Concerto à la mémoire d'un ange

Eric Emmanuel Schmitt nous narre ici quatre nouvelles indépendants mais qui ont cependant des points communs comme la mort, le libre arbitre de chacun des protagonistes et Sainte Rita patronne des causes désespérées.

L'écriture de l'auteur est toujours aussi plaisante à lire cependant comme souvent dans les reccueils des nouvelles celles-ci ne sont pas toutes au même niveau ou de la même longueur, j'ai appréciée la première qui se nomme l'empoisonneuse, la seconde le marin et un peu moins les deux dernières Concerto à la mémoire d'un ange et Un amour à l'Elysée.

Il faut reconnaître cependant que l'auteur nous livre de vrais petits récits avec un début, un milieu et une fin.

Un joli petit recueil de nouvelles sur le thème du changement, de la rédemption, de la possibilité pour les hommes de se transformer et de devenir autres... Quelques bonnes idées, développées par moments avec délicatesse et parfois même avec une pointe de suspense. Un bon moment de lecture donc, dans l'ensemble, même si le tout reste un peu insipide et surtout beaucoup trop moralisateur... Il y a le bien et il y a le mal, il y a le drôle et le triste, la folie et la raison, le noir et le blanc... et M. Schmitt ne semble pas très intéressé par les nuances et les entre-deux... Dommage...
Pas assez profond ni intense à mon gout, pour être qualifié de grande littérature, mais un agréable moment de lecture quand-même, ce qui n'est pas à négliger!

Un recueil de quatre nouvelles, très bien écrit, comme sait le faire Eric-Emmanuel Schmitt. le fil rouge semble être sainte Rita, qui apparait en léger filigrane dans ces moments de vie qui frôlent la rédemption, le pardon, la compréhension du mal ou du bien.
Alors oui, les protagonistes de chaque nouvelle sont intéressants, leur rédemption est possible, comme pour « l'empoisonneuse », ou réalisée, comme dans « Concerto à la mémoire d'un ange » ; leurs interrogations sur l'amour, qu'il soit entre parents et enfants comme évoqué dans « le retour », ou entre mari et femme comme dans « pour un amour à l'Élysée », sont pertinentes et posent question au lecteur également, car en fait ce sont des interrogations que chacun peut avoir à se poser à un moment de sa vie.
Les moments évoqués le sont parfois en surface sans aller au plus profond des personnages, même si ces personnages sont un peu trop stéréotypés et les situations très singulières. Mais après tout ce sont des nouvelles et pas des romans, la mise en situation se doit donc d'être efficace et brève. C'est au final un agréable moment de lecture.

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Je n'arrive décidément pas à accrocher avec les nouvelles. C'est un genre littéraire qui ne me convient pas. J'ai besoin de temps pour m'attacher aux personnages et sans doute pour me plonger dans un univers. Sachant que quelques pages plus tard, je devrai quitter les personnages et changer d'environnement ne me permet pas de voyager ou de vivre intensément une histoire, je ne fais donc que survoler, je ne m'investis pas et donc n'apprécie pas. Ma note n'est donc peut-être pas juste, elle reflète en grande partie mon rapport aux nouvelles

Les héros de ce recueil ne sont guère sympathiques : une vieille empoisonneuse sans scrupules, un jeune égoïste qui se transforme en tueur sans le vouloir, un père absent qui se rend compte qu'il ne connaît pas vraiment ses enfants, une première dame de France lucide et aigrie...

Chaque nouvelle tourne effectivement autour du bien et du mal, mais comme dans le premier recueil de nouvelles de l'auteur, "Odette Toulemonde", les personnages sont assez caricaturés et sans nuances. Je n'ai pas beaucoup aimé cette dualité ange/démon que l'on retrouve dans les personnages de "L'empoisonneuse" ou "Concerto à la mémoire d'un ange". Jamais on ne trouve dans la vraie vie de personnages aussi mauvais ou aussi bons.

Cependant, "Concerto à la mémoire d'un ange" est une nouvelle plutôt bien menée et juste. Je trouve que la fin est bonne et y avoir ajouté une pointe de mythe est une bonne idée.

Ma nouvelle préférée dans ce recueil est probablement la plus courte et la plus discrète, "Le retour", bien que probablement pas très réaliste... Pour moi, il s'agit presque d'un petit conte, dont la fin sonne comme une petite morale.
La nouvelle raconte l'histoire de ce marin à qui l'on annonce lors d'un voyage en mer via un télégramme que sa fille est morte, sans que quiconque puisse savoir avant leur retour sur la terre ferme de laquelle de ses quatre filles il s'agit. le marin, bien qu'accablé de douleur, se surprend au fil du voyage à réfléchir à laquelle de ses filles il tient le moins et préférerait voir morte. Il se rend ainsi compte qu'il est un mauvais père... Même si le recueil porte plutôt sur le thème de la rédemption, l'auteur offre aussi dans cette nouvelle une réflexion sur le thème de l'amour maternel ou paternel et pose des questions auparavant jamais posées (tabou oblige) : aime-t-on plus un de ses enfants plus qu'un autre? Connaît-on vraiment ses enfants?

Globalement, c'est un recueil sans véritable surprise mais agréable à lire. J'ai bien aimé le fil rouge de la sainte Rita qui revient dans chaque nouvelle et qui, je trouve, rajoute une petite touche originale. J'ai de même beaucoup apprécié le journal d'écriture qui succède aux nouvelles et qui retrace la genèse de certains des textes. Il ne vise pas à les expliquer ni à les défendre mais juste à raconter comment l'idée a germé dans l'esprit de l'auteur. Une petite annexe plutôt intéressante qui a la vertu de mettre le lecteur dans la peau de l'écrivain.

Le style et l'écriture de Eric-Emmanuel Schmitt sont toujours aussi attrayants. Mais j'ai été un peu déçue par ce recueil de nouvelles, elles ne me laisseront pas un grand souvenir. La nouvelle éponyme ne m'a pas semblé crédible, "L'empoisonneuse" ne m'a pas ravie, seule peut-être "le retour" m'a bien plu, quand à "un amour à l'Elysée" n'en parlons pas, je ne l'ai pas trouvé réaliste du tout.

Eric Emmanuel Schmitt est un auteur que j'adore. Il a une écriture qui se lit très facilement et qui est très belle. Souvent, il pose simplement les mystères afin que nous les résolvions. J'ai bien retrouvé sa patte dans ce recueil de nouvelles. Cependant, je n'ai pas été transportée comme pour ses autres ouvrages. J'ai même trouvé que certaines nouvelles passent inaperçues et non transcendantes. A côté, d'autres ont été plus intéressante. La nouvelle du marin m'a beaucoup plu ainsi la dernière "un amour à l'Elysée". Dans ces nouvelles, l'auteur a su me surprendre, ce qui n'est pas le cas pour "concerto à la mémoire d'un ange".
Même si j'ai passé un bon moment de lecture, ce n'est pas l'ouvrage de E.E.Schmitt que je relirai et que je garderai en mémoire.

Quatre nouvelles sur le thème de la rédemption.

Un moment de lecture agréable, comme toujours avec monsieur Schmitt. Certes ce n'est pas son meilleur livre mais la dernière nouvelles - celle du président - m'à émue.

J'ai moins aimé ce livre que les précédents d'EE Schmitt.
Certainement le format où l'on saute d'une nouvelle à l'autre ...
Quatre nouvelles très différentes, et liées par Sainte Rita ... ??
Dans la première, une spécialiste des petits meurtres de mari/compagnon, arrivée à l'automne de sa vie, tombe sous le charme d'un prêtre non dénué de charme ... pour se l'accaparer, elle en vient à tout lui avouer pour partager sa rédemption avec lui. J'ai bien aimé, les personnages sont bien 'croqués'.
Puis, un marin au long cours, apprenant le décès d'un de ses enfants( sans savoir lequel), partage avec nous ses sentiments et ses craintes.
Dans la troisième, 2 musiciens partenaires et rivaux dans leur première vie, avant l'accident de l'un d'eux, se retrouvent après avoir refait leurs vies ... et échangé les rôles de bon et méchant ... bofff, un peu trop pétri de bons sentiments
Et finalement, un homme politique qui sacrifie sa femme sur l'autel de son ascension, se rapproche d'elle pendant sa maladie ... un peu court et caricatural
Bref, vous pouvez éviter sauf pour les inconditionnels de l'auteur ... je préfère nettement ses romans.

Le fil conducteur de ces quatre nouvelles ? Sainte Rita ! Plutôt bien écrit, mais, à mon goût, comme d'habitude beaucoup trop emphatique. Une seule idée par nouvelle, creusée jusqu'à son point final. Invariablement les personnages sont toujours dans l'excès : soit angéliques soit mauvais comme la gale, soit amoureux, soit haineux, parfois tour à tour. Difficile d'y voir autre chose qu'une sorte de scénario un peu littéraire, à base de cas de conscience un peu surannés, qu'on pourrait probablement facilement adapter pour un film télé. Ceci-dit le film « Odette Toulemonde » était plutôt réussi, en grande partie grâce à la conviction de Catherine Frot dans le rôle principal..