J'avoue faire mal la part de l'inconscient surtout lorsque la raison sert de filtre un jour, alors que le lendemain elle propulse toutes les saletés que nous lui croyons le devoir d'arrêter... Dans les meilleurs tableaux tout se passe de telle façon qu'on a l'impression de n'avoir même pas son mot à dire... Pour moi l'instinct est de perfection inconsciente, quand mes tableaux vivent d'imperfection consciente.
(p. 20)
Départ - pas un départ, tout au plus un faux-recul.
Il se peut que le départ soit une certaine inquiétude de l'esprit avec bien sûr un besoin immédiat de l'assouvir.
Sa conscience du possible.
L'inconscience de l'impossible
et le rythme libre.
Respirer, respirer ne jamais penser au définitif sans l'éphémère.
(p. 4)
Jean Claude Schneider - Ossip Mandelstam