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Citations sur La P... respectueuse - (suivi de) Morts sans sépulture (32)

CANORIS

Pour de vrai ? Pourquoi serais-tu plus vrai aujourd'hui, quand ils te frappent, qu'hier quand tu refusais de boire pour donner ta part à Lucie ? Nous ne sommes pas faits pour vivre toujours aux limites de nous-mêmes. Dans les vallées aussi il y a des chemins.

Morts sans sépulture
Tableau I, scène IV
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SORBIER

Je sais. Il fallait réussir tout de même. (*un temps*.) Trois cents. Trois cents qui n'avaient pas accepté de mourir et qui sont morts pour rien. Ils sont couchés entre les pierres, et le soleil les noircit ; on doit les voir de toutes les fenêtres. A cause de nous. A cause de nous, dans ce village il n'y a plus que des miliciens, des murs et des pierres. Ce sera dur de crever avec ces cris dans les oreilles.

Morts sans sépulture
Tableau I, scène I
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Premier tableau
Une chambre dans une ville américaine du sud. Murs blancs. Un divan. A droite, une fenêtre, à gauche, une porte (salle de bains). Au fond, une petite antichambre donnant sur la porte d'entrée.
Scène I
Lizzie, puis le Nègre
Avant que le rideau se lève, bruit de tempête sur la scène. Lizzie est seule, en bras de chemise, elle manœuvre l'aspirateur. On sonne. Elle hésite, regarde vers la porte de la salle de bains. On sonne à nouveau. Elle arrête l'aspirateur et va entrouvrir la porte de la salle de bains.
(lever de rideau de l'édition de poche parue en 1961)
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(Extrait de Morts sans sépulture)

Il cherche autour de lui, avise un lourd chenet et s'en empare. Lucie éclate de rire.

LUCIE
Qu'est-ce que tu fais ?

JEAN, étalant sa main gauche sur le plancher, la frappe avec le chenet qu'il tient de la main droite
J'en ai assez de vous entendre vanter vos douleurs comme si c'étaient des mérites. J'en ai assez de vous regarder avec des yeux de pauvre. Ce qu'ils vous ont fait, je peux me le faire : c'est à la portée de tous.
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-Est-ce que tu crois qu'une ville entière peut se tromper? Une ville tout entière, avec ses pasteurs et ses curés, avec ses médecins, ses avocats et ses artistes, avec son maire et ses adjoints et ses associations de bienfaisances? Est-ce que tu le crois?
-Non. Non. Non
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J'ai assez d'embêtements dans ma propre vie, je ne veux pas m'appuyer ceux des autres.

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Premier tableau
Un grenier éclairé par une lucarne. Pêle-mêle d'objets hétéroclites : des malles ; un vieux fourneau, un mannequin de couturière.
Canoris et Sorbier sont assis, l'un sur une malle, l'autre sur un vieil escabeau, Lucie sur le fourneau.
Ils ont les menottes. François marche de long en large. Il a aussi les menottes. Henri dort, couché par terre.
(lever de rideau de "Morts sans sépulture" de l'édition de poche parue en 1961)
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Non. Je ne manque nulle part, je ne laisse pas de vide. Les métros sont bondés, les restaurants combles, les têtes bourrées à craquer de petits soucis. J'ai glissé hors du monde et il est resté plein.
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Et alors ? Parce qu'ils sont blancs, ils ont le droit de te saigner comme un cochon ?
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Il a relevé tes jupes, il a tiré sur un nègre, la belle affaire; ce sont des gestes qu'on fait sans y penser, ça ne compte pas.
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