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Je vais commencer cette chronique en vous disant que j'ai vraiment beaucoup aimé ce roman. Je m'y suis totalement plongée. Il est bien plus intéressant que ce que le quatrième de couverture ne laissait présager.

Il va être assez compliqué de vous donner des détails car si je le fais, je vais dévoiler ce qui fait justement la richesse de cette lecture.

Je peux juste vous dire que l'auteure a happé mon attention et mon intérêt. Le roman aborde entre autre la difficulté de vivre et de se reconstruire lorsque la société nous a amené à commettre des actes répréhensibles moralement.

Peut-on également être dans le rang des victimes lorsqu'on a été bourreau par la force des choses? Notre histoire regorge de ce genres d'interrogations, de questions morales et l'auteure s'y arrête avec beaucoup d’intelligence. Tout cela est également agrémenté par les difficultés de Klaudia qui mène une double vie et cache un gros secret.

Une narration à deux voix, dans le présent et dans un passé, qui pour moi donne tout son intérêt à l'histoire.

Je ne m'attendais vraiment pas à ce genre d'histoire, ma surprise a été totale.

J'ai vraiment eu un grand plaisir à lire ce roman, à rencontrer les personnages et surtout à écouter l'histoire de Ernts, qui démarre dans les années 30.

Je finis donc cette chronique en vous disant, sue si je suis rester mystérieuse sur cette lecture, j'espère vous avoir, malgré tout, donné envie de vous plonger dans cette superbe histoire, d'amour, d'amitié mais aussi de douleur dans ne période où l'endoctrinement et la haine étaient devenues monnaie courante.

Un double jeu qui se révèle bien plus subtil que nous pouvions le penser au départ.

un livre que je conseille grandement.
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Pendant mes vacances, j'ai voulu varier les genres, je me suis donc laissée tenter par ce livre

Klaudi a des parents âgés qui l'ont élevée de façon stricte. Quand elle part à la fac, elle décide de réinventer sa vie.

À la lecture de la 4ème de couverture, je m'attendais à lire un thriller (ce sont les crimes commis par son père qui m'ont aiguillée sur cette voie), alors que pas du tout ! Ce livre est basé sur les secrets de famille. Ceux que nos parents essayent d'oublier quand ils veulent repartir à zéro mais qui vous pourrissent quand même la vie.

C'est tout en subtilité que l'auteure nous amène vers ce secret de famille. Nous suivons trois narrateurs, la Klaudia d'hier, l'Eliza d'aujourd'hui et Ernest, l'oncle dont on ne sait rien. Dès le début se changement de narrateurs a titillé ma curiosité. J'aimais découvrir sa vie mais je ne comprenais pas le lien avec celle de Klaudia. Petit à petit Saskia Sarginson déroule la pelote de laine qui nous amènera au dévoilement du secret.

J'ai beaucoup aimé le personnage de Klaudia. Elle est douce et forte à la fois. Elle fait avec les informations qu'elle a tout en essayant de protéger sa famille. Je me suis aperçue que ce n'était pas facile d'être elle, de jongler avec les particularités de chacun, d'adapté la vie de famille plutôt rétro à la vie à l'extérieur qui avance à grands pas.
C'est elle la pièce maîtresse de ce livre, mais je n'ai pas pu m'empêcher de m'interroger sur Ernest. Sa vie à lui aussi est riche et intéressante, il est par contre plus difficile de faire le rapprochement avec les démons contre lesquels luttent Klaudia.
La découverte de la fin est tout en émotion et a vite compensé ma déception de ne pas avoir lu un thriller.
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J'ai lu 'Sans toi'et j'ai aimé son style, de part son écriture elle nous transporte alors quand j'ai vu celui-ci je n'ai pas hésiter et je ne l'ai pas regretter, la page 285-286, ouf! m'ont beaucoup émue, simple,rapide efficace, court et direct, bravo!
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Un roman qui m'a beaucoup plu et qui traite d'un sujet peu traité ou en tout cas moi je n'avais jamais lu de livres sur le sujet du poids à porter lorsqu'on est allemande même des années après le nazisme. Klaudia invente toute une vie différente pour éviter de faire face à ce lourd héritage familial , elle n'assume pas les crimes commis par son père dans les années 30 . Elle va alors s'enfoncer dans ses mensonges, dissimuler des pans de sa vie et se perdre dans tout cela. C'est très bien traité et la psychologie de Klaudia est crédible tout comme l'ensemble de l'histoire. Bien évidemment, le passé finit toujours par nous rattraper.

Le thème du nazisme et de la honte est bien traité et celui de la famille et des secrets aussi. L'écriture est agréable et je l'ai lu avec plaisir. Je ne connaissais pas l'auteur bien que ce soit son troisième roman. J'ai aimé ce mélange de drame familial et de mystère qui donne du rythme et nous tient en haleine. j'aime aussi l'alternance des trois voix entre passé et présent. J'aime la sensibilité et la puissance des mots de l'auteur.

Un véritable page turner haletant et pesant, l'auteur a bien réussi à nous faire ressentir la lourdeur des non-dits et de la situation. L'amitié, l'amour, l'Allemagne, le mensonge sont autant de sujets traités avec justesse dans ce roman.

VERDICT

Les lecteurs qui aiment les intrigues et drames psychologiques seront séduits et les autres lecteurs aussi car c'est bien écrit et très agréable à lire. Il vous manquait un livre pour les vacances ? N'hésitez pas et allez l'acheter
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Klaudia est une jeune fille qui vit en permanence avec la honte et la culpabilité. Non pas pour ses actes mais pour ceux de son père. Alors qu'elle entre au collège elle découvre que son père d'origine allemande a participé à la Seconde Guerre Mondiale. Un jeune garçon, Shane, connait la vérité et s'en prend à elle. Tous les jours elle se fait harceler par cet adorateur d'Hitler & co. Son seul refuge reste la bibliothèque où elle veut se faire la plus petite possible.
Les amies qu'elle commençait tout juste à se faire lui tourne le dos et personne ne souhaite lui donner des réponses aux questions qu'elle se pose. Une ambiance très lourde qui règne entre les pages de ce livre. On le ressent vraiment à la lecture. Je me suis sentie mal à l'aise même si je comprends le choix de l'auteure et je pense que cela était judicieux car on ressent le malaise de Klaudia petite puis plus grande. Un secret et des crimes passés qu'elle s'imagine. Tout cela la pousse à s'inventer un double au moment de son entrée à l'université: Eliza. Une jeune femme qui n'aurait pas eu ces parents et n'aurait pas eu à grandir avec ce climat oppressant. Mais son secret ne tiendra pas longtemps et la vérité lui sera révélée. Elle qui a toujours pensé que seule la vérité pouvait la libérer, est-ce que ce sera le cas ?

Comme je l'ai dit plus haut, l 'ambiance générale du livre m'a un peu déroutée. C'est devenu pesant au bout de quelques pages. A savoir donc, qu'il ne faut pas le lire si on s'attend à une lecture détente pure. Cependant, j'ai apprécié le point de vue de l'auteure qui change par rapport à la multitude de livres concernant la Seconde Guerre Mondiale. Un roman aux multiples rebondissements où tout est abordé avec nuance et finesse. Une bonne lecture car je suis entrée en empathie avec notre héroïne qui doit faire face à des démons qui ne lui appartiennent pas. La question est, sommes-nous responsable des actes de nos parents ?...
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Saskia Sarginson, diplômée de littérature anglaise de l'université de Cambridge, a également un diplôme de mode et de design. Elle a travaillé pour la presse magazine, la radio et l'édition, mais se consacre désormais totalement à l'écriture. Elle est l'auteure, chez Marabout, du best-seller Jumelles (2013) et de Sans toi (2014).

Enfant, Klaudia a toujours été terrifiée par son père. Quant aux crimes commis par celui-ci dans son passé, elle en éprouve une effroyable honte. Aussi, son éloignement pour entrer à l'université est-il pour elle l'occasion rêvée de se réinventer. Elle se transforme alors en Eliza Bennet, une jeune femme pleine d'assurance. Mais lorsque Klaudia se retrouve obligée de revenir chez elle, la voilà dramatiquement piégée dans une double vie.

«Nous héritons tous de la culpabilité de nos parents. Elle se transmet comme la couleur de nos cheveux, le strabisme ou les maladies de sang. Nous n'avons d'autre choix que de vivre avec elle.»

«Le mensonge est un art à part entière. En devenir le maître requiert du temps et de l'entraînement. Deux possibilité s'offrent à vous : inventer des mensonges tellement énormes que personne ne les remettra jamais en question, ou coller à la vérité et mentir par omission. Il y a une chose que j'ai apprise à mes dépens : une fois que l'on a menti, on ne peut plus revenir en arrière. C'est un cercle vicieux. Plus je mens, plus je m'en veux. Et je ne peux pas en parler à personne, sous peine de faire éclater la vérité au grand jour et de blesser ceux que j'aime. Il est plus généreux, plus courageux de cultiver le mensonge et de leur cacher la vérité. C'est non seulement un besoin, mais aussi - et surtout - un devoir.»

La révélation de secrets enfouis dans le passé de son père oblige la jeune femme à affronter enfin son héritage familial. Mais elle va bientôt soupçonner qu'elle n'est pas la seule personne de la famille à s'être forgé une double identité et pas la seule non plus à être capable de mettre un terme à une existence...

«Ma culpabilité mourra-t-elle avec lui une fois que je l'aurai tué ?»

Le troisième roman de Saskia Sarginson, est un mélange captivant de mystère, de suspense et de drame familial qui trouble et touche tout à la fois. Son style vif, allié à des sujets forts et inattendus, confère à ce roman une intensité toute particulière, qui ne laissera aucun lecteur indifférent...

Car si tout le monde a des secrets, certains sont si lourds et si explosifs qu'ils dévastent tout lorsqu'ils éclatent au grand jour... L'histoire d'Eliza et Klaudia est si intense, si bouleversante et si pleine d'humanité que vous ne l'oublierez pas de sitôt...

Après un best-seller absolument captivant, Saskia Sarginson monte encore le niveau ! L'autre moi-même est un roman tragique et puissant, qui allie suspense et émotion jusqu'à la dernière page. Un très bon roman, à l'ambiance trouble et à la sensibilité rare. À lire d'urgence et d'une traite pour un maximum d'émotions !
Lien : http://histoiredusoir.canalb..
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Cette histoire de double identité m'a transportée et m'a replongée dans les heures douloureuses de l'Holocauste.


En 1987, Klaudia est une jeune fille qui effectue sa rentrée au collège à Londres.
Très rapidement, elle entend des rumeurs sur son père, concierge dans l'établissement.

"...c'est un Allemand.
-Ma soeur dit que c'est un nazi.Il a gazé les Juifs".

Elle tente de s'intégrer mais, très vite, est harcelée par un jeune homme,
"crâne rasé et aussi carré que ses épaules".

Elle essaie de trouver des réponses à la bibliothèque en se plongeant dans les livres sur la Seconde Guerre mondiale.
Ses découvertes la choquent profondément, lui donnent la nausée.


En 1993, Klaudia quitte ses parents pour poursuivre ses études à Leeds.
Très vite, elle abandonne la Faculté, se consacre à la danse, sa véritable passion et devient ...Eliza.

"Le mensonge est un art à part entière. En devenir le maître requiert du temps et de l'entraînement.[...] Il est plus généreux, plus courageux de cultiver le mensonge et de leur cacher la vérité. C'est non seulement un besoin, mais aussi -et surtout- un devoir".



1996, Ernst, l'oncle de Klaudia, affaibli par la maladie, arrive de New York et rend visite à son frère, Otto et sa nièce, de retour chez ses parents depuis un an.

Les dernières pièces du puzzle se mettent enfin en place et Klaudia/Eliza peut enfin se réconcilier avec son identité.


Un livre très fort, vous l'aurez compris.
Une histoire que je ne peux pas trop vous résumer sous peine de trop en dévoiler.

Il est question de la culpabilité que des êtres peuvent ressentir après avoir commis des atrocités contre leur intime conviction, d'une éventuelle "rédemption" pour certains, mais aussi du lourd héritage laissé aux nouvelles générations, de réussir à s'accommoder et se réconcilier avec un passé douloureux.


C'est un récit à plusieurs voix, alternant le présent et le passé, que signe ici Saskia Sarginson.
Les dialogues sonnent juste, la psychologie des personnages est parfaitement bien étudiée, les émotions palpables..

Le style narratif est vif et divertissant, ce qui rend la lecture très agréable.


Grâce à ce très beau récit, j'ai redécouvert la musique de Sarah Vaughan qui accompagne un très doux chapitre du livre.


Je vous recommande très fortement ce magnifique roman!

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Je remercie les éditions Marabout pour m'avoir permis de découvrir ce livre très poignant et intéressant dans le cadre du partenariat avec le webzine Les Rebelles.

Dans ce livre, on suit la vie d'une jeune femme qui se fait appeler Eliza Bennet. Cependant, celle-ci n'est qu'une façade car son véritable nom est Klaudia Meyer. Mais Klaudia tente surtout de fuir son passé de fille de nazi qui lui a valu d'être mise à l'écart par toutes les personnes de sa classe quand elle était enfant. Elle a décidé de changer de nom et de ville et de reprendre sa vie à zéro pour pouvoir s'éloigner de son ancienne vie. Sa vie en tant qu'Eliza semblant s'être stabilisée, elle est rattrapée par son passé et doit s'occuper de son père en deuil. Elle va faire alors des découvertes familiales des plus étonnantes qui pourraient changer sa vie à tout jamais.

Ce livre est divisé en trois parties : le mensonge, le piège et la révélation. Dans ces parties, le texte est écrit à plusieurs points de vue, différents à chaque chapitre.

Dans la première partie on suit ceux d'Eliza, de Klaudia et d'Ernst (un personnage dont on ne sait pas grand chose au début mais qui aura une importance capitale). Eliza raconte sa vie en 1995, Klaudia en 1986 et Ernst en 1933.

Dans les deux autres parties, il n'y a plus que Klaudia, continuant son récit en 1995 (elle décide de reprendre son véritable nom) et Ernst.

Si au début les différents points de vue peuvent gêner, on passe tout de même très vite outre car l'intrigue est très intéressante. Dans ce livre, on suit la vie d'un jeune homme allemand ayant vécu pendant la Seconde Guerre mondiale et faisant partie des Jeunesses Hitlériennes. On découvre aussi la vie d'une jeune femme brisée par son enfance particulière au sein d'une famille ultra religieuse et des camarades de classe qui l'ont mise de coté car elle était « la fille d'un nazi ».

C'est un livre très poignant où on peut voir les efforts fait par cette jeune fille pour reprendre sa vie en main mais aussi le poids de la culpabilité par rapport à la mort de sa mère. L'intrigue met aussi en place une quête identitaire de la part de Klaudia qui ne sait plus du tout où elle en est dans sa vie et qui découvre peu à peu des secrets de famille dont elle n'aurait jamais dû connaître l'existence. C'est un livre assez sombre et aussi porteur d'espoir. le thème principal reste tout de même les Jeunesses Hitlériennes mais aussi la manière dont des enfants de nazis ont été traités par la suite dans les pays européens.

En conclusion c'est un livre à la fois intéressant et poignant sur un sujet qui nous concerne tous. L'intrigue est bien menée et les vies des personnages se croisent toutes à un moment donné pour le meilleur ou pour le pire. Les découvertes familiales de Klaudia lui feront voir sa famille et sa vie d'un nouvel oeil et lui permettront d'avancer. C'est un livre que je vous conseille de lire absolument pour les personnes intéressées par ce sujet mais aussi pour tout autre lecteur.
Lien : http://reveuseeveillee.blogs..
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Klaudia Meyer déteste être la fille de son père, Otto, concierge dans le collège qu'elle est amenée à fréquenter et dont l'origine allemande la met en butte aux railleries de ses camarades féminines et aux brimades (plus ou moins appuyées) de ses coreligionnaires masculins (dont certains ne sont pas sans embrasser les idées nationalistes). Nous sommes en 1986, à Londres.

Eliza Bennet a quitté la fac sans avertir ses parents pour poursuivre son rêve : danser. Après une audition qui se passe mal à cause de son trac, Eliza s'enivre dans une soirée qui lui donnera tout de même l'occasion de rencontrer l'amour de sa vie, Cosmo, artiste peintre amateur dans les bras duquel elle s'épanouit enfin. Nous sommes en 1997, à Leeds.

Eliza et Klaudia ne sont qu'une seule et même personne. Eliza a renié son passé (et surtout celui de son père dont on devine petit à petit qu'il a bien été nazi), faisant une croix sur ses origines et sur sa famille, s'inventant un présent et un avenir bâtis sur le mensonge : auprès de ses colocataires, auprès de Cosmo, auprès de ses parents avec qui elle garde des contacts (principalement sa mère).

Saskia Sarginson construit un livre qui sent d'abord bon la bluette d'été avant de prendre de la consistance sans toutefois abandonner totalement son pan sentimental. Elle alterne les chapitres relatifs à Klaudia (période 1986-1987, découverte progressive du passé de son père puis période 1996-1997 quand Klaudia essaie d'abandonner son rôle d'Eliza pour revenir auprès de son père), à Eliza (période 1996-1997, apprentissage de la danse, vie libre loin de ses parents avant de retourner à Londres) et à Ernst (l'oncle de Klaudia, qui raconte leur passé d'orphelins à Otto et à lui, l'arrivée d'Hitler au pouvoir, l'endoctrinement – plus ou moins facilité par le caractère de chaque adolescent – de la jeunesse allemande, la nuit de Cristal, l'amour d'Ernst pour Sarah, une jeune fille juive, la campagne de Russie à laquelle il participe, etc…).

On apprend donc petit à petit qui est en profondeur le père de Klaudia/Eliza. On a d'abord envie de croire qu'il n'est pas ce qu'il semble être avant de devoir accepter ce qui semble être la réalité, contrairement à Klaudia/Eliza qui vit dans le déni et le rejet : d'elle-même d'abord puis des autres, les rejetant pour ne pas, soi-disant, leur faire de peine mais ainsi en se punissant elle-même de ce dont elle n'est pas responsable.

Saskia Saringson joue, comme ses coreligionnaires en matière de suspens (ou de thriller même si ce livre n'en est pas un), sur les apparences pour tromper le lecteur, reste à la surface des choses, sur des impressions, des sentiments, des élucubrations à partir d'un fait pourtant précis mais biaisé par la totale subjectivité des personnages. Cela fonctionne d'ailleurs plutôt bien même si certaines ficelles restent un peu grossières parfois.

Efficace, bien écrit, des personnages attachants et d'autres troubles mais sans caractères trempés et définitifs, tout le monde ayant plus ou moins quelque chose à cacher et personne n'étant viscéralement bon ou viscéralement mauvais, Saskia Sarginson évitant de sombrer dans les caricatures trop appuyées, cet « Autre moi-même » nous engage, doucement mais sûrement, à réfléchir sur le poids de la culpabilité, sur la transmission d'une faute originelle et sur la responsabilité des générations futures pour les atrocités commises par les générations passées et sur la responsabilité de chaque être humain face aux abus de pouvoir et aux manipulations orchestrés par les dirigeants passés, présents et à venir de nos soi-disant démocraties.

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Je suis littéralement sous le coup de l'émotion pour vous parler de ce roman, car l'auteur a mis ici la barre très haute, vous pouvez me croire. Cette histoire tourne autour du nazisme, de la honte et de la dissimulation. Être la fille d'un allemand même des années après guerre est un poids difficile à porter dans la jeunesse de Klaudia. A tel point qu'elle décide de s'inventer une nouvelle vie une fois quittée le domicile de ses parents.Klaudia devient Elyza, se fait des amis, profite de la vie, tombe amoureuse jusqu'à ce que son passé la rattrape.

Le récit adopte une construction irréprochable entre alternance de temps et de points de vue. Beaucoup de non dits, de secrets dissimulés se dessinent au fil de la lecture. La tension est extrême, le malaise irradiant. L'atmosphère est lourde et suffocante, ce page turner vous laissera peu de répit.

L'écriture est redoutable d'efficacité et je n'ai rien à reprocher à ce roman qui donne une envie irrépressible de suivre ce que fait l'auteur.

Ce livre parle d'amour, de désir, de famille, d'origines et nous entraîne dans un trouble passionnel et sidérant. Ironie du destin, l'histoire se répète souvent...
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