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EAN : 9782714457714
420 pages
Belfond (04/06/2015)
3.44/5   73 notes
Résumé :
Résumé: Une aventure exaltante au coeur de l'Afrique, voici qu'espère vivre Kitty lors qu'elle rejoint son mari Théo au Tanganyika...
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Peintre australienne, Kitty Hamilton a été contrainte de renoncer à son art pour suivre son mari Theo au bout du monde, dans la colonie britannique du Tanganyika.
Car Kitty a bien des choses à se faire pardonner... Après le scandale qu'elle a déclenché à Londres, la jeune femme n'a pas le choix : si... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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Les fleurs sauvages de Bougainvilliers raconte l'histoire de Kitty, une jeune australienne venue s'installer en Angleterre grâce à l'héritage de sa grand-mère qui a toujours souhaité pour elle qu'elle parte de la ferme de ses parents pour une autre vie d'autant qu'elle lui trouve du talent pour les arts. Pour ses parents, son départ avec l'héritage qu'ils convoitaient est une trahison et coupent les ponts avec elle. Une fois à Londres, Kitty rencontre un prince russe, un grand artiste ayant fuit son pays qui voit en elle le portrait ressemblant de sa défunte femme. Ayant épuisée rapidement l'argent de l'héritage entre le voyage et l'hôtel, elle accepte sa proposition de poser pour lui contre le gîte et des cours privés de peinture. Elle réalise ainsi son rêve d'apprendre la peinture et la sculpture avec un maître réputé et reconnu. C'est là qu'elle rencontre celui dont elle tombera amoureuse et qu'elle épousera, Théo, lieutenant colonel, fils de bonne famille qui loue le logement au prince. Théo doit hériter du manoir mais la guerre éclate et laissera des séquelles. Théo en ressortira changé. Ce n'est plus le Théo insouciant, joyeux et plein de projets qu'elle retrouve dans la colonie de Tanganyika après sept ans de mariage et un scandale dont elle est à l'origine lui ayant causé la perte de confiance de son mari. Kitty a beau faire des efforts pour se montrer une épouse parfaite et tenir son rôle insipide de femme de colonel, elle se voit désenchantée de jouer les femmes du monde sans vraiment y parvenir, ne trouvant aucune consolation dans la pratique de son art que son mari lui a interdit suite au scandale. Elle se souvient alors avec nostalgie des bons moments à la ferme avec sa famille en Australie ou le ravissement qu'elle éprouvait à apprendre et à créer en Angleterre. A sa manière, elle parviendra à trouver un nouveau souffle en Afrique en se rendant utile et en se faisant de véritables amis dont le charismatique et intéressant Taylor bien ancré dans ce pays qu'il aime.
Le roman aborde les thèmes de la place de la femme selon le milieu dont elle est issue, différent de celui qu'elle doit intégrer ensuite par alliance. C'est une quête de soi selon ce que l'on a vécu et ce que l'on se sent aspiré à vivre, entre la fidélité à un homme malgré une vie étriquée et un besoin de liberté, de se sentir en adéquation avec ses valeurs. Kitty est le symbole de ce tiraillement entre deux époques, deux styles de vie, une qui a commencé à décliner avec la guerre et une qui commence à émerger. Les différences de classes sociales qui s'effacent.
J'ai beaucoup aimé le personnage de Kitty, une fille de la campagne, peu cultivée et pas sophistiquée du tout, voulant plus que tout échappée à une jeunesse peu exaltante dont elle a pourtant la nostalgie par la suite car rien n'est tout blanc ou tout noir. C'est un personnage qui pourrait sembler complexe mais qui au fond ne l'est pas tant que ça, plutôt nuancé je dirais, car il correspond si bien à cette transition que fut l'après seconde guerre mondiale. Si elle venait d'un milieu social et intellectuel inférieur à celui de son mari, elle a la modernité d'une femme créative, avec de la suite dans les idées, tout en respectant les codes selon son rang. Ce qui la sauve au final, c'est de se tourner vers les autres selon les aspirations de son coeur.
C'est une très belle histoire bien qu'elle souffre parfois de monotonie du fait de cette nostalgie et du caractère plutôt cérébrale de l'héroïne. Mais cela a le mérite de donner un personnage crédible, très juste, comme l'est l'évolution de l'histoire dans ce lieu magnifique de grands espaces sauvages et de situations typiques du pays à cette époque. C'est ce que j'aime chez Katherine Scholes car sans faire de fioritures, elle vise à retranscrire le vrai et sa beauté même dans ce qui peut paraître plus laid ou banal mais qui fait partie de la vie. Sous sa plume, on s'y croirait vraiment. Dénuer d'artifices, elle ne garde que l'authentique. Et ça, cela me plaît beaucoup !
Un roman envoûtant que j'ai beaucoup aimé !
www.ladyromance.over-blog.com
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Kitty, une jeune femme australienne, est venue en Angleterre pour apprendre l'art. Elle rencontre Theo, un jeune homme issu de la noblesse anglaise. Juste avant que la seconde guerre mondiale s'éclate ils se marient.

Après la guerre Theo part à Tanganyika (Tanzanie) dans le cadre du plan arachide. Suite à « un scandale » qui aurait fait déshonneur à la famille de Theo, Kitty le rejoint en Afrique en espérant que personne soit au courant du scandale.

Une fois sur place, elle découvre que Theo n'est plus la même personne et leur couple bat de l'aile. Theo la trompe, Kitty s'ennuie énormément avec les femmes des autres expatriés avec qui elle n'a rien en commun. Cependant, elle arrive à rendre ses jours un peu plus agréables en s'investissant dans une mission catholique où elle se fait des amis. Puis finalement, elle prend son destin en mains…

J'ai trouvé cette lecture assez ennuyeuse. Sur le premier tiers de ces 600 pages que contient ce livre, il ne se passe strictement rien. Beaucoup de descriptions et aucun événement où on dit : « là il se passe quelque chose ». J'ai apprécié les descriptions sur les paysages africaines et les gens, mais mon appréciation s'arrête à peu près à cela.
J'ai juste continué ma lecture parce que j'étais curieuse de savoir quel était le scandale qui a fait que Kitty a dû fuir l'Angleterre. C'est un scandale qui n'en est pas vraiment, mais cela correspond aux normes et valeurs de la société de l'époque...

Challenges Multi-défis
Challenges Pavés
Challenge Plumes Féminines
Challenge Coeur d'Artichaut
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Les romans de Katherine Scholes, on aime ou on déteste… J'aime.

On sait qu'il y aura une héroïne, une histoire d'amour dans un pays d'Afrique (ou en Australie) avec des paysages magnifiquement illustrés, des péripéties autour de cette héroïne, et que l'amour finira (ou pas) par triompher.

Il ne reste donc plus qu'à se laisser porter par le talent de conteuse de l'auteur, à entrer dans la vie de ses personnages, à se laisser prendre à la chaleur des paysages africains et aux odeurs qui se dégagent des endroits qu'on traverse.

Ici, dans les années 40, l'héroïne, c'est Kitty Hamilton, peintre australienne émigrée en Angleterre, devenue élève d'un prince russe, Yuri, qui lui a appris ses techniques. Elle a épousé Théo, un jeune homme de la bourgeoisie anglaise, qui l'a contrainte à renoncer à son art à la suite d'un scandale. Après la guerre, et afin d'échapper à la honte, elle rejoint Théo dans la colonie britannique du Tanganyika, où il doit mener à bien la plantation d'arachides en vue de pouvoir nourrir les Anglais.

Mais sa vie est bien différente de ce qu'elle attendait. Théo, qui a été traumatisé par la guerre, devient rapidement distant, et dans l'impossibilité de trouver refuge dans sa peinture, Kitty essaye de se divertir et de se conformer aux usages en fréquentant les autres femmes anglaises, dont Diana, la femme du patron de son mari, au sein du club qui leur est réservé. Cependant, elle trouve bien ternes et inintéressantes ces activités, et décide d'aller offrir son aide à la mission anglicane, car elle a appris les rudiments des premiers soins avant son départ d'Angleterre.

Mais Kitty se trompe de route, et finit par déboucher sur la mission catholique, où elle va trouver un sens à sa vie, au service des autres : elle va donner à manger et prodiguer des soins aux ouvriers de la ferme appartenant à Taylor, un Anglais opposé au colonialisme.

On assiste à la transformation de la très jeune femme docile en une femme décidée, prête à lutter contre l'adversité, notamment lorsque son mari fait venir une de ses amies de Londres pour l'aider dans ses plantations.

Elle ose continuer sa vie parallèle et y inclut également la seule amie qu'elle s'est faite au sein du club, Diana.

Mais au travers de ses souvenirs de vie auprès de son maître Yuri, on comprend combien cette artiste dans l'âme ne peut vivre sans créer.

Kitty osera-t-elle passer outre son mari et peindre à nouveau ?

J'ai bien aimé l'histoire, mais avant tout, c'est l'écriture que j'apprécie.

Chronique complète : lirelanuitoupas.wordpress.com
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j'ai passé un excellent moment et suis d'accord
avec les critiques très positives !
belle aventure d'une peintre en Afrique :
que de rebondissements !
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Avec Les fleurs sauvages des bougainvilliers, Katherine Scholes emmène ses lecteurs dans un lointaine pays africain, le Tanganyka. Il s'agit d'un ancien territoire du protectorat britannique, qui a aujourd'hui fusionné avec Zanzibar et qui est connu aujourd'hui sous le nom de Tanzanie, en Afrique de l'Est.

Nous sommes dans les années 40, après la seconde guerre mondiale. Nous faisons la connaissance de Kitty qui s'apprête à terminer un long voyage, depuis Londres vers le Tanganyka. Elle rejoint son mari qui travaille pour le Plan Arachide, un vaste programme économique, destiné à utiliser les ressources de ce territoire encore sauvage à des fins utiles. On comprend très vite que Kitty et son mari Théo se sont quittés en mauvais terme. Elle espère donc de cette nouvelle vie, un nouveau départ.

Malheureusement, Kitty se faisait de cette nouvelle vie, un rêve. Théo est accaparé par son travail, et il attend d'elle qu'elle se tienne comme une Lady. Mais Kitty s'ennuie dans ce rôle qu'il lui assigne. Théo n'est plus l'homme qu'elle a connu avant la guerre, il est détruit.

Kitty est australienne est issue d'un milieu modeste. Théo est issu de l'aristocratie britannique. Ils n'avaient rien en commun, et pourtant ils sont tombés terriblement amoureux.

Ce roman traite de plusieurs sujets. D'une part, il y a l'histoire de Kitty et Théo qui a été malmenée par la guerre. le Théo d'avant la guerre était un personnage très attachant, insouciant, et épris de liberté. Il n'avait que faire des convenances de l'aristocratie britannique. Kitty parfois nous délivre des passages de son enfance, en Australie, puis de sa rencontre avec Théo, en Grande Bretagne par un système de flash-back. On y découvre encore la place de la femme à cette époque, une vision bien rétrograde, « soit belle et tais-toi ».

Il y a ensuite l'histoire de ce pays encore sauvage dans les années 40, ou deux visions du monde vont d'affronter. Celle de la nature, des rites et des croyances dites païennes par ceux qui veulent soit disant les aider en les forçant à se soumettre à leurs visions des choses, et en utilisant leur territoire.

L'écriture de l'auteure est agréable, mais j'ai trouvé le rythme de ce livre assez lent. Il n'y a pas énormément d'actions, à part à la fin. Mais par contre, l'auteure laisse la part belle à la psychologie des personnages. C'est un roman qui se savoure, il ne s'agit absolument pas d'un roman à l'eau de rose, la romance n'y est pas ou peu présente, même si on la devine sous-jacente.

Kitty est un personnage forte à sa façon qui affronte les soucis avec vaillance, une femme moderne avant l'heure.

En bref, un livre que je vous conseille absolument !

Ce roman est disponible depuis juin 2015 aux Editions Belfond.
Lien : http://milleetunepages.com/2..
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
"C'est Nuru, explique Taylor à voix basse. Il appelle l'indicateur. C'est un oiseau amateur de miel. S'il l'entend, il lui répondra par un sifflement particulier, dont il se sert uniquement pour communiquer avec les humains.

- C'est incroyable", murmura-t-elle.

Suivant le regard de Nuru, elle scruta à son tour la cime des arbres.

" L'oiseau appelé "grand indicateur" est le seul à se comporter ainsi, sur dix-sept espèces appartenant à la même famille", ajouta Taylor.

Nuru siffla de nouveau - un son clair, mélodique. Puis il s'immobilisa, inclina la tête de côté, avec un air d'intense concentration. Un sifflement similaire résonna dans l'air et il se retourna vivement, cherchant à repérer sa provenance. Un oiseau gris s'envola d'un arbre à quelque distance de là. Nuru le suivit au pas de course, et tout le monde l'imita. Mais, si leur guide ne quittait pas l'indicateur des yeux, les autres hommes surveillaient attentivement les broussailles pour y détecter le moindre signe de danger.
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Pendant la guerre, des femmes de tous les milieux avaient suppléé au manque de main-d'œuvre ; ni l'âge ni le statut de femme mariée ni la classe sociale ne constituaient des obstacles. Elle-même s'était portée volontaire pour travailler en usine, et, pendant quelque temps, elle avait peint des motifs de camouflage sur des avions. La plupart des femmes avaient arrêté de travailler lorsque les hommes étaient revenus, certaines d'entre elles retournant à contrecœur à leurs tâches ménagères.
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Laissant les vertes collines derrière eux, ils descendirent vers les plaines. Sur la terre rouge, parmi les herbes, les buissons et les arbustes, se dressaient plus de baobabs que Kitty n’en avait jamais vus durant tout son séjour au Tanganyika. Les arbres gigantesques, tout en maintenant entre eux une distance pleine de dignité, étaient réunis par petits groupes. Tandis que le véhicule se frayait un chemin entre les troncs immenses, elle eut l’impression que ses compagnons et elle était des intrus interrompant une conversation qui reprendrait aussitôt après leur passage.

La piste disparut bientôt et ils roulèrent à travers la plaine. Au bout d’une demi-heure, le paysage changea de nouveau. Au début, la transformation fut à peine perceptible – les baobabs se firent un peu plus rares, les buissons plus épais, l’herbe plus abondante. Ça et là, des acacias commencèrent à apparaître, leur canopée dessinant contre le ciel une courbe parfaite. Puis il y en eut de plus en plus et, bientôt, ils se retrouvèrent dans un lieu entièrement boisé de ces arbres gracieux.

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Quand on aimait quelqu'un, on avait envie de rester tout le temps près de lui, non ? D'entendre sa respiration pendant qu'on glissait lentement dans le sommeil, de sentir la chaleur de son corps à côté de soi quand on se réveillait ? Évidemment, tous les gens mariés n'étaient pas amoureux. Louisa et l'amiral entretenaient des relations courtoises, mais elle n'avait jamais senti passer entre eux le moindre sentiment d'affection.
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Ce geste banal – le mari embrassant sa femme avant de partir au travail – avait suffi à dissiper son sentiment d'abandon. Elle avait déjà assisté à ce petit rituel, dans des films, à la télévision ou dans la vie réelle, mais c'était la première fois qu'elle y prenait part elle-même.
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Vidéo de Katherine Scholes
Après l?inoubliable Reine des pluies, Katherine Scholes signe un roman envoûtant, magnifique portrait d?une jeune femme à la recherche de ses racines, doublé d?une fresque hallucinante sur l?histoire du Congo des années 1960.
En savoir plus sur "Leopard Hall" : http://bit.ly/2nfD44s
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