Que dire encore d'un livre qui a été lu par plus de 3.000 personnes, 232 critiques, 133 citations, sinon que j'ai aimé au-delà de toute espérance. Je croyais me plonger dans une atmosphère lourde et triste, je me suis trompée. Ce petit bonhomme a des leçons à nous donner. J'ai été retournée par ses lettres à Dieu, cette correspondance avec ce Dieu dont il n'avait jamais entendu parler avant que Mamie-Rose lui suggère de s'adresser à lui.
J'ai été émue par son "amour" pour la petite Peggy bleue, c'est absolument touchant. La maladie, la souffrance, la vie, la mort, des thèmes difficiles à aborder, mais dans ce livre l'auteur a réussi à ne pas en faire un drame.
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Oscar a 10 ans mais prétend en faire sept du fait de son crâne d’œuf. Il faut dire qu’il vit à l’hôpital pour enfants : il est atteint de leucémie. C’est là qu’il rencontre la dame rose, une des bénévoles qui passent une partie de leur temps à faire que celui des petits malades hospitalisés leur semble plus léger.
C’est donc dans ces circonstances qu’il fait la connaissance de Mamie-Rose, qui se prétend une ex-catcheuse et qui lui conseille de considérer qu’un jour vaut désormais dix ans et que dix ça justifie bien une lettre à Dieu quotidienne…
On verra donc grandir Oscar en accéléré, tomber amoureux de Peggy Blue, se marier, s’échapper, et revenir à l’hôpital pour finir par poser cet écriteau sur sa table de chevet « Seul Dieu à le droit de me réveiller » pendant que ses proches son partis prendre un café…
Un petit livre touchant sans tomber dans l’affreux mélo… Le style d’Eric-Emmanuel Schmitt y est probablement pour beaucoup ; ainsi que les deux personnages principaux, Oscar où la joie de vivre, paradoxalement, mais aussi Mamie Rose toute en délicatesse et dévouement.
Habituellement, ce genre de « roman d’hôpital » ne me touche que très peu (à part Cronin, peut-être) tant il facile de tomber dans le pathos… rien de cela ici. On lit ce genre de prose comme du Jean-Louis Fournier. A moins que ce ne soit l’inverse… Peu importe.
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Ce roman faisait partie de la liste des livres conseillés pour l'entrée en 4ème l'été dernier. C'est en lisant une critique sur Babelio que j'ai eu envie de le ressortir pour le lire.
Le sujet est émouvant, traité tout en sensibilité. Nous suivons les derniers jours d'un enfant mourant au travers de ses lettres adressées à Dieu.
Ce roman aborde des thèmes très sensibles tels que :
- Doit-on dire à un enfant qu'il est mourant ?
- A quoi nous raccrochons-nous au moment de mourir ?
- Les relations entre malades et entre accompagnants et malades … /…
Le texte est très moderne et très agréable à lire. Mais l'auteur prête-t-il peut-être des propos un peu trop matures à Oscar, même si les enfants malades ont une vision bien plus lucide de la vie. Mais ce n'est que mon ressenti.
C'est un très beau livre, mais dont, à mon avis, il faut parler avec les enfants qui sont amenés à le lire : c'est un livre triste mais emprunt de tellement de vérité.
PS : une greffe de moelle, contrairement à ce qui est dit dans le livre, n'est pas une opération.
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Voilà un livre fort, touchant, qui réconcilie souvent mes élèves ados récalcitrants avec la lecture: l'histoire de ce garçon malade et de sa belle rencontre, aux portes de la mort, avec Mamie Rose, est racontée avec émotion, poésie et surtout beaucoup d'humour. Sous forme de lettres adressées à Dieu, Oscar confie son quotidien, ses peines, ses joies, dans ce milieu hospitalier étouffant et angoissant. Et Mamie Rose est la personne qui illuminera par sa présence chaleureuse et vivante cet univers clos et sombre. Une belle leçon d'humanité ...
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La Dame Rose est une ancienne catcheuse professionnelle, elle parle vulgairement. Mais elle plaît beaucoup à Oscar, car elle reste naturelle avec lui. Oscar est un petit garçon de dix ans, sa greffe n'a pas réussi et ses chances de survivre ne sont plus que de quelques jours.
La Dame Rose lui suggère alors d'écrire à Dieu tous les jours et de lui demander des faveurs pour les autres. C'est de cette façon qu'il va apprendre qu'il ne vivra pas longtemps, c'était le voeu qu'il avait écrit sur sa lettre: connaître la vérité sur sa guérisson. Car il sent que ses parents lui mentent et ne sont pas à l'aise avec lui.
La Dame Rose lui propose ensuite de vivre une décennie par jour. Il devient donc adolescent et adulte très vite. Il rend aussi visite à la fille "bleue" avec qui il se marie.
Le langage "bébé" employé par l'auteur dans les lettres d'Oscar ne m'a pas plu au début du livre, cependant j'ai apprécié cette histoire qui a d'ailleurs été adaptée au cinéma. La Dame Rose est incarnée par Michèle Laroque.
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Petit roman épistolaire mais riche en émotions.
Encouragé par une blouse rose - ces fameuses bénévoles qui passent du temps auprès des enfants malades - Oscar décide d'écrire une lettre par jour à ce Dieu, auquel il ne croyait pas mais, qui se laisse convaincre pour contrarier ses parents.
Cette dame lui insuffle d'autres très bonnes idées, vivre chaque heure comme une année, vivre donc sa vie d'enfant, d'adolescent, d'adulte, de vieillard en seulement quelques jours, les malheureux jours qu'il lui reste à vivre. Alors, il vit Oscar, il tombe amoureux, il se marie, il fait sa crise de la quarantaine et il est même veuf.
C'est une belle ode à la foi, à la vie, à la vérité que l'on doit aux enfants mourants ou non.
Ce livre m'a beaucoup ému mais sans être triste. Une lecture rapide et riche.
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