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Marthe Lomont (Traducteur)
EAN : 9782266139960
640 pages
Pocket (03/06/2004)
4.07/5   230 notes
Résumé :
Pâques 1974. Kate Carrington, alors âgée de douze ans, se retrouve orpheline en Afrique, continent méconnu et envoûtant. Ses parents, Sarah et Michael, deux missionnaires australiens, ont été assassinés dans la brousse, en Tanzanie, près de la frontière rwandaise.
Puis vint le retour vers cette Australie qu’elle ne connaissait pas encore, la vie dans les pensionnats de la mission, ses études d’infirmière. Surtout s’endurcir, devenir imperméable aux autres po... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (44) Voir plus Ajouter une critique
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La reine des pluies est un roman agréable à lire. Au final, ce n'est pas l'histoire de Kate qui est intéressante mais bien celle d'Annah.
J'ai beaucoup aimé l'aventure africaine de cette jeune australienne. Il m'a cependant manqué un petit quelque chose. Tout d'abord, il y a très peu d'indices de temps. J'ai eu du mal à situer les évènements et le temps passé. J'ai aussi trouvé que la vie d'Annah passait parfois trop facilement, que son histoire n'était pas assez approfondie. Bref, une lecture sympa mais pas de coup de coeur. J'aurai souhaité vraiment me plonger dans cette vie africaine hors du commun, partager le destin de cette australienne hors norme, qui aurait pu être un peu plus rebelle qu'elle n'y parait. Une impression de survol pour une envie d'immersion totale. Un sentiment d'insatisfaction frustrant, même si dans l'ensemble ce fut un bon moment de lecture.
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Fille de missionnaires australiens, Kate Carrington a douze ans lorsque ses parents sont assassinés en Afrique. Orpheline, lors de son retour en Australie, Kate est élevée par le pensionnat de la mission. Devenue adulte, elle décide de devenir infirmière. Toujours traumatisée par la mort de ses parents, elle se crée une carapace pour ne plus avoir à subir de douleur morale. Un jour, dans la maison voisine à la sienne, emménage une vieille dame qui vit de manière étrange, toujours devant un feu de camp en compagnie d'une chèvre. Intriguée, Kate va se lier d'amitié avec cette étrange voisine qui va lui révéler un secret: elle est Annah Mason, sa marraine et meilleure amie de sa mère. Kate apprendra la vérité sur le passé d'Annah et la tragédie qui l'a rendue orpheline...

Splendide!
Encore une fois ma mère a été de bon conseil, ce livre ne nous relate pas simplement l'Afrique, il nous y emmène. Ce pays mystérieux est décrit avec authenticité, dans toute sa magie. J'ai appris énormément, notamment sur les conditions de vie des missionnaires dans la brousse et l'ampleur de leur travail sur le terrain. La narration est construite à la perfection, l'écriture et le style sont impeccables.
A travers le regard d'Annah, on découvre l'immersion d'une femme blanche dans les populations autochtones de Tanzanie. Son combat pour se faire accepter, son histoire d'amour avec Mtemi, un jeune chef de tribu, sa vie de missionnaire et les déboires qu'elle connaîtra.
Mélangeant amour et voyage, ce roman de Katerine Scholes émerveille et envoûte par la force de son récit et de ses personnages.
Si vous ne l'avez pas encore lu, je vous le conseille, vous ne serez pas déçus!
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Il est des livres qu'à peine la première page tournée, on s'envole pour d'autres destinations, très souvent lointaines et à mille lieues de chez nous. Ce que j'aime particulièrement dans la lecture, c'est de m'évader du quotidien, de pouvoir souffler dans une vie à 100 à l'heure et de me faire voyager très loin de chez moi, sans à avoir à quitter mon salon. Ce livre est pour moi un exemple criant de totale évasion.

Que j'ai aimé découvrir le destin de ces femmes fortes aux confins de l'Australie mais aussi de la Tanzanie actuelle, deux pays où j'aimerais beaucoup y aller, ne connaissant le continent africain que par mes voyages réguliers au Cap-Vert.

C'est un point de départ douloureux puisque cela débute en 1974, lorsque les parents missionnaires de Kate Carrington, âgée seulement de 12 ans, sont assassinés dans leur maison-hôpital au fin fond de la Tanzanie, à la frontière du Rwanda. Australienne d'origine, elle va grandir loin des terres africaines qui l'ont vu naître. Un jour, elle rencontre sa mystérieuse voisine, personnage haut en couleurs. Peu à peu, des liens vont se créer et l'histoire personnelle de cette voisine n'est pas si éloignée de Kate finalement.

L'auteure, Katherine Scholes, a su me faire découvrir beaucoup de choses sur ce pays (très peu par moi) qu'est la Tanzanie. C'est aussi vrai pour ce mode de vie si particulier des missionnaires, mettant leur propre vie entre parenthèses tant leur dévouement est grand. Souvent au fil des pages, j'ai eu l'impression de me retrouver dans le roman-autobiographique « La ferme africaine » de Karen Blixen, dont le film « Out of Africa » est tiré.

Ce livre n'est pas seulement un livre d'amour entre des personnes mais c'est surtout une passion pour un pays, une terre pour laquelle ils donneraient leur vie entière. La plume de Katherine Scholes m'a littéralement séduite. C'est un style d'écriture très dense mais tellement enrichissant. J'ai ressenti un vrai pincement au coeur de devoir quitter Kate, Annah, Stanley et devoir, hélas comme tout bonne chose, arriver à sa fin et tourner les dernières pages.

Un tout grand merci aux éditions Belfond et en particulier, à Carine Verschaeve de m'avoir sélectionnée pour le Book Club de septembre et m'avoir ainsi permis de découvrir ce magnifique livre que je ne peux que conseiller !
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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Fraîchement rentrée de voyage, me voici de nouveau embarquée dans un autre type de séjour, littéraire cette fois-ci. Gardant en tête les paysages écossais et irlandais récemment découvert, me voici propulsée depuis une semaine vers une terre ancestrale et colorée, l'Afrique. Réédité à deux reprises par les éditions Belfond, mais qu'a donc ce roman pour être autant plébiscité ? Un souffle, une fresque familiale, une ouverture culturelle, voilà autant d'éléments qui font de cette Reine des pluies un roman intense et hypnotique. Relatant de 1962 à 1991 l'histoire tanzanienne d'Annah, infirmière missionnaire d'origine australienne, Katherine Scholes nous emporte dans une spirale humaniste où drames, aventures et amours s'entremêlent pour composer un roman dense et fiévreux. Raconté comme le journal d'une vie, Annah confie à Kate, sa filleule récemment retrouvée, la vérité au sujet de la mort de ses parents, amis de longues date rencontrés lors de son arrivée en Afrique. Débute le récit d'une vie accomplie, une vie incroyable. 

Un affreux drame survenu en 1974 dans le village de Langali au Tanganyika, actuelle Tanzanie, met fin à l'existence heureuse de Kate, alors âgée de 12 ans. Ses parents, Sarah et Michael Carrington, infirmière et médecin missionnaires sont retrouvés sauvagement assassinés à leur domicile. Seule Annah Mason, leur fidèle amie et marraine de Kate, réchappe au massacre. Pourquoi elle ? Que s'est-il passé ?

Vingt ans plus tard Kate, rentrée en Australie depuis le terrible drame, se lie d'amitié avec une nouvelle et excentrique voisine. Jusqu'au jour où celle-ci lui avoue être Annah, sa propre marraine oubliée depuis longtemps. Cette dernière va livrer à sa filleule la vérité sur son enfance africaine à travers la voix de son propre récit.

Avec ses magnifiques descriptions et son agilité narrative, le roman de Katherine Scholes à tout pour plaire ! Cette fresque familiale et africaine exposée comme le récit d'une infirmière missionnaire fait fusionner deux mondes, deux cultures différentes, mais complémentaires. de ce mélange, naissent des tragédies, mais aussi des espoirs, meurent des amours, bousculent la vie.

Pourtant, après quelques pages, un doute m'assaille. L'aspect religieux, sera-t-il un frein à ma lecture ? L'opinion tranchée des missionnaires australiens ne viendra-t-elle pas la gâcher ? Et bien non ! Malgré mes craintes, l'auteure a su retranscrire les mentalités de l'époque et les faire évoluer avec son décor et ses personnages, déjouant le piège de l'auteure blanche qui écrit sur l'Afrique. Car la romancière sait de quoi elle parle. Une enfance passée dans une mission en Tanzanie peut à coup sûr créer la matière suffisante à l'écriture d'un livre.

De cette mystérieuse et envoûtante Afrique peuplée de sorciers et de guérisseurs comme de dialectes inconnus, la romancière en fait un livre un brin politique et social en abordant tour à tour la décolonisation, les rivalités ethniques, la place des traditions au sein des tribus, mais aussi le manque de soins médicaux. Mais c'est bien à travers les yeux d'Annah, son personnage principal, que Katherine Scholes réussit à capter notre attention. Avec une certaine magie, elle réussit à créer un personnage féminin puissant, magnétique et séduisant, frôlant parfois la perfection. Trop peut-être ?

Rappelant pour quelques uns La ferme africaine, de Karen Blixen, il m'a quant à moi fait penser par bien des aspects à Mille femmes blanches de Jim Fergus. Avec ses personnages aboutis et ce choc des cultures, ces romans partent alors en croisade avec pour message union et tolérance.

Souffrant parfois de longueurs, l'histoire de cette infirmière va vous émouvoir, parfois vous effrayez, mais surtout vous fasciner. Merci donc aux éditions Belfond de faire revivre, une fois de plus, ce livre enivrant !
Lien : http://bookncook.over-blog.c..
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La romancière Katherine Scholes, Australienne qui a vécu longtemps en Tanzanie, s'inspire de son enfance dans ce pays africain pour écrire ce beau roman dans la lignée de "Out of Africa".
L'histoire démarre en Tanzanie en 1974. Près de la frontière du Rwanda, un couple de missionnaires est assassiné sauvagement. Leur fille âgée de 12 ans, Kate, est éloignée des lieux du drame. Elle est envoyée dans le pays d'origine de ses parents, l'Australie.
Elle mène alors une vie normale et obtient un diplôme d'infirmière. Un jour son existence "normale" va basculer quand elle va rencontrer Anna, une infirmière comme elle, qui a été longtemps missionnaire en Tanzanie et qui a connu les parents de Kate avant leur assassinat.
Ce sera ensuite un retour "aux sources" pour Kate.
Un livre fort et poignant, qui nous fait découvrir les soubresauts de l'époque de la post-colonisation, au moment où la Tanzanie devient indépendante en 1962 et perd le nom de Tanganyika pour prendre celui de Tanzanie, l'île de Zanzibar apparaissant ainsi dans le nouveau nom du pays.
Ce qui est bien rendu dans ce livre, c'est la confrontation de cultures différentes; les missionnaires arrivant avec leurs bonnes intentions mais étant confrontés aux réalités culturelles locales.
Le personnage de Mtemi, jeune chef africain de l'ethnie Waganga, qui a fait ses études de droit à Oxford, est particulièrement attachant.
Dans ce récit on est frappé par la survivance du racisme dans les années 60, peu après la décolonisation et par le poids des croyances et mentalités locales qui fait que la jeune héroïne australienne ne sera pas toujours bien accueillie dans ce pays neuf et pourtant chargé d'Histoire.
Un très beau roman, même si la fin m'a semblé un peu moins convaincante en raison de quelques longueurs.
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Au fil du temps , une seule vérité s'était imposée : on ne pouvait survivre si l'on s'abandonnait à sa douleur. Kate avait bien retenu la leçon. Il fallait enfouir le passé, tout faire pour l'oublier.
Affermis ton coeur.
...
L'énorme pot de crème pour le visage envoyé par Eleanor était maintenant vide, et le récipient brillant fut offert à un devin. Annah découvrit que la sueur que la sueur fournissait à la peau une graisse naturelle qui semblait faire le même effet.
...
quand on était à court de pansements, des toiles d'araignées déposées sur les blessures facilitaient la cicatrisation. Les scorpions ne se risquaient pas dans les cases si l'on y enfermait deux ou trois poulets. Il était avisé de poser ses bagages sur des pierres pour décourager les insectes. Bref, on pouvait toujours se débrouiller avec beaucoup moins de moyens qu'on ne le croyait.
Car avec l'aide de dieu tout est possible.
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- Je suis Annah Mason, dit Jane.
Un profond silence tomba sur les deux femmes.
Kate restait immobile, le visage figé par le choc, tel un masque. Quand elle parla enfin, ce fut pour s'écrier d'une voix ténue, presque enfantine, une voix qu'elle ne reconnut pas.
- Je ne vous connais pas!
Annah Mason prit une profonde inspiration. Kate crut entendre un hoquet de surprise ou de douleur.
- Oh, mais si, j'étais la meilleure amie de Sarah, votre mère. Voilà pourquoi je suis ici. Je suis venue d'Afrique pour vous retrouver.
Les yeux fixés sur Kate, elle parlait lentement, détachait chaque mot, chaque phrase pour leur donner plus de poids.
- Il y a des choses que vous devez savoir. Des choses que je dois vous dire.
(...)
- Je peux vous aider, Kate. Laissez-moi vous parler, vous dire ce qui s'est réellement passé.
-Non, gémit Kate. Je ne veux pas savoir. Cela ne m'intéresse pas.
- Il faut que vous sachiez. (Le ton était rude à présent.) Pour Sarah. Pour sa mémoire.
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Annah contempla le tissu d'un air indécis, incertaine d'avoir bien compris. Elle interrogea Stanley des yeux.

Il désigna l'inscription.
- Elle vous demande de réciter le bénédicité, confirma-t-il, et de lire ce qui est écrit ici.
- En anglais ?
- Si vous voulez, intervint Alice. Nous connaissons bien le sens des paroles.

Le silence tomba sur le petit groupe. Annah se leva et se pencha vers le feu pour lire à haute voix.

« Je suis la brise qui nourrit ce qui est vert.
J'implore les fleurs pour qu'elles donnent des fruits dorés.
Je suis la rosée née de la pluie
Qui faire rire l'herbe,
Heureuse d'être en vie. »

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Comme les Wagonga, les Massaï avaient résisté aux changements et s'accrochaient à leurs traditions. Les jeunes hommes étaient réellement des gerriers.
Chacun d'eux devait faire la preuve de son courage en tuant un lion d'un seul coup de lance.
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Tous les missionnaires chassent, elle le savait.
Après tout, il n'y avait pas de boucher sur place. Elle allait devoir s'habituer.
Mais comment oublier la grâce et la beauté de ce petit daim, le regard d'agonie de ses yeux frangés de cils noirs ?
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Videos de Katherine Scholes (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Katherine Scholes
Après l?inoubliable Reine des pluies, Katherine Scholes signe un roman envoûtant, magnifique portrait d?une jeune femme à la recherche de ses racines, doublé d?une fresque hallucinante sur l?histoire du Congo des années 1960.
En savoir plus sur "Leopard Hall" : http://bit.ly/2nfD44s
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