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Tristan Saule reprend les codes du roman noir pour construire brillamment un récit à la mécanique narrative implacable. Il entremêle les destins, complexes, de deux personnages principaux autour desquels gravite toute une myriade de personnages secondaires tout aussi réussis et incarnés. Laura est infirmière, ce n'est pas facile en période COVID tout début de pandémie, d'autant qu'elle est en pleine confusion amoureuse. Tonio est un petit dealer d'ecta qui saisit l'opportunité de monter un plan héroïne sans en avoir l'envergure. Ils ne se connaissent pas mais vivent dans le même quartier.

Forcément, on sent l'inéluctable arriver. Laura et Tonio vont être en danger par les choix qu'ils vont faire, contraints ou insouciants ou assumés. On sait qu'ils vont se rencontrer et que la collision fera mal, et pourtant rien n'est surjoué ni artificiel. Bien au contraire, le récit respire l'authenticité tant Tristan Saule a un oeil aiguisé pour prendre le pouls de la société à un moment de bascule et observer ce quartier populaire qu'il a choisi comme cadre de son roman. La critique sociale et politique est fine, acérée mais sans manichéisme, pleine de tendresse pour tous ces oubliés, ici désoeuvrés par le confinement qui se profile, sans ressources, les laissés pour compte de l'ascenseur social. le regard n'est jamais surplombant mais à leur hauteur, d'une rare empathie.

L'auteur excelle dans la narration, enchaînant des paragraphes courts, parfois d'une dizaine de lignes voire d'une seule phrase, deux pages au maximum. Les mots claquent, apportant une rythme très particulier, plein de nervosité et de tension crescendo à mesure que les destins s'entremêlent. Les dernières pages happent totalement. le sens de la découpe, très assuré, donne l'impression de lire avec plein de caméras filmant chacune leur scène, leur morceau de scène sous leur angle. le mouvement finit par créer une chorégraphie irrésistible qui explose et laisse le lecteur chaos, entre système hospitalier au bord du chaos et guerre des gangs.

Tristan Saule confirme son talent avec ce deuxième volet de son cycle de romans noirs sociétaux «  Chronique de la place carrée ». Si le premier, Mathilde ne dit rien m'avait plus remué ( c'est un de mes gros coups de coeur 2021 ), j'ai trouvé celui-ci tout aussi formidable. Et quel plaisir de retrouver le personnage de Mathilde, même dans un petit rôle ( mais O combien important ) ! J'attends le prochain opus avec impatience !
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Tranches de vie en période de Covid
*
Ceci est le tome 2 de la saga "Chroniques de la Place Carrée". Une comédie de moeurs , un ton résolument doux-amer aux accents dramatiques.
Autant j'ai énormément apprécié le 1er tome, autant celui-ci m'a moyennement plu.
Il y a quelques personnages récurrents - tel le jeune ado Idriss - qui tiennent lieu de fil conducteur dans cette fresque de quartier.
La pandémie virale (confinement strict) est au coeur du récit. Les habitants de ce "ghetto" déshérité le vivent chacun à sa manière. L'auteur adopte un ton cinématographique, sec et fluide.
Pour travailler exactement au même endroit que l'infirmière Marion (aux Urgences), je peux dire que l'auteur s'est remarquablement renseigné.
*
Nous, lecteurs, sommes les spectateurs de ces tranches de vie banales mais singulières. Nous aussi l'avons peut-être vécu. (ce huis-clos social).
Je lirais avec impatience le tome 3.
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En pleine pandémie de Covid-19, pendant le confinement, Laura, infirmière, est amoureuse de Marion, une femme mariée, tandis qu'échoit à Tonio, un dealer minable de shit et d'exta, une opportunité inespérée qui peut l'enrichir considérablement. L'amour parviendra-t-il à arracher Marion de sa vie routinière ? Tonio arrivera-t-il à réussir son coup ? ● J'avais adoré Mathilde ne dit rien, le premier volume de ces Chroniques de la Place Carrée. Mais contrairement aux autres lecteurs Babelio, j'ai été déçu par ce roman. ● On ne retrouve le superbe personnage de Mathilde que dans une brève apparition. ● Mais surtout il y a trop de personnages, les paragraphes sont trop courts, si bien qu'on saute constamment d'un personnage à l'autre et que cela ne fonctionne pas bien. La construction du récit m'a paru beaucoup moins bien maîtrisée que dans le premier tome. Dommage…
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Deuxième volet de la trilogie de Tristan Saule - Chronique de la place carrée -, romans sociaux, sociétaux, plutôt noirs comme ont pu s'en rendre compte les lecteurs du tout premier opus - Mathilde ne dit rien -, et si celui-ci semble l'être "un peu moins", ne vous fiez pas aux apparences, il réserve des surprises auxquelles vous resterez difficilement insensibles.

Nous retrouvons donc la place carrée, place située au coeur de la cité populaire de la petite ville de Monzelle.
Dans ces barres d'immeubles conçues dans les années 70 vivent aujourd'hui 8000 de nos compatriotes, ceux essentiellement appartenant à ce que certains appellent "la France d'en bas", celle des "Lumpen", celle qui survit grâce à des petits boulots, des aides sociales, de l'entraide ou de la "débrouille" ; mode de survie peu considéré par le Code pénal.

Au milieu de ce décor et de quelques-uns des protagonistes
du premier pan de la trilogie, dont Loumès, Idriss, Zineb et Mathilde, ouais, "la Mathilde qu'est revenue"... juste le temps d'une ou deux scènes, mais pas n'importe lesquelles...vit Laura, une très belle jeune femme ; une beauté magnétique, un peu comme celle de Cléopâtre.
Laura, infirmière de son état, est passionnée de cinéma. Et puis elle est gay ; rien de vraiment extraordinaire si ce n'est que son amour du 7ème art va lui faire croiser le chemin de Marion, une jeune trentagénaire... mariée à un homme, mais en laquelle vivent des pulsions homosexuelles qui vont faire leur coming out grâce à la "Zone" de Tarkovski et à Laura de laquelle elle va s'éprendre...pour le meilleur et pour le pire.
Tonio, l'ancien toxico auquel Mouss a donné une seconde chance, qui deale "léger" et qui sert de chauffeur à Mouss et à Loumès va se voir proposer par le "Manouche", un Marocain qui a jadis combattu en Bosnie et qui s'est reconverti en trafiquant à la petite semaine et en alcoolo chronique, une affaire d'héroïne.
Passer de l'exta à la dreu et le faire en loucedé en s'associant avec une brute sociopathe, avec l'espoir de toucher le jackpot, tel est le choix auquel est confronté Tonio.
Laura et Tonio forment donc ce binôme dramatique mis en scène par Tristan Saule. Binôme autour duquel gravite un monde dont la vie et les mauvais choix peuvent faire surgir les djinns les plus redoutés.
Mais intéressons-nous un instant à Laura, laquelle fait office dans ce roman d'héroïne cinématographique ( alors que Tonio se débat toutes les larmes de sa mère pour en avoir un peu... ), de scénariste, de metteure en scène, de cheffe opératrice vidéo, de spectatrice cinéphile, voire de critique.... Bref, elle incarne le cinéma dont elle orchestre le film à la manière d'un Otto Preminger, et je me suis posé la question de savoir si le - Laura - de Tristan Saule n'était pas une révérence littéraire offerte au maitre en hommage à son - Laura -, ce chef-d'oeuvre dans lequel auréolait de toute sa "présence" et de tout son mystère une sublime Gene Tierney... laquelle, les amateurs s'en souviennent, a incarné dans - L'Égyptien - de Michael Curtiz la tout aussi sublime princesse Bakétamon... sorte de Cléopâtre, dont la beauté peut faire penser à celle de Laura l'infirmière, bouclant ainsi la boucle...

Et tout cela au début de 2020 alors que de Chine arrive un virus inconnu, le SARS-COV2, plus "célèbre" sous l'appellation de " coronavirus de Wuhan."
La menace est d'abord sous-estimée comme le "nuage de Tchernobyl", puis on manque de masques, puis on confine...et c'est à ce moment-là que le roman nous cueille.

Un roman à l'écriture et au montage ( structure narrative ) découpé comme un film.
Il débute ainsi :
"- le SAMU, bonsoir.
Au bout du fil, une voix féminine, brisée, tremblante.
- Il faut venir. Il faut venir.
- Dites-nous ce qui se passe, madame, dit la permanencière .Comment vous appelez-vous ?
- Il y a un souffle dans le combiné. le vent peut-être. Ou alors la respiration vaine de la femme.
- C'est moi, dit-elle. Je suis rentrée dedans. Je l'ai tuée, elle bouge plus.
- Où êtes-vous, madame ?"

COUPEZ !

D'autres lieux, d'autres scènes, une autre temporalité(?)
Et on retrouve Laura aux urgences qui attend l'arrivée d'une jeune accidentée de la route. L'hélicoptère ne va pas tarder.
La jeune femme qui vient d'être renversée par une voiture est prise en charge et transportée au scanner.
Elle est suivie de près par sa mère qui crie son nom : "Laura !"
Surprise, troublée, l'infirmière se retourne croyant un instant que c'est elle qu'on appelle, que c'est sa mère qui l'appelle...
Cette jeune femme qui porte le même prénom qu'elle, qui a le même âge qu'elle, qui porte un pantalon vert pomme pareil à l'un des siens, ce pourrait être elle.
Tout au long de cette scène, Laura ne va être partie prenante que dédoublée, un peu de manière extracorporelle.
"- Laura contemple l'évènement à distance, invisible. Elle est au cinéma. Personne ne lui prête attention. Elle est un fantôme blanc qui tremble dans la lueur des néons blafards. La fille a le même âge qu'elle, le même nom qu'elle. Laura n'est peut-être que son âme errante, flottant dans la pièce avant de rejoindre le tunnel de lumière, avant de se fondre dans le grand tout. Il n'y a qu'une seule Laura qui s'éteint à l'âge de vingt-trois ans comme une conne, en ayant passé toute sa vie à attendre qu'elle commence. Ça ne devait pas se dérouler comme ça."

COUPEZ !

Laura marquée par la mort tragique de la jeune femme, se confiera à Marion, avec laquelle elle prendra connaissance de la sentence prononcée quelques mois plus tard par un juge contre la chauffarde : deux mois de prison avec sursis. Marion s'indignera de la légèreté de la peine...

Tristan Saule a réussi son pari ; un second volet, différent mais tout aussi prenant que le premier.
L'écriture ciné, l'authenticité des personnages, le réalisme de leur vécu ( en tant qu'ancien soignant, j'ai été scotché par l'aisance avec laquelle il met en scène le médical, le paramédical, leur lexique, leurs codes, leurs actes... c'est bluffant ! ), le rythme et l'action parfaitement accordés, le scénario et le script impeccablement maîtrisés.
La Place Carrée vit sous nos yeux, réelle comme seul le réel pouvait nous la montrer ; se contentant d'observer.
Il y a chez Tristan Saule, sur le plan cinématographique, mais pas que... quelque influence néoréaliste à laquelle, pour ce qui est de la relation Laura-Marion papillonnent devant nos yeux des effluves d'un - Mulholland Drive – qu'aurait mis en scène un duo Truffaut-Kassovitz.

J'ai vraiment tout aimé dans ce bouquin.
À commencer par la structure narrative que je ne peux qu'appeler montage.
Tout y est vie.
Rien n'échappe à la caméra du metteur en scène.
Et comme j'avais parlé en commençant ce billet des lieux que l'on retrouve dans ce deuxième opus et qui nous deviennent familiers, comment ne pas évoquer ces deux établissements symboliques qui enserrent la cité et que sont l'hôpital et la SPA... cette SPA, ce pistolet de Tchekhov dont je me disais que Tristan Saule parlait trop pour ne pas finir par lui offrir un rôle à sa mesure...
Il y a du social, il y a du sociétal, il y a de la chronique, de l'action, du suspense, du noir... et c'est intelligent.

Un régal de lecture... dont je pourrais parler des heures ; je ne le ferai pas, rassurez-vous !

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Voilà un auteur, Tristan Saule, qu'il me tardait de lire, fortement influencé par les amis de Vleel où il est régulièrement mis en avant. Alors quand j'ai reçu Héroïne dans le cadre du jury du prix Quai du Polar 2023, il a été positionné en haut de la pile.

Deuxième tome des Chroniques de la place carrée – qu'on peut lire indépendamment du précédent – Héroïne nous entraîne en plein confinement dans les pas de Laura, infirmière qui tient le coup grâce à l'amour entrevu avec Marion, et de Tonio, second couteau des caïds locaux qui rêve de sa propre place au soleil.

Ils sont les personnages centraux d'une mini comédie humaine au coeur de cette ville ouvrière de l'Est de la France et de son quartier des Hauts, qui voit sa Place carrée devenir le théâtre du désoeuvrement, de la misère, du désespoir comme des espoirs fébriles. Et du drame aussi.

Roman sombre qui transpire l'empathie et l'humanité de son auteur, Saule place ses personnages entre deux vies, qui vont passer au révélateur décisif du confinement. La fuite avec Manon, son héroïne, pour Laura ; l'élévation sociale grâce à l'héroïne, pour Tonio.

C'est noir ; mais beau ; mais noir… Et addictif ! Les deux autres tomes seront vite rattrapés !
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Héroïne, oui mais laquelle ?

L'agencement répétitif de paragraphes courts, donnant voie aux personnages de cette trilogie m'a donné l'impression de descendre l'escalier d'une des tours de la place carrée.

Place carrée, place dont j'étais familier ayant trouvé dans les lignes du premier tome une oscillation habile entre roman noir et roman social, campé par une héroïne singulière et forte.

J'avais hâte de retrouver cet univers austère, ancrée dans un décor, vestige décati d'une architecture qu'on croyait idéale au temps du tout goudron.

Je descends donc d'abord à pas prudents et attentifs ces marches, prenant le temps des présentations du casting et de la cadence à adopter. Puis, page. Après page, je prends de l'assurance et me laisse emporter par ce petit vortex de cyclique et circulaire descendant inexorablement, dans ce bouquin aussi noir que le laisse suggérer sa couverture.

Les pages ou les marches défilent à l'image des personnages du roman, un peu ternes, sombres, parfois s'en détachent des plus claires pas encore usées, délavées ou encrassée par une misère sociale qui infiltre le microcosme de cette cité quasi déserte avec l'arrivée du Covid ou soignants côtoient trafiquants.

Un beau roman prenant, sur des destins de personnes aux sombres dessins bien souvent plus imposés que choisis. Des héros simples, tristement réalistes qui luttent pour leur survie dans un endroit qu'ils n'ont peut-être jamais aimé. Dépeints avec acuité et sans misérabilisme. J'ai retrouvé cette patte habile de l'auteur avec une construction toutefois différente du premier opus, plus de personnages cette fois-ci et si toujours subtilement amenés je leur ai trouvé moins de superbe que Mathilde l'héroïne du premier volet.

Les deux ouvrages peuvent largement se lire dans le désordre et de petites réapparitions de personnages racolent de vieux souvenirs, mais ne décourageront absolument pas le lecteur qui attaquerait le triptyque par cet opus mitoyen.

Heureux gagnant du tome 3 grâce à la dernière opération, j'ai extirpé celui-ci in extremis pour me rafraichir la mémoire sur les personnages convoqués tout en me faisant très plaisir avec un bon moment de lecture, j'ai été très agréablement surpris de retrouver une intrigue bien menée sur la durée, pimentée de subtiles réflexions sur la place du cinéma par rapport à la littérature.

Hâte de découvrir prochainement ce que nous réserve cet auteur à la grande acuité pour décrire et créer des personnages aux prises avec un quotidien difficile où l'espoir gifle autant qu'il aide à tenir.
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Destins croisés par temps de pandémie

Tout d'abord je remercie chaleureusement Babelio et l'opération Masse Critique, ainsi que l'éditeur le Quartanier, pour m'avoir permis de découvrir ce roman noir très réussi.
L'auteur nous emmène dans une ville de province et nous fait rencontrer Tonio et Laura que nous allons suivre au fil des pages de fin 2019 à mi 2020.
La chronologie a de l'importance car l'auteur a souhaité coller au plus près des évènements engendrés par l'irruption du COVID …
Laura est infirmière, elle travaille à l'hôpital et doit faire face, jour après jour, à une situation qui s'aggrave et qui échappe à tout contrôle… Tonio est un petit dealer, il sert aussi de chauffeur au caïd du coin, et pour lui aussi, la pandémie ne va pas sans poser de problème.
Autour de ces deux personnages principaux nous croisons les habitants de la Place Carrée, ce quartier déshérité, où les jeunes n'ont pas beaucoup d'avenir et où les pères de famille sans travail sont amenés à voler des couches pour leur bébé à la supérette du coin ...
J'avais déjà remarqué le premier volet des Chroniques de la Place Carrée (Mathilde ne dit rien) qui est dans ma PAL mais je n'ai pas été gênée de ne pas l'avoir lu (en revanche, je vais certainement le lire !). L'écriture de Tristan Saule est sobre, son style est particulièrement cinématographique et il y a, d'ailleurs, de nombreuses références au monde du 7ème art.
Un très bon roman noir.
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C'était avec une légère appréhension que j'attendais le deuxième tome des Chroniques de la Place carrée.
Après "Mathilde ne dit rien" et sa protagoniste attachante, je me demandais comment l'auteur allait pouvoir offrir autant de tension narrative mais aussi autant d'émotions. "Héroïne" relève ce double défi.
Avec ce deuxième tome encore plus dense que le précèdent, le lecteur continue de vivre la vie des habitants de la place carrée avec leurs fêlures, leur passé, leurs projets, leurs douleurs et leurs doutes.
Tristan Saule confirme son talent pour saisir une époque et pour rendre vivants les invisibles.
d
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Après Mathilde il y a un an, revenons place carrée de Monzelle pour suivre cette fois-ci Laura, infirmière de son état , et Tonio, petit dealer de quartier.
Sous son armure de thriller social, Tristan Saule dépeint une France paumée, la délinquance de quartier, la précarité, les petites combines, les violences verbales et physiques.
C'est malheureux, désenchantant, teinté de peu d'espoir, mais, au même titre que « Mathilde ne dit rien », le reflet, la réalité, le quotidien d'une certaine France d'aujourd'hui.
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Et rebelote : mon gros coup de coeur pour cet auteur vient de se confirmer. Après #MathildeNeDitRien, c'est peu dire que j'attendais cette « Héroïne ». Pari gagné.
L'héroïne, c'est la solution trouvée par Tonio pour ne pas rester un sous-caïd du quartier - bientôt figé par l'arrivée du Covid. L'héroïne, c'est aussi ce que devient Laura, infirmière hospitalière - bientôt happée par l'arrivée du Covid.
Mais l'héroïne, c'est surtout cette Place carrée, banlieue ordinaire et délabrée - bientôt asphyxiée par l'arrivée du Covid. Bref, un mot polyphonique qui irrigue parfaitement ces folles histoires enchevêtrées à l'extrême.
Car au-delà du fond remarquable, hautement inflammable, c'est la forme adoptée par l'auteur qui a fini de m'estomaquer.
Pas de chapitres, pas de temps mort : à peine un saut de ligne et l'on passe d'un personnages à l'autre. Un zapping qui fonctionne extrêmement bien, même sur la longueur, même s'il n'est pas de tout repos pour le lecteur.
Impossible de s'arrêter face à ces femmes et ces hommes qui perdent pied : ce roman m'a littéralement aspiré avant de me terrasser.
Énorme coup de coeur... tellement recommandé.
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