Meurtres en bords de Loire

Fébrile, Paul glissa ses doigts fins dans l'ouverture et ouvrit le coffre. Il se pencha un peu plus car la lumière du jour éclairait à peine la pièce. Il découvrit des carnets sur lequels il lut toutes les livraisons et commandes que son père avaient effectuées. Il les sortit les uns après les autres, les parcourant rapidement du regard.
Quand le coffre fut vide, Paul ressentit une immense déception.
"C'est tout ?" se lamenta t-il.
Mais savait-il vraiment ce qu'il cherchait ?
De rage, il frappa dans le coffre et un double fond apparut. Pris au dépourvu, Paul recula, mais très vite intrigué, revint vers le coffre.
Il arracha délicatement le bois qui recouvrait le fond. Des lettres... des lettres...
Curieux, Paul se rassit sur le tabouret, certaines lettres posées sur ses genoux. Il entreprit sa lecture.
De nombreuses correspondances venaient d'une certaine Marie de Longueville. Des lettres d'amour.
"Mon Dieu, soupira t-il, père avait une autre femme dans sa vie. C'est pour ça qu'ils faisaient chambre à part avec mère".
Dégoûté, il rejeta les lettres au sol mais l'une d'entre elles se détacha du lot et atterrit sur son pied gauche. C'était du papier blanc, mais les lettres qui y étaient gravées d'une écriture maladroite, étaient rouges, rouge sang.
Tremblant, Paul s'en saisit et lut avec difficulté l'écriture illisible :
"Ta fé un pacte avec le diabe en meunant le projet sordide qui a fé ta fortune, ta maison sera modite pour l'éternité et ocun propriétaire ne dépacerat 50 ans."

Il faut connaître la misère pour apprécier le bonheur.