Ayé, j'ai fini le tome 1 ! Que dire ? Par où commencer ?
Qu'on se le dise tout de suite : je n'aurais probablement pas acheté ce livre moi-même. Amatrice de BD, je les choisies habituellement avec un graphisme bien différent. L'Arabe du futur m'a été offert, sur recommendation du libraire... et comme j'aime bien découvrir de nouveaux horizons, je me suis lancée dans ce premier tome de la série.
Ca n'a pas été évident de prime abord : le dessin me paraît simpliste, le côté politique et religieux me freine. Je ferme, j'y retourne, je recommence... pour finalement dévorer la fin du livre d'une traite.
Je ne vais pas ici réécrire le détail de l'histoire - j'ai lu quelques critiques avant de me lancer dans celle-ci, et elles résument toutes bien mieux cette oeuvre que je ne le ferai.
A la place, je me contenterai de lister quelques unes des réactions ou sensations que ce livre a pu créer en moi :
> Au départ, le besoin d'aller à la pêche aux informations ! Je l'avoue sans difficultés : je connais bien mal les différences entre sunnites, alaouites et chiites... et cette méconnaissance a gêné ma première lecture. Quelques recherches sur Google me donneront les éléments suffisants et après tout... n'est-ce pas aussi ce qu'on attend en lisant ? Que la lecture nous fasse découvrir de nouveaux horizons, et nous pousse à la curiosité ?
> Après quelques pages, un petit coup de "finalement, c'est malin cette histoire de couleurs !".
Oui, le dessin est simple - mais il fonctionne.
Oui, les couleurs sont limitées - mais le tout se transforme en une sorte de code couleur qu'on retrouve au fil de la lecture. Je ne l'avais encore jamais vu nulle part, et je salue l'originalité !
> Beaucoup de sentiments divers à la découverte des nombreux personnes - d'ici où là d'ailleurs ! En bonne lectrice Européenne, je ne peux m'empêcher d'être dans l'incompréhension de certains comportements - peut-être même le jugement parfois ? Mais c'est peut-être encore une fois le but de l'oeuvre : jouer sur ce côté multiculturel, faire que les cultures se découvrent, créer un déséquilibre pour faire réagir et marquer les esprits.
> Je passe à l'effroi dans cette scène du chiot qui se retrouve décapité. J'aurais littéralement fermé les yeux si ça n'avait pas empêché ma lecture.
> Quelques bulles à peine plus tard, je me marre. Mais vraiment. Alors que la Maman est tente en vain de sauver ce chiot... le marmot mange des oeufs de cafards dans leur appartement. Trop, c'est trop. Je rigole et me dis : cette fois, c'est net : ils vont rentrer en France !
> J'enchaîne donc sur de la satisfaction quand les pages bleues reviennent juste après !
> Et bien sûr, je me laisse avoir comme une novice par ce cliffhanger de la dernière page quand je découvre qu'ils retournent tous en Syrie.
Riad Sattouf a parfaitement manié son coup dans les dernières pages... et me voilà maintenant en train d'attendre de découvrir le Tome 2 !