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On l'attendait avec impatience en janvier, on l'a acheté à Quais du Polar au printemps et on l'a enfin lu cet automne, pour se préparer à la sortie du tome 3 en 2023 : Héroïne, le tome 2 des Chroniques de la place carrée !!

Et ce nouvel opus a tenu toutes ses promesses !!

Si les premières pages peuvent sembler un peu déstabilisantes (les passages d'une histoire à l'autre sont rapides, très rapides,... trop rapides ?), très vite on se prend au jeu de ce tissage et métissage qui fait l'ADN de ce quartier où chacun cherche sa place, son rôle, et doit s'adapter à un nouvel arrivant : le COVID.

Tres vite, deux histoires parallèles se dégagent et nous prennent au corps : Laura D un côté, infirmière, confrontée à l'insoutenable et inimaginable épidémie. de l'autre Tonio, qui cherche à monter les échelons dans sa carrière de délinquant, pour se faire une place au soleil.
Autour, gravitent les habitants de la place carrée, plus ou moins confinés mais tous impactés par cette crise sans précédent qui bouleversent leur quotidien.

Toujours avec justesse, Tristan Saule nous raconte 2020 et sa pandémie (pour vous dire comme j'étais happée : je lisais dans le bus et en descendant un soir, j'étais choquée de voir tout ce monde sur les routes : "mais ? Ils ne sont pas confinés ?!). Il nous dit aussi la vie d'un quartier comme il en existe tant en France, et nous laisse spectateurs de ces destins qui sont un peu les nôtres...
Sans parler de cette fin qui m'a tant émue...

Je ne vous dirai qu'une seule chose : venez à la découverte des habitants de la place carrée, si ce n'est pas déjà fait !!

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Après Mathilde il y a un an, revenons place carrée de Monzelle pour suivre cette fois-ci Laura, infirmière de son état , et Tonio, petit dealer de quartier.
Sous son armure de thriller social, Tristan Saule dépeint une France paumée, la délinquance de quartier, la précarité, les petites combines, les violences verbales et physiques.
C'est malheureux, désenchantant, teinté de peu d'espoir, mais, au même titre que « Mathilde ne dit rien », le reflet, la réalité, le quotidien d'une certaine France d'aujourd'hui.
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« Au cinéma ce qu'on voit n'existe pas. »
Sombre, attachant, implacable, « Héroïne », la place carrée lève son voile pavlovien, on ne bouge plus.
Nous sommes dans une ville semblable à tant d'autres et pourtant elle est unique.
La place carrée, ses hôtes, ses fureurs et ses turbulences. La vaste humanité , fleur qui perce sur le goudron immanquablement.
Ce deuxième livre qui fait suite à « Mathilde ne dit rien » est une chronique à ciel ouvert. L'exactitude d'un lieu et des transhumances intérieures.
Notre monde dans un cercle : la place et ses symboles.
Ils sont là, tous, les habitants de l'ère Covid, une fourmilière agitée, prise au piège des diktats qui ne laissent aucune chance.
Laura, infirmière, amoureuse de Marion, l'énigmatique mariée. Tonio, le pas de côté, les meurtrissures aux abois, Zoé, la petite lumière calée entre la littérature et la joie des amitiés enfantines. Et tous ont cette histoire semblable, le reflet d'une place en plein coeur.
Le récit est vivant, actif et réel. On ressent une empathie pour les protagonistes, jusqu'au chien de le Manouche qui s'appelle Stranje et pour cause.
D'aucuns ont l'expérience des résistances, des lignes jaunes franchies, des heures lourdes à affronter dos à dos les conséquences d'une confinement.
Ici, vous avez Laura et ses batailles à l'hôpital de Monzelle. L'authenticité d'une guerre contre le manque de tout, masques, blouses et les covidés qui tombent comme des mouches, sac blanc en plastique, l'horreur fermeture.
« Pourtant aujourd'hui, il comprend qu'il peut y avoir pire. Par exemple se faire choper au Leader Price de Monzelle en train de piquer des couches-culottes. Se faire choper, puis libérer sans poursuite, avec comme seule réprimande un plein tonneau de pitié déversé sur la tête. »
Je vous présente Thierry, père abandonné dans le radeau de Géricault. Rejoindre les sables mouvants, les petits dealers, affronter la meute de loups, héroïne, héroïne, le chant des sirènes.
La drogue est le pain qui manque, les coups bas et les violences citadines. Entre les palpitations d'un récit absolument sociétal, crucial parfois tendre et gorgé d'humanité, le tremblant de l'homosexualité, les quêtes existentielles et les douleurs qui courbent les dos et brouillent les regards de pluie glacée.
« Héroïne », un livre choc, coup de poing, d'une beauté inouïe.
« Laura apparaît au coin de la rue. Parmi les filles de SOS confinement, elle reconnaît Mathilde, une travailleuse sociale qui l'a aidée pour une demande de logement quand elle s'est installée ici. Une fille bizarre, un peu flippante mais serviable. »
Les retrouvailles, bond en avant avec notre contemporanéité écorchée vive.
Mais « au cinéma l'aube n'est jamais laide. La vérité ne débarque jamais à l'improviste au cinéma. L'héroïne tragique tue ou meurt. »
Tristan Saule est un collecteur de mémoire. Ce texte lave de volcan est nécessaire et détourne le fictionnel. Tout est criant, juste et émouvant. On est en plongée dans le huis-clos de la place carrée.
« Si tu veux une autre fin, lis un livre. »
« Au cinéma tout le monde tient ses promesses. »
Fraternel, engagé, humaniste, « au cinéma tant que le générique n'est pas terminé, il reste toujours quelque choses à sauver. »
« Héroïne » est une déambulation sur la place carrée du vrai-monde.
« Au cinéma, les couchers de soleil ne brûlent pas les yeux ».
Inoubliable, culte, incontournable, ce piédestal de la littérature dans la collection Parallèle Noir est publié par les majeures éditions le Quartanier éditeur.
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Après une lecture très appréciée du premier opus (« Mathilde ne dit rien ») me voici plongée « corps et âme » dans le second volet des « Chroniques de la Place carrée », en compagnie des nouveaux protagonistes (et de quelques anciens …)

Laura est une infirmière, amoureuse de Marion (qu'elle a croisée dans un cinéma d'art et d'essai) de Mozelle, dans l'Est de la France … Malheureusement, Marion est mariée et mère de famille … Cynthia et Thierry jeunes parents d'une adorable Fiona ne s'en sortent plus (au point de voler les couches culottes dans une grande surface …) Mathilde, Tonio, Lounès et le petit Idriss sont là également (voir le premier tome) Ainsi que Joëlle, Bolleg, la petite Zoé et tant d'autres ! …

C'est Noël (2019) une période pas forcément joyeuse pour tout le monde … Puis viendront janvier et février 2020 et des informations préoccupantes dans les médias, concernant un virus chinois potentiellement dangereux … Finalement en mars, Emmanuel Macron devra annoncer – à la stupeur générale – la fermeture des écoles puis un confinement national ! (Comme c'est déjà le cas dans de nombreux pays de la planète …)

Un roman (plus social que policier) particulièrement touchant. La souffrance – morale ou physique – des habitants les plus vulnérables (ceux de la Place carrée notamment) est palpable, dans une petite ville qui doit faire face aux insolubles trafics de drogue, aux problèmes financiers des uns, aux déceptions amoureuses des autres … En passant par la brutale épidémie de coronavirus, qui tue les moins chanceux et traumatise leurs familles … Une écriture particulièrement « visuelle », un style percutant et une analyse profondément humaine, de la part de l'auteur de cette bien sombre chronique ! La lecture du troisième volet ne saurait tarder, en ce qui me concerne !
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Héroïne, c'est cette infirmière Laura, avec une relation amoureuse compliquée qui travaille sans relâche à l'hôpital, enchainant les gardes et les heures supplémentaires en période de pandémie de COVID. Héroïne, c'est ce qui manque cruellement à certains en période de confinement mais Tonio, petit dealer est sur un gros coup……
Nous suivons la vie des habitants de ce quartier populaire de la Place Carrée, Laura et Tonio principalement, mais également beaucoup d'autres habitants que nous avions déjà appris à connaitre dans le tome précédent. Nous sommes rapidement pris dans le tourbillon des tranches de vie, tout s'enchaine dans un récit très addictif, avec de courts paragraphes où s'entremêlent les différents personnages, donnant une impression de fuite en avant. J'avais beaucoup aimé le premier tome et j'ai également beaucoup aimé celui-ci tant les personnages, le contexte de pandémie et les descriptions des lieux est réaliste. J'ai tout particulièrement apprécié dans celui-ci de reconnaitre le vrai "Monzelle".
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''Héroïne'' se présente comme un ensemble de courts métrages autour de la vie quotidienne dans un quartier populaire durant le confinement lié à la Covid.
Chacun des habitants de la ''Place Carrée'' s'escrime à traverser cette singulière épreuve. Les plus démunis vivent de petits expédients, cherchent la nourriture : il faut bien survivre. Les enfants ne vont plus à l'école, partagés entre joie et ennui ils explorent l'environnement : il faut bien occuper le temps. Les dealers zonent, s'agacent, ils cherchent à contourner la pénurie : il faut bien marquer son territoire. Les fragiles décompensent : il faut bien réagir au marasme extérieur. Les alcooliques boivent : il faut bien boire.
Les soignants luttent, ils sont débordés, ils mettent leur vie personnelle entre parenthèses : il faut bien faire face.
Si on croise quelques personnages nés dans l'épisode précédant (Mathilde ne dit rien), la focale se centre sur Laura, l'infirmière et Tonio le petit dealer. Les destins vont se percuter. La sueur, le sang et les larmes irriguent le quartier. La peur et le manque imprègnent le récit.
Tristan Saule réussit magistralement à poursuivre les chroniques de la place carrée.Tout en restant fidèle au roman social noir, il propose une structure narrative originale, sophistiquée très différente du premier opus.
le cinéma est au coeur de la narration, de l'ambiance générale du roman. Pas le cinémascope, le blockbuster, non plutôt le film art et essai, caméra sur l'épaule, montage hyper serré. L'auteur maîtrise le rythme, les images, la lumière. Il distille intrigue, tension et étrangeté.
L'ensemble est à la fois très sombre et plein d'humanisme.
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Dans le cadre de la Masse Critique de Babelio, j'ai eu la chance de lire "Héroïne" de Tristan Saule, paru aux Editions Folio.
Ici, nous sommes dans le 2nd tome de la trilogie de la place carrée, mais il peut se lire indépendamment du 1er.
On retrouve les mêmes personnages que dans le 1er, mais l'accent est mis sur d'autres.
L'histoire se passe principalement pendant le 1er confinement, en mars 2020.
Les personnages principaux sont cette fois : Laura, jeune infirmière qui va vivre la covid à l'hôpital et nous rappeler les conditions dans lesquelles les soignants exerçaient... On oublie vite l'horreur que c'était...
Sa vie sentimentale est aussi très compliquée car elle aime une femme, mais celle ci est mariée et le confinement va venir encore complexifier les choses entre elles.
Il y a aussi Tonio, petit dealer, suiveur de plus gros mais qui veut devenir calife à la place du calife.
On retrouve Idriss, le petit garçon qui grandit, on voit passer Mathilde, l'héroïne du 1er opus. On fait la connaissance du "Manouche" qui tient un bar clandestin.
C'est encore un roman sociétal qui nous plonge dans la banlieue où les règles et les lois ne s'appliquent pas à tous (ici les déplacements avec attestation, c'était pas très strict..).
L'héroïne, titre du roman, on ne sait si c'est la drogue ou Laura... chacun y verra sa version.
Je lirai le 3eme roman pour finir cette trilogie car j'ai bien aimé l'écriture, voir les personnages évoluer...
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Le projet ambitieux de Tristan Saule, faire une chronique d'une place de ville de banlieue au rythme d'un livre par an, m'a tout suite attirée. Après Mathilde n'a rien dit, je me réjouissais de retrouver l'ambiance si particulière du lieu avec Héroïne. Une fois encore la magie a opéré. Tristan Saule nous propose un voyage en 2020 alors que la pandémie menace et que la pression monte dans les hôpitaux comme dans les rues.

Laura travaille comme infirmière à l'hôpital de Monzelle. Elle vit dans un appartement donnant sur la place carrée. Elle est amoureuse d'une femme en couple et souffre de la situation. Tonio deale aux pieds des tours de la place. Un jour, une grosse opportunité se présente à lui. Il connaît les risques mais tente quand même le coup. Il aimerait pour une fois jouer le premier rôle. Dans le quartier, chacun vivote et galère. Thierry ne peut plus payer les couches de son bébé, Joëlle n'ose plus appeler sa fille tant elle se sent démunie et Idriss trompe le temps en attendant que l'école ouvre de nouveau.
Par paragraphes successifs, l'auteur nous raconte les vies croisées des habitants de la place carrée. Les itinéraires de Laura et Tonio s'entremêlent à ceux de leurs voisins. Il construit de manière brillante un roman polyphonique saisissant. Avec une construction presque cinématographique, il fait monter crescendo le rythme de son roman. Comme pour renforcer ce lieu avec le cinéma, Tristan Saule ponctue son roman de réflexions sur les différences entre la vie réelle et le cinéma. Très addictif, ce roman se lit presque d'un souffle et se termine dans un final grandiose.

Si le covid et le confinement constituent la trame de fond du livre, il n'en sont pas le sujet. L'auteur réussit brillamment à nous replonger dans cette période d'incertitude et nous faire ressentir l'impact du confinement sur les populations de banlieue. Il montre aussi la pression folle qui s'est emparée des hôpitaux et les angoisses qui ont embrasé la population. Il réussi à traiter d'un événement encore très présent dans la mémoire de chacun avec déjà une forme de recul. Son sujet, ce sont les personnages et la manière dont ils mènent coûte que coûte leur vie. Les aléas du covid sont des entraves supplémentaires à une existence faite d'obstacles et de difficultés.
Si l'intrigue autour de Tonio et Laura m'a beaucoup intéressée, j'ai adoré suivre les personnages secondaires également. On retrouve avec grand plaisir Mathilde, Idriss et Louness. J'ai eu une tendresse particulière pour Manouche, sorte de gitan vivant dans un baraquement près de la SPA de magouille en tout genre. le passage où il raconte sa vie est passionnant. Tristan Saule a un véritable talent pour créer des personnages incarnés.

J'ai adoré retourner sur la place carrée et je me réjouis de la sortie prochaine d'une troisième tome ( en janvier 2023)
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Carton plein pour les Chroniques de la place carrée !
Après Mathilde ne dit rien, j'ai eu un second coup de coeur pour Héroïne.

Cette fois, c'est Laura, aide-soignante aux Urgences de Monzelle, qui est au coeur du récit.
Le roman commence par la mort d'une jeune femme, prénommée elle aussi Laura, emmenée aux Urgences après avoir été renversée par une voiture.
Laura a un moment de confusion : est-ce elle cette jeune femme qui meurt sous ses yeux ? Puis se reprend : non elle, elle meurt à petit feu de ne pas arriver à quitter cet endroit, de rêver d'ailleurs sans partir, de toujours recommencer les mêmes erreurs en amour...

L'action du roman se situe durant le confinement strict de mars-avril 2020, les habitants de la Place carrée sont confrontés aux difficultés qui ont suivi : plus d'école, pas de cantine, baisse drastique de revenus pour certains travailleurs, mais aussi baisse du trafic de drogue...
Alors que Laura doit faire face au quotidien à l'épidémie de Covid, à la surcharge de travail à l'hôpital, Tonio tente un gros coup, Idriss traine dans l'école désaffectée avec son amie Zoé, Thierry cherche à gagner de l'argent pour payer les couches de son bébé...

"Au cinémɑ tout le monde tient ses promesses."
Ici aussi, la promesse est tenue : l'écriture nerveuse, cinématographique, le rythme effréné, l'atmosphère tendue. le roman noir et social est brillamment réussi, jusqu'aux dernières pages qui ne laissent au lecteur aucun répit, et accélèrent jusqu'au dénouement final, qui m'a laissée sans voix.

Si ce n'est pas encore fait, il n'est pas trop tard pour commencer Les Chroniques de la place carrée. Pour ma part, j'attends le prochain avec impatience !
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Ce roman est le n° 2 des chronique de la Place Carrée de Christian Saule. Nous sommes toujours dans le même groupe de HLM déshérités de la cité des Hauts dominant la ville imaginaire de Monzelle. Quelques personnages du n°1 comme Mathilde apparaissent au cours du récit, mais les deux héros principaux sont nouveaux. En 1er, Tonio, petit dealer malmené par son boss, trafiquant de haschich, qui pense avoir enfin sa chance de percer avec l'arrivée d'un kilo d'héroïne dont il organise déjà la revente en douce, mais que le sort et (surtout) ses comparses feront tout pour contrarier ! Son projet viendra percuter le destin de Laura, l'autre héroïne, infirmière solitaire, mal dans sa peau et également habitante du quartier. Amoureuse malheureuse de Marion, jeune femme mariée qui a du mal à savoir ce qu'elle veut, sa vie est surtout marquée par la 1ère vague du Covid et son flot de malades dont la violence inattendue submerge son hôpital et aussi... par l'arrivée d'un patient proche de Tonio… qui fera la jonction involontaire entre les deux histoires longtemps parallèles.
Le style est direct, nerveux, les portraits vivants, même pour les personnages secondaires. le contexte du confinement qui frappe, bien sûr, le quartier de la Place Carrée est très humain avec ses habitants, qui, même s'ils n'en respectent pas trop les règles, sont touchés par la perte d'emplois précaires ou « informels » qu'ils exerçaient et qui se retrouvent du coup dans la misère et prêts à tout. « Héroïne » apparaît comme un roman social très noir, découpé en paragraphes brefs, hachés, mais qui se développent avec la tension qui monte et qui nous tient en haleine jusqu'au bout.
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