Papa, tu es fou

C'est tendre, généreux, aimant.
Voilà un livre qui fait du bien tant on aime se trouver dans la peau de l'enfant qui raconte sa vie qu'il passe avec son père écrivain.
Il est question de mode de vie, de voyage, de littérature.
A peine fini on cours vite chercher à la librairie Maman je t'adore, le pendant au féminin de ce livre avec comme protagonistes la mère et la soeur de cette famille séparée.
Gros coup de coeur!

William Saroyan : une seule chose à savoir pour comprendre qu'il FAUT le lire, c'est l'auteur préféré de Bukowski.

Au sujet palpitant de l'ouvrage (le rapport père/fils) est associée une écriture au mieux minimaliste ou au pire simpliste, surtout dans les passages descriptifs heureusement peu nombreux. le récit suit donc ces deux personnages au quotidien et décrit la manière dont le père transmet, en faisant mine de ne pas vouloir le faire, ses valeurs personnelles à son fils.
J'ai trouvé une sorte d'hypocrisie sournoise dans la démarche entreprise par le père : il s'efforce de faire comprendre à son fils qu'il ne doit en aucun cas se sentir contraint de quoi que ce soit, et la façon même dont il l'expose, tous les jours activement, présente déjà une contrainte en soit.
Le rapport à l'argent qui est sensé ne pas avoir d'importance en lui-même est largement présent. L'argent, que le père a du mal à rassembler, est souvent l'argument de départ de multiples discussions.
Au final ce n'est pas une lecture inoubliable malgré le thème fort attendrissant. Les bons sentiments de l'auteur ont, semble-t-il, ruiné l'attrait prit au sens hypothétique de ce livre.