AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,59

sur 92 notes
5
3 avis
4
12 avis
3
3 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Voici un roman historique noir, une fresque romanesque vaste, bien ajustée et documentée qui nous emmène à Munich le 29 avril 1938, où le petit Carl Schwarz, 12 ans, quitte Ratisbonne et son pays : l'Allemagne avec ses parents Erwin et Grete et sa soeur Ida.
Grete est catholique mais la pression est telle pour les juifs comme Erwin que la famille a déniché des billets à destination de Shanghaï via Gênes sur un bateau nommé " le conte Biancamano" , à l'origine pour honorer Humbert 1er de Savoie né en 1048 ....
Le pére Erwin , au dernier moment ne les accompagnera pas, il pense qu'il a défendu son pays natal dans les tranchées de la grande guerre, juif sans pratiquer : rien ne pourra lui arriver...
L' ouvrage nous emmène de Ratisbonne à Shangai de mars à mai 1938 , jusqu'à nos jours aux Etats- Unis , en 2010 , en repassant par Munich de novembre 1938 à 1943 où nous côtoyons une famille pro- nazi, à la Possartstrasse: Marga la tante, faiseuse d'anges, qui fait tourner les tables lors de cérémonies ésotériques , la nièce Erna qu'elle initie à ces pratiques, toute la famille profitant des avantages réservés aux nazis, en sachant que Marga suivait l'avancée de la Wehrmacht de victoire en victoire...


Nous suivons la situation des réfugiés descendus du bateau de juin 1938 à juillet 1947 .à ....Shanghaï, bientôt livrée à l'occupation japonaise, grouillante, sale ,cosmopolite , livrée parfois aux détrousseurs et autres malfrats, aux conditions d'hygiène précaires .....

C'est un ouvrage passionnant de bout en bout même si la construction paraît complexe, les périodes de la guerre , le voyage sur le bateau , la situation à Shangai, le mélange des populations l'étude des caractères et des comportements des protagonistes au plus fort de la tourmente entre débrouille, peur et précarité jette une lumière crue et bouleversante sur cette période sombre de notre histoire .
Je ne dévoilerai rien , bien sûr !UN terrible secret est dévoilé , lié à un bracele d'ambre que l'épouse de Carl, Emmi portait ....ils se sont mariés au sortir de la deuxième guerre mondiale. IL remet brutalement le passé au goût du jour soixante ans après ...Un coup de téléphone , c'est un homme mandaté par le musée de l'Holocauste.....
J'avoue que j'ai été bluffée , attristée par cette fin qui laisse un goût amer ....
Un livre puissant et bien écrit.....des descriptions réalistes à la construction audacieuse, des retournements dignes d'un polar qui donne envie de lire d'autres ouvrages d'Andrea Maria Shenkel ....que je ne connaissais pas .
Un ouvrage acheté grâce à la beauté de la 1ère de couverture et surtout édité chezActes Sud , pour moi , synonyme de qualité , traduit de l'allemand par Stephanie Lux .
Commenter  J’apprécie          470
Un roman historique intéressant, qui mélange les destins, les époques et les lieux.
En effet, nous suivons tout au long de la lecture deux familles : celle de Carl Schwarz, qui devant la montée de l'hostilité face aux juifs décide de quitter l'Allemagne en 1938 pour se rendre à Shanghaï. Seul sa mère et sa soeur l'accompagneront, son père décidant au dernier moment de ne pas abandonner son pays, malgré la menace. Et nous suivons également Erna, qui vit avec sa tante fervente patriote nazie à Munich. Côtoyant des personnes de haut rang du parti, elles profitent des avantages que cela leur confère.
De 1938 jusqu'à la fin de la guerre, nous suivons ces personnages dans leurs parcours de vie, de la découverte de la Chine aux conditions de vie des émigrés à Shanghaï, de la ferveur des premières heures du parti nazi à ces désillusions au fil de la guerre. Une partie de l'histoire se déroule également en 2010 aux Etats-Unis, où Carl, à présent âgé, s'est installé après la guerre.
Si les premiers chapitres s'enchaînent rapidement, car on est vite absorbé par le périple de la famille Schwarz vers la Chine, on est un peu dérouté lorsqu'arrive la partie suivante, on l'on suit de nouveaux personnages sans rapport avec les précédents. Heureusement, l'auteur arrive très rapidement à de nouveau capter notre attention et on se laisse porter par le puzzle qu'elle construit au fur et à mesure, dont elle nous donne l'ultime pièce que dans les dernières pages.
Un roman que j'ai choisi au hasard, avant tout pour la belle couverture de l'édition poche, un brin mystérieuse, qui s'avère être une bonne pioche car j'ai vraiment beaucoup aimé cette lecture.
Commenter  J’apprécie          140
Connue pour ses romans noirs historiques, Andrea Maria Schenkel, avec le bracelet, a cette fois conçu une vaste fresque historique de Munich en 1938 à New York de nos jours, en passant par la Shanghai de l'occupation japonaise pendant la deuxième guerre mondiale. Une saga très dense, un peu déroutante tant que le puzzle ne s'est pas reconstitué et ceci n'arrive que dans les toutes dernières pages. Jusqu'à ce dénouement, un peu brutal, on se demande bien où veut en venir l'auteure qui accorde la plus large place au voyage en bateau de l'Allemagne à la Chine puis à la vie du jeune Carl et d'une partie de sa famille juive à Shanghai. le personnage le plus romanesque, celui qui détient le fameux bracelet, est Emmi, la femme épousée par Carl en Amérique et dont le passé recèle un énorme secret. Seulement, le livre lui consacre relativement peu de pages par rapport à Carl et ce n'est que rétrospectivement que l'on apprend que celle dont il a été question auparavant, sous un autre nom, deviendra Emmi. Ce n'est pas à proprement parler un défaut de construction mais disons que le livre aurait gagné, notamment en émotion, s'il avait été un peu plus simple. Par ailleurs, le style de l'auteure est souvent assez plat mais le climat de l'époque y est, en particulier à Shanghai, nous apprenant au passage comment y vivaient les juifs exilés. Sans être exceptionnel, le bracelet est un assez bon roman historique, de ceux en tous cas dont on ne rechigne pas à tourner les pages.
Lien : https://cin-phile-m-----tait..
Commenter  J’apprécie          140
Roman noir historique sur un pan de la seconde guerre mondiale moins traité que d'autres, le départ volontaire car on est en 1933 et quelques visas sont encore accordés mais contraint et forcé par la force des choses de citoyens allemands de confession juive pour la Chine et plus particulièrement Shangaï.
Deux histoires, deux destins qui à cinquante ans de distance vont se percuter pour le pire, ce qui transparait assez rapidement dans le récit.
Andréa Maria Schenkel est coutumière du fait de relater des faits divers quelle retrace avec justesse, ici elle choisi une forme plus romanesque mais qui peut laisser à penser que de mêmes histoires ont pu se dérouler ainsi ou tout du moins s'en approchant.
Commenter  J’apprécie          130
Fresque historique de l'Allemagne durant la seconde guerre mondiale. Deux destins : celui d'une famille juive contrainte de fuir et celui d'une famille nazie profitant des avantages du parti.
Et le mystère d'un bracelet d'ambre.
Un secret qui sera révélé (et cela nous fait de la peine) soixante ans après l'Holocauste.
Commenter  J’apprécie          50
Je commencerai cette chronique par un avertissement: la quatrième de couverture du roman contient des éléments inexacts. Ou alors, il y a quelque chose que je n'ai pas compris... de plus, elle en dit davantage que mon résumé. Ce n'est pas forcément une mauvaise chose dans ce cas...

Ce roman m'a beaucoup plu. J'ai mis un moment avant de le sortir de ma pile à lire, d'abord parce qu'il parle d'une période qui, pour moi, est trop évoquée par les romanciers, et mal par certains. de plus, la structure n'est pas absolument chronologique, et je n'aime pas trop ce genre de structures. Heureusement, j'ai dépassé mes réticences, et même si j'aurais préféré quelque chose de plus linéaire, je comprends que l'auteur ait fait ainsi.
[...]
Lire la suite sur:
Lien : https://www.lalivrophile.net..
Commenter  J’apprécie          20
Nous sommes en Allemagne en 1938 où Carl doit partir avec sa mère et sa soeur car leur père est juif. Leur père leur laisse prendre le bateau et lui reste car juge qu'il n'est pas possible que sa patrie l'Allemagne le renie.
Sur le bateau ils rencontreront des personnes avec qui ils vont se lier et aller jusqu'en Amérique. A côté ce récit, on apprend qu'une femme allemande tombée amoureuse d'un officier, fera tout ce qu'elle pourra pour avoir des enfants, car trop vieille elle ne peut plus avoir d'enfants. C'est à ce moment que l'on découvre l'enlèvement de nourrissons à des personnes défavorisées pour exaucer les voeux des notables.
Établi en Amérique et âgé Carl reçoit la visite des personnes travaillant pour le musée de l'Holocauste. Les souvenirs refont surface et une question le taraude : qui est vraiment la femme qu'il a épousée et qu'il aime de tout son coeur.
La quatrième de couverture était alléchante, mais la lecture en deçà de la première impression .
Commenter  J’apprécie          20
Printemps 1938, à Ratisbonne au sud de l'Allemagne. La famille Schwarz, pourtant famille étable, dont seul le p!re est juif, sent venir la souffle antisémite et décide de quitter le pays pour se rendre à Shangaï. Au moment de l'embarquement à Gênes , le p!re de famille ne peut pas viscéralement pas embarquer , car il se dit trop attaché à se pays pour lequel il a d'ailleurs combattu lors de la première guerre mondiale. Sa femme, son fils Carl et sa fille continueront le voyage. La mère de famille, désemparée, va connaître un véritable soutien en la personne d'un couple de juifs âgés , qui formeront avec la famille devenue monoparentale une véritable petite communauté.
Nous faisons un saut dans le temps. Carl vit une retraite paisible avec Emmi, sa femme dont il ignore tout du passé.
Celivre est un véritable puzzle. Nous passons d'un lieu à un autre d'une époque à une autre , d'un personnage à l'autre. Par cette construction habile; l'auteure nous donne les pièces maîtresses du puzzle qu'à la fi. La révélation finale est dure , et pas facile à accepter, pour le principal protagoniste et aussi pour le lecteur. En l'occurrence, j'ai éprouvé une véritable compassion pour Carl , qui, au soir de sa vie, apprend le terrible secret de celle qui a vécu toute une bonne partie de sa vie à ses côtés.
Commenter  J’apprécie          20
A Ratisbonne, en 1938, l'étau se resserre autour des juifs. Grete Schwartz peine pourtant à convaincre son mari, juif, qu'il leur faut émigrer avec leurs deux enfants. Lorsqu'un ami vient leur offrir des billets pour partir vers Schangaï, la décision lui paraît s'imposer. Georg, son mari, continue à être réticent à l'idée d'abandonner un pays qui est le sien, pour lequel il a combattu et dont il est persuadé qu'il ne peut le trahir. Et alors que sa famille a déjà embarqué sur le paquebot qui doit les emmener au loin, il les quitte.
Grete fait front et se retrouve rapidement épaulée par un couple plus âgé, Eleanor et Otto Knoll, tandis que ses deux enfants, Carl et Ida, croyant que leur père va les rejoindre, profitent des agréments du voyage sur le luxueux navire.
Leur périple finira par les emmener à Shangaï, qui ne sera, pour Carl, qu'une étape dans sa vie.
A la même époque, Erna est envoyée par ses parents, qui n'apprécient pas sa liberté de conduite, chez sa tante Marga à Munich, pour travailler à son service. Sur place, elle s'adapte aux exigences de sa nouvelle patronne, une fervente adepte du Führer. Elle découvre aussi ses différentes sources de revenus, pour le moins particulières, et ne tarde pas à en devenir une précieuse collaboratrice.

« le bracelet », dont je connaissais déjà l'auteur (j'avais lu d'elle « Finsterau »), nous offre deux versants de l'histoire allemande (et même trois, puisqu'il s'achèvera aux Etats-Unis). Avec Erna et son environnement familial (la tante Marga a un gros réseau de connaissances dans le milieu bourgeois où les partisans d'Hitler comme elles prolifèrent), on a un aperçu de la vie à Munich dans la dernière période avant la guerre, puis lorsque celle-ci se déclenche, avec tous les bouleversements qu'elle apporte. du côté des Schwartz, la traversée ne manque pas d'intérêt, notamment lorsqu'elle évoque l'interdiction qu'avaient les juifs de débarquer aux escales. Puis il y a l'arrivée à Schangaï, dans un pays radicalement étranger et où les conditions de vie sont extrêmement difficiles. Dans les deux cas, les personnages, s'ils ne sont pas forcément attachants (mais certains, comme Grete et Carl, le sont), sont tous intéressants et on suit avec attention ce qui leur arrive, dans des contextes où on constate qu'il nous restait finalement encore beaucoup à découvrir (je ne savais par exemple rien au sujet des juifs ayant émigré en Chine).

Roman bien mené, avec son lot d'incidents ponctuant un quotidien peu ordinaire, « le bracelet » plaira certainement à tous ceux qui s'intéressent à l'histoire et au peuple allemands. Son dénouement m'a cueillie par surprise et je l'ai refermé pensive, en m'interrogeant sur le fond de la nature humaine.

Lien : https://surmesbrizees.wordpr..
Commenter  J’apprécie          20
J'ai reçu ce livre dans ma kube après avoir suivi le coup de coeur d'un des fondateurs.
J'ai beaucoup aimé les deux points de vue qui sont est extrêmement différents : Carl fils d'un juif qui s'enfuit de l'Allemagne pour Shangai avec sa mère et sa soeur, et Erna envoyée chez sa tante à Munich qui est faiseuse d'anges et pour Hitler.
Je ne savais pas absolument pour l'exil en direction de la Chine d'une partie des juifs et j'aurais aimé peut être que ce soit plus développé : j'ai eu l'impression de passer beaucoup de temps sur le bateau en compagnie de la famille Schwarz et d'Eleonore et Otto (que j'ai tellement aimé !) qu'à Shanghai. de même que j'aurais aimé suivre Erna de façon plus détaillé après sa fuite.
Pour que le livre soit parfait il lui manque ses pages, ses histoires. Et que dire de cette fin ouverte ? Que va-t-il se passer pour Carl et Emmy ? Je ne suis pas la plus grande partisane des fins ouvertes et celle là m'a clairement laissé sur ma faim ! Mais cela reste une très bonne lecture !
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (252) Voir plus



Quiz Voir plus

C'est la guerre !

Complétez le titre de cette pièce de Jean Giraudoux : La Guerre ... n'aura pas lieu

de Corée
de Troie
des sexes
des mondes

8 questions
1125 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , batailles , armeeCréer un quiz sur ce livre

{* *}