Dans un rêve d’amour, tout est beau, sauf le réveil.
On ne choisit pas en amour, on est choisi par l’amour.
C'est torturant, un amour clandestin, car à chaque seconde on a envie de crier sa félicité à la face du monde.
on croit se connaître alors qu'on discerne juste une silhouette au loin. S'approcher s'avère périlleux. Notre apparence et notre histoire antérieure constituent un paravent derrière se cache l'inconnu. J'espérais qu'en mûrissant je deviendrais moi-même. Mais si je devenais une autre ?
L'amitié, n'est-ce pas aussi divin que l'amour ? Aussi vigoureux ? Aussi long ?
Dans un rêve d'amour, tout est beau sauf le réveil
C'est étrange, une main ... Tant qu'elle se tient à distance, elle se contente de prolonger un bras, on ne la remarque pas; en revanche, sitôt qu'elle se pose sur notre peau, s'ensuit une métamorphose; elle change de consistance, veloutée, ferme, calleuse, molle, moite, sèche; elle modifie sa température, chaude, froide ou glacée, elle acquiert de la personnalité, cesse de se taire, bavarde, transmet des sentiments, l'attraction, la violence, le dégoût; bref, s'arroge une bizarre indépendance, la main posée sur notre peau, elle se coupe du corps auquel elle appartient et gagne de la présence.
J’ai essayé de m’examiner sans préjugés, je le jure ! Eh bien franchement, en toute impartialité, je ne ressemble pas à ce que j’aime.
Si tu cesses d'être mon ami, tu ne l'as jamais été.
Quand j'aime, ça tombe toujours au hasard. Un garçon entre au Balmoral et je reçois ne balle dans le coeur. J'ai chaud, je brûle, je m'effondre, victime de l'attentat, la blessée par surprise, le dommage collatéral. Je n'ai rien choisi! Parfois, le garçon ne me voit même pas, il regarde ailleurs, il se contente d'avancer en se balançant, de se caresser les cheveux, de sourire à une serveuse ou d'interpeler un copain au fond de la salle, et moi je craque, je me fissure, j'avale la mitraille.