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4,03

sur 179 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
« Le Flux est une sorte de super-raccourci dans l'espace. Normalement, il faudrait des années, voire des siècles, pour aller d'un système stellaire au suivant. Même les plus proches sont séparés de plusieurs années-lumière. En voyageant de façon conventionnelle, il faudrait de vingt à trente ans pour franchir ces fossés pourtant relativement modestes. Même nos vaisseaux les plus sophistiqués, que nous appelons “dizainiers”, sont incapables d'effectuer de telles traversées. Grâce au Flux, nous pouvons nous déplacer entre deux systèmes en quelques semaines ou quelques mois, pas davantage. Mais il y a une restriction : nous ne pouvons atteindre que les systèmes situés à proximité du Flux. »

Malheureusement pour le pouvoir central de ce réseau, ce Flux devient de plus en plus capricieux et certains de ses points d'accès se ferment à jamais, sans prévenir...

Alors qu'elle vient seulement d'être couronnée emperox sous le nom de Griselda II, Cardenia, une jeune femme qui n'a pas connu, ou presque, les intrigues de cour aura la lourde charge de préparer ces mondes à un effondrement généralisé du Flux.

Ce premier tome se concentre sur la description de cet univers et sa prise de conscience des difficultés à venir, avec de multiples personnages hauts en couleur. Des familles anciennes, qui tiennent leur pouvoir de leur force commerciale, s'opposeront violemment à Cardenia.

Pas De temps mort dans ce roman, qui m'a donné grandement envie de lire rapidement la suite.
Le style n'a rien d'original, la plus grande partie de la narration est dialoguée. Mais John Scalzi a suffisamment de savoir-faire pour nous emporter à toute vitesse dans cet univers de l'Interdépendance. J'en redemande !
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Pas le meilleur Scalzi mais un bon cru, fun, qui se lit bien et nous entraine dans le début d'une grande aventure !

L'interdépendance est un réseau de 48 systèmes peuplés par les humains. Ils sont reliés par le Flux, un lien unique qui permet de voyager plus vite que la lumière pour se déplacer entre ces mondes ci.
Parmi ces 48 systèmes un seul est une planète entièrement habitable pour l'homme, End (car elle est tout au bout du réseau). Tout les autres ne sont que des stations, des villes sous dômes dans des lieux inhospitalier et autres mines dans l'espace.

Mais le Flux n'est pas statique, il est juste très lent. Et ça la plupart des humains l'ont totalement oublié car ça fait des centaines d'années que son changement ne les a pas affecté. Donc personne n'est préparé quand le réseau permettant de partir de End, l'unique planète de l'interdépendance se met à cafouiller ...
Personne? Enfin presque ...


Nous suivons dans cette période critique un certain nombre de personnages.
Cardenia la bâtarde de l'Emperox mourant qui est devenu son unique héritière suite au décès de son fils unique. Elle n'a jamais fait de politique ni été impliqué dans la vie publique de son père. Il le dit lui même : elle n'est pas vraiment faite pour ça et aura surement pas mal de problèmes.
Sans compter le fait qu'elle n'a jamais voulu devenir Emperox et qu'elle est donc très réticente à tout ce qu'implique son rôle, même si elle fait des efforts. Elle va devoir lutter pour s'imposer dans la jungle de la cour impériale qui n'hésiteront pas un seul instant à lui marcher dessus si elle fait preuve de faiblesse. D'ailleurs une des plus grandes familles fait tout pour lui faire épouser un de ses fils.

Il y a aussi Marce, le fil d'un scientifique posté par l'Emperox sur End pour justement anticiper le changement dans le Flux ou Kiva, qui fait parti d'une des plus grandes famille de marchands de l'interdépendance.

J'ai bien apprécié ces personnages. Ils sont bien différents et certains m'ont bien fait rire avec leur parlé bien à eux (Kiva par exemple). C'est un livre ou j'ai aussi bien apprécié les antagonistes. Ils sont certes un peu caricaturaux (surtout les plus âgés de la fratrie) mais le plus jeune était un opposant avec du potentiel (même si il fait des erreurs ).

Le problème lié au changement du Flux c'est que l'Interdépendance porte bien son nom : les différents systèmes sont dépendants les uns des autres. La plupart ne pourraient pas survivre seuls plus de quelques dizaines d'années au mieux si leurs machines sont bien entretenues. Il leur manqueraient la matière première et le savoir faire nécessaire pour renouveler l'ensemble. Sans parler qu'ils sont tous pour la plupart une population assez peu nombreuse qui ne se renouvelle que par l'extérieur.

Le coté politique joue un rôle important dans ce livre mais on est loin d'un Game of Throne.
Scalzi à le don pour rendre les choses bien plus accessible et fun. du coup l'ensemble donne une impression de légèreté en comparaison. Dans le bon sens du terme.

J'ai déjà lu pas mal de livres de l'auteur et le ton de celui ci est définitivement celui que j'attendais. Les touches d'humour sont bien présente, l'ensemble n'est jamais tout noir ou déprimant. Je dirais même que c'est le point fort ici, le fait de rester positif et de ne pas rentrer dans le drame permanent (ce qui pourrait totalement être le cas vu le sujet abordé).
Évidemment les personnes préférant les atmosphère plus dures et plus réalistes ne seront peut être pas satisfaits mais pour ma part je trouve que ça fait du bien de tomber sur ce genre de livres.

Après c'est vrai que comparé aux autres livres de l'auteur que j'ai lu celui ci n'arrive pas dans mon top. Il est certes plein de qualités mais au final j'ai quand même eu une petite impression qu'il manquait un thème plus fort (comme c'est le cas dans les John Perry, ou dans Les enfermés).
Après c'est aussi le premier tome, et ça viendra peut être dans les suivants. Mais pour l'instant il est sans doute un des livres les plus "oubliables" de Scalzi. Bien plaisant à lire sur le coup mais sans gros plus pour rester dans ma mémoire sur le long terme.


16/20
Lien : https://delivreenlivres.blog..
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Au moment où sort le tome 3 dont les critiques semblent bonnes, c'est le moment de vous parler du tome 1 (j'ai déjà écrit sur le 2).

Comme je le disais dans la critique du Tome 2, Arthur et Stanley parlaient du "bon vieux Space Opera" et ils ont écrit le scénario de 2001. John écrit aussi du bon vieux Space Opera, avec un peu plus de modernité forcément.

Il se lit très, très bien et l'histoire est prenante. le prologue est fascinant et nous présente les flux qui forment les voies de communication entre les différents systèmes de l'Interdépendance. Ils permettent d'aller plus vite que la lumière. Cela nous bâtit tout un univers sur le thème "et ce serait comment si ?". La vie est très simple : l'univers s'est installé à toutes les extrémités des flux, le fief de l'empire étant sur un noeud central.

Le hic : un homme découvre qu'un premier flux s'effondre. Tout un système va être isolé. C'est un peu le hic dans ce roman : si ce système nous est longuement décrit, nous allons le perdre au prochain tome. Quel gâchis ! Ce n'est pas lui le plus intéressant, tant mieux.

Les personnages irrévérencieux sont là pour mettre du piment au récit et la nouvelle Emperox est un personnage passionnant. Il y a quelques belles trouvailles dans son univers, notamment dans ses relations avec ses ancêtres (je ne divulgue rien de plus).

C'est une trilogie dont les livres sont relativement courts et se lisent avec plaisir et plus vite que la lumière, à la vitesse des flux de l'interdépendance. C'est bien dommage car nous aurions aimé des pavés plus conséquents !

Mais c'est le business…

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Salut les Babelionautes
Avec ce premier tome John Scalzi innove dans la création d'un Empire intersidéral, car l'Humanité, si elle a quitté son berceau originel, n'a pas colonisé d'autres Planètes, mais a construit des stations spatiales énormes.
Mais le Flux, qui permet de les relier sans passer des années dans l'Espace est sur le point de disparaitre.
C'est ce que devra affronter L'Interdépendance : un empire de quarante-huit systèmes stellaires presque tous inhospitaliers, où l'humanité s'est implantée et dont la survie repose sur une étroite collaboration marchande.
La princesse Cardenia vient d'accéder au trône après la mort de son père, et elle n'est pas préparé à ce rôle, qui devait échoir a son demi-frère mort dans un stupide accident.
Une seule planète a été colonisé a l'autre bout de la Galaxie, ce qui lui a value son nom, "Le Bout".
Et face a l'effondrement du Flux, elle devient l'enjeu d'une lutte pour la survie de l'humanité.
On peut pas dire que John Scalzi c'est attardé pour lancé l'action, qui démarre dés les premières lignes.
Cette trilogie, dont le tome trois dois sortir le 25 février 2021, a été traduite par Mikael Cabon, que je remercie pour son travail qui permet a ceux pour qui la langue Anglaise est obscure de pouvoir les découvrir.
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Cette critique concerne la trilogie dans son ensemble.

L'Interdépendance est un space opera grandiose par l'étendue de son univers, le spectaculaire de ses rebondissements, et la dimension de l'enjeu auquel doit faire face l'humanité : sa survie, rien de moins…


Depuis plus de mille ans, l'unique civilisation connue est humaine. Elle est constituée d'une cinquantaine d'habitats (des stations orbitales pour la plupart) répartis sur plusieurs systèmes stellaires. Une prouesse rendue possible par la découverte du Flux, phénomène physique permettant de raccourcir la durée des voyages interstellaires. L'Empire s'est construit sur l'exploitation de ce Flux. Maintenant que celui-ci s'effondre, l'Empire lui-même est menacé, et peut-être bien l'humanité avec.

Voilà pour le topo. Pour ce qui est de l'histoire, nous suivons une poignée de protagonistes qui vont se retrouver impliqués malgré eux dans cette spirale dramatique.
À ce propos, j'aimerais tout de suite avertir les futurs lecteurs que la « commandante de vaisseau spatial » dont parle le quatrième de couverture n'en est pas une ! Il s'agit d'une « déléguée de l'armateur » du vaisseau. Cette erreur m'a valu un quiproquo, car les premières pages mettent en scène et en valeur une « commandante de vaisseau », et j'ai longtemps cru qu'elle était l'une des héroïnes à suivre…
Pour ne rien arranger, au début de l'histoire on est un peu perdu devant la procession de personnages qui défilent sous nos yeux. Heureusement, cela se calme rapidement et on finit par suivre deux trames essentiellement, trois au maximum.

L'Interdépendance, c'est, à 90 %, des intrigues de cour, sachez-le ! Si vous aimez ça, je gage que vous aimerez cette trilogie, car cet aspect n'est pas seulement omniprésent dans le roman, il est aussi l'une de ses grandes forces : clairement l'auteur s'y entend pour imaginer des complots, pour créer des alliances et des boucs émissaires, pour amener de spectaculaires retournements de situation…

L'Interdépendance, c'est aussi des personnages hauts en couleur, en totale adéquation avec l'univers, le style et le ton. Pas vraiment subtiles, mais ici on est bien dans le divertissement, alors ce n'est pas grave si on frise les archétypes. Les personnages sont bien rendus, certains sont vecteurs d'humour même si on reste dans une ligne dramatique.

Troisième force de cette série, la qualité de l'écriture : simple, précise et logique. Sans doute grâce a elle, je n'ai eu aucun mal à suivre les intrigues aux nuances parfois ténues, les argumentaires et les raisonnements dans les dialogues ou les pensées. Essayez donc le Messie de Dune après ça !
Une écriture très moderne par ailleurs : des prologues, interludes, et épilogues qui apportent du dynamisme, une narration très libre, des listes énumérées…
Petit bémol, l'usage du point de vue omniscient, bien pratique dans ce sous-genre, donne parfois un sentiment d'artificialité dans la façon dont les intrigues sont résolues, d'autant plus qu'ici l'auteur s'autorise de nombreux flashbacks explicatifs. Mais enfin, à côté de ça l'auteur respecte scrupuleusement toutes les règles pour faire fonctionner un scénario, alors ça passe.

Quatrième point fort, la variété et la justesse des réflexions engagées. Je dois dire que pour un space opera basé sur des intrigues de pouvoir, je ne m'y attendais pas forcément, voire pas du tout. Alors j'ai été très agréablement surpris : à côté du spectacle, on a droit à une critique de la société sans gant ni fard, et il y en a pour tout le monde : du politique et du social, des religieux aux scientifiques… J'ai aimé le côté jusqu'au-boutiste de l'auteur : comme de présenter une religion créée de toutes pièces, ou d'extrapoler sans limite la logique d'opposition entre la caste dominante des aristocrates et celle du bas peuple. Je citerais quelques exemples de thématiques du monde scientifique, très adroitement illustrées : l'inertie de la pensée dominante, le manque d'ouverture des spécialistes, le nécessaire contrôle par les pairs, le problème du financement de la recherche (et les conflits d'intérêts qui vont avec)…

Cinquième point fort : le thème de l'Intelligence Artificielle est pour une fois superbement traité. Scalzi a un réel talent pour donner une voix crédible à ce type d'intelligence (comme à celles des autres personnages d'ailleurs).

Pourquoi pas plus de 4/5 alors ? Eh bien, c'est assez personnel, mais d'un space opera, j'attends en général davantage que ce qui est proposé ici.

Un certain Sense of Wonder par exemple. Ici on n'en trouvera pas. J'y ai cru un moment au milieu du tome 2 avec la partie d'exploration spatiale (très sympathique au demeurant), mais l'inconnu laisse rapidement place à la rationalité, et d'ailleurs cette sous-intrigue ne sera guère continuée par la suite.

On cherchera en vain d'autres composantes qui souvent apportent à ce sous-genre un peu d'exotisme, comme les races extra-terrestres.

Plus généralement, l'univers créé par Scalzi est très vaste, mais il est aussi très pauvre. Pas d'épaisseur, peu de détails. Des quelques planètes citées, on ne saura que peu de choses. Les maigres éléments d'informations sont d'ailleurs souvent répétés, comme le fait que la principale station orbitale est géostationnaire, que les révolutions sont monnaie courante sur la planète du Bout, que celle-ci est la seule habitable, que les quinténiers sont par définition autonomes pendant 5 ans maximum en théorie, qu'en pratique ce n'est pas vrai…
Pour une civilisation régnant depuis un millénaire sur plusieurs systèmes galactiques, on s'attendrait à quelques évolutions, mais non : les humains ne semblent pas différents de nous (pas de talent mental développé comme dans Dune, pas de particularité physique). À l'exception notable de l'Intelligence Artificielle, leur technologie n'impressionne pas. La seule qui paraisse hors de notre portée est celle qui exploite le flux, mais on apprend dès le début que cette technologie-là n'est « pas vraiment comprise » par les scientifiques, qui l'ont découverte par hasard.
Même l'organisation sociale et politique est archi classique et très terrienne (un bon point pour la critique de notre société).

D'ailleurs, après avoir réalisé à quel point cet univers était creux ou transparent, je me suis fait la réflexion que cette saga d'intrigues autour de familles nobles à la conquête du trône pourrait aisément se laisser transposer dans un tout autre univers. Et pour conserver l'idée du Flux joignant les mondes habités, je verrais bien une transposition dans les Caraïbes du XVIIe siècle, avec ses îles et ses continents, ses routes maritimes. Après ma récente lecture de l'excellent Déchronologue, de Stéphane Beauverger, je peux voir comment toutes ces scènes de vaisseaux dans l'espace, de courses poursuites et d'explosions fonctionneraient aussi bien. L'effondrement du Flux ? Tout simplement la montée en puissance de la piraterie qui viendrait fragiliser les routes commerciales !

Côté inspirations, je pense évidemment à Dune et Game of Thrones.
De Dune, Scalzi reprend l'essentiel de l'organisation des familles nobles (aussi appelées Maisons). Comme dans Dune, l'une des familles dirige l'empire. La religion créée de toutes pièces pour stabiliser l'empire rappelle bien sûr le Messie de Dieu.
De Game Of Thrones, Scalzi reprend l'idée moderne de faire évoluer une foule de protagonistes tous assoiffés de pouvoir, aucun desquels n'étant immortel… Aussi, on peut voir le fameux « winter is coming » dans l'idée même de l'Effondrement mettant en danger la civilisation entière. Et dans les deux cas, la motivation pour une possible union sacrée des familles nobles pour faire face à ce danger supérieur.
Si Dune et Game of Thrones brillent par la richesse de leur univers, ce n'est clairement pas le cas de L'Effondrement. En revanche, Scalzi n'a certainement pas à rougir de ces références en ce qui concerne la profondeur et le panache des intrigues.

Le poids des femmes est écrasant dans cette série ! Au début je pensais à une question de parité, puis au fil de l'histoire et de la saga je me suis aperçu que la balance était clairement déséquilibrée (en faveur des femmes pour une fois). Comme si l'auteur avait voulu prendre le contrepied des romans où, à l'image de notre société, les hommes tiennent les postes de pouvoir. Dans L'Interdépendance, c'est exactement l'inverse. Il n'y a pas d'explications à ce sujet, et dans une interview accordée à l'auteur, j'ai pu lire que c'est à dessein, dans un esprit féministe. Un certain esprit féministe je dirais : plus qu'une discrimination positive, il s'agit bien d'inverser le rapport de force. Argent, sexe et pouvoir, ce sont les femmes qui sont aux manettes ! C'est parfaitement réussi et avec talent, mais en contrepartie je n'ai pas pu me détacher de l'effet artificiel produit, ce qui a quelque peu voilé mon expérience de lecture. Pour ne rien arranger, les protagonistes, lorsqu'elles ne fomentent pas, sont constamment prises dans leurs romances ou leurs ébats. Je m'en serais bien passé, mais je comprends la démarche si l'idée est de plaire à un public féminin.
En comparaison, j'ai nettement préféré le traitement du genre dans un Game Of Thrones, qui m'a paru extrêmement bien équilibré sur la question des personnages, de tous points de vue.

Un petit mot sur les trois tomes de cette série : chacun apporte son propre plaisir de lecture avec un dénouement grandiose à la fin. le dernier tome m'a semblé inférieur, car l'auteur s'échine à nous remémorer quantité de choses durant le premier tiers, voire les deux premiers. L'action démarre vraiment dans les cent dernières pages. de manière générale, j'ai trouvé que Scalzi ressasse un peu trop. Tout au long de la trilogie, il nous prend un peu trop par la main. Cela a ses avantages et ses inconvénients.


En conclusion, une petite trilogie moderne très sympathique et très bien écrite qui devrait plaire aux férus de space operas centrés sur les intrigues, et tout spécialement aux femmes encore réfractaires à ce sous-genre.
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On peut reconnaitre beaucoup de choses à l'excellent auteur qu'est Scalzi mais ce que je trouve particulièrement marquant dans les trois livres que j'ai lu de lui c'est la facilité avec laquelle il présente ses univers aux lecteurs et les y entraine sans effort apparent : bluffant.
Nous voici projeté au sein de l'Interdépendance, empire commercial de 48 systèmes planétaires reliés par le Flux, structure unique qui permet aux vaisseaux interstellaires de se déplacer plus vite que la lumière. Cet empire à plusieurs particularités : l'ensemble des flux passent par la système de Central, siège de l'empire et résidence de l'Emperox et une seule planète fait partie de cet ensemble de systèmes : le Bout. Tous les autres habitats de l'Interdépendance sont des villes sous dômes, des stations ou des habitats dans des environnements hostiles. Autant dire que le moment "interdépendance" prend tout son sens quand on sait que chaque système dépend des autres pour sa survie et donc du Flux pour les échanges. le décors est planté et de là, l'auteur tisse son récit.


Un autre point fort de John Scalzi : les personnages et les dialogues. Des personnages hauts en couleur et des dialogues aux petits oignons. Et là encore avec le début de cette nouvelle trilogie on est servi ! Dans ce premier tome, nous suivons plusieurs personnages : Cardenia, la fille illégitime de l'Emperox et sa seule héritière, Marce, scientifique spécialiste du Flux et fils d'un comte du Bout et Kiva, héritière d'une des plus importante guilde marchande de l'Interdépendance. J'ai particulièrement aimé suivre ce dernier personnage avec sa gouaille de marchande de poisson et son sens du commerce absolument immoral. Les dialogues entre Kiva et les autres personnages sont les scènes popcorn de ce livre.


Dernier point fort de cet auteur : son accessibilité. L'effondrement de l'empire est le premier tome d'un space opera et pourtant, l'auteur sait rendre son récit facile d'accès et le lecteur se fait très rapidement un idée du décors.


Le paysage est planté, les intérêts de chacun commencent à se dessiner tout comme leurs antagonismes. Là-dessus, Scalzi crée pour cette trilogie un combo gagnant : religion, commerce, pouvoir... l'argent rien que l'argent... vous voyez venir le potentiel d'intrigues politico-religieuses sur fond de lutte commerciale ? Bon après il faut être honnête, ce n'est qu'un tome 1 donc on reste dans un tome d'introduction mais franchement, il est plus que prometteur et je trépigne déjà de pouvoir lire le tome 2.


En bref, un très bon premier tome, le décors est en place, les personnages déchirent déjà et le récit est plein de potentiels. L'humour de Scalzi toujours aussi agréable à retrouver et à la fin de ce premier tome je n'ai qu'une envie voir quelles directions l'auteur va prendre dans les deux prochains tomes !
Lien : https://chutmamanlit.blogspo..
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Je ne connaissais pas cet auteur qui a obtenu avec ce roman, en 2018, le prix Locus de SF. Ce fut une délicieuse découverte ! D'abord celle d'une plume alerte, un style fluide et inventif, un vocabulaire parfois cru mais truculent. Ensuite celle d'un univers SF original, avec ce brillant postulat de départ qui est au coeur du roman : le Flux, réseau de courants interstellaires que les hommes utilisent pour voyager dans l'espace. Ce Flux est à l'origine de l'Interdépendance, un empire reliant une mosaïque de mondes qui ne survivent que par les échanges économiques et techniques rendus possibles par ces courants. Mais voilà, le Flux menace de s'effondrer progressivement, ce qui risque d'isoler les habitats de l'empire et provoquer leur extinction.
Sur fond de catastrophe annoncée, John Scalzi sait capter l'intérêt du lecteur par une suite d'intrigues secondaires qui mettent en scène la rivalité de grandes maisons aristocratiques. Dans la liste des nombreux personnages qui apparaissent (et disparaissent car l'auteur n'hésite pas à en supprimer certains de manière brutale), on ne voit pas d'emblée de héros mais on s'attache peu à peu à certains qui vont justement s'affirmer, ce qui est intelligent comme procédé de narration. Un dernier mot sur l'humour dont n'est pas exempt le roman, tant sur le ton employé que par certaines trouvailles, comme par exemple le nom atypique des vaisseaux spatiaux. Deux vaisseaux jumeaux s'appellent ainsi le « Si tu veux faire mon bonheur » et le « Marguerite, donne-moi ton coeur ». Les autres sont dans le même style humoristique.
En bref, il s'agit là d'un passionnant premier tome qui ne se lâche pas !
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Un premier tome qui est une longue introduction, avec comme trame une lutte politico commerciale. Des dialogues piquants relèvent la lecture.
Il faut attendre la suite pour vraiment évaluer ce cycle....
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Une première pour moi avec cet auteur. Ce premier tome d'une série de space opéra originale.

L'auteur nous pose dans ce premier volet l'intrigue politique et économique de toutes ces galaxies où l'Emperox règne en maître. Et les grandes maisons commerciales font vivre les différents lieux d'habitations, planètes, stations orbitales, etc...

Une histoire prometteuse, j'ai hâte de lire la suite, ce livre ne peut être intéressant si on ne connaît pas la suite. En tous cas, l'histoire posée nous promet une série entre dualité et chamboulement en tous sens.

Je rajoute aussi que l'histoire est accessible aux personnes non habituées au genre SF. Pas de thermes techniques indéchiffrable pour le commun des mortels comme moi.
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