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4,04

sur 263 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Voici un ouvrage témoignage, coup de poing, l'histoire de Claireece Précious Jones, elle y raconte sa vie depuis ses douze ans , dont on ne sort pas indemne. .....
Nous plongeons en apnée dans son récit assez difficile à lire car la langue y est crue, verte, , la prononciation restituée presque phonétiquement par l'auteur Sapphire.
En revanche, à mon avis , cette maniére particulière d'écrire rend la réalité des illettrés beaucoup plus prégnante,..
Précious est victime de sévices sexuels graves depuis l'âge de sept ans par son pére et battue , méprisée par sa mére , obèse, noire, elle aura deux enfants à 12 et 16ans ......
Elle doit sa chance( si l'on peut dire) devant tant de violence et de maltraitance , au fait d'être enceinte pour la deuxième fois.....et renvoyée de l'école ....
Placée dans un foyer loin de ses parents bourreaux et cruels au delà de tout, désespérée , elle sera aidée , entourée grâce à madame Avers.....
Elle prend des cours d'alphabétisation au foyer de réinsertion.
Elle apprend à lire et à écrire , réussit , acquiert le langage, écrit des poèmes, découvre les mots , joue avec....Je n'en dirai pas plus .....

C'est un ouvrage violent , puissant, percutant oú l'on prend une claque magistrale et que l'on ne peut commenter sans émotion..... ......
À lire pour s'indigner se révolter ou espérer , difficile à dire , ne pas proposer cette lecture aux puristes de la langue française surtout .....il faut oublier les principes grammaticaux et les leçons d'orthographe , au début , pas du tout facile .....
On me l'a proposé à la médiathéque .
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Son nom complet c'est Claireece Precious Jones mais bon, ça c'est pour l'état civil, mieux vaut pas s'aviser de l'appeler par son premier prénom « Tout le monde m'appelle Precious (...) C'est que les connards que je peux pas saquer qui m'appellent Claireece ». Donc on va garder Precious et puis c'est bien, c'est joli et dans sa vie, un peu de splendeur c'est pas du luxe ; d'ailleurs à part ce prénom, Precious, toute son existence est synonyme de calvaire. Adolescente afro-américaine de Harlem, obèse, inculte, subissant jour après jour les coups et les injures d'une mère sadique et les viols répétés de d'un père dont elle a déjà un enfant trisomique et est enceinte du deuxième, Precious est dans une telle impasse qu'on voit mal comment elle pourrait en sortir... jusqu'à ce qu'une conseillère d'éducation l'inscrive dans une école pour analphabètes et voilà notre fan de Louis Farrakhan qui commence à entrevoir une possible porte de sortie à cette vie effroyable grâce à la scolarité. Parce que Precious, maintenant, elle se verrait bien poète ou quelque chose comme ça alors savoir lire et écrire n'est soudain plus une obligation un peu pénible mais devient une envie, un défi, une chose autour de laquelle elle finira par organiser toute sa vie.
Elle part de loin mais sa détermination est telle qu'à chaque obstacle (et ils sont nombreux) qui pourrait lui faire baisser les bras, on a envie d'enfiler une tenue de pom-pom girl et de l'encourager autant qu'on peut, mais pas d'inquiétude majeure finalement, la réussite scolaire c'est sûrement la seule chose qui l'empêchera de finir en semi-esclavage à passer sa vie à récurer les chiottes de la bourgeoisie blanche de la Ve Avenue alors si ça, c'est pas une motivation pour ne jamais lâcher ! Parce qu'au-delà de la simple alphabétisation, c'est un désir de vivre, d'exister, de ne plus être invisible sur la photo qui pousse Precious à se battre encore et encore là où beaucoup aurait fini par jeter l'éponge, le scotch brite, le liquide vaisselle et tout le reste.

En résumé, un livre puissant avec des personnages aussi attachants (Precious et ses copines de classe dont elle partage le niveau) que détestables (la mère ultra-violente préférant croire que Precious lui vole son mari – sept ans elle a quand son paternel se met à lui rendre des visites nocturnes – plutôt que de se faire à l'idée qu'elle partage la vie d'un démoulé trop tôt) et une écriture au style cash qui, sous couvert autobiographique et présenté comme le journal de Precious (fautes d'orthographe, de syntaxe et tout ce qu'on peut imaginer d'une quasi-illettrée, incluses) finit, si besoin en était, de nous mettre dans le bain.
A lire, sans hésitation.

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Comment ai-je pu ne pas aimer ce livre la première fois que je l'ai lu ? Est-ce que j'étais vraiment trop naïve pour penser que le livre devait être mot pour mot pareil au film, les mêmes scènes au même moment et les personnages pareils aux acteurs ? Parce qu'évidemment il y a des différences. Mais comme je connaissais le film par coeur, peut-être que je ne me suis pas laissée partir dans le livre. Comme exemple : le poids de Precious et celui de sa mère. Normalement la mère est plus forte que sa fille. En ayant l'image inverse du film, j'ai eu un mal de chien à changer de vision.

Ce qui m'avait aussi choqué, et c'est sûrement une raison en plus qui a fait que j'avais moyennement aimé, c'est le plaisir malsain qui débarque au beau milieu d'évènements durs… C'était incompréhensible pour moi à l'époque, mais j'ai mûri, je pense.

J'ai vraiment adoré le fait que l'auteur modifie son style d'écriture pour que le lecteur ait l'impression de parler au héros, ainsi que le fait de changer la ponctuation, la forme des phrases et la place des mots pour que tout s'accord avec le contenu. Quel casse-tête pour le traducteur, qui nous fait d'ailleurs un petit mot d'excuse à la fin. Injustifié, selon moi. Il a très bien fait son taf.

Quelle réussite. Quelle douceur. Quel chef-d'oeuvre. C'est dur, le monde est dur avec Precious. J'ai été très émue à la fois par son histoire, à la fois par les histoires de ses copines de classe, et enfin par l'amour des mots exprimé tout au long du livre.

J'enchaine tout de suite avec La couleur pourpre, que Precious affectionne et avec lequel elle approfondit son apprentissage de la lecture.
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J'ai aimé le livre autant que le film.
Une histoire bouleversante qui a su faire couler mes quelques larmes.

Subir autant d'atrocités à cet age, je trouve cela vraiment horrible et pourtant cela existe réellement encore aujourd'hui.
Quoi qu'il en soit, c'est un livre un peu perturbant mais qui donne une sacrée leçon d'amour et d'espoir avec une volonté de fer que notre chère héroïne Precious nous montre tout au long de ce livre.
Difficile de faire semblant, cette histoire est forte en émotion.
Ne pas avoir le coeur qui pleure et qui tremble pour elle, j'en doute.
Cette frustration de ne pas pouvoir l'aider face à une mère carrément disjonctée du cerveau.
Cette haine qu'elle a envers sa fille, son enfant, c'est inimaginable.
Mais elle va s'en sortir par l'écriture, malgré les fautes d'orthographe qui pourrait choquer plus d'un mais n'oublions pas que illettrisme fait partie de son quotidien. Puis, une fois que l'on s'y fait, nos yeux s'ouvrent enfin...
C'est ainsi qu'elle va se retrouver dans un atelier d'écriture enceinte de son père avec d'autres personnes dans des situations très précaires, si je peux dire ça ainsi. Elles vont apprendre à s'exprimer ensemble avec des mots, des feuilles et un stylo.
Pour Précious, les débuts vont être chaotiques, elle aura du mal à faire confiance et à dire ce qu'elle ressent.
Mais avec beaucoup de patience et d'amour de la part de son professeur, tout changera. Elle affrontera la vie différemment.

Vraiment difficile de s'en détacher, une fois commencé.
Je le conseille.
Lien : http://leslecturesdehami-k.b..
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Cash, touchant et rythmé!

Il y a en fait deux thèmes dans le livre, celui d'un jeune fille violée et battue par ses parents qui se bat pour élever seule ses enfants et celui de cette même jeune fille qui découvre les mots, et apprend à jouer avec.
Precious raconte sa vie depuis ses 12 ans et alterne les thèmes au fil du livre. le style étant très direct, on est rapidement pris dans l'histoire, avec des sentiments changeants (la tristesse de sa vie est contre balancée par ses efforts pour s'en sortir). Pas d'inquiétude, vous n'y trouverez pas les classiques scènes de lamentation ou d'apitoiement, le livre est plus tourné sur la façon dont Precious se bat et s'en sort. le livre reste cependant touchant, à la limite du violent parfois.


Le fait que Precious découvre très tardivement (vers 16 ans) la lecture et l'écriture apporte un regard nouveau sur les mots. L'apprentissage de l'écriture n'est pas pris comme une obligation scolaire mais comme un but pour s'en sortir, une échappatoire.
Amateurs de beaux mots, attachés à la grammaire ou à l'orthographe passez votre chemin !
Precious (semi-analphabète) écrit de façon quasi-phonétique. C'est assez déroutant au début mais ça ajoute beaucoup de force et de crédibilité au livre. Je pense que c'est l'une des principales raison du succès du livre. On se prête à le lire comme un slam ou un texte de rap, c'est vraiment sympa.

Petit bémol cependant : la traduction.
Je n'invente rien, le traducteur en fait lui même mention à la fin du livre.
Comment traduire en français les fautes d'orthographe et de grammaires écrites en anglais ?
Le rendu n'est pas catastrophique mais le livre mériterait peut être d'être lu en anglais. Ne serait-ce que pour retrouver le rythme original de l'écriture.

C'est rapide, prenant, et sans prétention… à lire quoi !
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On n'en sort pas indemne...C'est insoutenable par moment, cette verdeur du langage, la cruauté des adultes est insupportable!!! Mais j'ai été émue par le courage de Precious, et je me suis laissée emporter par son optimisme.
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Si vous avez un coup de blues, ce livre n'est pas pour vous. Déposez-le dans le rayon de la librairie ou de la bibliothèque, fermez votre page Internet si vous avez l'habitude d'acheter en ligne et revenez plus tard lorsque vous aurez le coeur bien accroché, une paire de mouchoirs à jeter à proximité et quelques tablettes de chocolat dans votre frigo.
Le premier point marquant de cette lecture est le style d'écriture. Même le lire en VO fut un exercice difficile, car l'auteur a essayé de traduire les idées et expressions d'une adolescente illettrée : on a un mélange d'argot, de mots avalés et de fautes volontaires de syntaxe. Il y a eu des moments où j'aspirais juste à une lire phrase simple, sans tout ce ton lourd et décousu.
Comme je l'ai dit plus haut, il s'agit d'une histoire triste et poignante où le personnage principal vit des situations sociales accablantes : obèse et illettrée, violée par son père depuis sa plus tendre enfance, elle tombe enceinte deux fois, à douze ans puis à seize ans; sa mère complètement passive face à cette situation lui fait également subir des attouchements et la bat selon ses sautes humeurs. Malgré tout ce contexte, Precious est animé d'une volonté farouche de s'en sortir et de pouvoir au moins lire. Sa deuxième grossesse lui permettra de quitter son foyer familial et de s'inscrire dans une école parallèle avec un programme adapté par rapport à ses lacunes scolaires.
On suit pas à pas son apprentissage, ses difficultés à écrire, sa découverte de l'amitié avec ses camarades de classe et l'amour qu'elle porte pour son fils. Mais, au moment où on sent qu'un rayon de soleil commence enfin à entrer dans sa vie, une nouvelle tragédie la frappe. C'est à ce moment là que j'ai senti que l'auteur en fait un peu trop : elle sombre parfois dans la caricature et certains personnages manquent de profondeur. J'aurai aimé plus d'analyse de leur psychologie, quitte à sacrifier quelques passages.
La fin, si toutefois il y en a une, est assez ambiguë une puisque l'auteur nous laisse au milieu de toutes ces scènes. Que devient Precious ? Chacun lui donnera la fin qu'il souhaite. Pour ma part, quelque chose de mieux que cette image trop sombre et trop pathétique véhiculée par l'auteur.
Bon, à éviter en cas de blues !
Lien : http://leslecturesdehanta.co..
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Ce roman est court. 200 pages. Un condensé d'humanité.

Depuis toujours, Precious se fait violer par son père. Elle tombe enceinte à 12 ans, puis à 16. Elle va à l'école mais reste illettrée, on ne sait pas trop si elle fait un blocage suite au traumatisme qu'elle subit ou si elle a un léger retard mental. A 16 ans, elle trouve une école spécialisée dans son genre de cas. Et Precious, jusqu'ici enchaînée par sa misère sociale et sa honte, se trouve des ailes.
Vaillamment et avec une détermination incroyable, elle apprend à lire et écrire, elle se fait des amies, commence enfin à avoir une vie.

Il s'agit de l'histoire... mais un aspect important du livre est sa narration. Elle ne plaira pas à tout le monde et, moi-même, j'ai eu un peu de mal. On retranscrit ce que narre Precious. Pour écrire par exemple « elle ne fait que ça », le traducteur écrit « alle fait xa ». La manière de parler de Precious, son accent même, sont donc parfaitement rendus... mais pourquoi écrire « xa » alors que « qu'ça » serait plus clair et plus sensé ?! Ce parti pris aurait eu du sens si c'était Precious qui écrivait, mais ce n'est pas le cas...
En général, la retranscription de parlers difficiles ne me dérange pas… mais en l'occurrence, j'ai trouvé cela assez mal fait, ce qui m'a un peu agacée, même si je m'y suis habituée.

Ceci mis à part, le style à la fois rythmé et poétique rappelle bien que l'auteure est une rappeuse ! C'est très balancé, puissant, on ressent très bien les émotions de Precious.
Malgré sa dureté, j'ai énormément aimé ce roman. Il est émouvant, sans être tire-larme, c'est une petite claque. Je pense que j'y penserai encore longtemps...
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Comment quand la vie est un marteau qui vous tape dessus, Precious a encore la force de s'en sortir et de devenir, ce qu'elle est, une belle personne. C'est dur et c'est plein d'humanité. Les adultes sont d'une violence inouïe mais c'est la partie positive qui l'emporte. L'écriture presque phonétique et le vocabulaire cru font se dégager des images fortes et sans commentaire, on est à Harlem et on comprend ce qui s'y passe.
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Brrr, ce roman fait froid dans le dos. Âmes sensibles s'abstenir. Il faut avoir le coeur bien accroché pour digérer ce livre au contenu sordide et cru, qui a la longue devient de plus en plus écoeurant pour le lecteur. le roman est raconté à la première personne par Precious, dans un langage oral à l'orthographe et à la syntaxe incertaines. C'est un peu difficile pour le lecteur, car il faut parfois un réel effort pour déchiffrer le sens des phrases de Precious, mais c'est très réussi au niveau écriture, car le lecteur est vite imprégné par ce langage et par la précarité spirituelle de la jeune fille. Bien sûr, il y a des lueurs d'espoir, fugaces mais réelles, comme Mrs Avers, qui donne les cours de lecture et d'écriture à Precious, et qui a un rôle de professeur qui frise souvent avec celui d'assistante sociale. Mais il y a aussi des retours de boomerang qui vont mal car on se les prend en pleine figure, quand on croit que ça commence à aller mieux pour Precious, qu'elle va s'en sortir... Ce qui fait enrager, c'est que des histoires comme celle-là, il n'y en n'a pas que dans les livres, mais qu'elles existent dans la vraie vie. Et ça, ça colle vraiment le méga frisson.
Lien : http://surlestracesduchat.bl..
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