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Catherine Barret (Traducteur)
EAN : 9782258076617
324 pages
Presses de la Cité (18/09/2008)
3.66/5   1907 notes
Résumé :
Kim Lange choisit d'aller recevoir son prix de meilleure présentatrice télé le jour de l'anniversaire de sa fille Lilly qu'elle fêtera avec elle le lendemain... Mais elle meurt le soir même. Dans l'au-delà, elle apprend qu'elle a trop mal agi dans sa vie et est réincarnée en fourmi. Voyant sa famille recomposée, elle veut remonter l'échelle des réincarnations au plus vite. Premier roman.
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Critiques, Analyses et Avis (378) Voir plus Ajouter une critique
3,66

sur 1907 notes
Avis aux ambitieux démesurés qui pour arriver à leurs fins sont capables de poignarder dans le dos et de marcher sur des cadavres ! Avis aux égocentriques qui ne pensent qu'à leurs petits plaisirs et délaissent leur famille ! Avis à tous les personnages peu recommandables, aux égoïstes, aux infidèles, aux avaricieux, aux menteurs ! Mourrez le plus tard possible. Car une fois l'heure fatale arrivée, vous risquez de vous réincarner… en fourmi. Et d'être obligé de supporter la leçon de morale de Bouddha avec sa voix de père Noël et ses devinettes pour gaufrettes. Il vous expliquera que pour atteindre le Nirvana, il vous faudra accumuler beaucoup, beaucoup, beaucoup, de bon karma. Que ça risque de prendre énormément de temps. Et que ce n'est pas gagné d'avance. Et vous, avec vos deux antennes, vos six pattes, et votre gros ventre, vous aurez l'air plutôt ballot.
C'est exactement ce qui est arrivé à Kim, vedette d'un talk-show allemand. Une ambitieuse, une narcissique, qui évolue en impératrice dans un monde « rempli de faux cils, de mensonges et d'intrigues ». Sans rien perdre de sa verve et de son esprit vindicatif, la fourmi Kim est traversée de sentiments très forts : sidération, rage, accablement, revanchard… Elle, qui, sous sa forme humaine, délaissa son mari et sa petite fille Lily au profit de sa carrière, ne cessa, réincarnée en fourmi ou en petit animal à poil, d'essayer de retrouver leur affection et surtout de les protéger des intrigues amoureuses de la dangereuse Nina. En cela, elle sera aidée par l'impayable Casanova, toujours aussi galant et égrillard, avec au compteur ses cent-dix-sept vies de fourmis.
C'est drôle, c'est déjanté, c'est totalement improbable. Quant aux mémoires de Casanova réincarné en fourmi ou en petit animal à poils, elles sont franchement inénarrables. La fin est un peu kitch. Elle délivre sa petite morale à trois francs six sous : Abandonner le superflu, les paillettes au profit de l'essentiel. Aimer son prochain, être humble… J'en passe. Cette nuit, j'ai rêvé que je me réincarnais en écureuil…
Une lecture très agréable en ces temps bien moroses.



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Ce livre est un vrai médicament contre la déprime ! Eclats de rires assurés en lisant l'histoire de la pauvre Kim, animatrice vedette de la télé qui va passer en un éclair de la vie à trépas et démarrer une nouvelle vie dans le corps d'une fourmi.

Pourquoi en fourmi ? Selon Bouddha, que Kim va croiser à plusieurs reprises, tout est question de karma dans la réincarnation de l'âme. Plus une personne à développé du bon karma, plus elle a de chance de se réincarner en humain ou mieux finir au Nirvana pour y vivre éternellement dans le bonheur et la bienséance.

Nous suivons donc Kim la fourmi dans son combat, non pour atteindre le Nirvana mais pour empêcher son ex meilleure amie de se marier avec pour le coup son ex mari devenu veuf et élevant seul la petite Lily. Vaste mission pour un insecte qui dans son malheur aura le plaisir d'avoir le soutien du plus célèbre des Vénitiens : Casanova.

Un récit rythmé, bourré d'humour et qui malgré ses faux airs de fable bouddhiste, nous pousse à méditer sur la moralité de cette histoire.
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Kim Lange est la Claire Chazal version allemande, dotée d'un mental Trumpesque : carriériste et prête à tout pour rester sous les feux des projecteurs. Reconnue, célébrée, encensée par le public et les médias, pas le temps de s'embarrasser de sa fille de cinq ans et de son encombrant mari. Mais bim. En une poignée de seconde... dead. Pfft, bye bye les paillettes. Kim dit alors bonjour à sa nouvelle vie de fourmi. Double mission : gagner des bons points karmiques pour atteindre le Nirvana et rattraper ses erreurs du passé. S'ensuit alors toute une série de réincarnations de la dame. Derrière la gentillounette fablounette émerge ainsi une amorce de réflexion sur la bonté, la bienveillance et la simplicité des bonheurs de la vie

Ton badin, scènes loufoques et humour omniprésent, on se laisse balader sans peine dans ces multiples vies. On y croise la route d'un Casanova truculent, et l'auteur nous jette au passage quelques subtils reproches sur les rapports de l'humain au monde animal. Déjà depuis Werber j'évitais d'écraser les fourmis, maintenant je les surveille de près pour choper la première en moonwalk, Michael Jackson étant peut-être infiltré.
Donc dans le mille Emile, ou plutôt dans le bide David, mieux qu'un Lexomil, Maudit karma vous détend le zygomatique en cas de moral en berne. Frais, drôle et tendre à la fois. Tiercé gagnant pour une lecture divertissante.

Et en grattant un peu sous la légereté apparente, on finit même par se prendre au jeu et penser à son propre karma. Et si c'était vrai? (Pas de panique, pas de Marco Levy à l'horizon).
Donc je maudis Safier et son Maudit karma. Car ça m'a fait flipper, vu que niveau bon karma, suis pas au top en ce moment : j'ai tué tout l'été. Massacré sans l'ombre d'un remords un commando de moustiques décidé à en découdre chaque nuit. Un carnage. Sûrement tué un Kadhafi réincarné d'ailleurs, car z'étaient pas Tripoli avec moi... Bref, karma positif zéro. Et ventrebleu, ça pue la réincarnation en palourde tout ça... glurp.
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Oui, c'est léger ! Les aventures rocambolesques d'une vedette de la télévision allemande après sa mort, ses réincarnations successives en fourmi, en cochon d'Inde, en autres animaux, pour finir en « bipède » m'ont fait sourire ; surtout que le célèbre Casanova est de la partie ! Beaucoup d'humour, beaucoup de périphrases succulentes ponctuent le récit.
Non, on ne peut pas donner à ce roman l'étiquette « philosophique », même s'il parle de réincarnation, d'amour, des valeurs essentielles : avoir le coeur pur, aider son prochain, aimer sa famille…
Mais la fin du roman est tellement … interpellante, tellement simple dans son évidence que je me rends compte finalement que ça m'a « fait du bien ». Je ne vais pas la dévoiler, quoiqu'elle soit facile à trouver, mais de temps en temps, dans cette vie survoltée, il est essentiel de retomber sur terre…
Je recommande chaudement « Maudit karma » à tous les désabusés, à tous ceux qui ne savent plus « voir » et « ressentir », à tous ceux qui croient que demain est toujours mieux qu'aujourd'hui.
Bonne année !
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Le bouddhisme expliqué aux très nuls, par son aspect le plus sûrement séduisant pour les hypocondriaques, la réincarnation et son versant rédemption personnelle, son karma donc, à gérer comme un investissement, et ici disséqué dans l'exagération et et la caricature pour le caractère humouristique du roman.

Ce karma est de fait une bourse, qu'il faut remonter par un investissement en bonnes actions en cas de tendance baissière, bref veiller à son bon équilibre sous peine de désagréments. En résumé ses pires saloperies ne condamnent pas l'auteure de celles-ci, héroïne du roman, du moment qu'elle investit massivement sa nouvelle bonté forcée pour le bien de ses congénères du moment..

Mais pourquoi le bouddhisme me diriez-vous alors que l'histoire se déroule en Europe, Casanova himself s'y retrouvant emmêlé pour des passages hilarants.
Parce que.
Déjà pour l'aspect humouristique c'est plus facile ; et Bouddha est en fait un peu la voiture balai de la mort, il recycle les non croyants décédés non accueillis dans les paradis des autres religions.
Une hiérarchie de la réincarnation existe, des insectes aux mammifères, la fourmi semblant être le degré zéro de cette échelle. Ce qui questionne d'ailleurs de la discrimation inter-espèces selon l'ancestrale loi de la réincarnation...
Il serait par ailleurs de bon aloi de disposer de l'organigramme de l'échelle des valeurs de la réincarnation, sait on jamais...

L'héroïne, une présentatrice vedette de télévision, sans foi ni loi, défuncte accidentellement et bêtement au sommet de sa gloire, acquise au détriment de sa vie familiale, délaissant mari dévoué et fille aimante, et en pietinant tout ce qui se trouve sur son chemin vers la gloire.
Au bout de quelques années de pérégrinations réincarnatives animales, proches de sa famille, elle finira par comprendre ses erreurs et renouer les fils humains de son destin.

Bon, un roman très amusant, drôle in fine, bien écrit, rempli de situations comiques et tragi-comiques improbables, de dialogues vifs et savoureux, de réflexions et sentences distanciées et percutantes, sur un rythme soutenu, le tout alimenté par un Casanova errant au fil de karmas dévoyés dans les basses couches des reincarnations, qu'elle sauve jusqu'à son retour au plus haut de la hirarchie reincarnative.
Bref un bon moment de détente, à prendre avec la banane, et qui ne laissera cependant pas un souvenir inoubliable, ce que l'on pressent vite.

Son côté moraliste par contre peut être estimé un peu lourdingue. Une femme réalisant son ambition professionnelle et publique au détriment de sa vie personnelle et privée est-elle une mauvaise mère,épouse et citoyenne, et donc forcement avec un karma souffreteux ?
Et en filigrane, rien n'est au dessus de la vie de famille pour une femme... Simpliste.
Le roman dénonce aussi la grossophobie, avec de gros sabots pas trop réalistes dans le contexte tel que décrit, tout un passage "bisounours" qui plombe un peu et aurait mérité plus de subtilité.

A recommander pour un bon moment de lecture-détente.

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critiques presse (1)
LeJournaldeQuebec
04 mars 2024
L’un des livres qui nous a fait le plus rigoler au cours de ces 20 dernières années.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Citations et extraits (116) Voir plus Ajouter une citation
Arrivée en salle de travail, il me fallut encore vingt-cinq heures pour accoucher. Entre deux épouvantables contractions, j'entendais les exhortations incessantes de la sage-femme : " Sois positive ! Accueille chaque contraction ! " A moitié folle de douleur, je lui répondais en moi-même : " Si je survis à ça, je te fais la peau, pauvre idiote ! "
J'étais sûre que j'allais mourir. Sans la présence apaisante d'Alex, je n'aurais certainement pas supporté ce calvaire. Il me répétait régulièrement d'une voix ferme : " Je suis avec toi. Toujours. " Et je lui serrai la main si fort que, plusieurs semaines après, il n'en avait pas entièrement retrouvé l'usage. Par la suite, les infirmières m'ont confiée qu'elles notaient les maris sur la tendresse qu'ils témoignaient à leur femme dans ces moments difficiles. Alex avait obtenu la note extraordinaire de 9,7. La moyenne générale se situait autour de 2,73.
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- J'espère que vous avez pris deux billets ? fit une voix.
A coté de moi se tenait un contrôleur moustachu portant un anneau à l'oreille. Deux fautes de goût pour un seul homme. Il ne lui manquait que la coupe "nuque longue" du footballeur allemand.
- Pardon ? dis-je.
- Ben, grosse comme vous êtes, personne ne peut s'asseoir à côté de vous, dit-il avec un grand sourire.
- Avec vous, on se marre presque autant que chez le dentiste, répliquai-je sans perdre mon sang-froid.
Le contrôleur cessa brusquement de ricaner, poinçonna mon billet, et on me laissa tranquille pendant le reste du voyage : personne n'avait envie d'être coincé à côté de moi.
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- Où veux-tu en venir ? m'interrompit Bouddha.
J'essayai de raccrocher les wagons :
- Si... si tu es Bouddha, et si je suis réincarnée... alors, pourquoi en fourmi ?
- Parce que tu n'as pas mérité autre chose.
- Qu'est-ce que ça veut dire ? Que je n'étais pas quelqu'un de bien ? dis-je avec colère.
Je n'avais jamais pu supporter les humiliations.
Bouddha se contenta de me regarder, sans cesser de sourire.
- Les dictateurs ne sont pas des gens biens ! Protestai-je. Les politiciens non plus, ni, à mon avis, les programmateurs de télévision, mais sûrement pas moi !
- C'est pourquoi les dictateurs se réincarnent en autre chose, répliqua Bouddha.
- En quoi ?
- En bactéries intestinales.
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- Hier, j'ai vu que vous habitiez ici, et j'aimerais reparler ave vous - seule à seule.
Ma mère se tourna vers Lily :
- Tu veux bien aller nous chercher de l'eau à la maison ?
- Mais j'ai pas soif !
- Même pour un Coca ?
- Un Coca ? Super !
Lily partit en courant à la maison. Les enfants, c'est comme les fonctionnaires italiens : on arrive toujours mieux à ses fins avec un peu de corruption.
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une minute chez le dentiste c'est long. Une minute à regarder l'eurovision, encore plus. Mais la pire épreuve de toutes, c'est la minute qu'il faut à un stupide test de grossesse pour décider s'il affichera ou non un deuxième trait.
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Dans ma poche #6 | saison 2 | David Safier | Maudit karma
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