Bon je l'ai déjà dit plusieurs fois mais moi, quand on m'annonce un roman comme étant le futur grand succès mondial (traductions en cours dans des dizaines de pays), j'ai tendance à me méfier. "Coup de foudre", "Ce livre vous fera pleurer de bonheur"... c'est bête mais quand je lis ça avant même d'avoir vu passer un avis de lecteur, j'ai déjà les neurones qui se mettent en mode négatif.
Donc, partant de là, on peut dire que
La chambre des merveilles a plutôt réussi son examen de passage auprès de moi. Cela reste un genre que je ne goûte pas spécialement mais, je lui reconnais une certaine finesse dans la façon de traiter son sujet même si le scénario est bourré de facilités. Mais qui a dit qu'on devait toujours souffrir en lisant ?
D'abord, je l'ai lu en entier et sans ennui. Malgré la situation dramatique de départ (Louis, un adolescent de 12 ans est plongé dans le coma après un accident de la circulation), l'auteur dose savamment ses effets, sans tomber dans le pathos. C'est même l'effet un peu inverse puisque le lecteur est invité à vivre tout ça dans la tête de Thelma, la mère de Paul, une business woman toujours pressée, stressée dont le boulot est la préoccupation principale et qui voit ainsi son univers entier totalement percuté. Pas uniquement en tant que mère (qui culpabilise forcément de ne pas avoir assez fait attention, passé de temps avec son fils...) mais aussi en tant que femme, professionnelle soumise aux pressions quotidiennes d'un cadre dans des structures où la vie privée est un vague concept qui ne s'applique jamais réellement. Point de vue intéressant, qui évite ainsi les clichés sur l'amour maternel.
Là où l'intrigue devient un peu facile c'est dans la façon où Thelma parvient à contourner ces contraintes professionnelles afin de se consacrer à tenter de faire émerger son fils de la nuit ; facile également par la suite sur la mise en scène de plusieurs coïncidences qui tombent vraiment vraiment trop bien...
Néanmoins, l'approche du thème reste plutôt originale, le chemin emprunté par Thelma, sa prise de risques sont intéressants, parfois même amusants et le happy end est plutôt bien amené.
Donc, ne faisons pas la fine bouche, dans la catégorie "feel good" on est sans conteste sur le haut du panier.