Elantris, tome 3 : L'âme de l'empereur

Plus ça va et plus le nom de Brandon Sanderson est pour moi synonyme de « valeur sûre ». En ouvrant ce roman, vu sa maigreur, je dois dire que je ne m'attendais pas à une révélation et chaque chapitre a été un enchantement. L'histoire est courte, mais bien équilibrée. Il y a ce qu'il faut de suspense, de trouvailles originales, d'explications sur l'univers (même si le début est un peu complexe) ou quant aux tenants et aboutissants de l'intrigue. En plus de cela, il y a une vraie réflexion sur l'art (celui que pratique Shai, bien sûr, mais aussi celui des artistes assermentés de son univers), ce qui ne gâche rien.
Bref : une très très bonne découverte !
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Ce roman court se passe sur la même planète que le roman Elantris, mais dans un endroit et dans une temporalité différente ce qui fait qu'ils n'ont aucun lien. En fait même la magie et la façon de l'utiliser est totalement autre, la culture aussi.

Encore une fois l'auteur nous offre un nouveau système magique qui nous surprend, inventif et très visuel. le fait que la culture se rapproche du coté asiatique apporte aussi un rafraichissement bienvenue.

Nous suivons Shai, qui une Faussaire. Son talent est celui de changer la nature ou le passé des objets ou des personnes pour les faire apparaitre différents à l'aide de Tampons. Et si la capacité de changer les objets est légale et très utilisé par la faction conservatrice, c'est sa façon de pouvoir changer les personnes qui intéressent ceux qui l'ont capturé au début du roman.
En effet Shai a été emprisonnée et mise au secret par les Éminents de la faction au pouvoir, car ils ont un gros problème. L'Empereur a été blessé à la tête et si on a pu sauver son corps, son esprit lui est définitivement parti, le laissant sous forme de légume. Hors si ils veulent rester au pouvoir, il leur faut un Empereur valide qui puisse reprendre sa vie, d'où l'utilisation qu'ils ont l'intention de faire de Shai.
Elle a un mois pour (re)modeler l'âme de l'Empereur. Et elle doit être quasiment parfaite car pour qu'un tampon marche sur une personne il doit être correspondre à la vrai personnalité de cette personne. Mais le gros souci c'est que Shai n'a jamais connu l'Empereur, elle ne sait strictement rien de lui, donc son boulot est un peu compromis d'avance ...

Ce que j'ai apprécié avant tout c'est qu'on apprend le système magique vraiment petit à petit au fur du récit. On affine notre image de ce qu'il est capable ou incapable de réaliser. D'où un sentiment de découverte quasiment constante.
Le système magique est vraiment super original et bien trouvé. En plus il est très complet et complexe ce qui le rend encore plus intéressant. Limite à la fin ce que je trouvais dommage c'est de n'avoir fait qu'un seul roman si court avec ce principe, il y a tellement de possibilités qui sont ouvertes et qui mériteraient d'être exploitées !

Les personnages ne sont pas en reste bien sur et j'ai trouvé Shai vraiment fascinante. On ne connait pas tout son passé mais ses motivations et sa personnalité sont fortes et convaincantes.
On est ici dans un huis clos, Shai étant enfermée dans une pièce avec tout le matériel nécessaire pour réaliser son oeuvre. Car en effet c'est limite une oeuvre d'art qu'elle réalise ici, à prendre tout les points de personnalité et du passé de l'Empereur pour essayer de re-créer une vrai personne crédible aux yeux du monde. Elle teste au fur et à mesure ses réalisations sur une personne qui connaissait vraiment le vrai personnage en dehors de sa personna publique.

En disant ça comme ça on a l'impression que ce roman pourrait manquer d'action ou qu'il ne se passe pas grand chose, mais détrompez vous, c'est vraiment la toute la magie de Sanderson qui arrive à faire un texte vraiment intéressant d'un bout à l'autre.
Je l'ai vraiment lu d'une traite et même si il est plus court que ses romans normaux ça ne veut pas dire qu'il est de moindre qualité ou moins terminé. J'ai trouvé qu'en fait il se suffisait largement et qu'il était totalement convainquant et bien fini.

Au final j'ai passé une excellente lecture et je ne saurait que conseiller ce roman court aux amateurs de fantasy, car il est vraiment très agréable à lire et original. Foncez si vous ne l'avez pas encore lu !

17/20
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Brandon Sanderson, aussi à l'aise avec une trilogie qu'avec le format nouvelle, nous offre un court roman qui concentre en un peu plus de 200 pages tout ce qui fait le succès de ses livres. On y trouve un système de magie des plus original, des personnages forts et une grande maîtrise de son récit. J'ajouterai que ce roman possède une petite touche supplémentaire par rapport aux autres : L'âme de l'Empereur est un récit intimiste qui tourne autour du personnage de Shai, mais aussi de la relation qu'elle va tisser avec Gaotona et avec l'Empereur dont elle cherche à comprendre et à retranscrire l'âme. Ce qui en fait un roman efficace et original, mais également émouvant et captivant, parce qu'il touche à la nature humaine, aux choix qui influencent notre vie et à l'essence de l'art. Superbe !
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J'ai adoré cette novella : on ne s'ennuie pas un instant ! L'histoire est originale et dépaysante. Un huis-clos réussi. L'auteur a réussi à mettre en place une intrigue intéressante, des personnages attachants, un système de magie original. Il n'y a pas une ligne de trop, suffisamment d'explications pour comprendre la magie utilisée, les tenants et aboutissants de l'intrigue.

J'ai passé un très bon moment de lecture et je reste émerveillée de la qualité de cette novella. Certains auteurs écrivent 600 pages qui peuvent vous laisser de marbre tandis que d'autres vous transportent ailleurs et vous touchent droit au coeur en 200 pages.

Dans cette novella, inscrite dans son cycle Elantris mais pouvant se lire en standalone, Brandon Sanderson nous fait découvrir Shai et l'oeuvre la plus grande qu'elle ait entreprise à ce jour. Shai est une faussaire de génie. Elle gagne sa vie en forgeant et en reproduisant des tableaux de maître. La falsification est une discipline répandue dans ce monde où tout peut être répliqué, jusqu'à l'âme. Ce dernier type de falsification est considérée comme blasphématoire. En effet, il est délicat de toucher à l'âme, à l'essence d'une personne, et Shai ne s'y est jamais essayée, jusqu'au jour où…

L'Empereur a été victime d'une attaque qui l'a laissé vide de tout âme ou souvenir, bien que ses blessures physiques aient pues être soignées. C'est un drame pour l'Empire de la Rose, et le risque que le règne d'Ashravan touche à sa fin. C'est dans ce contexte que les conseillers de l'empereur, les arbitres, forcent une Shai captive, à jouer de son art et à falsifier l'âme de l'empereur. C'est un travail de longue haleine infiniment plus compliqué que la falsification d'un objet. En lieu et place des années que cela prendrait, il ne lui est attribué que trois mois. Nous suivons le récit par ellipses temporelles au cours des mois qui sont attribués à Shai pour accomplir sa tâche. Elle nous conte l'avancée de son travail, les ficelles de son art, et ses plans d'évasion. Car Shai en est certaine, quelle que soit l'issue pour l'empereur, la sienne est une exécution.

C'est un texte que j'ai trouvé très beau sous plein d'aspects. C'est même d'ailleurs presque un conte philosophique, tant il nous fait nous interroger sur des questions fondamentales tels que l'essence, à la manière de l'existentialisme dont Sartre, pour ne citer que lui, était friand. La condition humaine, et la notion fatalisme sont également abordées.

L'auteur nous fait également remettre en cause la perception « classique » que nous avons de l'art, le revisitant de manière peu traditionnelle mais exquise. le récit dans son ensemble est porté par un contexte suffisamment flou et par une protagoniste principale à laquelle j'ai su m'attacher.

En résumé : Une novella de fantasy, qui sous ses airs, cache un conte philosophique inspirant et excellent. Mon envie ? Rester encore un peu plus dans cet univers. Et découvrir un peu plus en profondeur la bibliographie de Brandon Sanderson
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J'avoue que j'ai commencé ce roman en ne m'attendant pas à grand chose. C'est le premier de l'auteur que je lis et après cette excellente expérience je vais très bientôt sortir Fils des brumes de ma pal.

C'est un court roman de 200 pages, je l'ai dévoré en 2 jours, ce qui est un exploit vu mon rythme actuel.
On sent que Brandon Sanderson maîtrise son sujet et a un vrai talent de conteur. Il m'a embarqué dans son histoire avec une facilité déconcertante.
Pour le résumé en quelques phrases, on suit Shai, une faussaire extrêmement douée qui est emprisonnée pour avoir tenté de dérober le sceptre de Lune de l'empereur Ashravan. Afin d'échapper à la peine de mort elle n'a d'autre choix d'accepter la mission ultra secrète qui lui est confiée par les Arbitres, les plus proches de l'empereur. Celui-ci est vidé de son âme suite à une tentative d'assassinat. La mission de Shai sera de recréer l'âme de l'empereur grâce à sa magie.

L'art de la Falsification se pratique avec des tampons de pierre et beaucoup de travail de recherche, tout le monde peut devenir faussaire à force de travail mais une faussaire de génie comme Shai il en existe peu dans le royaume. Falsifier une âme n'est pas une mince affaire.

On suit son avancée sous forme de compte à rebour ce qui crée un rythme de fou.
Les thèmes mis en avant sont passionnants, la vérité, le mensonge, les illusions, la valeur que l'on accorde aux objets et aux oeuvres d'art.
L'histoire est passionnante j'ai adoré cette lecture, c'est un gros coup de coeur.

L'auteur situe cette histoire dans l'univers d'Elantris et ça m'a donné très envie de le lire.

J'aime bien cet auteur, découvert avec Elantris et Fils-des-Brumes déjà. Aussi quand j'ai trouvé ce tout petit livre à l'Espace Culturel, je n'ai pas hésité.
En plus, il s'est lu très vite, en l'espace de deux heures je l'avais terminé. Comment s'en priver dans ce cas? (quelle excuse! mdr)

Un petit roman qui tient plus de la nouvelle mais dans lequel on retrouve tout de même toute la magie de l'imaginaire de l'auteur, celle qui avait déjà su me transporter dans ses mondes avec brio. Il a une imagination incroyable et en fait preuve encore ici.

J'aurais juste voulu en savoir plus sur cette magie justement. C'est le seul point qui m'a un peu embêtée ici : du fait de la petite taille du récit, on n'en sait pas assez! On a des explications assez vagues et qui manquent un peu de profondeur et de détails.

Malgré ça, j'ai apprécié Shai et le contexte dans lequel elle se trouve, l'exploit qu'elle doit réaliser en si peu de temps et la manière dont elle le réalise. La fin était elle aussi sympathique, et bien trouvée.

Pour ceux qui ne connaissent pas encore cet auteur, je pense que ce livre est une bonne entrée en la matière, avant de se lancer dans les jolis pavés dont l'auteur sait nous régaler !

Que de richesse en effet dans cette courte histoire construite sur le modèle du huis-clos ! La majeure partie du récit se passe en effet dans des lieux clos : cellule ou bureau, le tout avec peu de personnages. C'est au final presque un roman psychologique qui s'offre à nous. On y suit effectivement les travaux de Shai sur la psyché humaine, ainsi que ses doutes et ses hypothèses. Cette histoire constitue presque en soi un exercice de style, car elle est centrée autour d'un seul personnage autour duquel tournent les autres protagonistes ainsi que le déroulement de l'histoire.

Car le défi, qui est également le coeur de l'histoire, est de recréer l'âme de l'Empereur victime d'un attentat. La jeune Faussaire, la plus talentueuse de sa génération, dispose de trois mois pour réaliser un tel exploit qui mettrait plusieurs années en temps normal. La plongée dans les réflexions de la jeune femme quant à la composition d'une âme, ainsi que ses tentatives pour la recréer m'ont parues vraiment fascinantes, notamment la plasticité supposée de celle-ci. En effet, il suffirait d'une toute petite modification pour que la personnalité de l'empereur ne soit plus la même.

Et c'est là que réside tout le talent de Brandon Sanderson : il transporte son lecteur dans un univers qui commence in medias res, et pose une problématique dont les personnages seront chargés de nous fournir l'explication. Et le tout en restant 100% crédible. Ce pari difficile est relevé haut la main par l'auteur qui propose une vision vraisemblable de la psyché humaine, notamment sur le plan de sa formation (et de ses déformations).

La suite sur le blog !
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Un court roman qui nous emmène dans un monde où l'Empereur a perdu son âme suite à un attentat. Les Arbitres de la Faction de l'Héritage font appel à Shai, une spécialiste de la Falsification. Il faut absolument reconstruire la mémoire de l'Empereur. Elle a 100 jours pour réaliser son Falsificat. Les 100 jours de deuil d'un empereur ayant perdu son épouse, ensuite il devra reparaître en public et complètement guéri, sinon ce serait la fin de son règne et de ses Arbitres.
Elle va devoir se documenter, apprendre et comprendre l'existence de l'Empereur pour la graver dans ses tampons qui rendront vie au souverain.
Elle va devoir aussi ruser et préparer son évasion. Les Falsificateurs ne sont pas tolérés dans ce royaume. Si elle veut vivre elle doit préparer habilement son évasion.

Intrigues, complots, magie, ambiance, tout concourt à faire de ce roman un bon fantasy.
Qui plus est agrémenté d'un bon suspens et d'un final très philosophique.
Un fantasy qui fait travailler l'imagination.

Une bonne lecture agréable, qui porte également à la réflexion : les objets ont-ils une histoire ?

Comme Légion, L'âme de l'empereur est une nouvelle qui peut être une bonne introduction à la plume de Sanderson. L'histoire prend place dans l'univers d'Elantris. On y fait la connaissance de la jeune Shaï qui est une forgeuse c'est-à-dire qu'elle a le pouvoir de « reforger » les objets pour leur redonner leur apparence d'antan ou les modifier pour qu'ils deviennent autre chose. Là, elle va avoir une lourde tâche qui semble quasi impossible : forger le simulâcre de l'âme de l'empereur qui suite à une tentative d'assassinat n'est plus qu'un légume.

Bon, le résumé peut vous paraître un peu complexe mais rassurez-vous, Sanderson explique toujours à merveille la magie qui est présente dans ce récit. Quelle imagination débordante décidément ! A chaque fois que j'ouvre un de ses livres, je me rends compte qu'il arrive à imaginer toutes sortes de nouveaux pouvoirs innovants. Même si les thèmes parfois se répètent, on ne peut pas dire que ce soit un auteur qui se repose sur ses lauriers. Il est définitivement pour moi le meilleur auteur de fantasy actuel.

Bon, arrêtons l'éloge de Sanderson ! J'ai adoré l'âme de l'empereur pour plusieurs raisons, pour sa magie évidemment mais également pour son univers asiatique. J'ai toujours aimé les fantasy qui se déroulaient dans ce genre de monde et ici, cela n'échappe pas à la règle. Et puis il y a le personnage principal : Shaï ! Une jeune femme très intelligente, un peu farouche que j'ai adoré suivre pendant ces 195 pages.
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