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Citations sur Persepolis, tome 4 (20)

Ce jour-là, j'appris une chose fondamentale : on ne peut s'apitoyer sur soi que quand nos malheurs sont encore soutenables...
... une fois cette limite franchie, le seul moyen de supporter l'insupportable, c'est d'en rire.
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- Ah, que c'est bon le thé iranien !
- Oh oui, surtout avec une cigarette. Tu en veux une ?
- Maman ! ! !
- Ben quoi ? Tu connais le proverbe : "Deux choses font la prospérité. Un thé après le repas, une cigarette après le thé".
C'était la première fois que ma mère me parlait sur ce ton : maintenant, à ses yeux, j'étais devenue une adulte.
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Je savais que j'avais grandi mais c'est seulement une fois dans les bras de mon père que je l'ai vraiment compris. Lui qui m'avait toujours paru si imposant auparavant, faisait presque la même taille que moi.
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Derrière leur apparence de femmes modernes, mes amies étaient de vraies traditionalistes. Elles étaient saturées d'hormones et de frustrations, d'où leur agressivité à mon égard. Pour elles, j'étais devenue une occidentale décadente.
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Nous rentrâmes chez nous. Quand la porte de l'appartement se referma, j'eus une sensation bizarre. Je regrettais déjà ! J'étais soudain devenue "une femme mariée". J'avais suivi le schéma social alors que j'avais toujours voulu rester en marge. Dans ma tête "une femme mariée" n'était pas comme moi. Cela demandait trop de compromis. Je ne pouvais pas l'accepter, mais c'était trop tard.
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Le régime avait le pouvoir absolu et la plupart des gens, à la recherche d'un nuage de bonheur, avaient oublié leur conscience politique.
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Cette fois, tu pars pour toujours. Tu es une femme libre. L'Iran d'aujourd'hui n'est pas pour toi. Je t'interdis de revenir !
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Mais dès que l'effet des comprimés disparaissait, je reprenais conscience de ma détresse. Ma calamité se résumait en une phrase : je n'étais rien. J'étais une occidentale en Iran, une iranienne en Occident. Je n'avais aucune identité. Je ne voyais même plus pourquoi je vivais.
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Ce jour-là, j’appris une chose fondamentale : on ne peut s’apitoyer sur soi que quand nos malheurs sont encore soutenables… Une fois cette limite franchie, le seul moyen de supporter l’insupportable, c’est d’en rire.
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Il n'y avait pas que le voile auquel je devais me réhabituer, il y avait aussi tout le décorum : la présentation de martyrs par des fresques murales de vingt mètres de haut, ornées de slogans les honorant, comme "Le martyr est le cœur de l'histoire" ou "J'espérais être un martyr moi-même" ou encore "Le martyr est vivant à jamais".
Surtout après quatre ans passés en Autriche où on voyait plutôt sur les murs "Meilleures saucisses à vingt shillings", le chemin vers la réadaptation me paraissait très long.
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