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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
[publiée sur mon compte Instagram @bibliothe_claire]
« Ce livre raconte l'histoire vraie de la disparition de l'Arabe du futur », résume sobrement la quatrième de couverture. Hé oui, ça y est, L'Arabe du futur s'achève avec ce tome 6 !

Après des années à suivre Riad Sattouf au coeur de ses souvenirs d'enfance puis d'adolescence, nous le retrouvons jeune adulte pour un dernier chapitre. le jeune homme prend ici progressivement son envol et affirme ses choix, déterminé à atteindre son but : devenir dessinateur ET scénariste de BD.

De Rennes à Paris, en passant par Nantes et toujours en lien avec Homs, nous le suivons dans une quête d'identité émouvante. Premiers pas dans le monde de la BD, relations familiales difficiles…Riad Sattouf se livre avec sincérité et analyse sa propre prise de conscience des dysfonctionnements familiaux dans un sixième tome intime et touchant.

Un coup de coeur ! J'ai hâte de retrouver l'auteur pour d'autres aventures, notamment avec la suite du Jeune acteur.
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J'attendais toujours la suite avec impatience…voilà, c'est déjà le dernier tome de l'arabe du futur. J'adore Riad, tous ces moments de lecture passés avec lui, avec sa famille entre la France, l'ici et l'ailleurs, la Syrie. C'est sa vie, ses racines, son cheminement dans la vie - une vie qui n'est pas toujours facile… - pour devenir une personne si sympathique.
Sa vie est un roman maintenant et sa bd, son roman graphique que dis-je sa biographie nous fait entrer dans son univers, dans son intimité. Je l'aimais déjà bien…maintenant que je le connais un peu plus, je l'apprécie encore davantage.
Comme quoi, même si on a l'impression que rien ne va dans la vie, il faut continuer, chercher à avancer et c'est en s'aidant soi-même que l'on parvient à s'apprécier, à aller vers les autres et à leur faire du bien. Merci Riad !



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Attendu avec impatience par les lecteurs passionnés de la saga où l'auteur racontait avec humour et tendresse son enfance entre deux univers, la chaleur rosée moyen-orientale de son père syrien et le bleu froid de la Bretagne maternelle, les tribulations de sa famille entre deux appartenances et deux cultures, certes compatibles mais éloignées, les drames et les fêlures familiales ayant marqué sa jeunesse , voici le tome final.
Quelle réussite ! Nous suivons Riad depuis les incertitudes et multiples malaises ou complexes de l'adolescence jusqu'à son affirmation de soi comme adulte et artiste épanoui, libéré enfin des freins et des inhibitions qui pesaient sur sa vie.
Cancre ne rapportant que de mauvaise notes à la maison, passionné de dessin mais passant aussi ses heures libres, comme tout ado, entre cassettes porno et jeux vidéo, mal à l'aise avec les filles, craignant les agressions gratuites dans la rue, timide et sensible, prêt à tout pour échapper au service militaire, pris entre les injonctions contradictoires de sa mère dépressive depuis l'enlèvement du petit frère Fadi, et de son père lointain mais constituant un « surmoi »toujours critique et dépréciatif dans un coin (rouge !) de sa conscience, Riad ne pourra s'en sortir tout seul, en dépit du soutien financier de ses grands-parents (ah, son grand-père postier retraité qui lui paie une école de dessin privée très chère à Nantes mais lui conseille quand même de devenir facteur !), et malgré sa vocation et son désir constamment réaffirmé de devenir dessinateur de BD.
Il lui faudra après bien des tâtonnements, une aide psychologique efficace (génial portrait de la psychothérapeute !) qui lui permettra malgré échecs et déceptions, de se trouver lui-même et de faire entendre sa voix, de se faire reconnaître de ses pairs et du public.
Un merveilleux roman graphique de formation et d'apprentissage, sincère, modeste, délicat, touchant, tendre et plein d'humour, émouvant dans la relation d'affection aux grands-parents et à son frère Fadi, sans fausse pudeur, ni censure ou apitoiement. On a envie de devenir ami avec Riad, mais que faire de mieux que de lire et relire son histoire ?
Une vraie leçon de vie pour tous les jeunes : croyez en vous-mêmes, ne renoncez à rien, si vous avez vraiment quelque chose à dire de personnel et de profond et que vous y croyez, les portes de l'avenir s'ouvriront !
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Je viens d'en faire la lecture et la relecture immédiatement après, c'est dire si j'ai aimé ! Ce sixième tome est puissant et ne laisse pas indifférent.

Là où les tomes 1, 2, 3 étaient les tomes de la jeunesse et les 4, 5 ceux de l'adolescence, ce tome 6 est celui du début de la maturité. le héros en prend plein la figure, mais il s'affirme néanmoins en se construisant autour de ce qui le définit vraiment : son caractère d'artiste et de créateur.

J'ai eu l'impression dans les tomes 1 à 5 que Riad Sattouf était relativement spectateur des événements, avec peu de mise en scène de paroles effectivement prononcées par son personnage. Dans le tome 6, au fur et à mesure que l'histoire avance et que le héros s'affirme, j'ai eu l'impression que le héros se mettait de plus en plus en scène en train de parler et d'exprimer des opinions tranchées, en présence de sa mère notamment.

Toute la partie avec la psychothérapeute est passionnante, ça donne presque envie d'entamer soi-même une thérapie.

Très intéressant également la longue partie sur les déboires de Riad Sattouf dans ses débuts de créateur : ses études, ses petits boulots, ses galères d'argent, ses galères pour trouver des sujets d'écriture, des maisons d'éditions prêts à le publier, les rencontres qu'il fait, etc... C'est quelque chose qu'il n'avait jamais vraiment mis en scène (contrairement à ses déboires d'adolescents des tomes 4 et 5 qu'on retrouvait déjà largement dans certaines de ses créations: Esther, les Beaux Gosses...). On en apprend beaucoup sur le métier de dessinateur. A rapprocher d'ailleurs de "Le Jeune Acteur" que j'avais beaucoup aimé pour les mêmes raisons à propos du métier d'acteur.

Par rapport aux tomes 1 à 5 qui ne faisaient pas vraiment d'élipses, le tome 6 fait parfois de grosses élipses temporelles (plusieurs années plusieurs fois vers la fin), mais de manière bien maîtrisée. On n'a jamais le sentiment que ça va trop vite ou trop lentement.

En finissant le livre, on prend pleinement conscience du projet d'écriture global de Riad Sattouf quand il a entamé l'Arabe du Futur, comment les choses ont mûri dans sa tête, pourquoi il s'est lancé là-dedans, et qu'il savait exactement où il voulait nous emmener à la fin du dernier tome.

Le livre termine "bien" dans le sens où on le finit de lire avec un vrai sentiment que l'histoire est achevée, tout ce qui était en suspens a trouvé sa réponse.

Tout l'arc avec le père kidnappeur et le petit frère élevé loin de sa mère est d'une tristesse à pleurer (quelle ordure le père!). le livre offre enfin un dénouement, même si celui-ci est doux-amer.

Bref, une conclusion magistrale pour cette série !




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C'est émouvant de lire le dernier tome d'une série de livres, surtout quand ces livres sont de la qualité de L'Arabe du futur, surtout quand le récit est autobiographique, surtout quand on en connait l'issue.
Dans ce 6e tome de L'Arabe du futur, Riad Sattouf se raconte de 1994 à 2011.
Son père est présent dans ses pensées, il n'a plus que très peu de nouvelles de lui (par courrier uniquement) mais il ne quitte jamais ses pensées, et malheureusement pour l'imaginer critiquer incessamment les choix qu'il fait, les actions qu'il entreprend.
Sa mère est dans une quête désespérée de son plus jeune fils vivant en Syrie avec son père.
Ses grands-parents vieillissent.
Et lui, le jeune Riad, ne se rêve qu'en dessinateur de bande-dessinée.
Et même si nous, lecteurs, nous savons quelle sera l'issue, nous savons quel auteur de bande dessinée Riad Sattouf est devenu, nous ne pouvons nous empêcher de retenir notre souffle devant les embûches, les difficultés et les doutes qu'il a traversés pour en arriver là où il en est.
Une fois de plus, son coup de crayon, son jeu de couleurs et surtout sa plume m'ont transportée.
Je me suis retrouvée très nostalgique quand j'ai refermé ce livre, parce que je refermais surtout cette histoire.
Cette série de 6 livres est désormais bien à sa place dans ma bibliothèque et elle fait partie d'une oeuvre qui compte pour moi.
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J'avais lu avec enthousiasme les trois premiers tomes. Puis, suite à la sortie très médiatisée de l'ultime tome 6, j'ai rattrapé mon retard et lu les tomes 4 et 5. Pour aboutir au tome 6. L'ensemble forme une série biographique à la fois divertissante et touchante.
Dessin, couleur(s) et surtout format font un peu penser aux mangas. L'histoire familiale de cet auteur à double culture est tristement extraordinaire. Mais la douleur profonde est transformée ici en une histoire dessinée pleine d'humour, de tristesse, de distance maîtrisée. Quel talent !
Riad Sattouf porte un regard lucide et joyeusement désolé sur la société, la jeunesse, la vie. Transformer le pire en art....
N.B. J'ai adoré les passages colorés dans le cabinet "fleuri" de la psychanalyste.
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Ça y est, le 6ème volume tant attendu et espéré, parcouru avec avidité, marque la fin de notre cheminement dans les pas du petit blondinet, devenu plus brun, plus grand, et aujourd'hui dessinateur accompli. Ses innombrables tribulations surmontées, il a fait la paix avec les protagonistes de son histoire. Soit un voyage de plus de 40 années dans son univers très intime, où la représentation de deux communautés familiales si culturellement opposées s'entrechoque.
Modeste face aux caméras, il subsiste encore en lui, comme l'ombre de sa timidité d'adolescent, et c'est charmant.
Merci Riad
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Bon, Riad a bien grandi, mais le parcours fut compliqué et quel coeur généreux que ce jeune homme à l'époque (à mon humble avis, il n'a pas changé). Je me suis vue dans le combat de sa mère pour élever seule ses enfants (je n'en ai que deux et ils sont tous les deux aussi formidables que ceux de Clémentine). J'ai revécu la déchéance et la mort de ma mère d'un Alzheimer en 2018 et une équipe de maison de retraite formidable. Je viens de vivre la mort de mon père en février 2022. Je pleure toujours leurs absences à tous les deux (et mon père était breton). Je suis en colère contre certains médecins bourreaux qui bossent dans des usines à fric, mais j'adore ceux de la maison de retraite où est décédé mon papa.
En gros, j'ai beaucoup ri, pleuré après avoir lu le roman graphique d'une traite hier soir.
Un jour peut être, je vous croiserais Monsieur SATTOUF. le hasard existe-t-il ?
Merci beaucoup pour toutes vos romans graphiques et Kénavo.
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J'ai fini la série cette nuit, et je crois que je vais enchaîner sur Pascal Brutal ou les cahiers d'Esther, parceque se passer de Riad Sattouf ça va être difficile tellement il a envahit mon quotidien ces derniers temps.
J'y peux rien, je suis de sa génération, j'ai pas une vie aussi tumultueuse, je n'ai pas réussi à faire du dessin ma vie, mais j'ai traversé l'adolescence de la même manière, en France dans les années 90, et cette familiarité d'univers m'a franchement bouleversé. Ça m'a même fait du bien de me retrouver à travers lui, sa façon de poser son regard, comme une introspection à la troisième personne (si, c'est possible!), la fin est magnifique, à la hauteur de l'ensemble de l'oeuvre, merci Riad!
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Quelle fin attendue !
J'avais peur de me laisser du style de Riad Satouf (surtout au bout de 6 tomes).
Mais c'est impossible sur cette série.
On retrouve donc Riad, en jeune étudiant puis jeune auteur de BD qui se débat entre son histoire et celle qu'il tente de dessiner pour percer dans le milieu. Et tout ça, en même temps que sa mère tente de retrouver contact avec Fadi.
Comment Riad Satouf peut réussir à clore ce chapitre de sa vie ? Est-ce vraiment la fin ?
J'ai beaucoup de mal à quitter cette série. L'auteur s'est tellement livré, on a l'impression d'être devenu intime.
Riad Satouf c'est l'auteur qui rend la vie des jeunes fascinante.
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