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4,26

sur 5506 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Lecture très fluide pour ce roman graphique autobiographique aux illustrations contrastées et très évocatrices qui au départ m'attiraient clairement moins que le sujet traité.
J'ai été curieuse et ne le regrette pas : cette lecture m'a donné envie de creuser la partie historique.
L'auteur retrace non sans un certain humour, mâtiné de profondeur, les passages et les souvenirs marquants (les odeurs notamment !) de son enfance. Une enfance très mobile, entre Libye, France et Syrie, au fil des postes de son père, professeur d'Université. Riad Sattouf témoigne avec sa perspicacité d'enfant des décalages qu'il a expérimentés : en France, les enfants interagissent et se comportent bizarrement à l'école, paraissent idiots. A cette exception près, les rapports humains en Syrie et en Libye sont plutôt déroutants : ils ont heurté ma propre sensibilité, je ne souhaite à personne de vivre une telle enfance. Je n'ai pas gardé le livre après l'avoir lu, parce que je ne souhaite pas me replonger dans cette histoire, et en côtoyer à nouveau la cruauté, une cruauté quotidienne (dans les interactions humaines, envers les animaux...), comme passée dans les moeurs : carrément écoeurant.
C'est en Syrie que le petit Riad rencontre la famille de son père, pétri de panarabisme et d'admiration pour les dictateurs arabes. Il pénètre un milieu traditionnel où il n'a pas sa place : ses propres cousins le traitent de Juif et le tourmentent en raison déjà de sa blondeur qui le rend différent.
Certains passages cruels rendent difficile la poursuite de la lecture ; on rêverait que le petit Riad reparte vivre en France chez sa grand-mère avec sa mère, dans un environnement plus équilibré. Je n'ai pas pu m'empêcher d'être très jugeante.
Mais l'innocence du regard enfantin porté par Riad nous tient.
Sa mère, une Bretonne, voudrait le protéger de la dureté des autres enfants mais le père de Riad tient à l'envoyer à l'école syrienne : son fils représente pour lui l'Arabe du futur. Une lecture au final instructive qui, à partir d'un point de vue d'enfant, interroge toute une page d'histoire et d'idéologie mais aussi l'ambivalence de la tradition et des rapports humains conditionnés.
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Ayé, j'ai fini le tome 1 ! Que dire ? Par où commencer ?
Qu'on se le dise tout de suite : je n'aurais probablement pas acheté ce livre moi-même. Amatrice de BD, je les choisies habituellement avec un graphisme bien différent. L'Arabe du futur m'a été offert, sur recommendation du libraire... et comme j'aime bien découvrir de nouveaux horizons, je me suis lancée dans ce premier tome de la série.
Ca n'a pas été évident de prime abord : le dessin me paraît simpliste, le côté politique et religieux me freine. Je ferme, j'y retourne, je recommence... pour finalement dévorer la fin du livre d'une traite.
Je ne vais pas ici réécrire le détail de l'histoire - j'ai lu quelques critiques avant de me lancer dans celle-ci, et elles résument toutes bien mieux cette oeuvre que je ne le ferai.
A la place, je me contenterai de lister quelques unes des réactions ou sensations que ce livre a pu créer en moi :
> Au départ, le besoin d'aller à la pêche aux informations ! Je l'avoue sans difficultés : je connais bien mal les différences entre sunnites, alaouites et chiites... et cette méconnaissance a gêné ma première lecture. Quelques recherches sur Google me donneront les éléments suffisants et après tout... n'est-ce pas aussi ce qu'on attend en lisant ? Que la lecture nous fasse découvrir de nouveaux horizons, et nous pousse à la curiosité ?
> Après quelques pages, un petit coup de "finalement, c'est malin cette histoire de couleurs !".
Oui, le dessin est simple - mais il fonctionne.
Oui, les couleurs sont limitées - mais le tout se transforme en une sorte de code couleur qu'on retrouve au fil de la lecture. Je ne l'avais encore jamais vu nulle part, et je salue l'originalité !
> Beaucoup de sentiments divers à la découverte des nombreux personnes - d'ici où là d'ailleurs ! En bonne lectrice Européenne, je ne peux m'empêcher d'être dans l'incompréhension de certains comportements - peut-être même le jugement parfois ? Mais c'est peut-être encore une fois le but de l'oeuvre : jouer sur ce côté multiculturel, faire que les cultures se découvrent, créer un déséquilibre pour faire réagir et marquer les esprits.
> Je passe à l'effroi dans cette scène du chiot qui se retrouve décapité. J'aurais littéralement fermé les yeux si ça n'avait pas empêché ma lecture.
> Quelques bulles à peine plus tard, je me marre. Mais vraiment. Alors que la Maman est tente en vain de sauver ce chiot... le marmot mange des oeufs de cafards dans leur appartement. Trop, c'est trop. Je rigole et me dis : cette fois, c'est net : ils vont rentrer en France !
> J'enchaîne donc sur de la satisfaction quand les pages bleues reviennent juste après !
> Et bien sûr, je me laisse avoir comme une novice par ce cliffhanger de la dernière page quand je découvre qu'ils retournent tous en Syrie.
Riad Sattouf a parfaitement manié son coup dans les dernières pages... et me voilà maintenant en train d'attendre de découvrir le Tome 2 !
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Franchement intéressant. On apprend sur d'autres cultures, d'autres pays, mais ça n'est pas facile à lire.
C'est "cru", brut, authentique et marqué par des mentalités bien tristes, racistes et sexistes. Ça dénonce sous un air naïf. Pas facile de se confronter aux réalités de vie de certains. Jolis dessins, simples et efficaces. Ça donne envie de voyager, d'écouter, de réparer, et de faire de son mieux pour guérir le monde ^^
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Un regard sans concession et pourtant toujours emprunt de tendresse sur sa jeunesse dans la Libye de Kadhafi et la Syrie d'Hafez al-Assad. Une écriture équilibrée entre ces 2 tons, et une lecture recommandée pour qui veut comprendre un peu plus la culture arabe.
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BD biographique très touchante sur les débuts de l'enfance du narrateur entre Lybie, Syrie et France. L'enfant découvre, avec son innocence, des univers très différents et voit changer son père en fonction des lieux où ils vivent.
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Riad Sattouf réussi par l'intime à proposer un regard sur l'Histoire d'un Moyen-Orient trahi par les illusions et les dictatures. Un monde arabe aliéné par les ingérences et des populations qui en pâtissent. Un récit puissant, sans filtre, Riad Sattouf étant un véritable anthropologue du réel. "La vie secrète des jeunes" étant un bel exercice, "L'Arabe du Futur" est d'une teneur absolument nécessaire.
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Ça fait un bout de temps que j'avais Envie de lire cette bd dont j'ai beaucoup entendu parler. le dessin n'est pas mon style préféré. Un peu simple à mon goût, j'aime bien l'ecole Belge en général. les couleurs sont peu nombreuses. Elles symbolisent des moments différents de la vie du narrateur. finalement même si le visuel ne m'atire Pas plus que ça, ça ne m'a pas déplu. J'ai bien aimé l'histoire. Elle retrace la vie d'un enfant balloté avec sa mère au grès des humeurs de son père. Celui ci dit ne pas adhérer à la religion, mais c'est bien ce qui guide sa vie ! Il sacrifie sa famille qui doit vivre recluse dans des pays en conflit, car il y a trouvé du boulot. La femme française, se laisse mener sans rien dire... l'enfant quant à lui subit !
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La jeunesse de Riad dans les années 80 en Lybie et Syrie. Drôle. Tout le monde en prend pour son grade. Pas fan du dessin mais addictif. J'ai hâte de connaître la suite.
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Sous-titre : Une jeunesse au Moyen-Orient (1978-1984)

Je lis la série dans le désordre. J'avais commencé par découvrir le tome 2, me voici à la genèse, l'arrivée de Riad encore bébé au Moyen-Orient, Libye, puis Syrie. Ce tome a collectionné les récompenses et j'en suis d'accord.

Est-ce le fait d'avoir été sensibilisée au personnage du père au cours de la précédente lecture ? - j'ai trouvé que l'auteur ne lui faisait vraiment pas de cadeaux : pétri de contradictions, peu empathique, allongé en permanence chez lui en éludant et minimisant tout ce qui ne va pas dans son sens, il laisse sa femme et ses enfants complètement pétrifiés de peur devant toutes les manifestations de violence, de cruauté, d'ignorance, d'injustice, d'antisémitisme, de sexisme dont ils sont parfois les premières victimes. C'est un homme humilié chez lui et chez les autres, un pied dans deux mondes différents, et qui estime qu'on doit suivre les coutumes des pays où l'on se trouve.
Cf. suite sur mon blog ainsi que les liens actifs.
Lien : http://aufildesimages.canalb..
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Fils d'un père arabe et d'une mère bretonne, Riad Sattouf revient dans ce roman graphique sur les années de sa jeunesse, de sa naissance à ses six ans, lorsqu'il n'était qu'un enfant.

La dimension autobiographique de la Bd est très plaisante. le point de vue innocent de Riad sur sa famille, sur les différents pays où on le trimbale, de la France à la Syrie en passant par la Lybie, offre une vision très sensible de ce qu'il découvre, des gens qu'il rencontre et des événements historiques de l'époque.

La bande-dessinée a en un effet une certaine dimension historique que l'on peut suivre du point de vue arabe et français grâce aux parents de Riad. Les années Kadhafi et d'Assad, leurs régimes politiques et les situations des pays à ces époques là.
Et même si le côté français est toujours un peu plus en retrait, la mère étant par moment assez effacée, j'ai bien aimé la façon dont les deux cultures se heurtent sans cesse. En effet, contrainte de quitter la France pour des raisons économiques, la famille de Riad s'exile en Lybie où son père trouve un poste de professeur dans une école. C'est ce premier voyage qui amorce réellement l'un des thèmes central du livre : le choc culturel entre Orient et Occident.

Au niveau des dessins, la bande-dessinée est mono-chrome en fonction des différents pays où l'histoire se déroule. Ainsi, la France est bleue, la Lybie jaune, et la Syrie rose. J'ai beaucoup aimé ce code couleur qui permet de s'y retrouver dans les différents lieux.

L'Arabe du futur, c'est la vision de l'homme arabe tel qu'il doit être selon le père de Riad : éduqué, fidèle à sa famille, sûr de ses convictions. le tout, dans ce premier tome, vu à travers les yeux d'un enfant de six ans.
La bande-dessinée m'a conquise, j'ai hâte de pouvoir continuer à voir Riad grandir.
Lien : http://desmotsenvrac.blogspo..
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