La rivale

En hommage à Maria Callas et à l'occasion du centenaire de sa naissance, Éric-Emmanuel Schmitt publie une jolie perle et dresse un portrait en creux de celle-ci au travers des yeux, des oreilles et du ressentiment de celle qui se nomme sa rivale, Carlotta Berlumi.

C'est une façon originale de raconter la vie de la Callas, des anecdotes à son sujet, des plus belles aux plus tragiques.

L'auteur m'a emportée dans un conte espiègle, tragi-comique, où la haine et la jalousie ont guidé les actions de Carlotta au point d'imaginer que sa lente et inexorable chute est le résultat de manoeuvres d'écartement de la part de Maria Callas, et non une gestion bornée de sa carrière.

Éric-Emmanuel Schmitt nous invente avec brio un duel à distance entre le travail jusqu'au sacrifice de sa vie et l'hédonisme.

Court roman délicieux et drôle.

Carlotta Berlumi… Qui connaît Carlotta Berlumi ; à part Eric-Emmanuel Schmitt ? Et Lucio Da ?
Personne bien sûr, même si ces deux personnages, sortis de l'imagination fertile de l'auteur, occupent une place importante dans le dernier opus d'Eric-Emmanuel Schmitt ; surtout Carlotta, la rivale de Maria Callas à la Scala de Milan.

Maria Callas… On ne présente pas Maria Callas. C'est avec elle, si ma mémoire ne me trahit pas, que j'ai pris contact avec l'opéra : Norma de Bellini. Pour moi, Norma, c'est Callas, et inversement.
Et l'Ave Maria de Schubert ? Aérien…

Inutile de dire que je n'avais que faire à l'époque de son incapacité (ignorée avant de lire cet excellent « La rivale ») à produire le contre ut si cher aux amateurs de chant lyrique… La chaleur de la voix me transportait alors ; et me transporte toujours.
Certes, les spécialistes pointent du doigt beaucoup d'imperfections dans cette voix ; imperfections que je suis bien incapable de détecter sans l'aide experte D' E.E. Schmitt qui nous retrace la carrière de Maria Callas de sa perte de poids spectaculaire à sa dernière apparition parisienne où elle abandonna Norma, après quatre représentations, à la fin du deuxième acte de la cinquième ; le 29 mai 1965.

Carlotta Berlumi, la fameuse rivale, une création D' E.E Schmitt, portrait en négatif de la diva Callas : chanteuse quasi parfaite avec « son contre-ut », elle, obèse et couperosée, grande mangeuse d'hommes et grande naïve. Tout ce que n'était pas Callas.
De là à imaginer que Carlotta porte la responsabilité de l'abandon de Callas dans Norma, il n'y a qu'un pas… que l'auteur n'hésite pas à franchir. Evidemment ! Où ce ne serait pas Eric-Emmanuel Schmitt.

Un ouvrage où il est question de la diva ? Je suis preneuse. J'ai hésité à le commencer car j'avais lu quelques mauvais retours.

La Callas ! Inoubliable Norma, Violetta, Tosca, Lucia..

La Callas demeure l'alpha et l'oméga du chant. Elle est irremplaçable ! On a dit que Maria Callas chantait comme si elle avait trois voix : un violoncelle, un violon et une flûte. Elle n'a pas d'héritière ! La Callas restera le plus grand mythe

Maria Callas aurait eu 100 ans le 2 décembre 2023. En hommage à la Diva assoluta, Éric-Emmanuel Schmitt a publié cette novella.

Personne ne connait Carlotta Berlumi car elle n'existe pas. EES l'a inventée pour servir de miroir inversé à Maria.
Une cantatrice ratée - ou presque - car dit-elle, les manoeuvres de cette Grecque l'ont éloignée du succès qu'elle méritait !
Ce personnage acariâtre, suffisante, profondément antipathique est très caricatural. En définitive, j'ai trouvé ce livre triste... Que de haine !

J'ai aimé le passage où elle se rend à l'opéra de Rome pour écouter la Callas dans sa Norma… où elle est séduite par la prestation de la Diva ...et cesse d'être Carlotta (basé sur un fait réel : le 2 janvier 1958, La Callas ayant pris un vilain coup de froid dû interrompre sa prestation à la fin du premier acte)

« 𝒪𝓊𝒾 𝑒𝓁𝓁𝑒 𝒶 𝓉𝑜𝓊𝓉 𝒸𝒽𝒶𝓃𝓉é, 𝑒𝓉, 𝓅𝒶𝓇𝒸𝑒 𝓆𝓊'𝑒𝓁𝓁𝑒 𝒶 𝓉𝑜𝓊𝓉 𝒸𝒽𝒶𝓃𝓉é, 𝑒𝓁𝓁𝑒 𝓃'𝒶 𝓅𝒶𝓈 𝒸𝒽𝒶𝓃𝓉é 𝓁𝑜𝓃𝑔𝓉𝑒𝓂𝓅𝓈 »

Bien sûr, pour qui connaît bien La Callas, peu d'annonces. Une lecture facile, c'est bien écrit et assez drôle. Il donne envie de réécouter La Callas..toujours..
Lien : https://www.plkdenoetique.co..

Enzo est un guide touristique passionné par l'art lyrique. Lors d'une visite de la Scala, alors qu'il fait l'éloge de la grande Maria Callas, une inconnue s'insurge et le contredit.
Curieux d'en savoir plus, Enzo s'arrange pour laisser le groupe de touristes et découvrir qui est cette femme.
Il comprend qu'elle est Carlotta Berlumi, une artiste de la même époque que Maria et va s'étonner d'apprendre qu'elle était la rivale de Maria Callas.

J'adore les livres de cet auteur qui voyage dans plein de domaines différents! À chaque fois, ses ouvrages sont brillants et captivants!

Ici, il nous embarque dans le milieu de l'art et nous met face à la réalité de la concurrence entre artistes, le succès, la popularité, la vengeance et l'injustice.

Aussi léger que dynamique, cette lecture m'a happée et enrichie! J'ai découvert ce monde de l'opéra et je l'ai trouvé passionnant. Un livre qui a élargi mon bagage et m'a ouverte sur un domaine que j'avais peu exploré!

La Castafiore

Alors pour commencer cette singulière chronique tout d'abord remettons l'église au milieu du village (expression  de mamie Aurélie, plus utilisée depuis longtemps). 

Eric Emmanuel Schmitt, n'est pour moi pas du tout un inconnu. J'ai eu la chance, la douleur et la tristesse de lire "Oscar et la dame rose" que je vous conseille si vous voulez chialer votre race.

Pour ce qui est de nouveau bah, j'ai quand même gagné pour la première fois de ma vie un truc et ça se fête ! Slip sur la tête, Patrick Sébastien dans les enceintes. 🥳🥳

Bon bah, vas-y Jacqueline en avant Guingamp. 👂👂

Enzo à une passion dans la vie, de celle qui fait lever les foules : l'Opéra. 🎼

Passion transmise par son grand-père il en devient féru. Puccini, Verdi, Rossini et ainsi de suite. 🎶🎶

Il devient d'ailleurs guide touristique à Milan le fief de la très célèbre Scala (pas la pizzeria débile). 🇮

Et il parle, il parle et une vieille femme manifeste sa désapprobation (t'as vu ça cause bien ici) quand il parle d'une diva en particulier : Maria Callas... 🎤

Elle va alors, elle Carlotta Berlumi, lui parler d'un temps qu'il n'a pas connu. D'un temps où elle débutait, elle aussi, l'art lyrique avec sur son chemin La Callas. 

Bon, j'ai vraiment savouré cette écoute. L'auteur a su mêler fiction et faits réels avec beauté, violence et fantaisie. 🥰😭🤔🤬😂

Callas est dépeinte par Carlotta comme un incapable, une arriviste, une grosse, une perdante et le mieux une cantatrice avec une voix de femme à barbe ! 🤣🤣

Elle s'invente une rivalité qui n'existe que pour elle, elle souhaiterait tellement être écoutée, admirée, adulée comme peut l'être la Grecque.

C'est caustique, cynique, drôle aussi et l'émouvant récit de celle qui fut dans "l'ombre".🤐

Il s'agit de souffrances parmi toutes ces critiques, celles d'une femme qui aspirait simplement à être connue et reconnue.🥺🥺

Avec en prime au détour des chapitres , des pistes audios de Maria Callas ❤🎼

Un grand merci à @babelio_ et @audiolib ❤❤

Pathétique et misérable Carlotta, pourtant si drôle malgré elle.
Véritable caricature de la vieille soprano aigrie et médisante, Carlotta si sûre d'elle, a un avis sur tout et est tellement aveuglée par sa jalousie pour la Callas dont elle se dit encore aujourd'hui la plus grande rivale, qu'elle en perd tout discernement et tout bon sens pour notre plus grand bonheur.
À travers ce personnage déconcertant et étonnant de mesquinerie et de rancoeur mais aussi plein de malice, Éric-Emmanuel Schmitt rend ici un bel hommage à la Callas de façon inattendue, en confrontant ces deux sopranes que tout oppose : la Callas, artiste passionnée et exigeante, vivant pour son art, magnifique tragédienne et une Carlotta, dotée d'une voix naturelle sur laquelle elle se repose, sans exigence aucune, gourmande de la vie, indolente et dans le déni de ses échecs.
J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce court roman où toutes les références à l'art lyrique s'avèrent exactes.


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Cette écoute a été un vrai moment de bonheur entre la lecture qui était très agréable à entendre et les moments d'opéra qui parsemaient le livre. Cette rivale est caricaturale, je trouve. On dirait la méchante d'un Walt Disney mais elle m'a embarqué dans cette histoire avec le fantôme de la Callas. le fantôme car Maria Callas n'est là qu'en filigrane dans l'histoire. Elle est bien présente dans la tête de sa "rivale" mais on ne plonge pas dans son histoire personnelle. le regard de la rivale a été très intéressant à écouter avec son expertise et sa jalousie. Un moment de lecture assez court (2 heures en audio) mais qui m'a beaucoup plu. Je reste encore estomaquée que l'on puisse être aussi violent autour d'autant de beauté. Décidemment, les humains sont d'étranges créatures...

Alors, oui encore Eric Emmanuel Schmitt !! Je vous propose le dernier roman de cet auteur en plus en audiolib. Il y a tellement de raisons de decouvrir cette oeuvre lu par l'auteur.
Enzo, amoureux de l'art lyrique rencontre Carlotta Berlumi, la soi-disante rivale de Maria Callas.
Carlotta va lui raconter sa vie du tout début de sa carrière, de Maria Carlas sa grande rivale qui n'avait pas de talent et de son contre Ut.
Quel génie, cet Éric Emmanuel Schmitt ! Ce roman qui est une biographie d'un personnage de fiction met en exergue la grande, la divine Maria Callas qui elle, évidemment est la grande star du bel canto que nous connaissons tous.
L'autre raison de l'écouter en Audiolib, c'est que nous profitons de la belle voix de Maria Callas dans la Traviata, norma ou Tosca. Ce qui donne une dimension encore plus intéressante au récit.
Vous dire que j'ai apprécié ce roman...oh oui c'est certain. Cette Carlotta Berlumi m'a fait rire, m'a attendri même si c'est une vraie harpie. Une sorte de Castasfiore, (les tintinophiles comprendront) égocentrique, complètement hermétique à la voix extraordinaire que possédait Maria Callas.

Dans son style fluide autant que rigoureux, Eric-Emmanuel Schmitt décrit le recto et le verso du parcours de Maria Callas dans les mots d'une rivale inconnue, Carlotta Berlumi. Un superbe hommage à la Diva sur fond d'évocation des élans les plus extrêmes qu'elle a suscités. Aveuglée par sa jalousie, "La rivale" n'en est pas moins attachante, mais aussi pathétique dans sa quête de reconnaissance malgré le temps qui passe et qui se rappellera à elle de la plus brutale des façons. Un livre sur le regret ou l'espoir ?

La rivaleEric Emmanuel Schmitt

J'ai passé un bon moment avec cette novella.
Une belle écriture, de l'humour...
Je connais un peu mieux la Callas à travers le récit de Carlotta Berlumi.
Mais qui est cette femme ? Une femme de caractère qui scrute les faiblesses de sa rivale.
Le coeur des italiens vibre soit pour l'église, soit pour l'opéra.
L'opéra tient donc une grande place dans le coeur des visiteurs de la Scala, Enzo y est guide, il ne tarit pas d'éloges sur Maria Callas et annonce que sa rivale était Renata Tebaldi, c'est là qu'une vieille femme s'insurge avant de faire un malaise.
Enzo 20 ans a déjà entendu le nom de cette femme, c'était la cantatrice préférée de son grand père.
Intrigues, relations, frustrations, réalités, échecs...

Lien : https://annemariequintard.fr