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sur 417 notes
Quand la maladie arrive, c'est tout un monde déraciné que perd Salvatore, un paysan calabrais. Lui qui aimait tant son village au soleil au milieu des oliviers, le voilà contraint d'aller vivre chez son fils à Milan pour les quelques mois en sursis. Pourtant, Salvatore se découvre un nouvel ami, son petit fils Bruno âgé de treize mois. C'est le coup de foudre pour le vieil homme et Bruno devient vite son unique raison de s'accrocher à la vie.
Salvatore est un homme aux idées bien arrêtées, de la vieille époque, il est aussi très fort marqué par la guerre où il a combattu. de nombreux parallélismes entre son angoisse durant la guerre et l'angoisse qu'il ressent pour le petit Bruno sont très bien exprimés. le grand père protège comme un lion son petit fils de l'éducation stricte des parents. Bruno devient vite l'allié à qui il va se confier et apprendre de la vie. Il place dans cet enfant ses espoirs de vivre un jour de plus, ses rêves d'en faire un homme.

Le sourire étrusque c'est la force de la transmission, c'est la place à l'essentiel, c'est le pouvoir de la rédemption dans un apprentissage incessant et inter générationnel.
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Un livre qui m'a marquée: fort, émouvant. Merci à Pierrette, ma voisine, qui me l'a fait découvrir.

L'auteur espagnol raconte les derniers mois d'un paysan calabrais très malade, venu à Milan chez son fils pour des examens médicaux. Cet homme bourru, au caractère bien trempé, qui a combattu contre le fascisme et se complaît un peu trop dans ses souvenirs de maquis, ne retrouve plus les senteurs de sa campagne du Sud, brûlée de soleil, dans cette ville froide et triste, à laquelle il n'arrive pas à s'habituer.

Mais il va y vivre le dernier amour de sa vie, le plus intense, le plus profond: son petit-fils Bruno, qui a treize mois lorsqu'ils se rencontrent. Luttant contre son cancer, il accompagnera la croissance de l'enfant. Chacun se transformera à sa façon.

Un livre pudique et plein d'humanité, et un personnage très attachant. A lire!
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Salvatore, vieux paysan de Calabre, doit se résoudre à quitter sa terre natale pour aller vivre chez son fils et sa belle-fille à Milan. Il déteste cette ville et sent déjà que ce ne sera pas une partie de plaisir. Mais la maladie qui le ronge, la Rusca comme il l'appelle, ne lui laisse pas le choix. Pourtant, il va découvrir chez ce couple quelque chose de positif : ils lui ont donné un petit-fils et l'ont appelé comme lui, du moins de son nom de résistant. Salvatore se charge alors de la plus belle des missions : protéger ce petit trésor.

Ce roman est une véritable claque ! C'est la gorge serrée que je l'ai lu de bout en bout, n'arrivant pas à m'en détacher. L'écriture est chantante, poétique, ciselée. On est en Calabre, on voit les paysages, la rudesse des montagnes, on entre chez les gens qui, avec toute leur générosité, nous offrent ce qu'ils ont : oignons, fromage, pain et vin. Les bonnes odeurs viennent nous effleurer le nez pendant que notre oreille s'habitue au dialecte. On comprend également les rivalités, les clans… bref, on est en Italie !

Le coeur gros, j'ai refermé ce livre, me disant que mon grand-père, d'origine espagnole et non italienne, ressemblait en certains points à ce Salvatore : bourru en apparence, il avait le coeur sur la main et a tout fait pour me faire passer les meilleurs moments de mon enfance…
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« Les étrusques riaient, je te le dis. Ils se réjouissaient jusque sur leur tombe, tu ne t'en es pas aperçu ? Quels types ! »

Le sourire étrusque de José lui Sampedro est un roman inscrit depuis longtemps dans mon pense-bête. Je me le suis procuré en version numérique.

C'est un magnifique roman qui abrite trois générations sous le même toit.

Salavatore un vieil homme, paysan calabrais qui se voit contraint de rejoindre son fils Renato, sa belle fille Andréa et son petit fils Bruno, car la maladie le gagne, il la nomme « Rusca ». Il quitte ses terres avec regret et garde l'espoir d'y retourner. «ça l'agace de revenir à Milan, la fois précédente, veuf de fraîche date, il n'a même pas pu tenir quinze jours, alors que ses enfants avaient prévu un séjour de deux mois »

Le grand-père connaît si peu son fils et n'apprécie guère sa belle-fille, Andréa qu'il trouve mondaine.

Sur le chemin qui le conduit à Milan pour voir le professeur, l'appréhension gagne le vieux dans le souvenir funeste de sa femme, pourtant il a un caractère affirmé et garde tous ses esprits. « oui en effet, ils arrivent dans le piège. Pour le vieux, les villes ont toujours été une chausse-trape pour le gibier humain »

Il découvre son petit fils Bruno et l'approche secrètement la nuit à l'insu des parents. Il lui parle, le rassure, ils font connaissance. Il confesse au petit bambin des pensées inavouables, ses secrets, le petit réagit en interaction à son grand-père au fur et à mesure du temps et de son éveil. Quand son état de santé décline, sa présence l'illumine et il trouve auprès de lui réconfort et regain de vie. Par des flashs de souvenirs, il lui raconte sa vie. Quand Il peut et qu'il trouve de l'assurance et suffisamment de force, il l'emmène avec lui dans Milan.

C'est un roman très touchant sur l'amour intergénérationnel.

La complicité qui les unit est de tous les instants et l'auteur sait trouver les mots justes pour nous la décrire.

C'est émouvant, résilient. le lecteur mène le combat avec cette famille attachante et le petit Bruno qui ne cesse de grandir et s'attacher sous le regard affectueux et complice de son grand-père.

Une histoire d'amour filial, d'amitiés partagés. Je ne vous en délivrerai pas plus, mais j'ai été secouée par ce roman et la plume de cet auteur touche profondément. José Luis Sampedro pousse le lecteur dans les retranchements de l'émotion.

Un récit empreint de vie, de douceur, d'humour, de vérité, d'espièglerie, de complicité, d'amour inconditionnel et infini.
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Quel merveilleux livre ! je suis enchantée par ma lecture qui m'a remplie d'émotion. Salvatore, vieux paysan Calabrais va être obligé de se rendre chez son fils et sa belle-fille à Milan pour subir des examens médicaux .
Ce n'est pas de gaieté de coeur qu'il y va d'autant plus qu'il hait la ville, de surcroît Milan, ville du Nord !!
Il fait connaissance avec son petit-fils, Brunettino âgé de 13 mois et là une explosion d'amour s'abat sur ce vieux grincheux débordant de tendresse.
On assiste à leur rencontre, à leur amour et à tout ce que ce grand père transmet à son Brunettino, source de bonheur et de vie.
Mais on assiste également à la progression de la maladie que ce Nonno appelle "la rusca" et avec qui il dialogue parfois.
Si la cohabitation avec sa belle-fille n'est pas des plus simples, il va rencontrer d'autres personnages dont Hortensia qui vont lui adoucir la vie.
C'est avec beaucoup d'amour de tendresse, d'humour et d'émotions que José Luis Sampédro nous accueille et nous séduit.
C'est un roman délicat, tendre, plein de pudeur sur la transmission intergénérationnelle.
C'est aussi un roman sur "la rivalité" entre l'Italie du Sud et l'Italie du Nord et c'est avec amusement que l'on lit les pensées et remarques de ce grand-père.
Je suis étonnée que ce livre soit écrit par un espagnol mais complètement séduite.
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Lu il y a près de vingt ans, je l'avais beaucoup aimé. Je l'ai relu à voix haute pour ma femme et le charme subsiste…
Salvatore Roncone est Calabrais, fut partisan contre les Allemands durant la guerre. Il est atteint d'un cancer, et est emmené à Milan par son fils pour se faire soigner. Il déteste cette ville, déteste les Milanais, maniérés, ce ne sont pas des hommes, et de plus ne supporte pas sa belle-fille.
Il a un caractère entier, est bourru, macho, vantard, déclenche des scandales chez les commerçants par ses colères, attend avec impatience la mort d'un ex-fasciste.
Il va découvrir son petit-fils, Brunettino, est ravi de ce prénom qui fut le sien dans le maquis. Il va tout entreprendre pour en faire un homme, pas un Milanais, et contre l'avis de ses parents, refuser de le laisser seul la nuit.
Cette relation avec Brunettino va peu à peu lui faire découvrir la tendresse et l'amour, va aussi lui permettre de rencontrer une femme qui, elle aussi, lui apprendra beaucoup.

Ses souvenirs de partisan ressurgissent sans cesse au point de lui embrouiller l'esprit.

C'est un roman bourré de tendresse, truffé de bons sentiments mais je m'y suis laissé prendre et ils ne m'ont pas rebuté, empli d'humour également avec des épisodes cocasses.
On assiste à un véritable roman d'initiation qui ici, n'est pas centré sur un jeune mais bien sur un vieillard

J'ai aimé les personnages de ce récit, l'évolution du vieux, extrêmement touchant, j'ai aimé vivre à travers ce roman le fossé qui sépare le Nord de la péninsule au Mezzogiorno, j'ai aimé son attachement à la Calabre et à ses traditions, j'ai aimé la référence - constante dans le récit - au sarcophage étrusque, j'ai aimé la fin, prévisible oui, mais émouvante.



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Le titre du roman fait référence à une oeuvre d'art que nous a légué le peuple étrusque, ce peuple mystérieux qui vivait en Etrurie et fut l'ennemi de Rome. Ses origines restent incertaines, peut-être venaient-ils d'Asie ou De Grèce. Leur civilisation était raffinée et leur niveau de culture élevé, bien avant l'émergence de Rome.
Ce choix n'est pas anodin, il reflète les conceptions de l'auteur. Pour lui, les Etrusques furent des Résistants, des artistes, au mode de vie libre et indépendant. le sourire qui orne leurs statues fait penser à celui du Bouddha, tourné vers la vie intérieure, la contemplation de la nature et la méditation spirituelle.
Sampedro oppose le mode de vie d'un vieux Calabrais à celui d'un jeune couple de Milanais. Au-delà des apparences, de la froideur du climat et des âmes, de la difficulté à communiquer et à ressentir ses émotions, ce sont deux idéologies qui s'opposent. le vieux est resté un paysan, un farouche communiste; les jeunes sont des bobos qui lisent des manuels sur l'éducation et vont au supermarché. Ils se plient aux contraintes de la société libérale et capitaliste.
Mais grâce à Brunettino, le récit est plein d'espoir, de tendresse, de réconciliation avec les nouvelles générations. le grand-père se reconnait dans ce petit bonhomme vigoureux et affectueux. Il accepte de continuer à vivre par amour pour lui. Il ne s'est pas battu pour rien durant sa vie.

Voici ce que Sampedro déclare peu de temps avant sa disparition en 2011:
"Je veux mourir comme ce fleuve, je sens déjà le sel. Je pense à la mort comme quelque chose de bénéfique. le fleuve est eau douce et voit qu'il change, mais il l'accepte et meurt heureux, parce qu'une fois qu'il s'en rend compte il est déjà devenu mer."
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Le sourire étrusque est un livre qui prend au coeur et aux tripes. Son auteur est José Luis Sampedro, décédé en 2013. Il se trouve que j'ai découvert ce livre un peu par hasard dans une librairie brestoise indépendante, je le précise ! une dizaine d'années avant la mort de son auteur, mais bien longtemps après l'édition du roman. Je ne sais rien de l'auteur, ce qu'il a pu écrire avant ou après, je suis resté scotché à ce livre. Ce livre est un petit bijou de bonheur.
L'histoire, la voici... Salvatore Roncone est un vieil homme qui remonte du Sud vers le Nord de l'Italie dans cette grande ville qu'est Milan, il est très malade, il vient passer des examens médicaux, on lui décèle un cancer, il va mourir, il retrouve ses enfants, et là dans le cercle familial un peu forcé par les circonstances, c'est une histoire d'amour entre le grand-père et son petit-fils, Bruno, Brunettino plus précisément, qui va se construire.
C'est un livre qui est une fenêtre que l'on ouvre pour faire entrer le soleil, la tendresse, l'amitié, la générosité ; c'est un livre qu'on a envie d'offrir à ses proches, à ceux qu'on aime.
C'est un homme bourru, au caractère bien trempé, qui a combattu jadis contre le fascisme. Il est un peu notre grand-père forcément et nous sommes Brunettino, on a tous eu un grand-père comme cela, ou rêvé d'en avoir un.
Le vieil homme vient de la campagne du sud, la Calabre, celle qui est brûlée de senteurs et de soleil. Ici à Milan c'est une ville froide et triste, il ne s'y fait pas. Mais il est encore combattif, il va livrer ici un dernier combat contre sa maladie et son petit-fils Bruno à ses côtés est là pour l'aider, sans le savoir, à livrer cette dernière bataille.
En effet, ici il va vivre le dernier amour de sa vie, le plus intense, le plus profond : son petit-fils Bruno, a treize mois lorsqu'ils se rencontrent. Tout en luttant contre son cancer, il accompagnera les premiers pas de Bruno, son enfance, ses joies pures et espiègles. Chacun se transformera à sa façon au côté de l'autre. L'enfant va grandir et le vieil homme aussi, avec lui.
Un enfant est fait de gestes, de tendresse, d'innocence où tout ce qui est noir et rude pour les adultes peut brusquement paraître aux yeux de ce dernier comme des paravents de papier prêts à s'écrouler. Le vieil homme, qui n'arrive pas à se faire à la vie moderne de la ville, s'indigne de la façon de vivre de ses enfants, mais se reconnaît cependant dans la candeur du petit. Sans doute puise-t-il dans cette innocence un peu de lumière pour mener un dernier combat...
C'est un livre façonné de pudeur et d'humanité. Les personnages sont très attachants, même si le vieil homme au départ pourrait nous agacer un peu par ces idées très tranchées...
Le vieil homme ne demande qu'à cheminer avec Bruno qui lui tend déjà la main. Et les deux vont cheminer côte à côte.
Nous voyons le vieil homme, ses bras ses mains qui apprennent des gestes qu'il ne savait peut-être plus faire, ou tout simplement qu'il n'a jamais su faire. Ceci est tout bonnement émouvant.
C'est un vieil homme, un passeur à sa manière, c'est un enfant qui passe, s'en va plus tard, des gestes viennent, reviennent et nous refermons la dernière page en évitant de mouiller le papier par nos larmes qui coulent déjà...
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Connaissez-vous la Rusca ? Non ? Moi non plus... Enfin pas avant d'avoir lu le roman de José Luis Sampedro : le sourire étrusque et fait la connaissance de Salvatore Condone, un vrai calabrais venu à Milan chez son fils, Renato, et sa belle-fille, Andrea, pour y soigner le cancer qui lui dévore l'intestin et auquel il a donné le nom de Rusca, un petit furet femelle offert par un ami après la guerre. Il s'en ai fait sinon une amie, du moins une complice avec laquelle il dialogue tout au long du roman et elle sera sa dernière compagne...
Un beau personnage que celui de Salvatore. Il a mené sa vie tambour battant dans son village de Roccasera en Italie du Sud non seulement en vouant une haine féroce à son vieil ennemi Cantonne, un fasciste notoire alors que lui a combattu aux côtés des résistants italiens, mais aussi en croquant la vie à pleines dents, au gré des fêtes traditionnelles et des rencontres féminines qui ont jalonné sa vie de berger puis de patriarche.
C'est tout ce passé fait de soleil, d'odeurs, de saveurs et de belles rencontres qui lui revient en mémoire alors qu'il va vivre à Milan un véritable exil et se raccrocher désespérément à tout ce qui lui rappelle son pays...
Salami, oignons, huile et ail vont être cachés sous son lit et se substituer aux petits déjeuners insipides que lui propose sa belle-fille. Et il refusera obstinément de se séparer de sa vieille couverture qui lui sert en quelque sorte de talisman.
Heureusement cet exil va se transformer en voyage initiatique le jour où il va rencontrer son petit-fils Brunecitto. Un vrai coup de foudre ! Et cet enfant va être pour le vieil homme rustre et rebelle un véritable passeur vers toute une partie de sa personne qu'il a ignorée ou laissé de côté durant toutes ses nombreuses années d'homme adulte. Et le vieux machiste qu'il est va découvrir la douceur et la tendresse. D'abord pour son petit-fils pour lequel il va accepter certains sacrifices : se raser de près, renoncer à fumer... Mais il va aussi revisiter son passé avec une certaine nostalgie et accepter non sans être bouleversé, de revoir son credo sur la place de l'homme et de la femme dans le couple et dans la société.
En dehors de Salvatore, j'ai regretté que les autres personnages du récit existent peu ou de manière convenue. J'ai trouvé également que certaines scènes revenaient de façon répétitive ou digressive. C'est ce qui m'empêche d'être complètement conquise par le roman.
Mais le personnage de Salvatore est indéniablement intéressant par sa complexité et aussi parce qu'il nous permet de réfléchir d'un peu plus près au choc des cultures !
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C'est un vieux paysan Calabrais qui, toute sa vie, a été un homme, un vrai, un qui a combattu dans le maquis, un qui se tient bien droit, un que l'on n'offense pas, un qui aimait les femmes mais ne s'y intéressait pas, un qui leur laissait la faiblesse de la tendresse.
Maintenant malade et la mort de plus en plus proche, il se rapproche de son petit-fils. Il chérit de plus en plus ce bébé... il veut lui transmettre ce qu'il a été, il veut qu'il devienne un homme lui aussi. Cet enfant sera son dernier combat. Contre l'avis de ses parents, il éloignera les peurs nocturnes et nuit après nuit, il se racontera.
Avec la proximité de ce petit fils et d'une nouvelle rencontre féminine, sa carapace de vieux bourru tombe et le feront s'interroger. Prendre soin d'un enfant, se laisser aller à la douceur d'une caresse, aimer et le dire, est-ce vraiment de la faiblesse ? N'est-il pas temps qu'il profite lui aussi de ces bonheurs ?

Une belle histoire qui m'a touchée ! À lire sans hésitation !
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