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Critique de PatriceG


Gonzague Saint Bris n'est plus ! Je l'ai vu une année avant sa mort tragique à un séminaire sur Paris à côté de la légion d'honneur. Il était accompagné de celle, revers du destin , qui était au volant de la berline au moment de sa mort, dame blonde aux allures de grande bourgeoise, toujours élégante qui attirait les regards ..
Picasso, on ne parlera pas de lui parce qu'il intéresse trop les puissances d'argent qui ont misé sur lui. Et moi je ne l'aime pas trop à vrai dire, sauf à ses débuts où il était encore un talentueux figuratif.
Mais ici je dois reconnaître qu'il a brûlé ses ailes à tout jamais. Ses chèques à Mitterrand, je m'en contrefous ; il peut crever(*), il a laissé une femme à la rue avec un môme. Il a su aller la chercher, mais pour assumer c'est autre chose ! Et je préfère parler de son égérie russe, plutôt que de lui ! Se marier à la cathédrale orthodoxe russe de Paris quand on est communiste, il y a là déjà une pantalonnade triviale. Trop facile tout ça ! de quoi est-on amoureux au juste ??? L'amour transcende tout, mon oeil ! Tout revient ensuite comme un ballon crevé tout fripé !

Gonzague Saint Bris, je n'avais pas plus d'affinités avec lui que ça, il baladait sa silhouette d'éternel romantique, amateur De Chateaubriand, il parlait bien dans le poste !.. Et puis je me suis mis à m'intéresser à lui le jour où il a publié les Egéries Russes. Il raconte avec Fédorovski en 1994 Rilke chez Tolstoï à Iasnaïa Poliana avec Lou Andréas-Salomé, Matisse et Lydia Delectorskaya, Aragon et Elsa Triolet, Sartre et Ludmilla, Gala et Dali .. Piqué de curiosité pour ces belles dames russes qui ont fait chavirer le coeur de ces quelques illustres artistes près de nous (ou prétendument) Il ne m'en fallait pas plus pour lire ce livre avec intérêt.
Une des histoires qui m'a fait me détourner définitivement de Picasso est son idylle avec Olga.

Le romantique français et le plus français des russes nous font un portrait de ce couple sans concessions où la fin est un déchirement pour la femme, une humiliation ..Elle ne s'en remettra pas la pauvre !..

(*) D'ailleurs c'est déjà fait. Il n'y a juste que les puissances d'argent qui croient encore en l'artiste, rouge à l'intérieur.
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