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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Pas de miracle mais une confirmation : James Sallis et moi, ça ne passe pas. Après le tueur se meurt et Willnot, troisième essai avec l'incontournable Drive - traduit par Isabelle Maillet - et toujours la même sensation de passer au travers, de contempler en spectateur un univers intimiste dans lequel je ne pénètre jamais. Lecture frustrante.

Ça n'est pas l'adaptation cinématographique qui m'a influencé : je ne l'ai pas vue. Aucune image en tête de Ryan Gosling venant personnaliser le Chauffeur, cascadeur pour films hollywoodiens le jour et chauffeur de gangsters la nuit, qui remonte la piste des commanditaires d'un braquage qui a mal tourné.

Mais la sauce ne prend pas : dans son approche par petites touches, où il ne distille ci-et-là que quelques fragments de son histoire, Sallis demande au lecteur de faire sa part de travail en le laissant interpréter ce qu'il suggère, construire sa part d'empathie avec ses personnages, se fondre dans son ambiance noire et nébuleuse. Dialogues ciselés à l'épure de mots, écriture d'une efficacité absolue, tension constante relâchée dans des explosions de violence subite : tout est pourtant là…

Quand on y arrive, ce doit être grand. J'aurais essayé. Trois fois. Pas grave : tant d'autres m'attendent…
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♫ Highway to Hell ♪ No more stop signs, speed limit ♫Nobody's gonna slow me down ♪Like a wheel gonna spin it ♪Nobody's gonna mess me around ♫

N'ayant jamais vu le film qui fut tiré du roman, avec, notamment, Ryan Gosling dans le rôle phare, c'est avec un permis vierge de toute faute que j'ai embrayé sur ce roman noir.

Le Chauffeur est un excellent conducteur, je peux vous le garantir, il vous mènera à bon port.

Pour ce qui a été de sa jeunesse, elle a été plutôt pourave et telle une voiture qu'on laisse à l'abandon une fois qu'elle ne vous est plus utile, ce gamin dont nous ne saurons jamais le prénom, a dû sortir de la casse tout seul.

Tel L'Homme Sans Nom qui était juché sur sa selle, notre Chauffeur est assis sur le siège de sa bagnole et mène une double vie : travaillant pour les studios de cinéma et réalisant les cascades, il lui arrive de jouer aussi au chauffeur pour les braqueurs, jusqu'au jour, où, vous vous doutez bien, le casse tourne mal.

Niveau efficacité, on peut faire au Chauffeur, c'est un professionnel de la boite de vitesse, un embrayeur de première, un accélérateur hors-pair et un respecteur du code de la route car ce serait bête de se faire prendre en chasse par des flics après un braquage pour un simple excès de vitesse.

Pourtant, les rouages se sont grippés. Alors que j'avais acheté des places pour un grand spectacle, j'ai eu l'impression d'avoir assisté à la face B, comme celle sur les disques d'antan, ou alors, l'auteur a oublié de changer de vitesse.

Les personnages sont à peine esquissés, cela aurait pu ne pas être dérangeant, mais si on ajoute à cela des dialogues qui ne casseront pas des bielles à un moteur, des problèmes dû au sens-giratoire de l'histoire qui passe du passé au présent, à tel point qu'à un moment donné, j'ai dû utiliser la carte routière pour m'y retrouver.

Ces 170 pages se sont envolées à la vitesse d'une gros moteur V8 survolté, mais une fois déposée à l'arrivée, je n'étais pas décoiffée.

Il aurait sans doute fallu plus de pages afin de mieux développer cette histoire de vengeance que notre Chauffeur orchestre après s'être fait doublé par le Maitre d'Oeuvre car ici, j'ai l'impression d'avoir raté une intersection et d'être arrivée trop vite au terme du voyage.

Même pas eu besoin de boucler ma ceinture…

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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On connaît l'histoire: le personnage du chauffeur exécute des cascades de cinéma la journée, et de basses oeuvres la nuit.

Il ne va jamais au cinéma, mais à force de côtoyer des scénaristes, il lui arrive de lire les bouquins qui ont inspiré les films auxquels il a collaboré. C'est sans doute la meilleure morale que l'on pourra tirer de cette lecture: le bouquin vaut mieux que le film... Je me souviens de mon incompréhension devant le succès de ce dernier. Ryan Gosling y était aussi expressif qu'une coquille d'huître. Ici au moins les dialogues sont plein d'humour. Alors, même si ce n'est pas un grand polar, même si on aurait pu attendre beaucoup mieux de la confrontation des deux univers (le cinéma et les truands), même si l'intrigue est assez convenue, Sallis a réussi un petit polar noir parfait pour emporter à la plage (ce sera toujours mieux qu'un smartphone).
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"Drive" est un petit roman noir et poisseux qui se lit avec autant de plaisir que se regarde le film ou s'écoute sa géniale B.O.
L'histoire n'est pourtant pas bien riche : un as du volant, solitaire et taiseux, fait des cascades le jour et des braquages la nuit. D'ailleurs le roman n'atteint pas les 200 pages. Pour lui donner plus de chair, le romancier opte pour une narration désynchronisée, tissant les flash-backs et les flash forward. le film, lui, est plus linéaire.
Le génie de James Sallis et de Nicolas Winding Refn est d'avoir réussi à donner chair à un personnage avec quelques détails : dans le film, un blouson, un cure-dent ...
Les limites de l'exercice sont dans le scenario qui, ne partant de pas grand-chose finit par déboucher emphatiquement sur presque rien.
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Cet article a été publié sur : http://souslevolcan.over-blog.com/

Dans une chambre d'hôtel de Phoenix juste après un combat sanglant, un type est assis sur son lit, blessé. Il vient d'être sauvagement attaqué, mais comme c'est un gars rapide et efficace, tout le monde est mort sauf lui.
Il s'appelle le chauffeur, son nom et/est sa fonction, les deux se confondent, comme un enfant qui fait corps avec son jeu. Il incarne totalement le talent qu'il exploite pour survivre, conduire des voitures pour le cinéma le jour et faire des piges pour le crime organisé la nuit.
Le chauffeur regarde son bras blessé en écoutant les bruits de l'hôtel. Il pense, ou quelqu'un pense à sa place, à ce qu'il est, et pourquoi il est là. L'histoire a mal tournée.
Il a participé à un coup, même s'il ne le sentait pas, il l'a fait par amitié, d'abord pour sa voisine Rina et son enfant Benicio, puis pour le mec de celle-ci, Standard, qui sort de prison.
Drive est un petit objet de 175 pages en format poche qui peu se lire en quelques heures. Sallis décrit un personnage hors du temps, une âme errante, indifférente à tout ce qui ne touche pas à la conduite. Sa seule indentité, son nom, sa vocation, sa dignité, il la tient dans le respect absolu des contrats qu'il éxécute. L'athmosphère du livre est celle d'un pays qui bascule dans l'indifférence et la cruauté. Seules survivent, ici ou là, et pour peu de temps, des traces d'émotions, des sentiments qui conduisent ceux qui s'y abandonnent à une irrémédiable chute.
Le chauffeur et ses acolytes sont doublés sur le lieu même du hold-up. Son instinct de survie l'oblige à faire le ménage, avant de chercher à faire appliquer sa loi, la seule loi qui tient cette vieille humanité encore debout, celle de la parole donnée, le serment précieux des enfants. Car le Chauffeur est encore un enfant, peu disposé au compromis, capable d'amitié mais pas encore d'amour, préférant Benicio à tout autre adulte et donnant à l'exercice de sa violence une fome de cruauté plus proche de l'instinct scolaire que de la perversité.
L'histoire se raconte en quelques lignes et les personnages n'atteignent pas la masse suffisante pour la faire tenir. Alors James Sallis, en écrivain très malin qu'il est, a recourt à un procédé littéraire : il désynchronise l'histoire, procède par flashbacks pour densifier le récit. On navigue dans un brouillard intemporel autout du chauffeur, là encore, comme s'il s'agissait de décrire un enfant autiste pour qui le temps n'a pas de sens. Mais pour interessant que cela soit, ce n'est pas suffisant, cela reste inachevé. On aurait voulu vivre plus longtemps avec lui, avec Rina, on aurait voulu le voir continuer à prêcher par l'exemple que la dernière chose qui peut sauver l'humanité, on aurait voulu mieux le comprendre. Car le Chauffeur disparait dès qu'on a refermé le livre.

Lien : http://souslevolcan.over-blo..
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Je viens de terminer Drive de James Sallis, l'auteur nous raconte l'histoire d'un pilote cascadeur qui la nuit sert de chauffeur à des truands pour des braquages notamment. Mais un jour, une affaire tourne mal, il tombe dans un traquenard et décide de se venger. J'ai bien aimé l'histoire et le style de l'auteur, on ne connait pas le nom du personnage principal, celui ci est nommé le chauffeur, cela rajoute du mystère à l'intrigue. Mais justement trop de mystère tue le mystère, il y a des retours en arrières pas très clairs, parfois on ne sait pas trop qui est qui et le pourquoi du comment. Ce qui gâche finalement une histoire assez prenante. On a des lueurs de compréhension à la fin mais pas totalement et ça ça m'énerve ! Donc avis mitigé mais j'ai tout de même envie de lire un autre roman de cet auteur pour vraiment me faire une idée de son style.
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J'avais vraiment beaucoup aimé le film, je m'étais donc dis que le livre devait être également excellent, voire meilleur que le film. Hélas, il n'en est rien, j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dedans, l'impression que cela manque d'un fil conducteur, de suspense, de choses qui nous donnent envie de tourner les pages pour savoir ce qu'il va se passer. Quelques fois, pendant les dialogues, on ne sait même plus qui parle, alors on retourne en arrière essayant de trouver un indice pour savoir qui dit telle phrase, et ensuite on compte les alinéas jusqu'à revenir à notre point initial : ça, c'est vraiment pénible. Reste quelques passages sympas et quelques phrases "poétiques" qui parfois font mouche. Au final, un roman, pas nécessairement mauvais, mais loin d'être bon à mon sens.
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