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Citations sur Comme une ombre (30)

Parfois, les parents vous font vivre des scènes rien que pour vous fabriquer des souvenirs ou des cauchemars.
page 147
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Bernard ne lui a pas écrit, ne répond pas à ses lettres. Il aime faire ce qu'il fait : le petit soldat, mais il n'aime pas le raconter. " Un soldat ne se raconte pas, expliquera-t-il à son frère lors de sa première permission. Il se remplit de nourriture, se vide de merde et de sang, quand ça lui arrive. De mots, non. La guerre n'est pas bonne à raconter. Peut-être plus tard. Et puis, c'est pas la guerre. Pas une vraie guerre.
page 143
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Au combat, il n'y a que deux sortes d'hommes : ceux qui meurent et ceux qui vont mourir.
page 118
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" Mon père est mort." Il faut dire : " J'ai perdu mon père." C'est bien ça : perdu. Comme une chose qu'on pourrait retrouver après l'avoir égarée, en cherchant bien.
page 83
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L'Algérie, c'était ça : des gens et des pays étranges. Bernard n'en était jamais vraiment revenu. Il n'est pas mort en Algérie, mais de l'Algérie, sûrement seize ans après. Une sale histoire, quand j'y repensais. Avant de partir, c'était déjà un lambeau d'homme. Fini, usé, il n'existait plus pour lui-même et à peine pour moi. Et puis, il y a eu cette guerre, ce nom, Algérie, qui m'a forcé à le retrouver, caché comme un filigrane à travers les lettres de la femme.
page 75-76
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Comme je l'ai enseigné, il y a deux techniques narratives. L'induction : commencer par la fin, révéler la chute, puis, remonter aux causes premières, aux premiers mots. La déduction : dès le début suivre les personnages comme des inconnus, sans savoir où, quand et comment ils tomberont. Mais qu'en sais-je, de ces procédés que j'exposais aux autres, moi qui ne sait qu'une chose : il y a cent manières d'écrire un roman et je les ignore toutes.
page 68
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Demain n'a de sens que pour ceux qui espèrent. Pas pour ceux qui savent ce qui les attend, savent que personne ne les attend.
page 45
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De Bernard, ne me reste maintenant que son visage. Les visages mentent. Moins que les mots, mais ils mentent. C'est pour ça qu'on avance les mains vers eux, qu'on touche les lèvres qui sourient ou restent serrées; vers les pommettes, les sourcils qu'on redessine; vers les os du front, pour qu'ils craquent et que s'ouvrent des vérités qui ne viendront pas. Bernard est devant moi comme un portrait qu'un sous-verre protègerait.... Je sais qu'il est là-dessous, mais je ne le vois pas.
page 43-44
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Mais les morts reviennent quand ça leur chante, jusqu'à ce que se rejoignent leurs gestes et les nôtres. On ne se défait pas de ceux que nous avons aimés comme on le fait des mots qu'on a enfouis dans un dossier : ça pourra toujours servir, qui sait ? Écrire est comme brûler de vieilles lettres. Une combustion lente. Et il y a des retours de passé, comme on dit : des retours de flamme.
page 20
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Sa perte m'a appris ce qu'ensuite j'ai mis longtemps à mettre en pages,en livres:les choses ne sont pas telles qu'on croit,ni telles qu'on les dit.
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