Déception !
Pourtant, le livre est bien écrit. le texte est vivant, agréable à lire. Rien à dire sur le talent de l'écrivaine à nous raconter des histoires.
Mais j'espérais de ce récit portant sur ce fameux pèlerinage de Saint Jacques de Compostelle autre chose que des anecdotes sur les aspects physiques de l'aventure : marcher, manger, discuter, boire et dormir !
J'espérais, à travers cette aventure (
Alix de Saint André a pris trois fois les chemins de Compostelle), une dimension spirituelle, intellectuelle.
Quel dommage ! L'auteure en reste tout au long du récit à des préoccupations bassement matérielles : marcher (les fameuses ampoules au pied…), manger (les fameuses soupes à l'ail…), discuter (les fameuses papotes tout au long de la journée…), boire (les fameuses bières en soirée…) et dormir (les fameuses nuits en dortoir…). le récit fait état de rencontres faites tout au long du périple. Certes, se dégage beaucoup d'humanité à travers ces rencontres. Mais n'importe quel trek, randonnée, aventure, voyage est l'occasion de rencontres et de découvertes de l'autre.
J'imaginais que la marche sur les Chemins de Compostelle avait cette particularité d'aider à cheminer vers l'Esprit. le livre d'Alix de Saint-André n'en fait pas état. Pourtant, une phrase et une seule (page 211) laisse entrevoir que l'auteure est sur ce chemin vers l'Esprit. En expliquant à un pèlerin nommé Carlos ce qu'elle comprend de la Trinité,
Alix de Saint-André laisse échapper : « En enseignant Carlos, je redécouvrais la foi ».
Ce livre traduit bien cette impudeur (cette honte ?) de beaucoup de chrétiens de notre époque à exprimer leur foi. Pour cela, il est bien dans l'air du temps.