Certes, la romancière n'obtiendra pas le prix nobel de littérature, malgré ses influences (on sent
la Ferme Africaine de
Karen Blixen très présente. le roman y fait d'ailleurs directement référence) ; mais l'hitoire reste globalement bonne.
L'évocation de l'Afrique et plus particulièrement de la Tanzanie est très réussie, tout comme la description du conflit entre secience et croyances traditionnelles ancestrales. C'est véritablement le point fort du livre, tout comme certains passages assez émouvants, comme l'assassinat des missionnaires et la cérémonie religieuse qui suit.
Ce roman se distingue cependant par des fort contrastes de styles. En effet, toute l'histoire d'amour avec Mtemi est assez moyennement rendue. Ce passage est vraiment trop à l'eau de rose. Par contre, j'ai trouvé que la dimension de ces femmes qui prennent leur indépendance en forgeant leur propre destin n'était pas trop emprunté de féminisme idéologique et du coup, c'est plutôt réussi.
Le retournement des sentiments entre Sarah et Annah m'a paru un peu trop brutal pour être crédible. Ce passage ne m'a pas paru assez travaillé. dommage, une bonne partie de l'histoire découle de cet épisode...
Bref, un roman très hétérogène dans le traitement des différents épisodes, avec certains très réussis alors que d'autres paraissent surfaits. On passe quand même un bon moment.