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4,54

sur 2346 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
L'histoire :
1987. Riad Sattouf est un garçon de dix ans qui entre dans le monde cruel de l'adolescence. Il vit en Bretagne avec sa mère et ses deux frères pendant que son père travaille en Syrie. Il y a de l'eau dans le gaz dans le couple, ses parents passent leur temps à se disputer. Riad va passer ces cinq années sous le signe de la puberté, découvrant le sentiment du désir et alternant voyages entre la France et la Syrie. Mais tout n'est pas rose chez les Sattouf, loin de là, et sa mère va tomber malade...

Mon avis :
L'arabe du futur 4 est un livre drôle.
Bien que j'ai moins ri que dans les tomes précédents, je suis ravie d'avoir découvert la suite des aventures de Riad, ce garçon qui grandit entre deux cultures.
Cette bande dessinée au nombre conséquent de pages se divise pour le moment en quatre tomes. Elle raconte la propre histoire de l'auteur et plus précisément, ses souvenirs d'enfance. Ce tome 4 est sans doute celui qui traite des sujets les plus graves : maladie, séparation, racisme... Mais toujours sous le signe de l'humour. Les textes y sont bien sûr pour beaucoup mais les illustrations apportent aussi quelque chose, notamment les expressions de visage des personnages qui provoquent obligatoirement l'envie de rire.
On retrouve les codes couleurs qui permettent de se repérer facilement au niveau géographique : pages bleues pour la France et roses pour la Syrie. C'est un livre très accessible qui peut convenir autant aux adultes qu'aux plus jeunes (attention cependant aux oreilles chastes mais rien de bien méchant).
C'est avec plaisir que j'ai retrouvé cette famille atypique : Abdel le père qui s'investit de plus en plus dans la religion, Clémentine la mère qui ne supporte plus d'aller en Syrie et les trois enfants Riad, Yahya et Fadi, petit dernier qui passe son temps à chanter du Joe Dassin et qui ne reconnaît jamais son père. Riad, qui raconte sa vie et qui est de ce fait le héros principal, est toujours aussi drôle avec son côté naïf et trouillard, et ses pensées parfois incongrues. La fin de ce tome nous promet une suite et au vu du dénouement inattendu j'ai hâte de le découvrir.
Je suis vraiment fan de cette bande dessinée qui à le mérite de faire rire tout en abordant des sujets sensibles. J'adore Riad Sattouf et sa façon de raconter les histoires. Si vous ne connaissez toujours pas cet auteur je vous invite de toute urgence à découvrir son univers. Promis vous allez passer un bon moment et même vous éclater Inch Allah !
Lien : https://www.facebook.com/178..
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Un tome 4 un peu plus acide.
Dans ce pavé de 280 pages, changement de ton.
Riad grandit, il mûrit.
Son regard sur ce qui l'entoure change.
Son écoute aussi.
Alors que son père part travailler en Arabie saoudite, Riad et ses frères rentrent en France.
Une fracture semble se dessiner entre ses parents.
Un père de plus en plus musulman dans les actes et les convictions.
Une mère qui, elle, veut garder son indépendance et sa liberté de femme occidentale.
La rupture semble inéluctable.
Pour Riad, c'est la découverte des premiers émois amoureux, le temps des questions, des échecs et des moqueries adolescentes.
C'est aussi le temps des premiers dessins qui attirent les regards.
Et puis il y a ce dénouement, cette fin qu'on n'aurait imaginée, enfin....en attendant la suite.
Parfois drôle, parfois choquant, ce nouvel opus signé Riad Sattouf est, comme les précédents, excellent.
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C'est touchant même si nous en sommes au tome 4 ...
C'est amusant même si nous en sommes au tome 4 ...
C'est instructif même si nous en sommes ....
C'est bien fait même si ...
L'histoire d'un petit bonhomme perdu entre un père et une mère, entre deux pays, entre deux cultures ....
Et le petit bonhomme, il grandit, je répète, nous en sommes au tome 4 donc ses préoccupations changent, nous l'accompagnons mais ...
C'est long, c'est lent, c'est un peu toujours la même histoire, le même déchirement, jusqu'au coup d'état du père .... et même si la quatrième de couverture nous l'annonçait ... je ne l'avais pas vu venir .... alors comme tout le monde j'attends le tome 5 !
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J'avais très hâte de lire le 4e opus de L'Arabe du futur et vraiment, le plaisir croît avec l'usage. Riad, ado, voit son père se transformer sous ses yeux à chacun de ses retours en France. Ses séjours pour le travail en Arabie Saoudite, où il se retrouve seul sans sa famille, l'ont changé à tel point qu'une fracture se dessine au fil des bulles. Même les vacances en Syrie ou ailleurs n'y peuvent rien pour ressouder les liens familiaux.
Riad Sattouf nous fait ressentir cette ambiance de fin de règne avec doigté et pudeur, évoquant les émois de l'adolescence, la maladie de sa mère et la déchéance de son père chez lequel la fourberie et la rage ne sont jamais très loin. Je croyais lire le dernier de la série mais suis fort contente d'en connaître la suite prochaine.
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Est-ce moi qui m'habitue? Je persiste à lire Riad Sattouf alors que je n'accroche pas à son style, mais ce tome-ci m'a davantage plu que les autres.
je n'ai pas lu le tome 3 et peut-être pas le tome 2 non plus, je ne me souviens plus, mais j'ai pu observer quelques changements entre le tome 1 et le 4:
-les personnages me semblent moins caricaturaux, en particulier les personnages secondaires comme les autres enfants et les membres de la famille.
-la maman de Riad est plus présente et surtout s'affirme haut et fort, prend des décisions et même, rit! J'avais détesté ce personnage dans le premier tome (elle me rappelait étrangement la femme de Nicholson dans Shining!) mais dans ce tome-ci je l'admire.
-les membres de la famille, que ce soit les cousins syriens ou les grands-parents maternels, prennent de la consistance.

Enfin, ce tome reste violent à certains égards mais d'une manière différente, moins gratuite me semble-t-il (c'est une perception personnelle). Riad et sa famille traversent une période particulièrement difficile dont je ne révèlerai tien mais qui ajoute une certaine densité au récit. A la fin du tome, il est difficile d'ailleurs de ne pas vouloir connaître aussitôt la suite des événements.
Le regard que Riad porte sur son père, qui semble se transformer au même rythme que le jeune garçon entrant dans l'adolescence, est particulièrement intéressant. Encore une fois, il n'y a pas de jugement, un des aspects de l'écriture avec lequel j'ai du mal en général lorsque je lis Sattouf mais que je ne peux que comprendre ici. Une bonne cuvée.
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La famille de Riad commence à se déliter. Sa maman souhaite rester définitivement en France alors que son papa tombe dans l'extrémisme religieux. Riad, quant à lui, commence à voir son père différemment, lui qui l'idolâtrait.

Dans ce tome, c'est le personnage du père qui marque le plus. Ses propos racistes, sa misogynie et ses accès de folie sont omniprésents. Riad commence à s'éloigner de ce que son père voudrait qu'il soit. On est soulagé pour lui même si son adolescence n'a pas toujours l'air facile.

C'est un tome vraiment plus sombre. Il y a toujours ce ton ironique mais on ose moins rire parce qu'on sent qu'il y a quelque chose qui se joue qui risque de mal finir. L'ambiance est plus malsaine.

"L'Arabe du futur" est vraiment une série passionnante. Ce quatrième tome est percutant.
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La suite des aventures de Riad en Syrie. Toujours un bon moment de lecture !
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C'est toujours un vrai plaisir de retrouvé un nouvel album de "L'arabe du futur". Cet album est peut-être encore meilleur que les précédents en traitant de sujets graves comme l'intégration, le racisme, les problèmes de religions, etc...
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C'est malin, moi qui étais contente que l'on me prête le tome 4 (pensant que c'était le dernier), je vais devoir attendre encore et qui plus est, en plus de rester sur ma fin, d'être dans l'angoisse de savoir comment cela va se terminer.

Dans ce quatrième tome, les parents de Riad et de ses frères ne s'entendent plus. Lui qui a trouvé un poste en Arabie Saoudite, elle refuse de le suivre car trop risqué pour elle et surtout, elle a peur pour ses enfants. Elle préfère de loin la France, son pays d'origine et y retourne donc avec ses trois fils pendant que lui reste en Arabie Saoudite où il dit très bien gagner sa vie. Mais ce qui intéresse son épouse n'est pas tant l'argent mais la sécurité et le fait de vivre dans des bonnes conditions de vie, sans coupure d'électricité très fréquentes comme c'était par exemple le cas lorsqu'ils vivaient en Syrie, pays dans lequel ils y retournent d'ailleurs en famille en apprenant que la mère du père (dont je ne me rappelle jamais le nom) est malade). Mais cela ne peut plus durer pour Clémentine et une fois sa belle-mère rétablie, elle retourne en France. Riad, bien que partagé au départ, lui qui ne comprend plus un mot d'arabe, va de nouveau retourner pour un temps à l'école syrienne et il est surpris que sa nouvelle maîtresse, contrairement à ses anciens enseignants, ne battent pas ses élèves. Certes, il aurait peut-être pu se faire à cette vie-là mais il apprécie néanmoins le confort et le luxe de la France. Pas facile de devoir choisir lorsque l'on est de double nationalité. J'aimerais bien vous y voir vous, si on vous demandait si vous deviez choisir entre votre père où votre mère ? Alors imaginez, pour un gamin de dix ans...Aussi, ce sera sa mère qui décidera pour lui et c'est en France qu'il fera sa rentrée au collège mais là encore, on se moque de lui, on plus en le traitant de "sale juif" mais en raison de son nom de famille...

Un quatrième tome encore plus poignant que les précédents, toujours avec ce style dessiné à la limite de la caricature et avec très peu de couleur propre à Riad Sattouf mais qui ne fait que rendre la situation plus concrète encore, oserais-je dire car c'est justement cette absence de détails qui amène le lecteur à s'immerger dans ce monde de pauvreté et extrêmement dur sans pour autant que l'auteur n'émette aucun jugement et le lecteur en fait de même. Une fin qui m'a profondément bouleversée et j'attends donc avec impatience la sortie du prochain tome et ne peux, en attendant, que vous recommander cette lecture !
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Encore un très bon album de Riad Sattouf. C'est pourtant le fin de l'enfance pour Riad, et la fin des illusions pour tout le monde. le récit a perdu de sa légèreté, que traduit si justement la découverte de l'inexistence du père Noël par Riad. La religion, la politique, la maladie, les problèmes d'argent sont au coeurs de l'ouvrage. On se surprend à vouloir connaître la fin de l'histoire de cette famille peu commune. Les dessins restent à la hauteur du récit.
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