenue une mère et une épouse accomplie. Elle fait des plats incroyables, de la pâtisserie, elle qui « ne savait pas faire cuire un oeuf », comme le lui rappelle régulièrement son mari Sam. Sam, lui, est fou de son fils de quelques mois. littéralement fou de lui. Il est fier de sa femme, de la femme qu'elle est devenue après qu'ils aient tout fait pour en arriver là, grâce à lui qui l'a inscrite aux newsletters en ligne pour ne pas qu'elle loupe une recette ou une astuce pour la vie la plus bio possible, et surtout parce qu'il encourage sa femme. il la stimule. Ici, nous avons le point de vue de Sam, le mari, quarantenaire, qui est en pleine reconversion pour faire des documentaires. Ou de la pub. À New York, il était professeur en anthropologie.
Les chapitres entremêlés, ceux de Merry et ceux de Sam, racontent leur vie depuis un an qu'ils sont arrivés. Merry est tellement fière d'elle. Satisfaite. Elle aime tant Sam. Elle aime tant être la mère du petit Connor. Ils ont retapé et repeint et réarrangé la maison tout au long de la grossesse, bien sûr elle était épuisée, mais il fallait que tout soit parfait. C'est son rayon, elle est -était- scénographe. Là, elle est prise entre la cuisson, le mixage des légumes cueillis le matin pour continuer à remplir les pots de verre pour l'alimentation de Connor, les étiquette, les range parfaitement le réfrigérateur, elle est en nage. de plus le bébé ne fait que hurler. Elle n'en peut plus. Elle doit être douchée, maquillée, parfaite, le repas prêt pour quand rentre Sam. Il a la voiture, pas elle. Ici, à des kilomètres de toute vie … parfois, elle regarde le bébé, et elle est obligée de le faire attendre avant de le prendre dans les bras.

C'est une histoire de couple simple. Sauf que. Qui dit vraiment ce qu'il pense, entre la mère quasiment prisonnière de ce lieu trop calme et trop isolé, et le mari fidèle qui travaille comme un fou ? Lorsque Francie, la meilleure amie de Merry s'invite, à la joie d'avoir quelqu'un de plus à la maison s'ajoute le souci de perfection à garder pour montrer comment leur vie est merveilleuse. Et on sent bien que ce couple est tout sauf heureux, que Merry n'est pas vraiment une bonne mère, et que Sam est tout sauf fidèle et travailleur.

Un roman noir à la Lionel Schriver, un style fluide, une mise en scène implacable très réussi, instillant les doutes jusqu'au bout. Je recommande à tout un chacun !
Lien : https://melieetleslivres.fr/..
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Lorsque Pierre, de Babelio, m'a proposé ce roman dans le cadre d'une masse critique privilégiée, je n'ai pas hésité plus de trois secondes car il s'agissait typiquement, sur le papier, d'un genre de roman que je lis beaucoup. Le fait, en prime, de comparer Michelle Sacks à Lionel Shriver, auteure que je place très haut sur ma liste depuis son fabuleux et dérangeant Il faut qu'on parle de Kevin, a fini de me convaincre.
Et ? Je n'ai pas été déçue.

En quelques mots, Merry et Sam, un couple new-yorkais, décident de tout plaquer, leur vie stressante, la ville survoltée, pour s'installer sur une petite île en Suède afin d'élever dans de meilleures conditions leur jeune fils, Conor. Chacun tient sa place: Sam, subvenir aux besoins de sa famille; Merry, s'occuper de son foyer. À les regarder vivre, on ne voit que le bonheur. En apparence car, très vite, on sent que sous la jolie façade bien lisse se dissimulent des secrets, des désirs inavoués, des frustrations. Et lorsque Francesca, la meilleure amie de Merry, arrive dans le tableau, on sent que la mécanique bien huilée ne va pas tarder à se fissurer et à éclater. Faites vos jeux, rien ne va plus...

L'une des grandes forces de ce roman est de distiller au compte-goutte les informations, en utilisant le procédé de trois narrateurs, nous retrouvant ainsi tour à tour dans la peau de Merry, Sam ou Francesca. Prenant faits et causes pour l'un avant de changer de point de vue et en venir à en plaindre un autre.

Ce roman nous fait nous questionner sur les relations que nous entretenons les uns avec les autres, avec nos plus proches particulièrement. C'est certain qu'en découvrant les liens qui unissent nos trois protagonistes, essentiellement Merry et Francesca, on ne peut que se dire qu'avec une amie pareille on n'a pas besoin d'ennemie.

Peut-on échapper à son passé ? Tout se joue-t-il pendant l'enfance ? Jusqu'où va notre loyauté ? Arrivons-nous à tirer des enseignements de nos actes ? Sommes-nous destinés à reproduire les mêmes schémas ? Pouvons-nous nous libérer des liens qui nous enchaînent ? Peut-on réellement pardonner ? Faut-il même pardonner ?
Bref, autant de questions que nous pose ce roman, entre autres.

L'écriture de Michelle Sacks est délicate et toute en nuance. Elle a su finement se mettre à la place de ses personnages et a finalement dressé des portraits réalistes et complexes sans tomber dans la lourdeur et la caricature. Pour un premier roman, c'est de mon point de vue très réussi. Une auteure à suivre, assurément.
Et la traduction semble à la hauteur.

En résumé, c'est typiquement le genre de roman que, si je l'avais débuté un dimanche après-midi, je n'aurais pas lâcher avant la dernière page.
Une lecture que je conseille, évidemment.

Un énorme merci à Babelio, à Michelle Sacks et aux éditions Belfond pour cette très jolie découverte.
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Tout d'abord, je remercie sincèrement Babelio et les éditions Belfond pour l'envoi de ce roman.
L'histoire : Sam et Merry ont quitté les Etats-Unis pour venir s'installer dans un village en Suède avec leur fils de huit mois. En apparence, ils mènent une vie idyllique dans un cadre de vie parfait. Mais les apparences sont parfois trompeuses et toute cette belle façade se fissure avec l'arrivée de Frank, la meilleure amie de Merry. Les rivalités, mensonges et rancunes des uns et des autres vont refaire surface, jusqu'au drame.
Une très belle découverte en ce qui me concerne, et j'ai d'ailleurs frôlé le coup de coeur. On est sur un roman de type psychologique, très proche du thriller. L'intrigue est bien ficelée et les événements montent en crescendo. On est tenu en haleine du début jusqu'à la fin. La psychologie des personnages est dépeinte avec finesse, en demi-teinte (personne n'est jamais complètement innocent ou coupable) et on se retrouve tour à tour à compatir pour chacun d'entre eux et surtout à les détester ; un huit-clos à trois très réussi car l'exercice n'est pas forcément facile à réaliser. Un premier roman très prometteur et une auteure à suivre.
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D'abord merci à babelio et aux éditions Belfond de m'avoir proposé ce livre lors d'une masse critique, je l'ai dévoré.
Merry et Sam, deux jeunes New-Yorkais, ont tout quitté pour venir s'installer en suède et vivre une vie saine et merveilleuse et saine.
Ils sont jeunes parents d'un petit Conor, bébé adorable qui fait la fierté et la joie de ses parents.
Une vie idyllique.
Le livre alterne de cours chapitres avec la vision de l'histoire de chacun des personnages et au bout du troisième on sent déjà le joli vernis se fissurer. On sait tout de suite que ça va mal tourner.
Et l'arrivée de la meilleure amie de Merry, Franck, ne va rien arranger.
Très bon premier roman, que je n'ai pas lâché. Tout est mensonges, faux semblants, jalousie, mais c'est distillé par petites touches qui s'insinuent par ci, par là et grandissent, grandissent comme le mensonge et les non-dits.
Un très bon thriller psychologique.
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N'avons-nous pas tous des failles que jour après jour nous tentons de masquer aux yeux des autres ? Des blessures d'enfance, d'adolescence, quelques fractures jalonnant nos vies d'adultes ? Comment s'arrange-t-on avec nos plus ou moins gros mensonges vis-à-vis de ce que la société attend de nous ? Et comment se construit-on, se définit-on par rapport à ces regards-là ? Qu'y a-t-il derrière les apparences ? Que voulons-nous montrer de nous aux autres ? Et pourquoi ?
La vie dont nous rêvions nous plonge précisément au coeur de ces questions. le titre même du roman est évocateur.

Michelle Sacks, jeune auteur sud-africaine vivant en Suisse, signe là un premier roman traduit en français, captivant, déroutant, absolument dénué de bien pensance et difficile à lâcher tant les échos de cette fiction résonnent en chacun de nous.

La vie dont nous rêvions est un roman à trois voix : celles de Merry et Sam, jeunes mariés américains ayant quitté leur confortable vie new-yorkaise et leurs respectives carrières (Merry, responsable des décors de tournage pour d'assez importantes productions ; Sam, professeur réputé de l'université de Columbia) pour, à la faveur de la grossesse inattendue de Merry, s'installer en Suède où Sam a hérité d'une maison.

Le changement de vie est radical. C'est une nouvelle page de leur histoire qui s'ouvre. Connor, le bébé est le moteur - le prétexte ? - de leur décision. Sam endosse le rôle d'homme fort, protecteur, viril comme une image d'Epinal de Viking. Il essaie de se lancer comme réalisateur. Merry, quant à elle, devient une parfaite mère au foyer. Connor est nourri de petits pots fabriqués maison avec les légumes du jardin. Il va s'épanouir dans un environnement sain, proche de la Nature. Un équilibre parfait. Du sur mesure pour le petit bonhomme.

Le premier chapitre s'ouvre avec la voix de Merry : "VOUS NOUS VERRIEZ, je pense que vous nous détesteriez. On dirait les acteurs d'une publicité pour une compagnie d'assurances, dégoulinants de bonheur. La petite famille idéale et sa petite vie parfaite."
Le ton est donné. Des acteurs. Un décor de carte postale. Tout est beau, lisse, parfait. Exagérément. La dichotomie est d'ores et déjà annoncée.

Tout de suite, le lecteur sait que les apparences sont trompeuses. Dans leur réserve naturelle, à une heure de la capitale, Merry et Sam jouent le nouveau rôle de leur vie, avec un Sam qui tanne Merry pour avoir un second enfant.

L'arrivée de Frank, amie d'enfance de Merry invitée pour un long séjour, sera l'élément déclencheur qui pulvérisera définitivement la jolie petite famille.

Au fur et à mesure que se livrent les personnages, la complexité s'étend. le talent de Michelle Sacks est de mettre à nu ses protagonistes, de distiller des informations, de suggérer des pistes sur lesquelles nous nous engouffrons volontiers pour au dernier moment nous faire rebrousser chemin et ainsi nous "chahuter" davantage. Rien n'est jamais acquis. Nous nous faisons surprendre tout au long du livre. Nous croyons tenir des certitudes mais non, nous sommes nous-mêmes pris au jeu des apparences.
C'est très fort et addictif. le style est direct. La mise en page des dialogues est exempte de ponctuation. Seul, un retour à la ligne indique le changement de voix. Nous sommes dans l'intimité des personnages et rien ne vient troubler ce sentiment. le sentiment d'être dans leurs têtes. La substance est dure mais l'écriture ne l'est pas.

Aucun des personnages n'inspire de sympathie. Seuls, le bébé et la Nature (et les animaux qui en font partie) sont purs et sans calculs. Et ils pointent nos défaillances et nous apprennent beaucoup. Le salut grâce à eux ?

La Suède peut être considérée comme un personnage à part entière. Derrière la vitrine de ce pays où tout doit être beau, sain et juste, des habitants dépriment et boivent ou inversement. Des faits divers où il est question de crimes racistes et de groupuscules néo nazis jaillissent.
Et pourtant, la Suède tient beaucoup à son image. Mais la réalité de ce pays promouvant des valeurs si symboliques et une façon de vivre si belle et respectueuse de tous a de graves failles.

Michelle Sacks pose clairement la question de l'être humain et du hiatus avec les attentes de la société. Et celle du hiatus entre ce qu'une société donne comme image et ce qu'elle est véritablement. Sacks n'a pas peur d'aborder des sujets tabous, comme celui de l'amour maternel. La maternité est-elle l'accomplissement ultime de la femme générant un épanouissement et un bonheur sans égal ? Avec les injonctions que notre société impose aux femmes vient la question de l'éducation des filles. En réalité, tout est imbriqué et Sacks, dans La vie dont nous rêvions, dissèque les relations familiales, les relations de couple, dépendance et manipulation, les relations amicales, sociologiques aussi et tous les possibles dysfonctionnements. L'inceste est également un sujet abordé.

L'intrigue ne nous laisse pas de répit, avec toutes ces questions qui nous ramènent à nos réalités. L'écriture de Sacks nous enserre dans un étau. Que l'on n'a pas envie de quitter.

Ce cruel roman aux thèmes universels et à la fois contemporains est une réussite.
Chacun se ment et ment aux autres. Mais finalement, c'est à nous que nous mentons le plus. Les masques s'effritent peu à peu et Michelle Sacks nous entraîne très subtilement vers le drame.

La seule foi que l'on puisse garder envers l'être humain réside dans ce questionnement qui le taraude sans cesse. Dans sa faculté de pardonner peut-être aussi. La seule empathie que nous pouvons ressentir vis-à-vis de ces personnages pervers tient à leur ambivalence. Ils sont humains. Terriblement humains. Sacks est fine, jamais manichéenne. Elle fouille les blessures, les examine avec la précision d'une chirurgienne. Lorsque l'on comprend que les choix des personnages ne sont en fait que des "non choix", alors on a un peu plus d'indulgence pour eux. A certains moments.

Ces êtres humains ne sont pas adaptés mais comment être adapté dans une société qui est malade. Il y a comme une notion de survie.
Repartir de zéro est une idée chimérique, ça c'est certain.

Un seul petit bémol tant ce roman nous emporte comme une vague pour nous laisser sur le rivage, moins stupides qu'avant de l'avoir lu : c'est juste la théorie du fusil de Tchekhov. J'avoue y avoir pensé. Et puis ensuite, quelle importance ?

La vie dont nous rêvions est un thriller psychologique qui nous emmène bien plus loin que l'on n'imagine de prime abord. Une découverte. Un coup de coeur !
Lisez-le ! C'est un petit bijou dont nous ne sortons pas indemnes. C'est rare !
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Glacial, dur, malsain, dérangeant, brutal… La vie dont nous rêvions n'a rien d'un conte de fée, c'est un roman qui se range plutôt dans les coups de coeur qui bousculent. Tout ce que j'aime…

Merry et Sam ont quitté les Etats-Unis pour s'installer en Suède dans la maison que Sam a héritée de sa tante. Un chalet en bois rouge qu'ils vont retaper de fond en comble pour y accueillir leur nouveau-né, Connor. Loin de l'agitation, le jeune couple se concocte une petite vie douillette, en harmonie avec la nature et ce qu'elle a de meilleur à leur offrir. Très vite, Merry se révélera être une femme d'intérieur émérite, mettant un point d'honneur à entretenir sa maison et à faire prospérer son potager afin de concocter de savoureux petits pots pour son bébé. Mais face à ce bonheur jeté à la gueule du lecteur, on n'est pas dupe bien longtemps. Il est évident que quelque chose cloche dans cette maison. Merry puis Sam inquiètent sans que l'on sache trop pourquoi. D'emblée on ne les aime pas, sans trop savoir pourquoi non plus. le malaise s'installe à la lecture de leur vie. Quelque chose de malsain s'en échappe. Et lorsque Frank, l'amie d'enfance de Merry, débarque pour rendre visite à la petite famille, il n'est plus possible d'entretenir l'illusion du bonheur plus longtemps.

Dans un style sublime, d'une beauté froide, ce huis clos mise sur la richesse psychologique des personnages. Si vous lisez La vie dont nous rêvions, vous allez enfin savoir ce que le mot « machiavélique » signifie. Je n'en dirai pas plus, ce roman se suffit à lui-même. Ça fait longtemps que je n'avais pas eu un coup de coeur qui fait mal.
Lien : https://www.lettres-et-carac..
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Très sincèrement, je ne sais pas par où commencer pour vous dire à quel point ce livre m'a profondément bouleversée, perturbée... et pourtant j'ai adoré!

Il y a tellement de noirceur au sein de ces personnages que cela en devient angoissant. Et en même temps, ce sont leurs gestes, leurs pensées qui viennent nous déchirer le coeur, mais qui font que dans une certaine limite, l'on s'accroche au récit et l'on veut en découvrir toujours plus.

Et je l'avoue, j'ai dû lire le livre à petites doses tellement certains passages me chaviraient le coeur, mais une fois que je déposais le livre, j'avais le goût de m'y replonger, car l'intrigue est tout simplement époustouflante. Impossible de faire autrement, les événements et les personnages restent ancrés dans notre esprit.

L'auteure réussit à nous accrocher dès les premiers chapitres. Nous sentons que ce départ vers la Suède cache en fait bien des mystères, tant pour Sam que pour Merry, mais nous découvrons le tout au compte-gouttes. Et au fur et à mesure que l'on apprend à connaître les personnages et que l'on plonge dans leur quotidien, c'est bien pire que ce que nous aurions pu penser. Décidément, l'auteure a su bien ficeler son intrigue autour de ses personnages.

Et puis, l'arrivée de Frank vient tellement modifier la vie de Sam et Merry, c'est à ce moment-là qu'apparaît leur vraie nature. Et laissez-moi vous dire que c'est loin d'être joli. Michelle Sacks a créé des personnages imparfaits qu'il est difficile de s'attacher à eux. Même qu'à certains moments, je me suis dit que ça n'avait aucun sens d'être aussi sombres et pourtant... un événement tragique viendra nous démontrer à quel point l'être humain peut être machiavélique et déséquilibré!

Je suis vraiment épatée devant le talent de cette auteure. J'ai de la difficulté à croire que c'est son premier roman. Vous pouvez être certain que je vais suivre de près la carrière de cette nouvelle auteure. Réussir à écrire un thriller psychologique aussi intrigant, bouleversant et marquant... ce n'est pas donné à tous! Un roman coup-de-poing qui restera longtemps dans ma mémoire.

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J'admire la capacité des écrivains à me tenir complètement angoissée cramponnée à leurs mots et à leur imagination, à me maltraiter et à me manipuler grâce à leur au rythme de leur livre. Je peux dire que ce thriller psychologique a été très efficace et très rythmé grâce à des chapitres courts où les personnages principaux prennent la paroles tour à tour. Encore une très belle lecture Belfond.

Sam et Merry ont quitté les États Unis pour s'installer en Suède dans une demeure idyllique où ils cultivent leur potager, Merry fait des petits pots pour leur bébé de 8 mois. C'est un couple d'apparence parfaite dans une demeure parfaite qui nous est décrit et au bout de quelque pages, cela se craquelle minutieusement. Merry n'est pas forcément la mère et l'épouse parfaite, elle ne se montre ainsi que pour Sam qui lui même se révêle être manipulateur. Ce couple est déjà très suspect. Merry attend sa meilleure amie Franck qui doit arriver de New York. On assiste alors à un huis clos à trois avec au centre ce petit bébé au milieu de beaucoup d'attention. La première partie du livre est d'un calme inquiétant, l'auteur pose lentement le caractère des personnages, les rivalités, les rancunes, les exigences et les mensonges.

Un drame fait basculer la tournure de l'histoire ainsi que le rythme du roman qui devient plus soutenue, l'enquête commence.

C'est un récit difficile qui m'a retournée. J'ai été tenue en haleine grâce au rythme à ces relations malsaines explorés par l'auteur avec un écriture tranchante, maligne, subtile qui installe une ambiance pesante et angoissante. Un thriller que j'ai beaucoup apprécié.


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Michelle Sacks , une autrice que je viens de découvrir avec ce roman-ci.
les pages se tournent toutes seules. tellement difficile à lâcher ce livre. dès le début, on sent un drame qui pourrait .arriver, unemère qui maltraite son enfant c'est insoutenable et un père complètement misogyne. j'ai adoré, j'aimerais trouver plus de thriller comme celui-ci.
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