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3,71

sur 382 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce roman policier suédois se construit sur les thèmes de l'immigration clandestine, du trafic de drogue et de la manipulation d'enfants.

J'avoue avoir d'abord eu du mal à rentrer dans l'histoire. Le temps pour l'auteur de placer son décor, ses personnages et son premier meurtre ne m'a pas fasciné plus que ça au départ - même si ça se lisait bien. Et puis, au fil des pages, j'ai été prise dans l'histoire.

En soi, il y a une certaine crédibilité dans les faits mais j'ai souvent l'impression, chez les auteurs suédois, qu'il y a une ressemblance dans leurs romans policiers. Comme une sorte de déjà vu. Pour autant, c'est toujours très prenant à un moment donné. La traque s'accélère et on attend le dénouement avec impatience - même si dans ce premier tome, l'auteur distille les indices un peu trop vite.
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lire la suite vraiment
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Un haut responsable de l'Immigration en Suède est retrouvé assassiné dans sa maison. Les empreintes trouvées sont celles d'un enfant mais la victime n'en avait pas… L'enquête est confiée à une jeune procureur, Jana, qui fait preuve de beaucoup de sang-froid. Seul problème, les marques de scarification sur la victime ressemblent fort à celles qu'elle cache dans son cou.

La jeune femme adoptée a des flashs sur son enfance. Face à cette enquête c'est son passé qu'elle devra affronter et la vérité, si horrible soit-elle. Un polar noir, dense, sans concession avec des enfants soldats, instrumentalisés malgré eux

Lien : http://lespapotisdesophie.ha..
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En Suède, la procureur Jane Berzeluis arrive sur une scène de crime. Un haut fonctionnaire de l'immigration vient d'être assassiné à son domicile, peu d'indices, peu de pistes, pas de mobile pour guider les enquêteurs. le seul point plausible, c'est qu'un enfant était sur place lors du crime.
Quelque jours après, on retrouve le corps sans vie d'un enfant sur une plage. Celui-ci présente des scarifications secrètes et la procureur semble d'émouvoir de ces marques, des bribes de son passé remontent, et elle qui avait tout oublié va chercher à comprendre. Elle veut surtout savoir ce que pouvait faire cet enfant sur cette plage et son lien avec le premier meurtre. Et surtout la question qu'elle se pose alors est : d'où vient-elle et qui est-elle au fond. Car peu à peu elle se découvre des réflexes qui l'intriguent.
L'auteur déroule habilement tout au long du roman deux enquêtes en parallèle. Emportant son lecteur vers deux intrigues, l'une qui parle d'émigration, l'autre qui cherche à nous faire découvrir le passé de Jane. Elle pose de nombreuses questions qui trouveront leurs réponses pour le grand plaisir du lecteur convaincu par ce premier opus.

Lien : https://domiclire.wordpress...
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Bienvenue dans le monde de Jana Berzelius qui nous permet de découvrir un auteur nouveau et prometteur. Jana est une jeune femme qui a bien réussi sa vie : elle est adjointe au procureur, est efficace, bosseuse, célibataire et ne commet aucun impair. Jusqu'au jour où elle est appelée sur le meurtre d'un haut responsable de l'immigration dont on trouve rapidement le meurtrier, un enfant qui a sur sa nuque un nom gravé dans sa chair. Comme elle… Depuis des années Jana fait des cauchemars récurrents : une série de chiffres, le visage d'un homme mais, chaque fois à son réveil, elle ne parvient pas à se souvenir. Et elle a beau effleurer la cicatrice sur sa nuque et se remémorer le nom « Ker » gravé à cet endroit rien ne vient. Aussi quand elle voit cet enfant, elle décide de mener sa propre enquête à côté de celle qui a lieu. En espérant que personne n'apprendra qu'elle trahit son devoir. L'intrigue de ce roman est noire car elle fait référence à des meurtres ignobles commis à l'encontre d'immigrants dont le sort n'intéresse personne car le monde se moque de tous ses flux d'immigrés qui échouent sur nos plages. C'est cette résonnance avec l'actualité qui rend ce roman si fort. Et si Jana n'est pas un personnage sympathique car elle est bien trop froide et distante, on partage sa volonté de connaître enfin la vérité sur son passé et son sentiment de vengeance. Elle est entourée par d'autres personnages, des inspecteurs Gunnar, Henrik ou Mia, pour le moment assez flous dans leur psychologie mais qui seront certainement développés dans la suite car ce roman est le premier d'une trilogie. le rythme est lent, parfois l'auteur ajoute des descriptions qui n'ont pas de réel intérêt , notamment tous les petits détails de la vie quotidienne nous sont donnés sans que cela apporte quoi que ce soit aux personnages. Mais cela n'enlève en rien à ce roman glaçant.
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Découverte d'Emelie Schepp, nouvelle auteure suédoise, jolie jeune femme au demeurant, qui vient renforcer encore l'impressionnante cohorte nordique d'écrivains de polars. Ah, le polar…toujours un problème pour moi que les romans policiers n'emballent généralement pas pour deux raisons essentielles : la pure qualité littéraire, les belles phrases poétiques ou riches de vocabulaire imagé ne sont pratiquement jamais au rendez-vous (et après tout, cette littérature n'est pas faite pour ça), et d'autre part, je n'aime pas me prendre la tête sur des intrigues trop compliquées pour mon sûrement trop modeste QI doublé d'une capacité de concentration en dents de scie. Cependant, j'aime bien de temps en temps tenter l'aventure. Merci donc à Babelio et Harper Collins de m'avoir offert cette nouvelle livraison.

Sans résumer l'histoire, disons que l'héroïne, procureure à Norrköping, est confronté au meurtre par balle à son domicile du directeur de l'Office d'immigration, Hans Juhlén…dont on découvre assez vite qu'il a dû être tué par un enfant, mais aussi qu'il abusait de femmes immigrées en leur faisant du chantage, faveurs sexuelles contre papiers. On l'a supprimé parce qu'il en savait trop sur un système criminel bien en place, gênant toute une nébuleuse locale (trafiquant, exploitant et tueur, secrétaire, ami…). La brigade criminelle va déployer son enquête…mais Jana Berzelius revoit de curieuses images, comme des flashs du passé, d'une petite fille sortie d'un container maritime devenue orpheline suite à l'exécution de ses parents, sous ses yeux, et déjà entourée de sang, de mort et de violence, conditionnée et entraînée au combat pour user de cette violence aux côtés d'autres enfants…Or Jana porte sur la nuque une scarification, un prénom, Kér…Et si ces flashs étaient des souvenirs ? Au fur et à mesure, Jana comprend qu'elle est directement et personnellement impliquée dans cette histoire, qui pourrait bien être la sienne. Au risque d'encourir de gros ennuis, elle va mener une enquête solitaire et parallèle, pas toujours très orthodoxe ni très réglo…

Je sors de cette lecture avec une assez bonne impression générale.
Parmi les bons points :
- une intrigue originale, dans l'air du temps car mêlant le thème classique du trafic de drogue avec le sujet brûlant d'actualité des clandestins et notamment du sort des enfants, exploité par des adultes sans scrupules.
- L'angle de traitement est original : nous suivons une procureure, et non une policière, Jana Berzelius, en apparence une sorte de fille à papa puisque ce dernier fraîchement retraité officiait déjà dans ces fonctions. Cela nous change du flic quelque peu caricatural, solitaire, alcoolique et/ou misogyne auquel nombre de maîtres du polar nous ont habitués.
- Autre parti pris intéressant, l'auteure suit au travail une équipe d'une demi-douzaine de policiers et autre médecin-légiste, personnages parfois typés comme Mia Bolander, flic mal dégrossie, fauchée et volontiers faucheuse d'ailleurs, jalouse de Jana, ou ce couple instable formé par deux des membres de l'équipe. Cette approche a le mérite de colorer le récit et de relâcher un peu la pression, et surtout de mettre en valeur le caractère collectif du travail d'enquête criminelle.

J'ajoute que le rythme est soutenu, que les chapitres courts voire très courts, ainsi que le système d'alternance entre le temps présent de l'enquête et les flashs nous ramenant dans le passé dans la tête de la petite fille dynamisent le récit. On ne s'ennuie pas. L'intrigue me semble bien menée et pas trop complexe.

Cependant, cette histoire manque un peu de sel, d'effet de surprise. de plus, si en soi une telle histoire pourrait pourquoi pas exister dans la réalité, tellement les hommes sont capables d'exploiter la misère humaine et les enfants pour des buts cupides et criminels…j'ai eu parfois du mal à croire au double visage de Jana : la belle femme bien comme il faut et un peu raide et froide, qui maîtrise ses nerfs à merveille et ne semble pas sportive aux yeux de ses collègues…et celle qui hérite d'un bien lourd passé dont encore une fois je tairai les détails, et dont les pratiques actuelles en sous-main sont assez glaçantes.
Le contraste est tellement fort que la crédibilité de l'histoire en prend un coup. Au passage, si les thèmes des trafics de drogue et d'enfants clandestins sont présents et mêlés, c'était une bonne idée, ils ne sont finalement traités que très superficiellement. On croit déduire que le trafic d'humains via les containers dure depuis plusieurs décennies, mais c'est bien vague, et surtout on ne sait pas quelle est l'origine géographique de ces immigrés qui accostent en mer baltique. Vu l'actualité, j'aurais attendu un traitement plus ambitieux, plus instructif, s'appuyant peut-être sur l'existence de filières de passeurs ou autre…en fait, lorsque Jana se lance dans sa propre enquête, elle devient peu à peu l'unique vedette d'un film d'action ou des scènes de bagarres et traîtrises viennent supplanter les aspects plus psychologiques, ce que j'ai regretté.

En conclusion, j'ai passé un bon moment de lecture, mais pas au point de me convertir en fan de polars…Mais encore merci à l'équipe de babelio pour sa confiance, et à l'éditeur Harper Collins.
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J'ai découvert ce livre par le biais d'une opération Masse critique privilégiée. Un thriller policier scandinave, moi qui m'ouvre doucement aux cultures nordiques, je me suis dit pourquoi pas, et tant mieux car j'en ai apprécié la lecture.

Premier constat : lorsqu'on est habitué aux séries TV d'enquêtes criminelles, on se sent immédiatement en terrain connu : scènes de crime, police scientifique, rapports d'autopsie du médecin légiste, et interrogatoires par le duo inspecteur-procureur sont de mise. L'équipe d'investigation est composée des personnages réalistes et ordinaires, avec leurs défauts et leurs humeurs, pratiquant leur travail comme s'il s'agissait de n'importe quel autre. Progressivement, on se plaît à découvrir tant leurs petites vies personnelles relevées de subtiles touches d'humour que les liens parfois étonnants qui les unissent. L'autrice décrit tout cela avec brio, et c'est avec plaisir que l'on suit l'évolution de leur enquête.

L'enquête porte sur une presque banale histoire d'assassinat, et très vite l'injustice, la violence et l'horreur font irruption dans le récit, mais sans jamais aller dans l'obscène. Certains événements sont prévisibles, mais c'est souvent de courte durée car leurs révélations ne se font jamais attendre. L'histoire se construit rapidement et devient vite plus compliquée qu'elle n'y paraissait au départ. Il y a de l'originalité dans cette enquête, et si ce n'est pas la plus ahurissante qui soit inventée, on y passe un bon moment avec des personnages sympathiques. de plus, les chapitres sont relativement courts, et très rythmés.

Et puis il y a Jana Berzellus, la procureur de cette histoire, qui apparaît vite comme étant le personnage principal, tranchant radicalement par sa froideur et sa distance des autres personnages. Au lieu de ne suivre qu'une progression linéaire d'enquête, nous avons droit à plusieurs narrations parallèles, ce qui est très agréable à lire. Celle de Jana est bien évidemment la plus forte, et apporte un peu de tension aux moments opportuns. Je regrette toutefois qu'elle ne provoque pas plus de situations critiques. Plus embêtant, la fin de l'histoire n'est pas aussi percutante qu'espéré. Et pire encore, elle est annonciatrice d'une suite, l'un des éléments de l'histoire restant non résolu. Car il s'agit d'une trilogie, et cette fin un peu molle m'incite moyennement à plonger dans un second volume. Vais-je malgré tout céder une seconde fois aux charmes de cette équipe criminologique ? Suspense…

Livre découvert à l’occasion d’une opération Masse critique.
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Jana Berzelius est une jeune et brillante procureure. Elle peut sembler froide et distante à certains, mais elle excelle dans son travail… jusqu'à ce que tout change.
Un haut responsable de l'immigration est trouvé assassiné dans sa maison. Les seules empreintes que l'on retrouve sont celles d'un enfant, alors qu'aucun enfant ne vit dans cette maison.
Rapidement Jana comprend que cette affaire a un rapport avec son passé, un passé dont elle se rappelle à peine et qu'elle ne veut pas voir interférer dans sa vie professionnelle.
Aussi décide-t-elle d'enquêter pour le redécouvrir, prendre les devants sur la police, trouver le meurtrier et ainsi se protéger. Mais dans ce jeu du chat et de la souris, rien ne se passe tout à fait comme on peut s'y attendre.

Il faut bien admettre que l'histoire a un démarrage un peu lent, mais au fur et à mesure de l'avancement de l'enquête, on en devient alors accro. le roman utilise les codes de toute enquête policière, mais il est unique en ce sens qu'il passe à la vitesse supérieure pendant la seconde moitié du livre, où l'on passe de l'enquête à un thriller avec de nombreux rebondissements et changements de cap. L'intrigue traite d'un trafic d'êtres humains. Jana Berzelius est le personnage narratif principal, un personnage féminin au caractère fort. A d'autres moments, le narrateur est un enfant victime de ce réseau. le passage d'un narrateur à l'autre offre une perspective intéressante, voire choquante quand tout s'assemble.
La lecture est sombre et rapide. Certains personnages susciteront votre sympathie, d'autres l'inverse.
Quant à l épilogue, il se termine avec quelques points d'interrogation, une façon de préparer le terrain pour un affrontement inévitable entre Jana et un second personnage.

Ecrit par Emelie Schepp, une romancière suédoise, Marquée à vie est le premier tome d'une trilogie dont la procureure Jana Berzelius est le personnage principal.

Si vous appréciez les thrillers nordiques, celui-ci n'a rien a envié à ses homologues, et il y a fort à parier qu'Emelie Schepp puisse faire sa place parmi les meilleurs auteurs scandinaves.
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Premièrement, merci à Babelio et aux éditions HarperCollins pour m'avoir permis de recevoir ce livre, d'autant plus que ce fût une bonne lecture.

Si j'ai choisi ce livre, c'est pour le côté thriller nordique. Les films Millénium m'ont laissé plus qu'une bonne impression, alors quand on me dit qu'Emelie Schepp marchent sur les traces des plus grands comme Stieg Larsson... Mais c'est aussi la référence à la mythologie qui m'a attiré. Je me doutais qu'il n'y aurait rien de fantastique mais la mythologie et moi, c'est une grande histoire. Et en fait, tout ceci est passé au second plan dès que j'ai compris où l'auteur nous emmenait.

La 4e de couverture nous relate exactement comment commence l'histoire. La substitut du procureur Jana Berzelius, dont la trilogie porte le nom, est amenée à se lancer dans une quête vers la découverte de son passé.

Un premier point à aborder est Jana justement. Vous me dites thriller et vous me dites que la trilogie porte le nom de l'héroïne, vous vous attendez à suivre l'héroïne dans son enquête. Ce n'est pas tout à fait vrai. On suit une équipe d'enquêteurs dont Jana fait partie. Elle est le personnage central, la clé de l'histoire. C'était un peu déroutant. Du moins au début, elle prendra de l'importance par la suite mais les autres enquêteurs ne seront pas oubliés.

Ensuite, ces fameux enquêteurs, de vrais stéréotypes de séries télé. On a droit au bon père de famille, qui doit choisir entre son boulot et sa vie de famille, la coéquipière qui s'est battue pour s'en sortir, le chef qui comprend son équipe, etc. Ca donnait vraiment le ton d'un feuilleton et c'était sympa, sauf pour la coéquipière qui m'a rendu hystérique tellement elle était énervante. Sinon, ils sont intéressants à suivre. Ils ont un esprit vif et réfléchissent. Ils ne vont pas passer une éternité sur des indices qui n'en ont pas besoin et ils ont de très bonnes idées.

Néanmoins, cela n'accélère pas forcément le récit. Le premier tiers voire la moitié du livre, l'histoire prend son temps pour se mettre en place. On ressent beaucoup le côté trilogie dans cette partie. Elle est ponctuée de réminiscences de Jana. Celles-ci sont un peu la carotte qui nous permet de nous mettre quelque chose sous la dent et de spéculer sur le fond de l'histoire jusqu'à arriver aux choses sérieuses. Car, une fois passée la mise en place, je n'ai plus eu envie de lâcher le livre. Je voulais connaître la suite. J'étais happée. Je voulais saloir ce qui était arrivé à la Jana des souvenirs, la plus attachante de tous.

Le fond de l'histoire vaut vraiment le coup et la fin encore plus. On s'en doute un peu, comme je l'ai dit, grâce aux souvenirs qui refont peu à peu surface. Mais c'était du très très bon.

Pour terminer, je vais me pencher sur la plume de l'auteur. C'était très bien écrit mais elle a tendance à s'attarder sur certains détails qui ne sont pas forcément intéressants et n'apportent pas grand-chose à l'histoire, si ce n'est essayer de nous familiariser plus avec les personnages mais j'ai trouvé qu'elle allait trop loin dans ses descriptions. Pour moi, on pouvait très bien les comprendre, les imaginer sans tous ces petits détails.

L'auteur a quand même rempli son pari avec moi cela dit car je veux connaître la suite des aventures de Jana si je tombe sur le deuxième tome à sa sortie. Ce premier tome pourrait se suffire à lui-même mais la fin nous donne envie d'aller plus loin.
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On présente déjà Emelie Schepp comme «la nouvelle reine du polar suédois». Sans aller jusque-là, il faut bien reconnaître que ce premier thriller à mettre en scène la procureure Jana Berzelius s'inscrit avec un vrai pouvoir addictif dans la lignée des Viveca Sten et des Stieg Larsson. du reste, le scénario emprunte la géographie de l'une et l'histoire de l'autre. Nous sommes à quelques kilomètres de la Baltique et ses centaines d'île, dans un port propice à tous les trafics, de l'alcool à la drogue en passant par les êtres humains.
Le récit débute par la découverte d'un cadavre. Hans Juhlen, le chef du service de l'immigration, est retrouvé assassiné à son domicile par son épouse. Les déclarations contradictoires et les mensonges avérés de cette dernière ne seront toutefois pas suffisants pour l'inculper. D'autant que des empreintes digitales et les enregistrements d'une caméra de surveillance mettent en cause un enfant.
Quand un peu plus tard, on découvrira le cadavre d'un garçon sur la plage, il sera aisé d'établir que ses empreintes coïncident avec celles trouvées sur le lieu du crime.
Toutefois, la découverte du meurtrier de Hans Juhlen pose davantage de questions qu'il n'en résout. Quel est le mobile du crime ? Qui s'est débarrassé du garçon ? Que signifie l'inscription «Thanatos» gravée dans la nuque de ce second cadavre ?
Jana Berzelius pourrait peut-être apporter un début de réponse à l'équipe de police de Norrköpping chargée de l'enquête. Car sa nuque porte également une inscription de ce type. Les trois lettres «Ker» qu'on y a gravé sont aussi issues de la mythologie grecque, Ker ou plus précisément les Kères étant les soeurs de Thanatos, dieu de la mort. Il se trouve cependant que la procureure n'a aucun souvenir de l'époque où elle a été ainsi Marquée à vie.
Le lecteur, quant à lui, peut prendre un peu d'avance sur les enquêteurs. Emelie Schepp insère en effet le récit originel – l'arrivée de clandestins dans un container sur les côtes suédoises – au fil de l'enquête, si bien que l'on comprend très vite que Berzelius est le nom des parents adoptifs de Jana et que son parcours est bien loin d'être aussi lisse que ses collègues peuvent le penser, elle qui a pris la succession de son père dans la fonction.
L'enquête va dès lors se dédoubler. On découvre d'une part que Hans Juhlen possédait lui aussi une part d'ombre, usant de son pouvoir pour forcer les immigrées à avoir des relations sexuelles avec lui, contre la promesse d'un permis de séjour. Jusqu'au jour où le frère d'une victime décide de le faire chanter après avoir pris des photos compromettantes. Sa femme se chargera de payer les 40000 couronnes mensuelles réclamées en échange du silence du maître-chanteur.
Dans l'ordinateur du fonctionnaire-violeur une série de chiffres et de lettres intriguent aussi les enquêteurs. Ils finiront toutefois par trouver la clé de cette énigme : ces codes sont des immatriculations de containers venant du Chili et qui ont mystérieusement disparu.
Jana, qui depuis le choc de la découverte de «Thanatos» mène sa propre enquête, va finir par retrouver son histoire ainsi que les acteurs du drame qu'elle a vécu. Au fur et à mesure que le filet se resserre sur les commanditaires des crimes, il va lui falloir jouer sur du velours. Pourra-t-elle assouvir sa vengeance avant que les enquêteurs n'arrêtent le chef du réseau ? Ne va-t-elle pas finir par devoir tomber le masque et révéler qu'elle fait partie des victimes de ce réseau ?
Avec un vrai sens de l'intrigue et quelques rebondissements qui viennent contrarier l'évolution par trop prévisible de l'enquête, on comprend que ce thriller ait trouvé un très large public et qu'il soit traduit dans près d'une trentaine de pays. le personnage de Jana Berzelius, qui a dû se construire après l'assassinat de ses parents et une éducation au meurtre – il fallait tuer pour survivre – offre en outre suffisamment de coins secrets pour rendre non seulement cette enquête passionnante, mais également la suite que l'on attend déjà avec impatience !
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