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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Le premier tome de la Traversée des Temps nous avait fait connaître Noam et Noura au Néolithique et à l'époque du Déluge, dont ils étaient ressortis immortels, tout comme leur terrible adversaire Derek. Nous retrouvons le trio en Mésopotamie, autour d'un autre mythe biblique : celui de la Tour de Babel. Noura a disparu, mystérieusement enlevée à l'amour de Noam. La longue quête de ce dernier pour la retrouver le mène à Babel, où le tyran Nemrod, ravageant la région pour y capturer les esclaves nécessaires au chantier, fait construire une tour d'une hauteur inédite, censée lui ouvrir l'accès au ciel et au royaume des Dieux. Face à sa mégalomanie, la reine sumérienne Kubaba, le premier auteur à l'origine de l'Epopée de Gilgamesh, et des bergers nomades menés par un certain Abraham : autant d'acteurs dont on sait qu'ils contribueront à faire de la Mésopotamie le berceau des civilisations historiques du Moyen-Orient et de l'Europe, aux côtés de celle de l'Egypte antique.


On l'a bien compris depuis le tome précédent : les aventures de Noam et Noura ne sont que prétexte à la mise en perspective de l'histoire de l'humanité depuis ses origines. Si le premier volet de la série avait réussi à rendre ces deux niveaux de lecture aussi captivants et convaincants l'un que l'autre, il faut reconnaître que, cette fois, le talent de conteur d'Eric-Emmanuel Schmitt ne parvient pas complètement à faire oublier les ficelles assez grossières d'une romance somme toute faiblement consistante et d'une immortalité aux aspects parfois franchement rocambolesques. C'est donc avec une petite déception sur ce plan, toute relative étant donnée la richesse des autres aspects du roman, que l'on poursuit la traversée des temps commentée par Noam.


Et là, l'éblouissement est bel et bien toujours au rendez-vous, au fil d'observations aussi limpides qu'érudites, qui retracent, d'une manière passionnante, l'émergence des premières civilisations en Mésopotamie. Dans la plaine fertile délimitée par le Tigre et l'Euphrate, environ trois mille ans avant notre ère, apparaissent des savoirs et des inventions majeurs : l'écriture, la roue, des avancées essentielles en agriculture, les premières villes… Ces nouveautés portent les germes de notre civilisation moderne, ce que Noam nous décode sous un aspect aussi bien historique que philosophique, dans le journal qu'il écrit de nos jours, alors qu'au terme des millénaires d'évolution qui ont mené jusqu'à nous, nous possédons désormais le pouvoir de détruire la planète. Chaque pas en avant porte sa dualité, comme le puissant mythe de Babel l'a si bien enregistré. En même temps que l'homme s'affranchit peu à peu de la nature, et aussi du temps au travers de l'écriture, la fuite en avant de l'ambition et de l'avidité l'entraîne dans l'insatisfaction et le conflit perpétuels. Avec les villes se développent les guerres, l'esclavage et la mégalomanie. Et si la Bible a retenu de Babel une certaine crainte de la prétention et de la démesure humaines face à ce qui commence alors à naître de la perception d'un divin unique, l'histoire n'a cessé de se répéter jusqu'à la prévalence actuelle de l'anthropocentrisme. Les Babels furent et sont encore légions, comme le pointe Noam en se rendant à Dubaï de nos jours. Et, avec lui, l'on s'émerveille autant que l'on s'interroge quant à l'orientation initiée il y a si longtemps par l'humanité, toute entière obsédée par l'instinct de la possession, au point d'en oublier que la vie n'est que transmission, et le bonheur, la jouissance de l'instant présent.


Si le premier tome de cette saga m'avait transportée au-delà du coup de coeur, mon enthousiasme se fait ici relativement plus mesuré en raison des quelques réticences soulevées chez moi par les ficelles de l'intrigue. Celles-ci ne pèsent toutefois guère face à l'indéniable richesse historique, culturelle et philosophique de la narration, qui, au fil de maintes observations passionnantes, opère une formidable et fascinante mise en perspective de l'évolution humaine, au travers notamment de ses mythes. Un "simple" coup de coeur donc pour ce deuxième volet, qui renouvelle mon impatience de découvrir les suivants.

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Qui est celle qui brille comme l'aurore,
Belle comme la lune,
Resplendissante comme le soleil,
Redoutable comme les bataillons ?
le cantique des cantiques, 6, 10


C'est Saraï, la femme d'Abram, dont E.E. Schmitt saisit l'histoire pour tisser une toile si fine qu'elle se referme sur moi, piégé avec ravissement dans les entrefilets romancés qui relatent telle une Bible la naissance de Babel gouverné par Nemrod roi irréductible et cruel.

Cette ville qui préfigure la vanité et la puissance malsaine des hommes à vouloir se hisser jusqu'au cieux au niveau des Dieux provoque immanquablement à qui veut y regarder de plus près un véritable « torticolis mystique ». Cette cité prodigieuse et légendaire est le nouveau théâtre à ciel et à coeur ouvert dont Naram-Sin alias Noam est, pour mon plus grand plaisir, le héros éternel et immortel.

Dans ce deuxième opus, j'ai délaissé les chasseurs-cueilleurs de l'âge de pierre qui vivent dans les cavernes pour mieux me joindre aux commerçants de l'âge de bière qui vivent dans les tavernes. Peaux contre pots. J'assiste à la fondation des marchands de Babel, surement les premiers à vendre ce qu'ils ne produisent pas. Jeff Bezos est assurément le tout-petit-petit-petit fillot de l'un d'eux.

J'accompagne activement Naram-sin sur les chemins de Mésopotamie à la rencontre de Kubaba, la reine de Kish, avec Gawan l'espion devenu son ami et, qui pour résister à Nemrod a oublié d'être une quiche. Il y laissera tout de même une grosse part de lui-même. Pardonnez cette galéjade, je n'ai pas pu résister.

Avec beaucoup d'esprit et d'intelligence, E.E. Schmidt mêle ses personnages de fiction au sein même de l'ancien testament et aborde entre autres, la polygamie, l'astronomie, le judaïsme, l'astrologie, l'architecture et l'écriture.

L'écriture cunéiforme éblouis, envoute et crée des liens. Ce procédé visant au demeurant à consigner le réel fascine et devient littérature quand il invente des histoires transmissibles qui charment et magnifient l'existence pour faire rêver sans fin.

C'est un délectable impératif de lire, une savoureuse garantie de ne jamais atteindre le bout de ses rêves, lire pour alimenter l'imaginaire, pour que les mâchoires du monde réel ne m'engloutissent pas.
Merci encore M. Schmitt, les pages de cette saga de l'humanité riches de connaissances et de songes colorés repoussent chaque jour l'échéance de ma digestion par les entrailles du globe et me procure une satisfaction sans cesse renouvelée dont je ne saurais me passer.

On n'est pas toujours responsable des sentiments qu'on suscite mais quand c'est fait délibérément avec tant d'aisance et tellement de brio, ça s'apparente au merveilleux.

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Comme le disait Kafka, avant que Woody Allen le reprenne à son compte : " l'éternité c'est long, surtout vers la fin ". Mais bon... on verra : la fin est encore loin. Nous n'en sommes qu'au tome II d'une saga annoncée en huit volumes.
Une saga qui démarre aux temps préhistoriques dans le volume I, et qui se poursuit ici dans la Mésopotamie au temps où Nemrod construisait la tour de Babel à grand renfort de conquêtes et de mise en esclavage de ses voisins...
On retrouve les principaux protagonistes devenus immortels après le déluge, Noam, Noura, Derek auxquels s'ajoute Abram, l'Abraham de la Bible avec ses douze tribus. La Bible, omniprésente. La bible qu'on retrouvera dans le tome III en Egypte au temps des pharaons ; Moïse...
Il n'y avait qu' EE Schmitt pour s'attaquer à un pareil projet : raconter l'histoire de l'humanité en huit volumes. Ajoutons à cela des qualités de conteur qu'on lui connaît : un pavé qui se lit presque sans effort.
Impatient de découvrir le tome III. L'Egypte ancienne qui fut, comme pour tant d'élèves de 6 ème à l'époque, une de mes passions d'ado.
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E.E.S est un conteur hors pair. Je le savais déjà, mais ma lecture de "La traversée des temps" le confirme.
L'idée d'utiliser un personnage immortel, Noam, et même, des personnages immortels comme Noura et Derek, est une très bonne idée. Car on s'y attache tout au long des siècles.
Cette fois, voici Noam au Pays des Eaux Douces, la Mésopotamie, où vont se produire des évènements majeurs qui ont encore une répercussion à notre époque comme par exemple, l'invention de l'écriture.
Une épopée fantastique, fascinante.
J'attends la suite avec impatience. Je l'ai réservée, bien sûr.
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Après un premier tome qui nous a fait découvrir le néolithique, nous retrouvons nos personnages aimés et détestés dans l'antique Mésopotamie.
Noam a à peine le temps de vivre quelques moments de bonheur avec sa Noura bien-aimée, que celle-ci se fait enlever dans de curieuses circonstances. Armé de son éternité, il va partir à sa recherche et rencontrera tout ces personnages qui ont construits notre Histoire.
Dans ce deuxième tome, l'auteur va s'attaquer à un nouveau pan de l'humanité : la naissance de l'architecture et de l'astronomie. On s'intéresse à nous même et à cet ailleurs si éloigné.
Si je devais trouver un point commun avec le premier tome, c'est la mise en avant des différentes façons d'organiser la vie en société. Les décisions prises pour quel résultat. Ici, on oppose clairement la vision de la Reine Kubaba avec celle du Roi Nemrod. Protéger à n'importe quel prix, prospérer à n'importe quel prix. Ce petit duel entre ces deux souverains fut particulièrement intéressant à suivre. Et en élargissant la focale, on voit surtout les rapports humains décortiqués au scalpel.
Comme dans le premier tome, le récit est chargé en références historiques. Au-delà du côté fantastique, la vie éternelle est surtout un prétexte pour présenter une fresque historique impressionnante, mais néanmoins suffisamment romancée pour que la lecture soit un vrai plaisir. On ne lit pas un manuel d'histoire, et pourtant, je suis ressortie de cette lecture, bien plus érudit dans ce domaine.
Le tome 4 n'étant pas encore sorti, je ne vais pas me précipiter sur le tome 3. Mais je poursuivrai cette série avec plaisir.
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Dans ce second tome de la saga La Traversée des Temps, on retrouve Noam dans la suite de la narration de sa vie. Cette fois on se retrouve plongé dans l'ère de Babel et de la civilisation mésopotamienne.

S'agissant d'un second tome, je ne vais pas révéler trop d'éléments de l'intrigue, cependant je peux vous dire qu'on y retrouve des choses que j'ai énormément aimé dans le premier tome : des personnages riches, fascinants, très bien travaillés ; une documentation foisonnante et intéressante sur l'époque, romancée par l'auteur ; des aventures haletantes, plaisantes et crédibles.

C'est encore une fois un gros coup de coeur pour la plume d'Eric Emmanuel Schmitt qui nous emporte dans les méandres de son univers avec une simplicité déconcertante et pourtant une richesse grandiose. L'écriture est d'une grande qualité sans être pompeuse ou snobe. Et les messages qui sont relayés raisonnent avec notre société actuelle et font parfois réfléchir.

Je ne peux que vous conseiller cette saga car, vous l'aurez compris, je l'adore ! Et j'ai vraiment hâte que sorte le troisième tome pour continuer à en apprendre davantage sur la très longue vie de Noam.
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Enfin, la suite de Paradis perdus ! Eric-Emmanuel Schmitt n'a pas perdu son temps, moins d'un an entre les deux tomes, mais l'impatience était à son comble. A la manière d'une série Netflix au suspense insoutenable, nous étions tous, et surtout moi, dans l'attente de savoir ce qu'il avait bien pu advenir de Noah, héros immortel qui nous entraîne d'un temps fort de l'histoire de l'humanité à l'autre, depuis le déluge. Nous le retrouvons ici dans une période riche de nouveautés : développement de l'agriculture et du commerce, sédentarisation des populations et spécialisation des métiers, création des premières cités et invention de l'écriture. Nous plongeons avec délices dans la Mésopotamie au IVème millénaire avant Jésus-Christ, au milieu des premiers royaumes, des premières conquêtes et des premiers harems. Une époque riche, où l'humanité était en pleine effervescence.

Comme dans le tome précédent, Eric-Emmanuel Schmitt mêle habilement les récits bibliques parvenus jusqu'à nous, en les confrontant aux vérités historiques et archéologiques qui ne cessent d'apporter des précisions ou de remettre en question l'interprétation religieuse de l'Histoire. A force d'apartés en pied de page, il fait le parallèle entre le récit de Noam, sa vérité historique corroborée par des faits récemment découverts et les versions antérieures, transmises par le bouche à oreilles et plus tard couchées sur le papier pour finir un jour entre nos mains. Il est absolument fascinant de constater que, non seulement toutes les croyances sont basées sur des faits historiques avérés, mais aussi que tous les miracles ou châtiments divins s'expliquent logiquement, factuellement par ces mêmes faits historiques avérés. Si ce récit ne remet aucunement en question l'existence de Dieu, ni même des dieux, il tend à questionner les textes religieux dans leur part d'inexplicable – soyez-en averti si vous êtes croyant, ça pourrait vous déplaire.

Pour moi, ce fut cette fois encore une réussite pleine et entière. Eric-Emmanuel Schmitt nous entraîne dans les détails d'un passé qui nous est encore largement inconnu, sur les traces d'un intrépide personnage diablement attachant, avec un style accessible et des réflexions philosophiques assumées. On ne s'ennuie pas un seul instant dans ce récit rocambolesque où on apprend de nouvelles choses à toutes les pages, tout en ayant l'impression de suivre la saga la plus trépidante de l'histoire de la littérature. Vivement le troisième tome…
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Ayant beaucoup apprécié le premier tome de la saga, c'est avec énormément de plaisir que j'ai débuté la lecture du deuxième, La porte du ciel.

Ce deuxième tome est tout aussi passionnant que le premier. L'histoire est riche, dense et tiens le lecteur en haleine par un suspense constamment maintenu.
Avec pour toile de fond des récits tirés de la Bible, Eric-Emmanuel Schmitt munis de son admirable plume sait nous transporter de façon très réaliste dans le quotidien de ces temps anciens.

C'est en Mésopotamie que nous retrouvons les 3 protagonistes devenus immortels lors du déluge du premier opus à savoir : Noam, Noura et Derek.
L'histoire débute par les retrouvailles de Noam et Noura. Leur amour est toujours aussi fort, passionnel, fusionnel, charnel…. Mais un jour, Noura disparait dans des circonstances mystérieuses, alors Noam n'a plus qu'un but en tête, la retrouver coute que coute.

Pour entrer dans cette nouvelle tranche de vie, Noam se fait appeler Naram-Sim et sera guérisseur. Un art qui va lui ouvrir de nombreuses portes et lui faire rencontrer des personnages importants de l'époque dont entre autres la Reine Kubaba. Son périple le conduit à Babel, là où le Roi Nemrod a décidé de construire une grande tour qui lui permettra d'atteindre la porte du ciel et d'aller à la rencontre des Dieux. Pour mener à bien son projet il ne recule devant rien, même pas les sacrifices humains, c'est un roi impitoyable. Noam va graviter autour de ce personnage aussi néfaste et destructeur qui puissant et va tout faire pour ne pas être reconnu de celui-ci, cela aurait des conséquences désastreuses.

Sur les chemins qu'ils empruntent, Noam fera de belles rencontrent dont Abram, le magicien Gawam, espion à ses heures et il sera accompagné de Roko, un chien, chose peu banal pour l'époque.

J'ai hâte de découvrir la suite, l'Egypte des Pharaons et Moïse dans le prochain tome.

#Challenge Multi-défis 2022
#Challenge Pavés 2022
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La porte du ciel est le deuxième opus de la Traversée des temps, qui comportera 8 livres, on y retrouve bien évidemment Noam et cie et la suite de ces aventures.
Voilà je m'arrête là pour le résumé, je ne voudrais pas spoiler pour ceux qui n'ont toujours pas lu le premier tome !

Après avoir eu un coup de coeur pour ce premier opus, je ne pouvais ne pas continuer cette histoire, j'ai en revanche attendu la sortie du troisième pour m'aventurer dans La porte du ciel.
Il était évident que, tout comme le premier, j'ai beaucoup aimé cette lecture, je ne dirai pas au point d'avoir un coup de coeur comme le précédent, mais on n'en est pas loin.
Bon ben que dire sur ce livre ? On sait qu'avec Eric-Emmanuel Schmitt, l'histoire sera évidemment bien écrite, très complète, captivante, d'une richesse historique, avec des mots justes et tout comme le premier tome on y retrouvera des citations philosophiques d'une exactitude que j'ai adoré lire.
Les personnages qu'on a aimé ou détesté dans le premier tome, continuent et évoluent dans ce deuxième, on en découvrira de nouveaux dont certains m'auront beaucoup touché et d'autres un peu moins.

Bon je vais m'arrêter là et d'ailleurs je pense que vous l'aurez compris, cette suite de la traversée des temps est pour moi une réussite, j'ai adoré lire ce livre que j'ai littéralement savouré et j'ai hâte de découvrir la suite ! Et pour ceux qui n'ont pas encore commencé cette série, je vous le recommande vivement!
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Où nous retrouvons Noam en Mésopotamie. Devenu Naram-Sin, il est reconnu pour ses talents de guérisseur. Digne successeur de Tibor, il a fait profession de sa connaissance des plantes.
En mauvaise posture au XXIème siècle - il a à déjouer un plan de catastrophe mondiale conçu par les survavilistes - il se réveille plusieurs siècles avant Jésus-Christ après avoir eu la tête tranchée par Derek, lui aussi devenu immortel.
Il va retrouver Noura, vivre à nouveau la passion, la fusion, l'harmonie des corps et des âmes… puis la perdre une nouvelle fois.
Ce second tome nous entraine en Mésopotamie, dans la ville de Babel où règne Nemrod, roi tyrannique, dont le projet d'ériger une tour vers le ciel commande tous ses actes : guerre, esclavage, meurtres… rien ne semble pouvoir mettre un terme à son désir de puissance.
On croise de magnifiques personnages : Gawan, le magicien, redoutable espion au service de Kubaba, reine d'un petit royaume - aussi repoussante que rusée ; le jeune Maël, qui de scribe devient l'auteur de la légendaire épopée de Gilmamesh ; Abram, qui mène le peuple pastoral avec courage, sagesse et générosité, et dont l'épouse Saraï va subjuguer Noam…
La naissance de l'écriture, la domestication de la Nature, la création du métier de commerçant, les prémisses de la religion juive : l'auteur poursuit son voyage dans le temps, érudit, pédagogue, il nous entraine dans l'histoire de l'humanité entre mythes et réalités. On ne peut qu'être impressionné par la somme de connaissances distillée par Eric-Emmanuel Schmitt dans La traversée des temps et l'intelligence avec laquelle elle s'insère à l'aventure des personnages. Quel talent.
La porte du ciel s'avère donc un pur régal. Je vais néanmoins faire une pause pour ne pas être lassée et faire durer le plaisir.
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