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La légende des filles rouges » de Kazuki Sakuraba est une saga familiale autour de trois générations de femmes.

C'est Tôko, la fille de Kemari, la petite fille de Man'yo qui en est la narratrice. Elle balaye 3 générations c'est-à-dire une cinquantaine d'années de vie au Japon, de l'immédiat après-guerre à maintenant.

C'est non seulement la vie de la famille, avec ses bonheurs et ses drames, ses soucis domestiques, ses rivalités entre frères, soeurs, les non-dits et les complicités, mais c'est surtout une photographie du monde qui évolue.

Je suis habituée à lire des textes ayant pour cadre « historique » mon cadre de vie, l'Europe. L'après-guerre, la reconstruction des villes, mai 68, le choc pétrolier, la désindustrialisation me sont des thèmes familiers. Mais en lisant cette saga j'ai pris conscience que le Japon en a été frappé également.

Quelques longueurs parfois et redondances, mais je suppose que c'est le style calme et méditatif japonnais qui veut cela. Dans l'ensemble, c'est un texte intéressant, surtout pour l'aspect sociologique et aussi l'aspect vie de famille et respect des traditions au Japon.

Une petite touche de fantastique avec le don de la grand-mère qui peut prédire l'avenir, en tout cas qui a de temps en temps quelques visions. Cet aspect des choses donne un peu de sel au texte, puisque l'on sait dès le début que tel ou tel protagoniste sera blessé ou mourra et dans quelles circonstances. On attend donc fébrilement le jour où les prédictions se réaliseront.

Une belle lecture dépaysante, un texte joliment écrit, j'ai apprécié ma lecture.
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Cette lecture était une surprise.
J'ai aimé traverser la seconde moitié du 20ème siècle dans cette famille d'industriels, qui doit s'adapter au monde qui change. Mais surtout, ces histoires de 3 générations de femmes qui ont des vies tellement différentes les unes des autres.
Il y a quelques temps, j'ai lu "Les dames de Kimoto" et j'avais découvert la vie au japon sur la première moitié du 20ème siècle, un peu sur le même principe de récit de 3 générations de femmes.
Il y a une toute petite part de fantastique qui a mis un peu de magie dans cette saga.
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« La légende des filles rouges » de Kazuki Sakuraba est une saga familiale autour de trois générations de femmes.
Tôko, la narratrice, raconte l'histoire de sa grand-mère Man'yô, de sa mère Kemari et la sienne entre les années 50 et aujourd'hui.
Plus qu'un récit de vie, c'est l'évolution de la société japonaise et la place de l'héritage familial qui sont vraiment intéressants.
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J'ai toujours fait confiance aux jeunes dans leur sélection de romans lorsqu'il s'agit de les récompenser : Leurs choix sont justes, judicieux et tous les romans primés par de jeunes lecteurs se sont toujours avérés de sacrées bonnes histoires.
Une fois encore, avec La légende des Akakuchiba / La légende des filles rouges, roman primé par des lycéens, cela pour moi s'est vérifié.
Ce roman retrace la chronique de la famille des Akakuchiba dans ce Japon de l'après guerre mondiale qui va subir d'énormes transformations après être resté comme immobile pendant des siècles dans les traditions.
La société japonaise va, elle aussi, subir ces transformations. C'est à travers les yeux de trois générations de femmes dans cette famille que nous allons être les témoins de cette évolution : Man'yô, la "voyante", la petite fille qui vient de la montagne et a été recueillie par une famille d'ouvriers de Benimidori, va voir son destin basculer en devenant un des pivots de cette dynastie - Kemari, la rebelle, à la tête de son gang de motardes "les Iron Angels", refusera toujours de devenir une adulte, même lorsqu'elle deviendra célèbre mangaka. - Tôko, la petite dernière, celle qui se qualifie de "dérisoire et insignifiante petite fille de Man'yô", vivra la seule histoire d'amour révélée et nous accompagnera dans le Japon d'aujourd'hui.
Une splendide saga, avec un grand esprit romanesque, truffé de personnages hors du commun qui nous raconte ce Japon qui cherche à trouver sa voie dans le monde moderne malgré son attachement à ses traditions séculaires, implantées dans la mythologie de ce pays.
J'ai passé un excellent moment en compagnie des ces personnages et vous le recommande fortement!
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Au sortir de la seconde guerre mondiale au Japon, la petite ville de Benimidori est dominée par les aciéries, gérées d'une main de fer par Tatsu Akakuchiba, maîtresse femme. Elle remarque une petite fille Man'yô, venue des montagnes et adoptée par la famille Tada et voit en elle la future femme pour son fils et surtout un être d'exception, capable de visions et porteuse d'un destin hors du commun qui permettrait à la famille de maintenir son statut dans la région. Ainsi débute la legende des filles rouges, celle issues de l'aciérie, qui des années cinquante aux années deux mille, voit cohabiter la famille avec celle des chantiers navals les Kurobishi.
Kemari, la fille de Man'yô se lance elle dans un gand de motardes, écumant et terrorisant la region avec son amie Chokô, avant de trouver sa voie comme mangaka. Toko, fille de Kerami et narratrice de la saga familiale, a du mal à trouver sa place sans la lignée de ces femmes exceptionnelles, qui ont bâti une legende, dans laquelle elle a dû mal a porté le flambeau.

La legende des filles rouges est une saga familiale qui se déroule sur cinquante ans et qui évoque, au delà d'une famille, l'évolution du Japon, sa reconstruction industrielle dans la sidérurgie, puis avec les années soixante, ce sont les velléités d'indépendance de la jeunesse qui cherche à échapper aux codes de la société nippone. Ce sont aussi les références religieuses et quelque peu mystiques qui s'intègrent dans la famille et qui lui permettent de traverser les crises économiques des années quatre-vingt.
La legende des filles rouges permet d'explorer cinquante années d'évolution du Japon, grâce à la famille Akakuchiba. J'ai apprécié les références sur l'évolution de la société japonaise, en revanche j'ai été moins seduite par les nombreuses répétitions et redites, ainsi qu'aux maladresses de style ou de traduction et pas mal de longueurs qui allongent le roman d'une bonne centaine de page.
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J'avais lu un article très positif sur ce livre qui traitait des ouvrages sur le Japon.

En définitive, je dois vous avouer que j'ai eu beaucoup de mal à me plonger dans cette histoire (peut-être parce que je sortais d'un bon thriller) que j'ai lue jusqu'à la dernière ligne sans avoir été passionnée par cette saga familiale.

Le rythme est probablement trop plat et constant pour faire vibrer ma corde du palpitant.
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C'est un ouvrage particulier que celui de la légende des filles rouges.

De premier abord, j'y ai retrouvé quelques éléments que j'avais adoré dans "Pachinko" de Min Jin LEE que j'ai tant aimé. On y suit une famille sur plusieurs génération, sur des sujets très ancrés dans l'histoire du pays, pendant des périodes de changements. L'ouvrage est focalisé sur les femmes de cette famille, qui ne sont d'ailleurs pas n'importe qui en terme de caractère.

Ce roman est assez prenant, le personnage de Man'yo ajoute de l'attrait de par sa spécificité, c'est une belle histoire à dévorer.
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Lorsque j'ai ouvert ce livre, je n'avais pas d'attentes particulières. J'avais lu le résumé et je m'étais simplement dit que « ce livre a du potentielle pour me plaire ». Rien de plus.

Je ne savais pas à quel point j'avais raison.

La légende des filles rouges retrace l'histoire de la famille Akakuchiba sur trois générations, à travers ces trois femmes, nous suivons l'histoire de la société japonaise.

Ce n'est pas un récit plein d'action qui vous fera frémir de suspens, c'est un récit très doux qui peint une véritable fresque vivante. Un récit doux-amer. L'écriture est très poétique, j'ai eu l'impression de grandir avec les personnages, de vivre cette industrialisation à la fois progressive et brutale du japon.

Ce livre se découpe en trois parties, nous découvrons d'abord Man'yô, celle avec qui toute l'histoire commence, petite fille « des montagnes », voyante, elle est recueillie dès son plus jeune âge par une famille « des villages », elle grandit pendant l'après-guerre, regarde son pays se reconstruire la croissance remonter, c'est un personnage plein de douceur, de naïveté, d'optimisme. Puis, nous suivons sa fille, Kemari, qui refuse de se soumettre aux codes des anciens, rebelle, qui doit trouver sa place dans une société en plein désillusion. Un personnage fort et attachant qui m'a énormément touché. Enfin, le livre ce clos avec l'histoire de Toko, petite fille de Man'yô et narratrice du récit. Qui se construit dans une société sans véritable perspective d'avenir.

Toko nous raconte donc l'histoire de sa mère et sa grand-mère, me donnant un sentiment de proximité avec elles. Ce livre, ce n'est pas seulement l'histoire d'une famille, c'est l'évolution du japon, des meurs, de l'éducation, du travail. C'est un livre extrêmement touchant, qui m'a énormément touché et bouleversé.
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Voici une saga sur 3 générations de femmes au Japon dans la 2ème moitié du XXème siècle. Même si certaines pages m ont paru longues j ai pris plaisir à lire cet ouvrage qui parle de la reconstruction du pays après la 2ème guerre mondiale.
La narratrice est Toko la petite fille de Man'yo qui est le personnage principal de cette histoire, la société va évoluer avec les riches en haut et les pauvres en bas, au début prépondérance économique avec les chantiers navals et l aciérie puis on assiste au choc industriel avec la fermeture des hauts fourneaux.
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Kazuki Sakuraba dans La légende des filles rouges nous emporte auprès de la famille Akakuchiba, et plus précisément sur trois générations de femmes de cette famille, tout en l'inscrivant dans l'évolution économique, sociale du Japon des années après guerre jusqu'à nos jours.

L'autrice décide de faire démarrer son histoire au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale avec Man'yô entre traditions ancestrales, croyances et essor économique de la sidérurgie japonaise.
Alors que les descriptions des vies des ouvriers nous font découvrir la sombre réalité de cet essor économique, Man'yô et ses pouvoirs nous entrainent du côté spirituel.
Par la description de certains personnages comme Tatsu, comparée au Dieu Ebisu, ou bien par des scènes comme celle du mariage et de la montée du palanquin, Kazuki Sakuraba intègre des scènes très visuelles et humoristiques.
La période représentée par Man'yô dépeint une époque où la croyance en la modernisation de l'économie met la population en mouvement dans un seul élan pour participer à l'essor de l'économie japonaise.


L'arrivée de Kemari, la fille de Man'yô, correspond à la lente disparition de la spiritualité, de certaines croyances avec en même temps une économie désormais installée mais au cours de cette période c'est la nouvelle génération qui se rebelle et refuse de rentrer dans le rang avec la création de gang de loubards dont l'iconographie et la mythologie restent encore présentes de nos jours.
Si Kemari, incarne la jeunesse rebelle et révoltée, elle finit pourtant par se plier aux règles et rentrer dans le rang pour protéger sa famille. Nous découvrons aussi un nouvel milieu celui du manga et surtout l'envers du décor avec le stress et la pression exercés par les éditeurs sur les auteurs.
Si Kemari est une jeune femme rebelle elle reste une cheffe de gang qui assume son rôle lorsque des actes répréhensibles sont commis par des membres ou d'anciens membres.

A la génération de Kemari se succède une nouvelle génération celle de Toko, la fille de Kemari, une génération désabusée. Après avoir vu l'essor de la croissance économique, un plateau, c'est désormais l'explosion de la bulle économique que nous découvrons où le Japon est désormais en perte de vitesse dans certains secteurs et où trouver un travail devient difficile.
Toko est donc une jeune fille qui peine à s'intégrer au monde car elle ne parvient pas à savoir qui elle est, ce qu'elle souhaite. Elle représente une réalité de ces années là. Mais la dernière énigme laissée par la mort de Man'yô, sa grand-mère, va lui donner un but et qu'elle cherchera à résoudre par amour pour sa grand-mère.

Avec La légende des filles rouges, Kazuki Sakuraba retrace l'histoire du Japon contemporain dans ses aspects culturels, économiques et sociaux. Elle révèle les malaises de cette société cloisonnée par certains principes et codes moraux et son incapacité d'évoluer face aux demandes des nouvelles générations.
Passionnée par le Japon, par sa culture, c'est une lecture que j'ai beaucoup aimé. Voir l'évolution du Japon à travers des personnages originaux, attachants et représentant différentes générations.
Petit bémol mais ne concernant pas ma lecture mais le titre qui a été modifié entre sa version grand format passant de la légende des Akakuchiba à La légende des filles rouges.
Lien : https://autempsdeslivres.wor..
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