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Citations sur Terre des hommes (540)

En travaillant pour les seuls biens matériels, nous bâtissons nous-mêmes notre prison. Nous nous enfermons solitaires, avec notre monnaie de cendre qui procure rien qui vaille de vivre.
Si je cherche dans mes souvenirs ceux qui m’ont laissé un goût durable, si je fais le bilan des heures qui ont compté, à coup sûr je retrouve celles que nulle fortune ne m’eût procurées.
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On a cru que pour les grandir, il suffisait de les vêtir, de les nourrir, de répondre à tous leurs besoins. Et l'on a peu à peu fondé en eux le petit bourgeois de Courteline, le politicien de village, le technicien fermé à la vie intérieure. Si on les instruit bien, on ne les cultive plus. Il se forme une piètre opinion sur la culture, celui qui croit qu'elle repose sur la mémoire des formules. Un mauvais élève de cours de Spéciales en sait plus long sur la nature et sur les lois, que Descartes et Pascal. Est-il capable des mêmes démarches de l'esprit ?
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Adieu, vous que j'aimais. Ce n'est point ma faute si le corps humain ne peut résister trois jours sans boire. Je ne me croyais pas prisonnier des fontaines. Je ne me soupçonnais pas une aussi courte autonomie. On croit que l'homme peut s'en aller droit devant lui. On croit que l'homme est libre... On ne voit pas la corde qui le rattache au puits, qui le rattache, comme un cordon ombilical, au ventre de la terre. S'il fait un pas de plus, il meurt.
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Rien, jamais, en effet, ne remplacera le compagnon perdu. On ne se crée point de vieux camarades. Rien ne vaut le trésor de tant de souvenirs communs, de tant de mauvaises heures vécues ensemble, de tant de brouilles, de réconciliations, de mouvements du cœur. On ne reconstruit pas ces amitiés-là. Il est vain, si l’on plante un chêne, d’espérer s’abriter bientôt sous son feuillage.
Ainsi va la vie. Nous nous sommes enrichis d’abord, nous avons planté pendant des années, mais viennent les années où le temps défait ce travail et déboise. Les camarades, un à un, nous retirent leur ombre. Et à nos deuils se mêle désormais le regret secret de vieillir.
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L ' eau ! Eau tu n ' as ni gout , ni couleur , ni arome , on ne peut pas te definir , on te goute , sans te connaitre . Tu n ' es pas necessaire à la vie : tu es la vie . Tu nous pénètres d ' un plaisir qui ne s ' explique point par les sens . Avec toi rentrent en nous tous les pouvoirs auxquels nous avions renoncé . Par ta grace , s ' ouvrent en nous toutes les sources taries de notre coeur .
Tu es la plus grande richesse qui soit au monde , et tu es aussi la plus delicate , toi si pure au ventre de la terre . On peut mourir sur une source d ' eau magnésienne . On peut mourir à deux pas d ' un lac d ' eau salée . On peut mourir malgré deux litres de rosée qui retiennent en suspens quelques sels .Tu n ' acceptes point de mélange , tu ne supportes point d ' alteration , tu es une ombrageuse divinité.....
Mais tu répands en nous un bonheur infiniment simple .
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Chaque existence craque à son tour comme une cosse et livre ses graines.
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Dans un monde devenu désert , nous avions soif de retrouver des camarades : le goût du pain rompu entre camarades nous fait accepter les valeurs de la guerre. Mais nous n'avons pas besoin de la guerre pour trouver la chaleur des épaules voisines dans une course vers le même but. La guerre nous trompe . La haine n'ajoute rien à l'exaltation de la course .
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[...] ce qui donne un sens à la vie donne un sens à la mort.
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L'usage d'un instrument savant ne fait pas de toi un technicien sec. Il me semble qu'ils confondent but et moyen ceux qui s’effraient par trop de nos progrès techniques. Quiconque lutte dans l'unique espoir de biens matériels, en effet, ne récolte rien qui vaille de vivre. Mais la machine n'est pas un but. L'avion n'est pas un but: c'est un outil. Un outil comme la charrue.
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Quant à toi qui nous sauves, Bédouin de Libye, tu t’effaceras cependant à jamais de ma mémoire. Je ne me souviendrai jamais de ton visage. Tu es l’Homme et tu m’apparais avec le visage de tous les hommes à la fois. Tu ne nous as jamais dévisagés et déjà tu nous as reconnus. Tu es le frère bien-aimé. Et, à mon tour, je te reconnaîtrai dans tous les hommes.
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