Re, tome 2 - Born : Garder son humanité à tout prix

Les chapitres de Grace sont ceux qui tiennent le plus en haleine, en effet le langage biochimique nous plonge dans l'autre monde. Les snarks ne sont pas méchants, ils sont juste « incompris » par les survivants. Léo et Freya pensaient le virus exterminé par le froid, décimé par l'hiver, mais il n'est pas mort, il a juste « évolué ». Entre la vie au château et leur quête insensée d'une possible opération de sauvetage, le virus ne les quitte jamais. On découvre que Tom Fridemann est encore vivant (alors que le premier livre nous laissait penser le contraire) et qu'il tente de contrôler son ancien ami rendu fou par le pouvoir.

On se retrouve dans les deux camps : ceux qui voient le virus comme une abomination et Grace pour qui le virus est une libération… puis notre point de vue à nous, lecteur…

Faut-il se méfier du virus ? Celui capable de créer autrefois de pâles copies d'animaux mais aujourd'hui pouvant (re)donner vie à des personnes infectées ?

Celui qui a décimé quasiment tous les êtres humains mais avec qui Grace ne s'est jamais sentie aussi vivante ?
Au final … à quoi sert-il de lutter quand on ne peut même pas savoir si sa propre soeur est infectée ? À quoi bon se battre quand la bataille est perdue d'avance ? À quoi bon espérer quand on ne peut plus faire confiance à quelqu'un ?

Puis, qui dit que je suis encore humaine ? Et non pas une copie créée par le virus ?
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J'avais bien croché avec le premier tome et ma foi celui-ci tient bien la route. Nous retrouvons les héros Léo qui prend de plus en plus d'assurance, Freya dont la maladie poursuit ses ravages mais toujours avec son humour caustique et Grace qui réapparaît, reliée à n mystérieux réseaux.
Nous sommes toujours dans la survie, mais mieux organisée, avec toutefois ses dérives autoritaires. Une chose toutefois va orienté tout le livre: l'annonce entendue à la radio d'une aide internationale à Southampton pour septembre.... mais de quelle année?
L'espérance toutefois prédomine et l'on décide de se rendre à cet hypothétique rendez-vous, porteur d'espoir.
Parallèlement, nous suivons les péripéties de Tom, le père de Léo et Grace qui a échappé au pire et espère retrouver ses enfants.

Suite sympa, pour un roman qui n'est pas spécialement pour ados, même si les personnages principaux le sont.

J'ai pris plaisir à replonger dans cette histoire originale, bien écrite, toujours non censurée et bien dégueulasse…

Dégueulasse et sadique, d'où la petite voix dans ma tête qui criait parfois « non, non, non, ce n'est pas possible !! ». L'auteur va en effet au bout de ses idées et pousse son scénario dans l'horreur sans ménager le lecteur, ni même ses personnages…

Cela nous amène à des émotions complexes et contradictoires…

La plume m'a une fois de plus transportée dans un monde dévasté, dans l'urgence de fuir le virus, le désir de survivre. Toutefois, j'ai trouvé ce tome plus lent que le premier. Alors certes, le gros de l'apocalypse et donc de la panique, est passé, mais j'espère tout de même que le tome 3 sera davantage dynamique et qu'il apportera des réponses.

Le récit est parfois complexe à comprendre, notamment lorsque nous sommes du côté du virus. L'idée de le faire s'exprimer est vraiment originale mais le vocabulaire et la narration utilisés ne sont pas toujours évidents.

J'ai apprécié l'alternance entre maintenant et 1 an et demi/2 ans avant. Nous faisons ainsi la connaissance d'un proche de Léo et Grace, et suivons ainsi deux histoires en une, tout le monde essayant de s'en sortir de son côté.
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