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3,9

sur 2273 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Eric-Emmanuel Schmitt a écrit de très belles pièces de théâtre.
Puis la célébrité lui est venue hélas, en écrivant de mauvais romans.

Pourtant ses débuts étaient prometteurs : "L'Évangile selon Pilate" et "La Part de l'Autre" étaient de puissantes constructions romanesques basées sur des idées audacieuses : relater la Passion du Christ par les yeux de Pilate, imaginer un monde où Hitler n'aurait pas échoué à l'examen d'entrée à l'École des beaux-Arts de Vienne en 1908.

Las ! EES a voulu augmenter le nombre de ses ventes en réduisant la taille de ses livres. Désormais, comme Amélie Nothomb (et chez le même éditeur), ses livres sont publiés en gros caractères et dépassent péniblement les 100 pages.
Pour élargir son lectorat, il a choisi des sujets susceptibles de recueillir son assentiment larmoyant.
Puisque la mort d'un enfant vous révulse, vous avez adoré "Oscar et la dame en rose". Puisque l'intolérance religieuse vous révolte, vous avez plébiscité "Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran". Puisque la Shoah constitue à vos yeux le pire crime du XXème siècle, vous n'avez pas pu ne pas aimer "L'enfant de Noé".

En 120 pages, tout y passe : la rafle, la fuite à vélo, la pharmacienne si laide mais au fond si bonne, le bon père Pons (il fallait oser), Juste parmi les Justes, le gentil Allemand qui ferme les yeux, le méchant Allemand qui se laisse berner, l'épuration et son lot de liquidations sommaires (car EES ne sombre pas dans le manichéisme !), les parents retrouvés, aujourd'hui enfin le conflit israélo-palestinien (car ce roman historique doit avoir une résonance contemporaine !)
On sort de cette (courte) lecture écrasé devant l'avalanche de bons sentiments qu'elle suscite - et vaguement honteux d'en écrire ici tout le mal qu'on en pense !
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C'est le récit simple et touchant d'un enfant juif recueilli dans un pensionnat catholique pendant l'occupation nazie en Belgique. L'histoire est édifiante (contre le racisme, l'antisémitisme, l'indifférence aux autres) et peut convenir à des adolescents. Pour des adultes, ça fait un peu image d'Epinal ... ou image pieuse, comme on veut.
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Le thème de cet ouvrage n'eût été aussi dramatique, on aurait pu le qualifier de conte pour enfant. Un jeune garçon est séparé de ses parents. Il est recueilli par un prêtre qui le prend sous son aile dans la "maison jaune" où cohabitent d'autres jeunes égarés comme lui. Après le temps de la détresse vient celui de l'apprivoisement, puis avec la délivrance de la libération monte le suspens quant au sort des familles. Et un dénouement dont on ne dira rien mais qui s'annonce dès les premières pages avec la "foire aux orphelins".
Seulement voilà, le jeune garçon est juif et le contexte est celui de la dernière guerre. Les infamies que l'on connaît de cette période noire interdisent bien entendu toute légèreté dans l'approche du sujet. Pourtant le récit est construit avec une certaine bonhomie qui donne de l'espoir quant au sort du jeune garçon. On ne confère alors à ce texte que l'ambition de faire passer un message subliminal sur la vanité des différences. Au premier rang desquelles figure la confession religieuse transmise par la naissance dans une communauté ou une autre.
Un court voyage de ce jeune juif dans la sphère catholique pour faire comprendre qu'il n'est de pire écueil que celui des préjugés, qu'on "ne peut commander à son coeur" et que le "respect est supérieur à l'amour".
Seule une notoriété déjà bien installée peut autoriser l'édition d'un petit opuscule comme celui-ci, un petit récit sans grandeur. Deux idées jetées en l'air.
Un ouvrage version minimaliste, du genre à vouloir tirer sur la corde sensible. Sympathique mais sans grand intérêt.
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Comment le dire... c'est gentillet, certes bien écrit comme tous les romans d'E E Schmitt, facile à lire mais sans originalité, bourré de clichés et de poncifs...
Lien : http://lejournaldelouloune.o..
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1942, seconde guerre mondiale. Alors que le génocide incommensurable du peuple juif était entamé par l'avancée gangreneuse d'un Front Nazi-Hitlérien, en Belgique, une petite communauté s'était formée dans la Villa Jaune, le père Pons et ses enfants dont Joseph, sept ans. Laissé aux soins de nobles riches par des parents déchirés par cet abandon, il va grandir dans une atmosphère où l'écho du nom "Juif" sonnera pour lui tel le glas au-dessus de sa tête.

Au travers de ce roman historique, l'auteur nous fait découvrir par des phrases simples et sans prétentions une vie semée de joie et de bonheur dans un monde de terreur, d'amour et d'amitié dans un monde où les valeurs les plus ancestrales et humanistes sont bafouées, et où le temps de l'innocence est balayé par une prise de conscience précoce mais néanmoins salutaire.

Cependant, malgré un thème constamment percutant, je trouve que ce roman manque de profondeur et d'émotions. Les phrases sont bien tournées, l'histoire tient la route mais reste linéaire et fade. Alors certes, je n'ai pas accroché mais il est de rigueur, pour ma part, de rester tolérante quant à l'auteur dont je ne connais pour l'heure que cette oeuvre.

Lien : http://www.lestee-litteratur..
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N'étant pas une fervente des romans «historiques», je n'ai pas particulièrement apprécié ce livre...
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Difficile de cataloguer ce très petit roman. Il est écrit un peu comme une fable sans en être une.
Les remarques du petit Joseph sensé être âgé de 7 ans à 10 ans, sont plutôt des remarques d'adultes alors que le père Pons pense souvent comme un enfant. Les personnages sont très caricaturés et en quelques pages, on traverse toute une période de l'histoire en accéléré.
Je n'ai pas retrouvé le charme du livre Oscar et la dame en rose.
J'ai refermé mon livre en me demandant où l'auteur avait voulu nous mener.
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Un récit court, agréable à lire, mais pas non plus transcendant. L'histoire est racontée du point de vue de Joseph. On a donc accès à ses pensées, à la guerre telle qu'elle a pu être vécue par enfant juif, recueilli par un Juste. Bien entendu, Joseph, âgé de seulement sept ans, ne comprend pas tout. L'écriture est donc légère, drôle. Sa méconnaissance des différentes classes sociales, par exemple, prête à sourire lorsqu'une fois chez le comte et la comtesse, il se dit que lui aussi est peut-être noble après tout.
de plus, autre originalité du récit, c'est que l'histoire ne se déroule pas en France mais en Belgique, tout d'abord à Bruxelles, puis dans le petit village de Chemlin, en 1942. Souvent, les romans évoquant cette période ont tendance à situer leur action dans la France occupée.
Dans ce récit, on voit l'évolution du petit Joseph, son apprentissage du judaïsme et du catholicisme à travers sa relation amicale avec le père Pons, mais aussi le rôle important que celui-ci a joué dans sa construction en tant qu'individu.

Pour conclure, j'ai trouvé l'histoire beaucoup trop gentillette. Un peu comme un conte pour enfant, et par conséquent, à mon avis, un peu éloignée de ce qu'a pu être la réalité pour ces enfants-là. Alors, oui, certes, ne pas lire que des choses tragiques concernant cette période sombre de l'Histoire fait aussi du bien. Mais j'ai trouvé que la fin était un peu trop caricaturale. de plus, le dernier chapitre où il est question de la Palestine et d'Israël est de trop.
Cette lecture ne me laissera pas de traces mémorables. J'ai préféré très largement Oscar et la dame rose, roman qui m'avait fait découvrir cet auteur il y a une petite dizaine d'années.
Lien : http://a-l-ombre-des-livres...
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Dès le moment où l'on ouvre un roman de E.E.S, on est confronté un tant soit peu à la religion. Attention! Pas celle mystique et philosophique d'un Khalil Gibran ou Paolo Coelo. Pas davantage ce clinquant d'images pieuses et de représentations divines. C'est une seconde nature chez le plus belge des écrivains français (et ce fait se doit d'être souligné : d'habitude, c'est le contraire). Schmitt porte en lui cette félicité qu'on ne rencontre plus guère que chez quelques moines reclus des vicissitudes d'un monde lancé à cent à l'heure, qu'ils soient Franciscains ou Bouddhistes.
L'enfant de Noé c'est « Au Revoir les Enfants » réduit en une centaine de pages. Une petite chronique de ces temps tumultueux où les plus profondes croyances se révèlent et où la vraie nature humaine est forcément débarrassée de ses oripeaux souvent trompeurs. C'est dans des situations extrêmes (et la guerre ou l'occupation ne sont-elles pas des conditions exceptionnelles?) que s'illustre l'âme humaine, que l'on croit ou non. L'histoire est archi-connue : un prêtre catholique cache des enfants juifs pendant ces tristes années de notre Histoire de France. Mais là où Louis Malle mettait en images une chronique d'une autre époque, Schmitt va plus loin et inverse presque les rôles : le gamin juif va à tout prix vouloir devenir chrétien et le curé se questionne lui-même sur le judaïsme, étudiant la Thora dans le sous-sol de la petite chapelle. Fort bien.
Reste malheureusement une impression de manque, d'inachevé, comme si, à la fin du roman, on avait l'impression de n'être qu'à la fin du premier chapitre.

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Le destin d'un enfant juif obligé de se cacher pendant la guerre.

Disons-le franchement, je n'ai pas accroché.

Même si c'est plutôt bien écrit, j'ai trouvé l'ensemble mielleux, trop plein de bons sentiments et de développements relativement convenus. Comme si Eric-Emmanuel Schmitt avait mélangé tous les ingrédients de sa recette habituelle en espérant que la mayonnaise prenne, mais que, ce coup-ci, cela n'a pas marché.

L'humour m'a laissé insensible – trop fréquent ? trop « lourd » ? -.

Quant aux digressions sur la religion, je les ai trouvées un brin artificielles. Elles auraient eu leur place dans une controverse à la Valladolid, mais ici, cela me rappelait plutôt mes propres dissertations de philosophie en terminale, quand je me croyais obligé d'énumérer toutes mes connaissances, quelle que soit la question posée.

Résultat, je ne suis pas parvenu à m'attacher aux personnages, malgré la sympathie que je peux éprouver pour les personnes qui ont vécu réellement ces drames, à l'époque.

Trop téléphoné, trop « facile » pour moi…

Lien : https://marc-torres.fr/
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