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Isabelle Maillet (Traducteur)
EAN : 9782743615727
174 pages
Payot et Rivages (31/08/2006)
3.46/5   157 notes
Résumé :
Dans un motel de Phoenix, un homme est assis, le dos au mur d'une chambre, et il regarde une mare de sang qui grandit à ses pieds.
Ainsi commence Drive. L'histoire, selon James Sallis, d'un homme "qui conduit le jour en tant que cascadeur pour le cinéma, et la nuit pour des truands". Dans la grande tradition du roman noir, il est "doublé" lors d'un hold-up sanglant, et bien qu'il n'ait jamais auparavant participé aux actions violentes de ses partenaires occas... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (25) Voir plus Ajouter une critique
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Et voici que Horusfonck découvre James Sallis.
On ne sait rien de son nom. Pour le lecteur, c'est le Chauffeur (en français).
C'est l'Amérique ordinaire, aiguisée au noir de cette littérature abrupte et limpide. Ça va vite et ça évite les embouteillages! L'écriture comme la conduite du héros: précise, vitale, millimétrée. Les mort se succèdent et le Chauffeur se souvient: La bonne conduite, la mauvaise conduite, la famille, les amis, les embrouilles...
Ce conducteur émérite, tellement indispensable en cascade de cinéma ou en casse! Pour ne pas se viander, pour pouvoir fuir à l'aise.
Quelques mafiosi venus prendre le soleil et reprendre des affaires sur la côte ouest regretteront d'avoir doublé et sous-estimé le Chauffeur.
Sallis, avec Drive, c'est la littérature efficace comme un V8 bien réglé, qui sonne bien dans ces espaces d'autoroutes, de parkings et de centres commerciaux du rêve américain en déglingue. Singulière poésie, s'il en est.
Voilà, Horusfonck... Tu es séduit et Driven t'attend ainsi que cette biographie de l'immense Chester Himes. Tout ne fait que commencer avec Drive!
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"Drive" oui, mais j'aurais aimé être moins bernée par l'appellation du driver qui se trouve être pas drôle avec un charisme d'une huître... sans parler des dialogues totalement insipides, on passe d'un ennui profond avec des scènes interminables à un déchaînement de violence gore et complètement inutile...

Je m'attendais à un grand roman noir : à de la profondeur mêlée à beaucoup d'efficacité, à du sang froid coupé à du chaud, à de la passivité frustrée, à des quêtes tourmentées. Car un thriller est censé être rythmé, ponctué d'action(s), de rebondissements, de suspense, d'intensité, avec une affaire en toile de fond (politique, policière, professionnelle et j'en passe), un thriller doit aussi avoir des dialogues percutants, il doit dégager une certaine puissance, une force, du caractère... Mais Drive n'a rien de tout ça. C'est juste un pitoyable drame avec de temps en temps des effluves de sang et de la violence gratuite...

D'abord, les personnages : Ils n'ont aucune personnalité, ils ne sont ni réalistes ni hyper-stéréotypés, ils sont juste...rien. On s'attendrait presque, à tout moment, à ce que l'un remplace l'autre, ou à ce qu'ils pètent tout soudainement les plombs après tant de retenue. Mais non. Ils n'ont pas de passé, pas de futur, pas de présence non plus. Ils sont en colère (contre quoi ?), ils se taisent (pour signifier quoi ?), ils ont peur (de perdre la vie par laquelle ils ne semblent même pas animés, vraiment ?). Ensuite, l'histoire : forcément, elle va de pair avec ceux qui la vivent, alors bien sûr, si on n'a déjà rien à faire de coquilles vides, il est logique qu'on n'a rien à faire non plus de ce qui peut leur arriver. D'autant plus qu'il ne se passe finalement pas grand-chose.

En y réfléchissant, avec beaucoup d'indulgence, je me dis que James Sallis, n'a réalisé que trop de poésie risquant de tuer tout le reste de son roman, et qu'en quelque sorte, il s'est juste laissé aller sans se rendre compte du cruel manque de profondeur de son histoire et de ses personnages. Ce n'est pas un crime d'écrire une mauvaise histoire. Ce qui devient criminel, c'est de l'encourager et de la fertiliser. D'abord en la réalisant (et l'on imagine bien Nicolas Winding Refn, le réalisateur, gémir mentalement de plaisir en filmant puis montant des plans aussi jolis et formellement et "stylistiquement" parfaits, sans s'interroger sur la véritable nécessité de ceux-là). Plus grave encore est l'infraction lorsqu'elle est fécondée par un si large public qui crie au génie devant un tel trou noir. Dommage !
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Pas de miracle mais une confirmation : James Sallis et moi, ça ne passe pas. Après le tueur se meurt et Willnot, troisième essai avec l'incontournable Drive - traduit par Isabelle Maillet - et toujours la même sensation de passer au travers, de contempler en spectateur un univers intimiste dans lequel je ne pénètre jamais. Lecture frustrante.

Ça n'est pas l'adaptation cinématographique qui m'a influencé : je ne l'ai pas vue. Aucune image en tête de Ryan Gosling venant personnaliser le Chauffeur, cascadeur pour films hollywoodiens le jour et chauffeur de gangsters la nuit, qui remonte la piste des commanditaires d'un braquage qui a mal tourné.

Mais la sauce ne prend pas : dans son approche par petites touches, où il ne distille ci-et-là que quelques fragments de son histoire, Sallis demande au lecteur de faire sa part de travail en le laissant interpréter ce qu'il suggère, construire sa part d'empathie avec ses personnages, se fondre dans son ambiance noire et nébuleuse. Dialogues ciselés à l'épure de mots, écriture d'une efficacité absolue, tension constante relâchée dans des explosions de violence subite : tout est pourtant là…

Quand on y arrive, ce doit être grand. J'aurais essayé. Trois fois. Pas grave : tant d'autres m'attendent…
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♫ Highway to Hell ♪ No more stop signs, speed limit ♫Nobody's gonna slow me down ♪Like a wheel gonna spin it ♪Nobody's gonna mess me around ♫

N'ayant jamais vu le film qui fut tiré du roman, avec, notamment, Ryan Gosling dans le rôle phare, c'est avec un permis vierge de toute faute que j'ai embrayé sur ce roman noir.

Le Chauffeur est un excellent conducteur, je peux vous le garantir, il vous mènera à bon port.

Pour ce qui a été de sa jeunesse, elle a été plutôt pourave et telle une voiture qu'on laisse à l'abandon une fois qu'elle ne vous est plus utile, ce gamin dont nous ne saurons jamais le prénom, a dû sortir de la casse tout seul.

Tel L'Homme Sans Nom qui était juché sur sa selle, notre Chauffeur est assis sur le siège de sa bagnole et mène une double vie : travaillant pour les studios de cinéma et réalisant les cascades, il lui arrive de jouer aussi au chauffeur pour les braqueurs, jusqu'au jour, où, vous vous doutez bien, le casse tourne mal.

Niveau efficacité, on peut faire au Chauffeur, c'est un professionnel de la boite de vitesse, un embrayeur de première, un accélérateur hors-pair et un respecteur du code de la route car ce serait bête de se faire prendre en chasse par des flics après un braquage pour un simple excès de vitesse.

Pourtant, les rouages se sont grippés. Alors que j'avais acheté des places pour un grand spectacle, j'ai eu l'impression d'avoir assisté à la face B, comme celle sur les disques d'antan, ou alors, l'auteur a oublié de changer de vitesse.

Les personnages sont à peine esquissés, cela aurait pu ne pas être dérangeant, mais si on ajoute à cela des dialogues qui ne casseront pas des bielles à un moteur, des problèmes dû au sens-giratoire de l'histoire qui passe du passé au présent, à tel point qu'à un moment donné, j'ai dû utiliser la carte routière pour m'y retrouver.

Ces 170 pages se sont envolées à la vitesse d'une gros moteur V8 survolté, mais une fois déposée à l'arrivée, je n'étais pas décoiffée.

Il aurait sans doute fallu plus de pages afin de mieux développer cette histoire de vengeance que notre Chauffeur orchestre après s'être fait doublé par le Maitre d'Oeuvre car ici, j'ai l'impression d'avoir raté une intersection et d'être arrivée trop vite au terme du voyage.

Même pas eu besoin de boucler ma ceinture…

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Ce livre est assez décevant, je trouve. Je m'attendais à un récit beaucoup plus glauque et noir, mais il n'en est rien. Les personnages sont à peine développés, pareil pour l'histoire, on dirait une esquisse de scénario, les évènements sont flous et la narration désynchronisée n'aide pas. C'est dommage, car la quatrième de couverture promettait un bon moment de lecture... Sinon, j'ai quand même apprécié les quelques passages de poursuites et de cascades, mais hélas, ils sont peu nombreux. Voilà, je suis un peu frustré par cette courte lecture, car j'adore les histoires noires et les bagnoles, mais je n'ai pas trouvé ce que je recherchais, c'est-à-dire : une histoire complexe, des personnages profonds ainsi que de la crédibilité ; mais là, nada ! Pourtant, le Chauffeur avait toutes les cartes en mains pour me plaire, mais il s'avère que lui et les autres protagonistes se sont montrés creux, ou plutôt, ils manquent cruellement de développement, même si le roman est très court.
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Comme la plupart des villes, Los Angeles devenait une créature différente le soir. Les dernières traînées de rose et d'orange s'estompaient, basses à l'horizon, tandis que le soleil lâchait enfin prise et que les lumières de la ville, une centaine de milliers de doublures impatientes, entraient en scène.
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- "Drôle d'endroit, hein ? reprit-elle.
- Quoi ? Los Angeles ?
- Non, ici.
- Peut-être.
- Le type d'en dessous entrouvre toujours sa porte pour me reluquer quand je rentre. Dans l'appartement d'à côté, ils laissent la télé allumée vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Une chaîne espagnole. Rien que de la salsa, des feuilletons où la moitié des personnages se font descendre et l'autre passe son temps à hurler, des émissions comiques nulles avec des gros en costume rose.
- Vous cadrez parfaitement dans le tableau, c'est évident"
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Avant, les rares fois où ils avaient eu l'occasion de s'aventurer hors de leur territoire, même Manhattan leur était apparue comme une tare étrangère.
Le monde, pour eux, c'était Brooklyn.
Et voilà qu'ils fonçaient à travers les étendues sauvages de l'Amérique, ses décors permanents.
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Un cercle parfait dessiné entre les sourcils, Nino recula en chancelant jusqu'à la porte d'entrée entrebâillée, qui s'ouvrit toute grande sous son poids. Ses jambes demeurèrent sur le perron. Elles étaient parcourues de veines variqueuses semblables à de gros serpents bleus. Il avait perdu une pantoufle dans sa chute. Ses orteils étaient aussi épais que des bouts de bois.

A la radio, quelque part dans la maison, un présentateur donnait des informations sur le trafic routier matinal.
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"Ça sent bon", dit-elle quand elle ouvrit.
La trentaine. Un jean sur lequel de minuscules explosions semblaient s'être produites ici et là, explosant des touffes de franges blanches. Un T-shirt trop large, noir, orné d'une inscription fanée depuis longtemps, dont ne subsistaient que quelques lettres – un F, un A, deux ou trois demi-consonnes. Quinze centimètres de cheveux blonds soutenus par un bon centimètre de racine brunes.
"Je viens d'emménager à votre étage"
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Videos de James Sallis (15) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de James Sallis
Dans cet épisode, c'est Annaïk, libraire au rayon polar de Dialogues, qui nous partage ses coups de coeur du moment.
Bibliographie :
- Les Survivants de Jane Harper (éd. Calmann-Lévy) https://www.librairiedialogues.fr/livre/18784055-les-survivants-jane-harper-calmann-levy
- Trompe-l'oeil d'Anne Mette Hancock (éd. Albin Michel) https://www.librairiedialogues.fr/livre/19502072-trompe-l-il-roman-anne-mette-hancock-albin-michel
- Sarah Jane de James Sallis (éd. Rivages) https://www.librairiedialogues.fr/livre/18909747-sarah-jane-james-sallis-rivages
- La Consule assassinée de Pierre Pouchairet (éd. Filatures) https://www.librairiedialogues.fr/livre/19623734-la-consule-assassinee-pierre-pouchairet-filatures
- L'Espion français de Cédric Bannel (éd. Robert Laffont) https://www.librairiedialogues.fr/livre/18782115-l-espion-francais-cedric-bannel-robert-laffont
+ Lire la suite
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