Les cahiers d'Esther, tome 4 : Histoires de mes 13 ans

Esther est en classe de cinquième dans un collège renommé de Paris. J'adore cette gamine, elle est drôle, elle aime les autres (même si elle déteste les garçons). C'est un plaisir de lire cette série, Esther ayant le même âge que mes enfants, je revois et revis des situations.

Esther a 13 ans et à la suivre depuis qu'elle en a 10 on a l'impression de lire les aventures d'une lointaine cousine dont on aurait des nouvelles de façon épisodique.

On rigole, oueche et on frémit. A se rappeler ses propres années collège, à espérer très fort que le monde sera plus bisounourslove pour ses enfants. Mais le monde n'est pas bisounourslove n'est ce pas ?

Il est toujours plaisant de retrouver Esther, sa naïveté, ses découvertes, l'histoire de sa vie peuvent être assez sympathiques. C'est une lecture que je trouve légère sans prise de tête. Mais tout de même, je me lasse. J'ai l'impression, finalement, que l'idée de raconter l'histoire d'une ado m'est devenue familière, banale. Je trouve les histoires répétitives et j'ai du mal à voir, parfois, l'intérêt de la petite histoire (même si c'est l'exercice qui veut ça j'imagine).
Plaisant, mais sans plus.

Et c'est parti pour la 4ème année de l'adolescence d'Esther !
Ce tome est de la même veine que les précédents, mais cette fois-ci, comme je l'ai lu dès sa sortie, je l'ai trouvé plus percutant, car faisant référence à des événements récents.
Par contre il y a quelque chose qui me gêne un peu, c'est que maintenant la jeune fille qui inspire le personnage d'Esther a conscience de la notoriété de sa petite vie (l'album y fait référence). le risque est que cela influence à terme sa façon d'être, qu'elle fasse des choses pour que celles-ci rentrent dans un prochain album, bref, que cela la change... parce que moi je l'aime bien comme elle est Esther, avec ses questionnements, mais aussi avec sa joie de vivre. Bref, à suivre !

J'ai lu les trois premiers tomes de cette série il y a un certain temps et j'en ai gardé le souvenir de moments agréables, de sourires et de rires, face à une toute jeune fille pleine de caractère et de bon sens. C'est exactement ce que j'ai retrouvé à la lecture de ce quatrième tome.

On voit Esther grandir et mûrir, les relations avec chaque membre de sa famille évoluer : toutes les caractéristiques de l'adolescence, la vraie, dans toutes ses dimensions.
L'album est traversé autant par les sujets dans l'air du temps que par des considérations ou expériences humaines, sociales voire métaphysiques complètement universelles.
Je la trouve attendrissante cette Esther, et forte, elle a du répondant, et de l'intelligence. Elle est parfaitement consciente et expérimente au quotidien le rapport filles-garçons.
Pour moi, ce sont les trois grands traits de cette série : un portrait de l'époque, un portrait de l'adolescence, un portrait d'une vie de jeune fille.

Je suis toujours aussi bluffée par le talent de Riad Sattouf qui fait tout : dessin, couleurs (j'adore), maquette. Pas évident de savoir ce qui vient de la jeune fille source et de lui concernant les textes et la mise en scène des situations, des personnages et des thèmes, mais je pense qu'on peut dire que les deux font la paire.

Je vais poursuivre ma lecture avec plaisir.

Voilà, Esther est une vraie jeune fille ! Elle est maintenant en 5e, dans une école de bourges comme elle dit, avec son cortège de petits soucis : le corps qui change, les garçons qui tentent quelques subtils (ou pas) rapprochements, les rapports avec les parents qui évoluent (papa moins cool, maman plus complice), l'importance du look... Ce qui est toujours aussi intéressant avec Esther c'est qu'elle n'a pas beaucoup de filtres, et qu'elle n'est pas forcément sympathique, aussi égocentrée et cruelle que peuvent l'être les ados entre eux (et il y a parfois de quoi effarer les adultes !). Mais il y a aussi le monde alentours, la prise de conscience des inégalités, de l'environnement, des différences... et de #Balancetonporc. Esther s'affirme, parfois dans l'excès, mais toujours sous le regard tendre et honnête de Riad Sattouf, dans des couleurs pastel qui rappellent tout de même la part d'enfance.

C'est mon petit péché mignon : m'offrir dès leur sortie les Cahiers d'Esther ! Oui, je suis comme ça ! Je me fais plaisir ! Et d'ailleurs rare est ma déception quand il s'agit du travail de Riad Sattouf !
Le projet : « Chaque semaine, la jeune fille anonyme qui se cache derrière Esther se confie à Riad Sattouf. Elle lui raconte son quotidien, ses états d'âme, sa vision du monde. Riad Sattouf les met ensuite en mots et en images pour composer une planche de bande dessinée, prépubliée dans L'Obs. »
Avec les Cahiers d'Esther, je replonge dans l'innocence et la cruauté de l'enfance et de l'adolescence et je me remets à jour dans mes expressions de jeune ! Et surtout, je ris !
Je dévore et après je relis chaque planche ! C'est avec beaucoup de finesse que Riad Sattouf nous fait adopter le regard d'Esther sur le monde qui l'entoure et qu'il est bon pour quelques minutes de redevenir une adolescente !
Mais comme toujours ce plaisir de lecture est bien trop court et je n'ai qu'une hâte que le volume suivant soit publié !
En résumé : un plaisir lecture que je ne me refuse pas ! (en plus cette année, chanceuse que je suis, j'ai mon exemplaire dédicacé !)

Lien : https://wordpress.com/post/d..

Où j'ai retrouvée Esther, oubliée depuis 2018 ! , qui est désormais en 5° et coule des jours tranquilles dans sa famille parisienne, au lycée avec les copines et les copains.

Pas d'événement majeur dans cette année scolaire : le collège n'est plus une nouveauté, les garçons sont toujours aussi bêtes et ah, oui, une des filles de sa classe est très tactile et préfère les filles aux garçons ! 

Les invitations aux boums ... oui mais quand c'est un garçon des beaux quartiers qui invite, rien que le voir torse nu dans la rue avec ses copains -qui ne sont pas du collège - incitent, sans regrets, Esther et sa mère à s'offrir une sorte 'entre filles' au Paradis du fruit ! 

Bref une plongée dans l'univers bon enfant d'Esther, de sa famille aimante et de ses troubles intemporels ! 

Rafraîchissant ! 

A suivre ...
Lien : http://les-lectures-de-bill-..

Le projet ambitieux de cette chronique annuelle durant 7 ans est très intéressant. Nul besoin de se reporter au journal de mes 13 ans pour savoir que certains thèmes sont universels et intemporels : les garçons, les parents, la fratrie, les copines, les premières boums, la drogue, les idoles. Franchement tout est très bien vu.
Et pourtant, je n'ai pas aimé le côté répétitif et carré des 12 petites vignettes par planche, le texte en tête de vignettes, les bulles plus les commentaires en cursive, tout ça m'a un peu "saoulée" comme dit Esther. Pages après pages cela fait trop.
Finalement je préfère lire juste une planche dans l'Obs, semaine après semaine comme un petit bonbon acidulé, à petites doses.

Bon, au tome 4 vous avez compris je suis fan de cette petite Esther !
Qui commence à prendre l'âge, et qui entre en pré-adolescence.
Résultat : des boutons, toujours un truc contre les garçons, les premières rébellions, mais elle est toujours aussi drôle !
J'adore quand elle s'imagine des trucs, des rêves, ou des moments où elle vit au Moyen-Âge !