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Léger, tendre, gai .

Transmission d'un père à son petit garçon, l'art de faire briller toute chose, toute action, toute découverte aussi futiles soient elles.

L'art de s'émerveiller à deux, main dans la main, le bonheur de deux coeurs dans toute leur simplicité,
deux coeurs qui se découvrent ,
"coeurs "inversés" !

*Selon moi, voici le meilleur conseil qu'on puisse donner à un écrivain : respirez profondément, appréciez ce que vous mangez, dormez pour de vrai. Tâchez autant que possible d'être pleinement vivant, de toutes vos forces, et quand vous riez, riez comme un fou, et quand vous êtes en colère, soyez le pour de bon. Bref, tâchez d'être vivant. Vous serez mort bien assez tôt."
(William Saroyan - préface à la première édition de "l'Audacieux Jeune Homme au trapèze volant" ).*

Un écrin bleu tendre !
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Pete a dix ans, ses parents sont divorcés, il vit avec sa mère, et est parfois écartelé entre le désir de rester avec elle et celui de vivre avec son père, dans sa petite maison peu luxueuse sur une plage de Malibu. Son père est écrivain, il écrit soit disant un livre de cuisine, lui aussi veut devenir écrivain mais aussi aller sur la lune.
Avec son père, la vie est une aventure. A cause de leurs moyens financiers restreints, ils sont imaginatifs et créatifs que se soient pour la cuisine ou pour les balades. L'éducation que lui offre son père est l'école de la vie basée sur l'observation des choses et du monde et le système de débrouille qui permet de vivre avec peu.
Un court roman frais qui offre aux lecteurs une réflexion profonde, mine de rien, et un panel extraordinaire de possibilités sur la manière dont la transmission peut se réaliser, de façon informelle et ludique.
Un texte alerte, avec de très nombreux dialogues qui rendent le récit vivant.
Un roman atypique, optimiste qui fait réfléchir sur la filiation, la transmission, le sens de la vie et l'écriture.
Un très bon moment de lecture.
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Tu sais petit.e, il y a apparemment des textes qui poppent dans ta vie sans qu'au préalable tu aies prévu de les lire, des textes qui une fois lu, te font prendre conscience de ce qu'est le véritable sens du mot gentillesse (pas au sens teubé du terme cette fois).

Papa, tu es fou étonne. J'ai tendance à être vite saoulé par les relations père/fils, père/fille, par les romans exutoires où on a besoin d'accorder le pardon au père, de comprendre son dysfonctionnement pour avancer dans la vie (ça a pourtant été ma came mais plus du tout, alors je comprends l'intérêt malgré tout kodak ?)

Saroyan place ses deux personnages principaux (lui et son gosse j'imagine) dans une relation où le père séparé de la mère, écrivain fauché tente d'apporter malgré tout les richesses qu'il possède.

À savoir, une philosophie de la vie pétillante où tous les sentiments sont permis, où la colère et la haine ont autant le droit d'exister que l'amour et la bienveillance, afin d'en tirer le meilleur de soi-même sans prendre plus de place dans l'espace public.

Un récit initiatique sans aucune course à la méritocratie, en explorant par exemple ce que veut dire le mot « roublard », apprendre à se débrouiller avec le minimum mais en s'octroyant des moments de répits, de fêtes et de jeux littéraires.

Comme je disais plus haut, c'est la gentillesse même, avec certes un peu de naïveté mais plus dans le regard sur le monde que dans le résultat de chaque action.

C'est une très bonne découverte qui donne envie de lire Maman , je t'adore et Folie dans la famille.

À un de ces cadres dans de futurs posts Billy ?

Deal !

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Le thème : (je reprends des parties de la présentation de Babelio) Ce roman est une suite d'épisodes de la vie d'un garçon de dix ans et de son père dans les années cinquante à Malibu, le père est plus ou moins écrivain, avec un livre de cuisine "en projet", le fils veut selon les moments être le premier à marcher sur la Lune et remercié par le Président des États Unis, être un écrivain, et il a encore bien d'autres rêves. le père et le fils font la cuisine avec trois fois rien – l'inénarrable Riz de l'Écrivain –, font la course sur la plage, se racontent des histoires, rêvent au son du phono, jouent à des jeux qu'ils inventent, s'assoient sur un rocher au coucher du soleil et discutent. L'air de rien, leur histoire pleine d'histoires est d'abord celle d'une transmission, où un père, le fameux Papa, trouve toujours la plus belle réponse à tout et l'offre à son fils, sur le sens de la vie, la joie d'être au monde. (Un roman de 144 pages, j'aime offrir à mes amis des romans courts)

[L'édition originale en anglais est de 1957] J'ai apprécié la variété des épisodes "étoile", "poisson", "train", "chambre", "voiture", et l'humour de certains passages : le jeu des prénoms, l'histoire de Léandre Lécole. J'ai aussi apprécié les quelques passages qui ont une certaine profondeur : "je n'aime pas les écoles : elles vous mettent sur des rails et puis on continue" (à mon avis, le père aurait pu répondre : "Les trains sont sur des rails et ils vont dans des tas d'endroits. Et si on y pense, on peut essayer de se construire d'autre rails"). L'humour de certains dialogues est aussi une force du roman :
(le père et le fils sont dans la cuisine, le père prépare un plat, le fils lui demande) :
— "Qu'est-ce que c'est ?"
— "Des oeufs Malibu"
— "Et qu'est-ce que c'est des oeufs Malibu ?"
— "Des oeufs préparés par moi à Malibu".
J'ai apprécié la variété de ces tranches de vie toutes simples qui sont bien reliées par la relation entre un père et son fils, une relation de tendresse qui est en même temps sérieuse et ne se prend pas au sérieux. C'est charmant.

J'ai moins apprécié : À d'autres moments j'aurais pu coter ce roman 4/5 en étant séduit par l'aspect vie de l'enfance. Si je l'ai moins bien coté, c'est peut-être parce que ce père qui a des difficultés à boucler ses fins de mois a un peu l'air de ne rien prendre au sérieux (voire au très sérieux), sauf envoyer son fils à l'école et veiller à ce qu'il étudie (c'est déjà ça). Toutes proportions gardées car la situation ici n'est pas un drame absolu, le comportement du père dans sa relation avec son fils me fait un peu penser au comportement d'Alberto Begnini dans le film La vie est belle : toujours optimiste et en situation de dialogue léger et de jeu, alors que sur le fond la situation n'est pas flamboyante. Mais ce jugement vient peut-être de ma tendance personnelle. En réalité, quand la situation n'est pas simple il est peut-être plus efficace d'affirmer l'optimisme et la légèreté, en particulier dans la communication avec les enfants pour éviter de leur donner des inquiétudes alors qu'ils ne peuvent rien faire pour améliorer les choses.
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Voilà un petit roman d'apprentissage revigorant aux allures de conte philosophique découvert grâce à la belle plume de LambertValerie. William Saroyan (1908-1981) est un des précurseurs de la Beat Generation. Il a écrit de nombreux livres sur le thème de l'enfance.
le récit est découpé en soixante-trois courts chapitres aux titres minimalistes révélateurs ( 1.Livre, 2.mer, 3. Lune etc.). Les soixante-trois mots sont réunis dans un calligramme circulaire au début du texte, après la dédicace de l'auteur à son propre fils, Aram Saroyan.
Californie 1956. Pete le narrateur a dix ans. C'est son anniversaire. Il vit chez sa maman avec sa petite soeur. Son papa lui offre son ultime roman intitulé La Mâchoire inférieure et le métier qui va avec. Il sera écrivain. Il écrira un roman pendant que son père écrira un livre de cuisine. Celui-ci est sans le sou et Pete dévore comme une chenille. Alors son père propose à sa mère de l'emmener chez lui. Elle accepte à condition que Pete aille à l'école à l'heure. Ils descendent la colline à pied et en auto-stop jusqu'à la bicoque du père, sur la plage de Malibu... ( A l'époque Malibu était réputée pour ses loyers très modérés et fréquentée par des écrivains fauchés comme Saroyan ou son ami John Fante).
C'est un chaleureux petit roman sur la vie et la transmission père-fils, très idéalisée. le père est toujours à l'écoute, ouvert, tendre et bienveillant. Il apprend à son fils à se débrouiller sans ce million de dollars qu'il ne gagnera jamais mais avec trois dollars, à bien observer les coquillages, à admirer le ciel, à courir sur la plage, à courir plus loin que ce qu'on imaginait, à se méfier des idées toutes faites, à apprendre à perdre et à profiter des plaisirs simples. J'ai adoré les dialogues dans la cuisine et J'ai adoré l'aventure en auto jusqu'à un Half moon bay puis San Francisco. Les belles rencontres avec le vieux pompiste et le boulanger. le gamin met -gentiment-le père à l'épreuve en lui posant sans arrêt des colles. le père l'amène à voir les choses autrement pour que finalement il puisse écrire sa propre histoire.
Et la mère dans tout ça ? Et la petite soeur ? Hum...Je crois que je lirai bientôt "Maman , je t'adore".

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William Saroyan est un nom que je connais depuis longtemps, quand j'étais étudiante et que je suivais un cours sur la littérature arménienne.
Je découvre enfin cet auteur, quelques décennies plus tard et avec quel bonheur.
Papa, tu es fou est un court roman, un moment de vie entre un père et son petit garçon de dix ans. Ils vivent à Malibu, dans une maison au bord de l'océan.
Cet océan fondateur de vie, la pêche aux moules, les baignades jusqu'au grand rocher.
Une vie en devenir pour cet enfant, une future vie d'écrivain comme son père peut-être, qui cherche l'inspiration pour un nouveau livre ou une pièce de théâtre.
William Saroyan sait à merveille encenser la vie, nous fait sentir comme elle est présente en nous, comme elle est nous est indispensable.
Je laisse la conclusion de ce petit livre revigorant, portant tous les charmes de l'enfance à William Saroyan
" L' amour, c'est tout. Alors quand j'ai découvert que même l'amour peut se changer en rien, ça, ça m'a épouvanté.."
Que l'amour reste et demeure, je dédicace cette belle lecture à ma fille Malina.








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C'est tendre, généreux, aimant.
Voilà un livre qui fait du bien tant on aime se trouver dans la peau de l'enfant qui raconte sa vie qu'il passe avec son père écrivain.
Il est question de mode de vie, de voyage, de littérature.
A peine fini on cours vite chercher à la librairie Maman je t'adore, le pendant au féminin de ce livre avec comme protagonistes la mère et la soeur de cette famille séparée.
Gros coup de coeur!
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Peu convaincue au début du roman, je suis finalement tombée sous le charme de ce récit atypique et poétique, très profond sous les mots simples. J'ai été touchée par ce père – pas si fou – qui tente de transmettre l'essentiel à son fils. Un très beau moment de lecture.
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Un court roman paru en 1957 et réédité en 2016 par Zulma.
C'est frais, agréable à lire et émouvant.
A Malibu, un écrivain divorcé prend avec lui son fils.
L'amour de ce père pour son fils est touchant et on se dit que si tous les pères étaient comme ça, il serait beaucoup plus facile de grandir. Un père qui écoute, qui répond, qui encourage, qui comprend. Un père résolument optimiste qui donne du sens et de la joie à la vie.
C'est une très belle histoire de transmission.
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William Saroyan : une seule chose à savoir pour comprendre qu'il FAUT le lire, c'est l'auteur préféré de Bukowski.
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