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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une mère morte en couches, un père terrassé par le chagrin, l'histoire de Jean l'orphelin est celle d'un enfant sauvage qui grandit dans le ventre de dame nature. Solitaire, un peu simplet, illettré, Jean vit partout et nulle part. Il chaparde les vêtements qui sèchent sur les fils à linge, il compte les étoiles, le ciel est sa grotte et l'horizon, son livre de chevet.

Dans un petit village où tout le monde se connaît, Jean est la bête curieuse. Puis, il y a la vieille Madame Lemant qui aura fait ce qu'elle put pour ce jeune orphelin ou bien encore la petite Ciara trop belle, trop souriante et naïve pour se jouer des ombres de la forêt.

Un roman aéré et d'une beauté exponentielle, un roman qui chante la nature, les arbres, la pluie, les étoiles. Des mots incandescents, vaporeux pour distiller le drame qui s'opère là-bas dans la solitude d'une vie laissée à l'abandon.

Les encombrants, ce qui gêne, embarrasse, dérange, rebuts de la société dont on ne sait que faire. Alors ça conte ce qui entoure ce poids encombrant. Et autour de Jean fourmille une vie d'ombres et de lumières.

Un très beau roman onirique, métaphorique, poétique, palpable d'un auteur que je ne connaissais pas et dont la plume me rappelle sans hésiter celle de Thomas Vinau.
À découvrir sans hésiter !
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Une écriture poétique, qui se mêle aux arbres, à la terre, à l'herbe et les enlace.

Ici les êtres sont d'argiles : “ Trois fermiers responsables de la pluie, du beau temps et de toutes les terres environnantes. [...] Une poignée d'enfants, en pagaille ou en rang, désirés ou tombés du ciel. Une veuve pour se souvenir. Un alcoolique pour oublier. ” (32) Et Jean, l'amant de la pluie, qui vit librement, dans les limites de son égarement : “ La parole est si forte en lui qu'elle écrase sa langue et la tient serrée contre son palais, attachée à un piquet comme une chèvre. Les hommes et les femmes du village le prennent pour un idiot. ” (37)

Une jolie peinture de la sensualité naissante de l'adolescence.

La brutalité finit par faire poindre ses épines au milieu des champs de blé, mais le traitement littéraire ne trahit pas sa tendresse pour autant. Très beau !
Lien : http://versautrechose.fr/blo..
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