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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Il ne m'aura pas fallu 28 jours pour lire ce roman car l'histoire de Mira est terriblement addict. Cette petite histoire dans la grande histoire est écrite avec un souffle d'aventure. Cela peut paraître indécent de parler d'aventure, de plaisir de lecture lorsqu'il s'agit d'un épisode aussi terrible que celui de la déportation des Juifs de Pologne mais David Safier a créé des personnages que nous adoptons et suivons donc avec beaucoup d'appréhension et d'amour. Nous n'avons pas envie de lâcher la main de Mira, Daniel, Amos Hannah , Ben.
Même s'il s'agit d'un roman et qu'il y a donc des inventions, des arrangements pour nous faire aimer les personnages, les horreurs, les peurs mais aussi le courage , la prise de risque des résistants a bien existé et quelle que soit la forme cela force l'admiration.
Alors oui j'ai aimé le roman mais il est, il faut le reconnaître, très romancé.
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Le problème avec un livre aussi incroyable c'est de le finir. Comment quitter La jeune Mira après une intimité si intense. Car c'est cela, David safier ( que je ne connaissais pas ) a su me faire partager la vie de son héroïne, pleurer pour elle, trembler pour elle . Bref, j'ai adoré, une réussite totale. Ce livre était posé depuis 3 ans chez moi, quelle honte !! Il faut le devorer , pas le lire au plus vite. Une écriture moderne, sans anachronisme de langage ou de mentalité. du tendre, du triste bien entendu le ghetto de Varsovie et sa fin.... Une merveille, le principal problème c'est que lire après lui !!
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Waoh ! David Safier, je connais à travers ses ouvrages précédents, à l'humour baroque, loufoque et grinçant : "Maudit Karma", "Sors de ce corps, William"... mais là... je me suis pris une claque comme rarement. J'ai été littéralement embarquée dans le ghetto de Varsovie en 1942, dans la famille de Mira 17 ans, fille de médecin, soeur d'un collaborateur/milicien, soeur d'Hannah, conteuse hors pair qui s'évade et ouvre les barreaux des prisons avec ses histoires merveilleuses. Mira rejoindra, après que toute sa famille ait été décimée par les SS, la résistance et verra, en 28 jours, mourir ses frères d'armes et tomber le ghetto. Je ne sais pas si les faits sont historiquement documentés, je ne sais pas si les personnages ont existé, je ne sais pas s'il y.a eu des survivants à cette atrocité, tout ce que je sais c'est que l'auteur nous emporte dans un voyage qui fait mal, mais qui fait du bien au devoir de mémoire.
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magnifique. Je suis habituée à autre chose avec cet auteur mais il écrit tout aussi bien ce type d'histoire. On sent le vécu...j'ai lu bcp sur cette guerre, les camps de concentration...mais j'aime bien ces livres qui font un focus sur juste une petite partie de l'histoire mais pas des moindres. Vraiment très très bien
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Ce livre est vraiment extraordinaire... On ne le lâche pas une fois qu'il est commencé.
L'histoire se déroule dans le ghetto mis en place en Pologne durant la 2nde Guerre Mondiale. Et la description des faits est d'une réalité cruelle mais sincère... Dès le début le personnage de Mira nous emmène dans sa quotidien, et au fil des chapitres il est difficile de se dire, de s'avouer, que tout ce qui lui arrive a réellement existé... Ici la nature humaine est dépeinte dans toute son abomination. Et nous fait réfléchir à la question existentielle de ce roman : quelle sorte d'être humain souhaitons nous être ?
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Quelle sorte d'être humain veux-tu être ? Et quelles sortes d'êtres humains étaient-ils , ces donneurs de mort ? A la fin du roman, on se demande encore comment tant d'atrocités ont pu avoir lieu. Et combien d'atrocités continuent malheureusement encore ... En dépit de ce thème très douloureux, ce roman est plein de finesse et beauté, un hymne à la vie et à l'amour, un hommage à ceux qui ont tant subi. David Safier sort de son registre habituel mais toujours pour nous livrer un message, ici la nécessité de vivre dans un monde en Paix.
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" L'heure de mon Masada était venue.
Aujourd'hui, j'allais mourir.
Tuer.
Et cela me faisait très peur."

Nous avons tous en mémoire ces clichés en noir et blanc qui peuplent les livres d'histoire. Ces photographies prises sur le vif, ces regards emplis de terreur, ces enfants poussés dans une foule apeurée, ces hommes et ces femmes les mains levées en signe de reddition. Ce sont celles du Ghetto de Varsovie. Tous, nous savons ce qu'il représentait, ce qu'il est devenu et ce qu'il en reste...

David Safier, nous plonge dans cette ville murée où 380.000 personnes tentent de survivre. Parmi elles se trouve Mira, jeune femme de 16 ans. Régulièrement, elle outrepasse les injonctions des SS et prend le risque de mourir en franchissant ce mur qui l'emprisonne. Elle a une petite soeur a l'imagination débordante et une mère qui s'est enfermée dans un monde hermétique à la réalité, à nourrir. Sa croix autour du cou, ses prières chrétiennes en tête et avec ses merveilleux yeux verts, elle se rend dans un monde où les enfants vont à l'école, où les jeunes gens s'aiment dans la cohue d'un marché et où les gens vivent encore. Ici, c'est le monde, c'est la vie. C'est le côté Polonais...

Mais le soleil de l'été 1942, ne brillera pas comme les années précédentes. Les enfants, ne pourront plus jouer dans les rues sales et pavées du Ghetto. Car cette année-là, débute "le repeuplement vers l'Est". Un euphémisme pour désigner la déportation vers le camp d'extermination Tréblinka. On rafle, on tue, on emmène des centaines de personnes vers L'Umschlagplatz.
Mira voit partir ses amis, ses voisins, les commerçants du quartier et au plus profond d'elle, elle sait... Elle sait qu'ils disparaissent, qu'ils s'en vont dans un monde sombre où une seule personne attend : Elle s'appelle tristement la Mort.

Néanmoins, un vent de résistance et de révolte s'élève dans les maisons. Désormais, ils se battront.
Un soldat de la ŻOB dira même un jour : « Nous ne voulons pas sauver notre vie. Personne ne sortira vivant d'ici. Nous voulons sauver la dignité humaine.» Mira, prendra les armes. Elle fera la rencontre de ces jeunes gens, parfois encore enfants, qui luttent pour survivre un jour de plus. Un seul jour pour vivre encore un peu.

L'auteur signe avec 28 jours, un roman premièrement fidèle a la réalité historique. Il mêle avec brio et habileté la grande et la petite Histoire. Celle des trafics, de l'héroïsme et parfois même de la lâcheté et de l'égoïsme. Mais aussi celle, de milliers de personnes qui ne voulaient pas mourir.

Je me permets d'ajouter que si ce livre vous a intéressé, il existe un film de Roman Polanski sorti en 2002, qui se nomme : le Pianiste. Il retrace l'histoire du jeune Wladyslaw Szpilman, virtuose du piano qui vit dans le Ghetto avec sa famille. C'est une manière de voir en images ce que David Safier a lui, retranscrit avec des mots.
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J'ai souvent lorgné sur la couverture un peu décalé de Mauvais karma, mais j'ai jamais franchi le pont. Même si mon envie de découvrir cet auteur était bien présente... Mais quand j'ai vu que son nouveau bouquin plaçait l'action dans le ghetto de Varsovie en pleine période de 2e guerre mondiale, je me suis dit que c'était le moment parfait pour partir à la découverte de la plume de Safier... et je ne regrette absolument pas le voyage... Même si je décor peut semble sombre aux premiers abords, il n'en demeure pas moins que ce livre respire la résistance, la volonté de vivre, de combattre et de changer les destins de milliers de personnes... Safier nous raconte les conditions de vie épouvantables de Miria, sa mère et sa petite soeur dans les heures les moins glorieuses du ghetto... Autant de personnages tendres et émouvants, mais Miria sort franchement du lot, avec sa force de caractère, son entêtement à ne pas se laisser abattre et à résister jusqu'au bout... Un roman à lire, vraiment....
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J'ai ouvert "28 jours", en ai lu dix pages et j'ai su que ce serait un coup de coeur. La faute à cette scène splendide, pleine d'audace et de tendresse, qui m'a émue aux larmes et me fait encore sourire lorsque j'y repense. A seulement dix pages du début. "28 jours" ne nous prépare pas à l'horreur de 1942 : ça frappe dès la toute première page, nous plongeant avec violence dans une panique froide et métallique.
Mira n'a que 16 ans mais elle n'hésite pas à risquer sa vie pour sa mère et sa petite soeur, Hannah. Se glissant régulièrement dans le quartier polonais, elle y récupère de la nourriture qu'elle parvient ensuite à glisser entre les enceintes du ghetto. Brisée en silence par le suicide de son père, écoeurée par un frère qui travaille pour la police juive mais apaisée par les bras de Daniel, elle est bien décidée à ne jamais capituler. Entre les fusillades arbitraires, les humiliations et les privations monstrueuses endurées par les otages du ghetto, nous vivons donc les transes, les bouleversements et les désarrois de son coeur de jeune fille. Mais très vite la répression se renforce et Mira choisit de s'allier à des groupes de Résistants clandestins…
Mira est souvent dure avec elle-même, se critiquant beaucoup, tandis que le lecteur reste ébloui par ces moments de courage fugace et brutal dont elle fait preuve. Elle agit autant avec son intelligence qu'avec son coeur, donnant lieu à de prodigieux moments d'héroïsme instinctif. Et pourtant il y a aussi une certaine naïveté chez elle qui contraste joliment avec son extraordinaire courage. Mais elle est là aussi la beauté du roman : malgré la geôle qui l'enserre, Mira reste une adolescente de 16 ans qui se dispute avec sa petite soeur et nous fait part d'espérances parfois saugrenues et de chagrins plus légers parmi les épouvantes quotidiennes. Elle nous rappelle que la guerre, aussi monstrueuse qu'elle soit, n'empêche pas le coeur de pulser, le ventre de briller, et que l'amour ne se bride pas.
L'écriture est si moderne, fluide et puissante qu'on avale les pages sans s'en rendre compte. David Safier écrit avec une grande justesse, un profond respect et une immense sensibilité. La sensation d'oppression est palpable, la misère du ghetto prend chair autour de soi et Mira n'est plus un simple personnage de roman mais elle devient réelle. On la suit dans tous les risques qu'elle prend, on reçoit l'écho intact de ses doutes, ses peurs et ses découragements. Mira est belle dans ses actes de bravoure comme dans ses infimes moments de défection, ses erreurs et ses abandons, ses "mauvais" choix pris dans la terreur et l'urgence.
J'ai lu énormément de témoignages et de romans sur le ghetto de Varsovie mais il me semble que les horreurs que l'on apprend n'ont jamais de fin. Il y a des scènes atroces racontées avec la grâce et l'immense respect d'une plume en larmes. Et c'est d'ailleurs ce qui à mes yeux place ce roman parmi les meilleurs que j'ai pu lire sur le sujet : David Safier ne cherche pas à épouvanter de façon gratuite et cruelle ni à exploiter l'horreur pour intensifier ses pages. Il n'y a aucun sensationnalisme ; son écriture est aussi attendrissante qu'elle est raffinée, sans jamais tomber dans le larmoyant. Même lorsqu'il fait surgir dans la monstruosité déjà extraordinaire l'ombre de Treblinka…
"28 jours" ne fait pas l'effet d'un film monstrueux et éprouvant que l'on se prend en pleine figure ; on y participe, on le vit dans sa chair et son coeur. Nous pourrions tous être Mira, née au mauvais moment et au mauvais endroit. Il y a un véritable lien qui s'établit entre elle et le lecteur, rendant cette lecture d'autant plus immersive et vivante. Mira pourrait même être une soeur, une cousine ou bien l'amie la plus chère. Impossible de ne pas s'attacher à cette jeune fille qu'on brise cent fois et qui se redresse à chaque fois. Et puis on croise également de célèbres personnalités du ghetto telles que le président du Conseil juif, Adam Czerniaków, le Commandant de l'Organisation juive de combat, Mordechai Anielewicz, ou encore Janusz Korczak et ses petits orphelins. C'est extrêmement bien documenté et merveilleusement raconté.
Ce roman de guerre est aussi étonnamment un très grand roman sur l'amour. L'amour responsable d'actes insensés, sublimes, désespérés. L'amour qui vous rend puissant lorsqu'il faut combattre mais aussi vulnérable devant l'Ennemi – car le SS qui se tient devant vous avec sa haine et son fusil est aussi un homme pour une femme de l'ombre, un frère, un ami, un père de famille. David Safier aborde ce sujet grave et délicat à de nombreuses reprises et sous de nombreuses formes sans émettre aucun jugement. Certaines réactions qu'il offre à ses personnages sont admirables, certains actes sont éblouissants de maturité.
J'ai tremblé jusqu'à la toute dernière page et même une fois le roman refermé je n'arrive pas à me sortir Mira, Amos et tous les autres de la tête. "28 jours" est un hommage ébouriffant aux centaines de milliers de déportés du plus grand ghetto juif de la Seconde Guerre mondiale, et à la bravoure exceptionnelle de ceux qui ont trouvé le courage de s'insurger. Je retiendrai également ce questionnement puissant qui revient sans cesse à la manière d'un leitmotiv : "quelle sorte d'être humain veux-tu être?"
Superbe et bouleversant. Inoubliable.
Lien : https://lechemindeslivres.wo..
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Mira une jeune fille de 16 ans vie dans un ghetto avec sa mère, sa soeur et son frère. A cause du manque de nourriture, elle s'est mise à passé de la nourriture en fraude pour la population juive. Bientôt toute la population juive est condamnée à une mort certaine Mira décide donc de rejoindre la résistance malgré les risques que cela engendre.

C'est un très beau livre qui aborde beaucoup la question des choix que l'on peut faire et ce que cela engendre.
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