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3,47

sur 250 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
de nombreux livres de l'auteur m'ont marquée, notamment" Oscar et la dame rose" et " L'enfant de Noé". J'étais donc heureuse de renouer avec lui, en empruntant son dernier roman à la médiathèque.

Il est très court. Si j'ai retrouvé le style alerte et souvent malicieux d'Eric-Emmanuel Schmitt, ainsi que sa remarquable imagination, je n'ai été que peu enthousiasmée par l'histoire racontée. Maria Callas était pourtant un sujet de prime abord intéressant, surtout évoquée par un mélomane.

L'idée de présenter l'ascension de la diva à travers le regard d'une cantatrice jalouse de son succès était piquante mais s'avère finalement assez décevante. Sans doute parce que cette rivale, inventée par l'auteur, mais qui pourrait correspondre à l'une ou l'autre des " collègues " ennemies de la Callas, m'a semblé tellement caricaturale, d'une naïveté si affligeante qu'elle perd toute vraisemblance. Pétrifiée dans un art lyrique traditionnel, sans nuances, elle ne peut renvoyer dans le miroir que le reflet éteint, plat d'une Callas flamboyante, habitée par le personnage qu'elle joue autant qu'elle le chante.

C'était sûrement l'effet voulu par l'auteur mais j'aurais aimé plus de profondeur et de subtilité dans le portrait de cette cantatrice humiliée et pathétique. A vous de vous faire votre avis...
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Eric-Emmanuel Schmitt est à l'évidence un amateur éclairé de l'art lyrique. Il laisse le soin à Carlotta Berlumi de nous dévoiler certains traits de caractère moins connus de la Diva. Connaissant la haine implacable que Carlotta voue à la Diva attendez vous au pire... ou presque : propos fielleux, médisances et appel au scandale par celle qui voulait à tout prix respecter la tradition : une cantatrice statique, aux formes généreuses que chacun se devait de vénérer. La Diva a fait voler tout cela en éclats et puis si encore elle savait chanter!!
Bref nous voilà dans une volière où la seule poule qui caquète s'appelle Carlotta, une femme vexée dans son ego et sa suffisance
Des personnages une fois encore bien campés, des répliques savoureuses de ci de là mais un domaine où je ne me suis pas sentie à ma place n'étant pas mais alors pas du tout amatrice d'art lyrique ...
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Mais qui est donc Carlotta Berlumi ? Personnage imaginaire ou farfelu ?
A travers elle nous voyageons dans l'Opéra. Elle se dit la principale rivale de Maria Callas et nous présente celle-ci comme une cantatrice fourbe qui ne doit son succès qu'à ses entourloupes.
Un voyage initiatique dans les couloirs de l'Opéra où règnent jalousie et mensonges.
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Ce court récit d'Eric-Emmanuel Schmitt nous présente Carlotta Berlumi, dame très âgée qui se prétend la rivale de Maria Callas.
Enzo, jeune guide touristique passionné d'opéra croise le chemin de cet étrange personnage à la Scala de Milan où elle affirme avoir longtemps tenu la vedette et s'être fait supplanter par la Callas à qui elle attribue, avec beaucoup d'aigreur, les échecs qui ont jalonné sa carrière révolue.
A travers ce récit quelque peu teinté d'amertume et le supposé complot ourdi par la cantatrice pour nuire à Carlotta, l'auteur nous offre un très beau portrait de Maria Callas, réalisé en creux et qui nous permet de la redécouvrir sous un angle différent et au fil d'un récit court et fluide.
Ce livre offre un moment de lecture agréable, comme lors de chaque lecture d'Eric-Emmanuel Schmitt qui n'a rien perdu de ses remarquables talents de conteur.
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Carlotta Berlumi, une vieille femme revient de Milan et fait la rencontre d'Enzo, guide à la Scala. Pour cette femme, son ennemie Maria Callas ne méritait son succès et est déterminée à démolir l'image de la légende.
L'auteur rend un bel hommage à une chanteuse d'exception construit comme un témoignage par le biais de l'histoire de la rivale de Callas. Il nous dresse avec subtilité et humour le portrait de Maria Callas.
J'ai aimé découvrir La rivale et l'envers du décor du monde lyrique. On voyage dans les couloirs de l'opéra et on s'instruit sur la vie de Maria Callas. On découvre les rôles joués par la cantatrice.
Quant à la plume, elle est fine, douce et poétique que le lecteur se laisse captiver.
Un peu trop court à mon goût.
La rivale est un court roman intéressant et savoureux que je vous recommande.
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Habituellement sous le charme du style Éric-Emmanuel Schmitt, je suis cette fois ressorti de ma lecture profondément frustré et amer.

D'abord, il y a la supercherie de sa mise en page, dont les marges béantes maquillent finalement très mal la courtesse du texte. Les mots apparaissent ainsi étalés comme on le ferait de la confiture lorsque l'on vient à en finir le pot. Mais si encore il y avait la langue...
Traditionnellement mélodieuse, riche sans être pompeuse, ses notes glissant naturellement et délicatement telle une Nocturne de Chopin, la langue est ici horriblement banale, voire vulgaire. Un comble pour un roman sur une chanteuse lyrique !

Enfin, il y a l'histoire, celle de cette rivale, fantasmée, oubliée et profondément antipathique, dont sa haine recuite envers Maria Callas et ses thuriféraires offre à l'auteur le prétexte de retracer le destin tragique de cette dernière. Soit. Mais je n'ai tout de même pas bien saisi l'objectif de Schmitt avec ce roman. Parler de l'aigreur des numéros deux ? Écrire une autre vérité sur une légende de l'opéra ? Montrer la nature obsessionnelle de la rivalité ?
Et faire de son personnage principal une vieille et odieuse harpie qui ne souffre d'aucun remords... Quelle erreur ! En face, le personnage d'Enzo, jeune guide mélomane, boit passivement et tristement ses paroles sans y opposer de résistance.
D'ailleurs, je ne comprends pas non plus pourquoi le récit est raconté à la troisième personne. Ce choix ne me paraît pas pertinent.

Bref...

Éric-Emmanuel Schmitt me donne ici l'impression d'avoir publié un livre alimentaire, écrit sur le coin de son bureau d'écriture, ou entre deux déplacements. Il ne donne envie ni de se plonger dans l'art lyrique (alors que son Madame Pylinska, pourtant tout aussi court, invitait ardemment à découvrir les oeuvres classiques au piano), ni de s'informer davantage sur la carrière de Maria Callas.

Extrêmement décevant.
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Cela faisait bien longtemps que je n'avais plus lu un roman d'Eric-Emmanuel Schmitt… au détour d'un cadeau de Noël, voici La rivale dans mes mains.
Ce court (très court, à peine 134 pages) roman se lit donc très rapidement. Dans ce roman, le sujet principal est l'opéra; Enzo fait la rencontre, de manière assez originale, de Carlotta Berlumi – une vieille cantatrice qui prétend avoir vécu toute sa carrière dans l'ombre de la Callas.
Eric-Emmanuel Schmitt prend le parti de dérouler l'histoire en deux temps – d'une part, celui de la rencontre entre Enzo et Carlotta Berlumi et, d'autre part, dans les années '50, le quotidien de Carlotta.
Carlotta prétend que La Callas a ourdi un complot visant la réussite de la diva et la déchéance de Carlotta.
La plume d'Eric-Emmanuel Schmitt est bien reconnaissable, le livre est plaisant à lire mais ne fera pas partie des pépites de mes lectures 2024.
Lien : https://letempslibredenath.w..
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Alors qu'il fait visiter la Scala à un groupe de touriste, Enzo se retrouve face à Carlotta Berlumi. Si pour le jeune homme ce nom n'est pas inconnu, c'est parce que son grand-père lui en a beaucoup parlé et est un admirateur de la soprano. Mais qui est-elle en réalité ? A présent très âgée, inconnue de tous, elle soutient qu'elle a été la plus grande rivale de Maria Callas qui l'a éclipsée alors qu'elle avait bien moins de talent. Affabulations de vieille femme ou réalité ?

Dans ce roman de 130 pages qu'on peut lire d'une traite, Eric-Emmanuel Schmitt dresse le portrait d'une femme aigrie qui n'a jamais accepté que le succès lui tourne le dos et qui cherche à rejeter la responsabilité sur celle qu'elle imagine être à l'origine de sa disgrâce.

Mais attention, malgré ses accents de vérité, il ne s'agit pas d'une biographie car... Carlotta Berlumi sort tout droit de l'imagination de l'auteur !

Mais quel merveilleux personnage ! Colérique, jalouse, d'une sublime mauvaise foi, parfois ridicule, c'est aussi une femme solitaire qui vit dans un passé révolu sans accepter que le temps a passé et qu'elle a disparu des mémoires.

En creux, Eric-Emmanuel Schmitt nous dresse aussi un portrait de Maria Callas, de son irrésistible ascension à la chute. Les deux femmes sont ainsi comme les revers d'une même médaille. Carlotta et sa conception de la musique et des rôles qu'elle interprète qui se base sur de la technique face à Maria et ses talents de tragédienne qui s'allie à sa voix, parfois imparfaite mais qui emballe le public. La bataille des anciens et des modernes en quelque sorte, dont Maria sortira victorieuse.

L'auteur émaille ainsi son roman de faits réels concernant Maria Callas, comme cet épisode en 1958 où la Diva, après l'acte I de Norma, s'enferme dans sa loge et renonce à poursuivre le spectacle alors même que le président italien se trouve dans la salle ! Eric-Emmanuel Schmitt imagine que c'est parce que Maria a croisé le regard de Carlotta dans la salle (en vérité, Maria avait pris un coup de froid et sa voix n'y avait pas résisté).

Ce roman est aussi une ode à la musique, aux plus grands rôles féminins du répertoire immortalisés par La Callas dont on fête les 100 ans de la naissance le 2 décembre prochain. Et il donne surtout envie de réécouter Maria Callas !
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Je me suis faite avoir par la couverture… j'étais sans livre à portée de mains, coincée à l'aéroport. Bon, ce ne fut pas du tout désagréable mais plutôt sans intérêt.

Peu d'aspérités dans ce récit, on a du mal à s'accrocher aux personnages.

C'est comme si j'avais écouté la logorrhée de l'auteur pendant 2h et qu'à la fin, bien sûr eu ce ne fut encore une fois, pas désagréable du tout (EE Schmitt a un style très fluide), il ne restait pas grand chose. Une vague sensation, un souvenir lointain, une sensation perdue.
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J'ai lu ce texte court pour la bonne raison que JF n'aime pas la voix de la Callas. Je sais que je vais à l'encontre de nombreux amateurs d'art lyrique, mais ce roman m'a un peu rassuré sur mon oreille. L'auteur fait le choix de nous conter l'ascension de Callas et l'éclipse d'une concurrente par cette ascension. Drôle, enlevé, ce texte m'a fait passer un agréable moment.
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