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sur 963 notes
Mais qu'est-ce donc que l'Ecole des Egoïstes ? Cette pensée philosophique imaginée par Eric Emmanuel Schmitt serait peut-être inspirée par le solipsisme. L'écrivain s'attèle dans ce roman, à raconter l'histoire de ce chercheur en quête de Gaspard Languenhaert, un philosophe méconnu aux idées peu banales. Ainsi, selon cette philosophie égoïste, Langenhaert symboliserait à la fois l'origine et la fin du Monde, la naissance et la mort des Hommes. de fausses pistes en découvertes trompeuses, le chercheur finit par se demander si Gaspard Languenhaert a vraiment existé. Mais à quoi ressemblait ce philosophe qui clamait à qui voulait bien l'écouter que "le monde n'existe pas en soi mais en moi. Donc la vie n'est que mon rêve. Donc je suis à moi tout seul toute la réalité..." ? Si absurde que cela puisse paraître, à lire le roman, on est amené à se poser la question. Avec l'intérêt qu'on connaît de l'auteur pour les questions de théologie/philosophie, il semble évident que cette théorie égoïste ne soulève pas des questions si anodines qu'elle ne parait : et si nous étions tous notre propre Dieu ? La philosophie égoïste ne nous rappelerait-elle cruellement à notre humanité ? Et si la vie n'était finalement que le produit d'un rêve éveillé ? Que la réponse à ces questions soit oui ou non, peu importe. Ce qui fait la richesse du roman vient bien de la façon dont ces thèmes sont évoqués. Tenant sur un peu plus d'une centaine de pages, ce roman-sotie, pour reprendre les termes de Marc Chambon du magazine Le Point, nous démontre que la folie n'est pas toujours là où on la croit...
Lien : http://livresacentalheure-al..
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Bonne lecture.
Dans ce roman, nous partons pour une échappée sur les traces d'un philosophe hors du commun qui pensait être le créateur de l'univers. Une théorie "égoïste" très surprenante qui nous laisse perplexe et m'a donné envie d'en savoir plus. Ainsi, j'ai lu le livre avec entrain malgré quelques passages creux.
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J'aime beaucoup Eric-Emmanuel Schmitt, dont j'ai lu plusieurs livres, et beaucoup aimé en particulier "La part de l'autre" (mon préféré) et "Lorsque j'étais une oeuvre d'art".
J'ai adoré le thème de ce court roman : et si la vie n'était qu'un songe ? Et si ce que nous vivions n'était que le fruit de notre imagination, chacun pensant alors qu'il est seul et à l'origine de tout ce qui l'entoure ? C'est la théorie développée par Gaspard Languenhaert, philosophe du XVIIIe siècle, découvert de nos jours et par hasard, par un chercheur en philosophie (voir la citation que j'ai extraite, que je trouve très drôle).
Même si j'ai aimé l'histoire, j'avoue m'être un peu ennuyée, avec parfois le sentiment d'être "lachée" par le livre, si je puis dire.
C'est loin d'être une mauvaise expérience mais pas la meilleure non plus.
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A travers les écrits du prétendu Languenhaert, Eric-Emmanuel Schmitt nous parle de solipsisme.
Ce courant de pensée qui prétend que la réalité n'est rien d'autre qu'un songe et que seul existe celui qui le rêve nous emporte dans une histoire plutôt inquiétante que l'auteur pousse jusqu'à l'extrême.
La lecture de ce roman n'incite guère à l'optimisme...
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Alors là...je suis troublée...
E.E. SCHMITT est mon auteur favori, j'aime son écriture soutenue, son ouverture d'esprit, ses réflexions philosophiques, son ironie, son humour, ses petites leçons de morale cachées...
Dans ce livre, tout y est...
Cependant, je reste sur une impression de ne pas avoir tout saisi, de ne pas avoir compris là où l'auteur voulait vraiment en venir.
Je ne suis pas déçue pour autant, j'ai beaucoup apprécié cette lecture mais je reste sur ma fin...comme on dit.
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Qui ne s'est jamais demandé où la réalité s'arrêtait, et où le songe commençait ? Gaspard Languenhaert, le penseur égoïste, est persuadé d'être le centre du monde, le créateur de l'univers, il sait que les autres ne sont que des créatures, modelées par ses soins, et qu'elles lui doivent obéissance et respect.

Partant de l'existence supposée de ce philosophe dont la vie est une sorte de drame mythologique, Eric-Emmanuel Schmitt s'offre une possibilité de rédactions multiples; tous les documents récupérés par le chercheur (dictionnaire, récits), et écrits par différents personnages permettent de dresser lentement le portrait de cet homme et de sa conscience du monde. Ou plutôt, de la conscience de son monde …

La lecture est courte, exceptionnellement riche. L'intrigue, pourtant secondaire, tient sur ces fragments d'histoires exposés au fil du livre, et qui se rejoignent simplement sur la fin, comme une évidence. le puzzle est à la fois facile et véritablement dense. le style de l'auteur est un plaisir, et, si on ne peut que regretter la brièveté du récit, il faut reconnaître que le rythme aussi est excellent.

La lente progression vers la folie de ce philosophe qui se prenait pour Dieu laisse une impression de curieuse satisfaction. Sans adhérer, évidemment, à la philosophie quelque peu fantaisiste de Gaspard, il faut souligner le désir étrange d'en connaître plus, de s'attarder encore sur cette Ecole Egoïste, qui a la fabuleuse ambition de réunir des hommes tous persuadés d'être le Créateur du monde.

Il faut lire ce récit fabuleusement écrit, et suivre un court temps Gaspard Languenhaert, pour se rappeler de tous ces instants où chacun s'est posé la question de sa propre réalité, et de son origine profonde.
Lien : http://latheoriedesmasques.c..
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Une histoire bien écrite, qui nous conduit progressivement vers une autre réalité...C'est drôle, intelligent, fin. le livre regorge de petites pépites textuelles que l'on prend plaisir à relever au fur et à mesure.
On retrouve dans ce (trop) court livre une introduction à la pensée de Descartes sur l'esprit et la matière.
Ce récit donne le vertige, et la chute plaira ou pas.
Pour ma part, je regrette la présence du dernier chapitre de 2 pages, mais le débat est ouvert. Après tout, n'est-ce pas la vocation de ce livre que d'ouvrir le débat?
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Et si nous étions chacune et chacun un Languenheart en puissance, un individu qui pourrait se prendre comme référence suprême !
Dès lors en effet qu'on émet un jugement qu'il soit positif ou négatif cela signifie qu'on juge par rapport à une référence essentielle: soi-même !
La preuve : j''ai trouvé ce livre un peu moins bien que les autres
Pourquoi ?
Parce que j'en ai lu d'autres de lui et que je'ai l'impression qu'il utilise une ficelle qu'il a déjà utilisé et qui fonctionne ?!
Mais ce n'est que mon opinion
En tous cas c'est une fable "cruelle" sur la nature humaine racontée à la manière de E.E Schmitt c'est à dire avec beaucoup de talent !
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Ce n'est pas le livre d'EE Schmitt que je préfère.

A la bibliothèque nationale un chercheur un peu lassé par son travail, se laisse guider par le hasard pour choisir un livre qui n'a rien à voir avec ce qu'il fait.

C'est ainsi qu'il découvre l'existence au XVIIIe siècle, d'un certain Gaspart Languenhaert, qui prétendait être le créateur du monde. Sa philosophie est basée sur l'égoïsme. le monde ne serait qu'une vue de l'esprit.

Le chercheur va se mettre en quête d'autres documents à ces propos, il ira à Amsterdam, au Havre. Un peu comme un jeu de piste sur fond de mystères.

Peu à peu, lui-même se pose les mêmes questions que l'excentrique Languenhaert.

Je pense qu'il faut voir ce livre non comme un roman mais comme un livre de philosophie, une conception du monde.
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Dès les premières phrases, j'ai cru exulter ....
"Je rêve... je ne vis plus.... Je me suis fait épingler dans un trompe-l'oeil..."
"Les crânes pensaient. N'étaient leurs yeux qui oscillaient de temps à autre à travers les poches de peau et les lunettes d'écaille, on aurait pu douter qu'ils fussent encore en vie. Ils lisaient ; comme le lézard immobile digère l'insecte, ils absorbaient le savoir, se pénétraient de la mémoire du monde, rivés à l'essentiel. Comme l'éternité est ennuyeuse lorsqu'elle traverse le temps..."

et puis "plouf dans l'eau", comme aurait dit mon petit bout de chou, finito !....

Une idée philosophico-existentielle sinon originale (car qui n'a pas adolescent émis, ne serait-ce que par mimétisme, cette idée _qu'il savait loufoque_ que la vie après tout ne serait qu'un songe), pour construire un scénario sympathique et prometteur.
Idée par ailleurs, et plus sérieusement si je puis dire, découlant de la théorie de Berkeley selon lequel le monde n'existe pas au-delà des perceptions que nous en avons, autrement dit quelque chose dont nous n'avons pas idée ne peut exister.....
Pour ma part je suis restée sur ma faim par la manière alambiquée et loufoque dont l'auteur a construit et argumenté son récit.

Par contre je me suis régalée de la plume inventive et parfois très drôle de l'auteur qui m'a permis a elle seule de passer un très bon moment.

Sur le fond, ma foi, pour ne pas être totalement négative, j'ajouterais que, par l' espace de réflexion laissé au lecteur, ce récit, dans sa forme, ouvre l'imaginaire du lecteur en le laissant imaginer que nous sommes à l'origine de notre propre monde.

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