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Extraordinaire analyse géopolitique de ces dernières décennies vu par un Allemand honnête, analyste hors pair des conflits actuels. A travers l'histoire d' un journaliste à la recherche d'un scoop sensé le réhabiliter, il décrit de façon à faire comprendre et vivre les errances des conflits Afghan, puis Israélo-arabes. Très bonne traduction, histoire crédible, personnages permettant de comprendre la petite et la grande histoire d'Israël.
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1400 p avec une intrigue policière qui tient sur 200 ou 300 p. cumulées. L'intrigue est le prétexte pour revenir sur l'histoire de l'état d'Israël et des territoires occupés. Très bon roman en ce sens d'ailleurs puisqu'il m'a appris des pans de l'histoire du Moyen Orient contemporain.
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Franck Schatzing a voulu, dans un même ouvrage, décrire la vie d'un reporter de guerre, raconter l'histoire de la création de l'état d'Israël, écrire une saga familiale de colons israéliens sur quatre générations et lier tout cela avec une affaire d'espionnage. Pris séparément les sujets pourraient être intéressants. Ici c'est indigeste. Dommage.
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Terminé ! Pendant 2 semaines, il m'aura tenue en haleine : un très gros livre écrit en tout petit (oui, je parle comme un gosse), à ne pas lire sans lunettes et qui donne des crampes au poignet quand on le tient du fond de son lit. A compléter aussi par des allers et retours sur internet, pour comprendre le contexte historique et politique, car même si l'auteur explique et synthétise beaucoup de choses, on a parfois envie de vérifier, ou, comme le pointait BlackKat dans sa critique, de compléter, car il nécessite une certaine culture sur le Moyen Orient.
Ce livre est en fait trois livres à la fois : un roman d'espionnage, qui finalement, n'en constitue pas la plus grosse partie. Un livre d'Histoire, ultra documenté et romancé, sur la fondation de l'Etat d'Israël, sa lutte avec les états voisins, les échecs des tentatives de paix, avec, comme fil conducteur, la carrière d'Ariel Sharon. Et enfin, une saga familiale, dont le but est triple : incarner des colons juifs (l'agronome Jehuda Khan et sa famille), incarner les idéologues messianiques (le rabbin Benjamin Khan et sa famille), et les mettre en parallèle avec le destin d'Ariel Sharon (les jumeaux Khan étant des amis d'enfance d' « Arik » Sharon). Les personnages sont peut-être un peu stéréotypés, mais ils servent la thèse de l'auteur, ils démontrent l'absurdité de ce conflit sans fin. Ils nous montrent tous une facette de la société israélienne d'aujourd'hui, de ses fondateurs pleins d'espoirs (de haine pour certains) à sa jeunesse désabusée. On croise des extrémistes et des pacifistes dans les deux camps (palestiniens et israéliens), des (très) pauvres, des riches, on mange avec eux, au restaurant, dans leur famille, on goûte à leurs plats, on regarde les anémones, les amaryllis et les palmiers qui poussent, on est là-bas. On traverse L Histoire (on voit aussi des combats et des massacres, beaucoup moins poétiques…). Et on « thrille » dans la course poursuite qui oppose le journaliste Thomas Haegen au Shin Beth (le service de sécurité intérieure d'Israël).
Bref, un livre qui peut décourager par son volume, mais qui en vaut vraiment la peine.
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La première chose qui me vient à l'esprit quand je pense à ce roman c'est la plume acérée de Franz Schätzing. L'auteur choisi, en effet, ses mots avec soin pour qu'ils percutent et accrochent le lecteur au bon moment. Malgré les sujets géopolitiques qui sont abordés tout au long de l'histoire (prise de pouvoir des Talibans en Afghanistan, naissance et évolution du conflit Israélo-Palestinien, espionnage et rôle des services secrets) le ton est sarcastique et bourré de second degré.

Tous les sujets abordés sont également très bien traités et documentés. Moi qui ne connaissais pas précisément le contexte du conflit israëlo-palestinien, je ressors de ma lecture avec une meilleure vision globale et l'envie d'en savoir plus. Traiter ce sujet de façon romancée était, selon moi, une très bonne idée afin de captiver le lecteur.

L'histoire alterne les points de vue et les époques :
D'un côté, on découvre Tom Hagen un reporter allemand téméraire et habité par la guerre. Les chapitres le concernant m'ont passionné. On le suit, avec son équipe, sur des théâtres de dévastation et on comprend mieux les risques qu'encourent ces journalistes « tout-terrain » poussés par l'adrénaline et l'envie d'éclairer la scène internationale sur les conflits ayant lieu aux quatre coins du monde. Peu à peu, Tom Hagen subit une descente aux enfers et je me suis sentie très concernée par ce personnage et son destin.
Parallèlement, on découvre la famille Khan sur quatre générations : une famille ayant fui l'Allemagne nazie pour s'installer en Palestine. Par leurs yeux, on assiste aux différentes étapes ayant menées à la création de l'Etat d'Israël et tout ce que cela a entraîné : conflit entre les différentes conceptions idéologiques, guerre avec les pays de la Ligue Arabe, intifadas, arrivée du Hamas…
Les deux histoires finissent par se rejoindre pour aboutir à une intrigue d'espionnage où les services secrets israéliens (Le Shin Beth) se trouvent menacés par une révélation explosive de la part de Tom Hagen. S'en suivra moult courses poursuites et aventures. le tout est bien articulé et prenant.

Le reproche que je fais néanmoins à ce livre c'est sa longueur. En effet, certains passages sont, selon moi, trop développés, ce qui fait perdre le rythme narratif. de plus, j'aurais aimé davantage de passages avec Tom Hagen en vedette.

Je ne conseille pas ce livre aux lecteurs qui ne s'intéressent pas du tout à la géopolitique et ses enjeux. En revanche, pour ceux qui sont intrigués (même s'ils n'y connaissent pas grand chose), alors ce roman devrait leur plaire. En tout cas, il m'a donné envie de découvrir le livre « Abysses » de Franz Schätzing qui a été acclamé par la critique.

En bref : Un livre d'espionnage aux enjeux géopolitiques qui est extrêmement bien écrit et intéressant (malgré les longueurs) et que j'ai déjà prévu de prêter.
Lien : https://thecosmicsam.com
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Un livre inclassable qui mêle histoire d'Israêl depuis sa fondation, personnages vivants ou ayant existé et héros. Quelques longueurs dans ces 1300 pages en poche et des passages obscurs même si on suit la géopolitique et les conflits, mais cela reste un livre que l'on oublie difficilement
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6 cm au garrot, 1253 pages d'envergure, 648 grammes à la pesée, petite taille des caractères , là je sens que tu admires mon abnégation, hein, pour avoir osé me lancer dans ce livre de poche ( si si, Pocket qu'ils disent ) et d'être allée jusqu'au bout, sir, yes sir !

Et si je speeche le contenu, ton admiration va encore grimper d'un cran.
Deux fils conducteurs qui ne se croisent que vers la six-centième page :

2011 : on suit le journaliste reporter de guerre Tom Hagen, au fond du trou depuis une calamiteuse opération chez les Talibans afghans pour retrouver des otages allemands. Il tombe sur un gros dossier merdeux sur des activités illégales compromettant le Shin Beth ( service de sécurité israélien ). Il y voit un énorme scoop, de futures breaking news qui pourraient relancer sa carrière. Mais voilà, c'est l'engrenage, la traque commence, sa traque qui révèle une conspiration de ouf qui remonte jusqu'à la Palestine sous mandant britannique ( après la Première guerre mondiale donc ), les morts pleuvent autour de lui.

1929 à 2006 : tu révises l'histoire d'Israël à travers les familles d'Arik, Jehuda et Benjamin. Tout y est : l'immigration juive en Palestine, la création d'une culture hébraïque au Proche-Orient, la création d'Israël par Ben Gourion en 1948, les guerres israélo-arabes ( Six-Jours, Kippour entre autres ), la colonisation israélienne dans le Sinaï, en Cisjordanie, dans la bande de Gaza, les massacres de Sabra et Chatila en 1982, Arafat, les rêves de paix assassinés avec Shimon Peres, la construction du Mur.

Ouch, tu l'as compris, c'est du très très lourd, un peu dans le style du grand James Ellroy qui adore entremêler personnages historiques et fiction. L'auteur l'assume totalement dès le prologue où il annonce avoir choisir le personnage d'Ariel Sharon comme un des protagonistes principaux . On ne retrouve pas le style flamboyant du maître, mais l'écriture de Frank Schätzing est efficace avec des passages lyriques sous speed très réussis.

C'est souvent passionnant même si parfois je me suis perdue et qu'il y a quelques longueurs ( ah ah la bonne blague , 1253 pages je vous dis ). Mais on se raccroche toujours aux branches car l'auteur sait, lui, où il va. Il fait montrer d'une grande érudition géopolitique tout en étant très pédago et clair. le ton est souvent caustique pour décrire les gros râtés de la politique israélienne, européenne et arabe au Proche-Orient, tout le monde en prend pour son grade sans distinction.

Surtout, Frank Schätzing a réussi à insuffler de la chair dans son titanesque thriller grâce à des personnages très intéressants car complexes et non linéaires, plus particulièrement Shoshana Cox, la Marvel girl du Shin Beth, croisement improbable entre Brigitte Nielsen et Godzilla. Et Yaël Kahn, qui représente à elle seule toute la jeune génération israélienne, celle de maintenant, qui se retourne sur le mythe monolithique d'Israël agrémenté de récits fondateurs et d'épopées héroïques des pionniers qu'ont été ses arrières-grands-parents. La haine en héritage, broyée entre les forces qui déchirent Israël, messianistes, nationaux-religieux et laïcs perdus, née pendant une intifada, à courir sans perspective derrière le drame interminable du conflit du Proche-Orient. C'est avec Yaël que l'on réfléchit à tout cela, elle est perdue, elle prend ses responsabilités ou croit les prendre, elle agit, elle se trompe, on la suit. C'est elle qui nous embarque le plus.

Sacré thriller qui ose traiter cette histoire-là en mode décomplexé mais pointu.

Lu dans le cadre du jury Prix du Meilleur polar des lecteurs Points.
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2008, Afghanistan.
Tom Hagen, reporter allemand en "zones de conflit" -euphémisme pour des guerres qui ne disent pas leur nom- dopé à l'adrénaline, signe avec l'erreur qu'il commet en s'imposant sur le théâtre d'une prise d'otages, la fin d'une brillante carrière…
On le retrouve trois ans plus tard en Syrie puis en Israël, envoyé d'un médiocre journal du net, noyant dans l'alcool le souvenir de sa chute et ses démons. Il n'attend plus rien de bon d'une humanité gouvernée par son aptitude à la violence et son goût pour la domination, mais son cynisme et son épuisement ne l'empêchent pas d'éprouver le besoin de reconquérir ne serait-ce que quelques bribes de sa gloire défunte, quitte à renier les derniers sacro-saints commandements du journaliste que cet arrogant électron libre -qui fait davantage penser à un mercenaire qu'à un reporter- n'a pas encore bafoués…

Fin des années 20, Palestine.
Les familles Kahn et Scheinermann viennent d'émigrer depuis une Europe où ils se sentaient, en tant que juifs, de plus en plus indésirables. Les jumeaux Kahn, Jehuda et Benjamin, et le fils Scheinermann, Arik, nouent une indéfectible amitié. En nous faisant suivre leurs destinées, et celles de leurs propres descendants, jusqu'à nos jours (parce qu'il faut bien à un moment que les deux pans du récit se rejoignent) l'auteur en fera les représentants des différentes postures qu'adopteront les israéliens face aux enjeux déterminant l'avenir de leur jeune nation. L'intransigeance du futur rabbin nationaliste Benjamin s'opposera ainsi au pacifisme libéral de son frère Jehuda, colon par pragmatisme plus que par conviction. Quant à Arik, après une efficace carrière militaire, il atteindra, sous le nom d'Ariel Sharon - dont l'auteur a fait, ainsi qu'il l'explique en préambule au récit, un personnage romanesque- les plus hautes sphères de l'Etat…

Avec la relation de leurs existences et de celles de leurs proches, Franck Schätzing balaie plus de huit décennies d'histoire israélienne, et de son imbrication avec celle du Proche-Orient. Des prémisses de la naissance de l'état hébreu à 2011, où Ariel Sharon est plongé dans le coma suite à une attaque cérébrale, il déroule minutieusement les étapes du conflit israélo-palestinien, reconstitue ses mécanismes, partage les responsabilités dans l'origine et le maintien du conflit, exprime la complexité qu'ajoute à la situation les intérêts parfois contraires au sein d'un même camp. Il décrit la mutation progressive qui fait de l'état laïc qu'était initialement Israël une nation sous l'emprise croissante du religieux, démontre l'impuissance des concessions accordées lors des efforts de paix face aux ambitions individuelles et au fanatisme d'une poignée de fous, quel que soit leur camp.
En nous faisant traverser villes en ruines et champs de batailles, en nous faisant entendre tantôt les discussions au sein des cabinets ministériels ou des bureaux depuis lesquels officient les têtes pensantes des services secrets, tantôt les confidences d'un Sharon dont les volte-face et les apparentes contradictions sont à l'image du noeud gordien qu'est la situation du Proche-Orient, il nous fait vivre la guerre comme l'insécurité quotidienne, aborde l'illustre et l'individuel, confronte la sphère intime aux contraintes géopolitiques.
En mêlant événements historiques et fiction, en projetant le destin de ses héros dans l'inextricable spirale de représailles, de terreur et de violence, il plonge dans les racines - désillusions, spoliations, injustices – des maux dont le monde subit encore aujourd'hui les répercussions.

J'ai personnellement trouvé tout ce contexte passionnant, même si la volonté d'exhaustivité et de clarté de Franck Schätzing –dont le roman est très bien documenté-, m'a parfois donné le sentiment de lire "le conflit israélo-palestinien pour les nuls". On pourrait de plus lui reprocher d'avoir inutilement étoffer son roman déjà dense (plus de 1200 pages au format poche) de l'intrigue qui, entre espionnage et aventure, met en scène Tom Hagen, mais j'ai finalement trouvé qu'elle permettait au récit de conserver un certain rythme, et de nous replacer, à intervalles réguliers, du côté de la fiction. Car pris par l'ampleur de son ambitieux projet, l'auteur a parfois tendance à engloutir ses personnages dans sa vision à portée historique, dont ils deviennent alors de simples faire-valoir. Mais lui-même a dû prendre conscience de cette propension, qu'il compense par quelques beaux passages exprimant avec justesse et même une certaine poésie les amertumes et les espérances de ses héros, leurs effondrements et leurs incertitudes, leur restituant ainsi leur palpabilité. Par ailleurs, il exploite judicieusement la dimension générationnelle de son récit, en abordant avec intelligence et sensibilité la difficulté pour les citoyens d'aujourd'hui à composer avec le lourd héritage de haine laissés par leurs aînés.

Aussi, malgré sa longueur et les légers bémols évoqués ci-dessus, je n'ai jamais trouvé ce roman fastidieux, et j'en recommande chaudement la lecture !
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Mon avis sur Breaking News
Arrêt à la page 224. le livre est très très bien documenté (historiquement parlant), mais peut être un peu trop. On en apprend beaucoup sur l'histoire d'Israel, du conflit Palestinien...., mais pour moi c'est trop.
Je n'arrive pas à entrer dans l'histoire.
Arrivée à la page 224, je n'ai toujours pas d'intrigue, pas de lien qui me pousse à continuer ma lecture 😭
Je me suis forcée, mais là j'arrête.
Je retenterai peu être.
J'ai une sainte horreur de ne pas terminer un livre.
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Je ne connaissais pas du tout cet auteur, c'est juste le synopsis de Breaking news qui m'a attiré vers lui. Plus de mille pages en compagnie d'un parfait inconnu, ça fait hésiter ! Allons-y, donnons-lui une chance de nous emmener dans son monde !

Très grande réussite à mes yeux, ce roman est presque devenu un coup de coeur.

Des personnages très bien définis alors qu'il y en a une quantité incroyable, c'est du rarement vu. Et que dire des décors ? Frank Schätzing donne l'impression d'avoir vécu dans certains lieux voilà près de huitante ans ! On sent les odeurs de désert, de mer, de ruelles dédiées aux marchés, etc.

Mon premier bémol concerne le fil d'Ariane qui, bien qu'intéressant, paraît nettement en-dessous de la qualité général du roman. Je m'attendais donc à plus sophistiqué. Bien que tout tienne la route, il manque ici un brin de peaufinage. Malgré quelques longueurs, cela entame également les émotions. Parce que dans Breaking news, ce ne sont pas les émotions qui manquent. Vous pouvez prendre l'histoire contemporaine, elle ne laissera pas de marbre, tout comme le fil historique qui, lui, vous prend aux tripes.
Schätzing, un auteur peu connu et dommage ! Cet auteur mériterait bien plus d'attentions pour son remarquable travail. Un auteur déjà connu aurait écrit Breaking news, ce pavé serait déjà sur grand écran !
Lien : http://www.bmds.ch/index.php..
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